Annexe 1 : Stratégie de gestion de la dette 2014-2015
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Objectif
La Stratégie de gestion de la dette énonce les objectifs, la stratégie et les plans du gouvernement du Canada au chapitre de la gestion de ses emprunts sur les marchés intérieur et extérieur, d’autres passifs financiers et actifs connexes. Les opérations d’emprunt servent à assurer le refinancement des titres du gouvernement du Canada qui arrivent à échéance ainsi que l’exécution du plan budgétaire et d’autres opérations financières du gouvernement, notamment les placements dans les actifs financiers requis pour établir une position de liquidité prudente et les emprunts pour le compte de certaines sociétés d’État.
Aux termes de la Loi sur la gestion des finances publiques, le gouvernement doit déposer au Parlement, avant le début de l’exercice, un rapport faisant état des emprunts qu’il prévoit contracter au cours du prochain exercice et de l’utilisation qu’il compte faire des fonds empruntés.
Faits saillants de la Stratégie de gestion de la dette fédérale
- Selon les projections, les besoins d’emprunt globaux devraient diminuer à moyen terme en raison de l’amélioration des projections budgétaires et des rentrées de fonds résultant de l’arrivée à échéance de titres adossés à des créances hypothécaires qui ont été achetés dans le cadre du Programme d’achat de prêts hypothécaires assurés (PAPHA) en 2008 et en 2009. Au cours de la transition en vue de réduire l’émission de titres d’emprunt, la stratégie de gestion de la dette à moyen terme continuera de cibler la stabilité et la réduction du risque financier.
- Depuis 2010-2011, l’encours des bons du Trésor se maintient en grande partie entre 160 milliards et 180 milliards de dollars afin de tenir compte de l’échéance d’actifs du PAPHA de quelque 41 milliards en 2013-2014 et de 10 milliards en 2014-2015. Conformément à ce plan, l’encours des bons du Trésor devrait baisser à quelque 152 milliards à la fin de mars 2014 et diminuer de 22 milliards de plus pour s’établir à près de 130 milliards d’ici la fin de 2014-2015, ce qui atténuera le risque de refinancement du gouvernement.
- Les émissions brutes d’obligations devraient augmenter d’environ 7 milliards de dollars pour atteindre 95 milliards en 2014-2015, pour ensuite se stabiliser à environ 85 milliards à moyen terme. À la fin de 2014-2015, l’encours des obligations négociables devrait s’établir à environ 497 milliards.
- Puisque les rendements à long terme demeurent bien en deçà de leur moyenne historique et que la demande d’obligations à long terme demeure forte, la stratégie de gestion de la dette pour 2014-2015 maintient les émissions d’obligations à 10 ans et à 30 ans à un niveau comparable à celui de 2013-2014. De plus, le gouvernement pourrait émettre des obligations ayant une échéance de 50 ans, si les conditions du marché sont favorables.
- Le plan de liquidité prudentielle, annoncé dans le budget de 2011, a été intégralement mis en œuvre le 21 juin 2013, bien avant l’échéance initiale de mars 2014. Les niveaux globaux de liquidité du gouvernement couvrent maintenant au moins un mois des flux de trésorerie nets projetés, y compris les versements de coupons et les besoins de refinancement de la dette.
- Le gouvernement prête à court terme aux institutions financières les soldes de trésorerie excédentaires par l’entremise d’un processus d’adjudication concurrentiel, qui se tient deux fois par jour ouvrable. Des modifications apportées aux modalités régissant la séance d’adjudication du matin, qui entreront en vigueur le 1er avril 2014, réduiront l’exposition au risque de crédit du gouvernement.
Contexte
La demande pour les titres du gouvernement du Canada demeure forte
Le 28 juin 2013, le Fonds monétaire international a élargi sa base de données Composition en devises de réserves de change et commencé à faire état des portefeuilles d’actifs libellés en dollars canadiens qui sont détenus par les banques centrales. Cela démontre l’importance croissante de ces actifs au sein de l’économie mondiale ainsi que la réputation qu’a acquise à juste titre le Canada en tant que pays qui exerce une gestion responsable sur les plans budgétaire, économique et financier.
Le Canada est le seul pays du Groupe des Sept (G-7) à se voir attribuer les cotes de crédit les plus élevées possible ainsi que la mention de perspectives stables de la part de toutes les grandes agences de notation.
Stratégie de gestion de la dette à moyen terme
La stratégie de gestion de la dette à moyen terme du gouvernement s’inspire d’une analyse de modélisation tenant compte d’un vaste éventail de scénarios relatifs à l’économie et aux taux d’intérêt issus de l’expérience acquise au fil des ans. Elle vise à faire passer graduellement la structure de la dette à une répartition plus égale entre les segments de la gamme des échéances (graphique A1.1), tout en améliorant les caractéristiques au chapitre des coûts et des risques et en réduisant l’exposition aux risques liés au refinancement de la dette.
Puisque les rendements à long terme demeurent bien en deçà de leur moyenne historique et que la demande d’obligations à long terme continue d’être forte, la stratégie de gestion de la dette pour 2014-2015 maintient les émissions d’obligations à rendement nominal à 10 ans et à 30 ans à un niveau comparable à celui de 2013-2014.
La part des obligations à échéance initiale de 30 ans devrait augmenter, passant d’environ 20 % à 28 % de l’encours de la dette contractée sur les marchés au cours de la prochaine décennie. De même, la part des obligations à échéance initiale de 10 ans ou plus devrait passer d’environ 41 % à 46 % environ.
Le niveau de risque de refinancement de la dette contractée sur le marché intérieur devrait diminuer à moyen terme.1 Le montant annuel net de cette dette à refinancer, en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), qui mesure le montant de l’ensemble de la dette contractée sur le marché intérieur arrivant à échéance pendant l’exercice en fonction du PIB du Canada, devrait passer d’environ 7 % en 2014-2015 à approximativement 4 % au cours de la prochaine décennie (graphique A1.2).
Ainsi, le terme moyen à courir de la dette contractée sur les marchés moins les actifs financiers augmentera graduellement (graphique A1.3).
Opérations d’emprunt prévues en 2014-2015
Pouvoir d’emprunt
Pour 2014-2015, le plafond global d’emprunt demandé au gouverneur en conseil afin de combler les besoins financiers du Plan d’action économique de 2014 et de fournir une marge de prudence est de 270 milliards de dollars, ce qui représente 30 milliards de moins qu’en 2013-2014.
Le Rapport sur la gestion de la dette de 2014-2015 présentera des données réelles sur les emprunts et l’utilisation des fonds par rapport aux prévisions, et des renseignements détaillés sur les résultats seront fournis dans les Comptes publics du Canada de 2015. Ces deux documents seront déposés au Parlement à l’automne 2015.
Sources des emprunts
Le total projeté du principal que le gouvernement devra emprunter sur les marchés financiers en 2014-2015 afin de combler les besoins de refinancement du Plan d’action économique de 2014 et d’autres besoins financiers devrait s’établir à 232 milliards de dollars.
Utilisation des fonds empruntés
Besoins de refinancement
Les besoins de refinancement, qui devraient s’établir à 231 milliards de dollars au cours de l’exercice, sont principalement constitués de 152 milliards au titre des bons du Trésor arrivant à échéance et de 71 milliards au titre des obligations arrivant à échéance.
Ressources ou besoins financiers
Les ressources ou besoins financiers du gouvernement constituent le second facteur déterminant des besoins d’emprunt. Si le gouvernement dégage des ressources financières, il peut les utiliser pour répondre à certains de ses besoins de refinancement. Au contraire, s’il a des besoins financiers, il doit les combler en plus de ses besoins de refinancement.
Les ressources ou besoins financiers correspondent à l’écart entre les encaissements et les décaissements de l’État. Cette mesure tient compte non seulement du solde budgétaire, mais aussi des opérations non budgétaires du gouvernement.
Les opérations non budgétaires comprennent les modifications touchant les comptes de retraite des employés fédéraux; les variations des actifs non financiers; les activités d’investissement par voie de prêts, de placements et d’avances (y compris les prêts accordés à trois sociétés d’État – la Banque de développement du Canada, Financement agricole Canada et la Société canadienne d’hypothèques et de logement); et d’autres opérations (p. ex., les variations d’autres actifs et passifs financiers et les opérations de change).
Des besoins financiers d’environ 1 milliard de dollars sont projetés pour 2014-2015. Puisque le plan de liquidité prudentielle, annoncé dans le budget de 2011, a été intégralement mis en œuvre le 21 juin 2013, le gouvernement ne prévoit aucun changement du solde de trésorerie de fin d’exercice. Par conséquent, le montant que le gouvernement prévoit emprunter devrait être égal à l’utilisation prévue des sommes empruntées (tableau A1.1).
Les emprunts réels pour l’exercice pourraient différer des prévisions en raison de l’incertitude liée aux projections économiques et financières, du moment particulier où sont effectuées les opérations de trésorerie ainsi que d’autres facteurs, notamment la variation des besoins au titre des réserves de change et des emprunts des sociétés d’État. Ainsi, le plafond global d’emprunt de 270 milliards de dollars qui a été requis pour 2014-2015 comprend une marge de prudence, afin que les opérations de gestion de la dette puissent être rajustées en fonction de l’évolution de la situation sans que de nouvelles requêtes soient soumises au gouverneur en conseil.
Sources des emprunts | |
---|---|
À payer en dollars canadiens | |
Bons du Trésor1 | 130 |
Obligations | 95 |
Titres sur le marché de détail | 2 |
Total à payer en dollars canadiens | 226 |
À payer en devises | 6 |
Total – Encaisse provenant des opérations d’emprunt | 232 |
Utilisation des emprunts | |
Besoins de refinancement | |
À payer en dollars canadiens | |
Bons du Trésor | 152 |
Obligations | 71 |
Dont : | |
Rachats réguliers d’obligations | 0,4 |
Rachats d’obligations aux fins de gestion de la trésorerie | 16 |
Titres sur le marché de détail | 2 |
Obligations et billets en vertu du Régime de pensions du Canada | 0 |
Total à payer en dollars canadiens | 226 |
À payer en devises | 5 |
Total – Besoins de refinancement | 231 |
Ressources ou besoins financiers | |
Solde budgétaire | 3 |
Opérations non budgétaires | |
Régimes de retraite et autres comptes | 0 |
Actifs non financiers | 3 |
Prêts, placements et avances | |
Dont : | |
Sociétés d’État entreprises | 4 |
Programme d’achat de prêts hypothécaires assurés (moins les remboursements) | -10 |
Autre | 1 |
Total – Prêts, placements et avances | -5 |
Autres opérations2 | 0 |
Total – Opérations non budgétaires | -2 |
Total – Ressources ou besoins financiers | 1 |
Total – Utilisation des emprunts | 232 |
Autres opérations de la dette non échue3 | 0 |
Augmentation ou diminution (-) nette de l’encaisse | 0 |
Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué. Une valeur négative correspond à des ressources financières. 1 Ces titres sont reconduits ou refinancés un certain nombre de fois durant l’exercice. Le montant des nouvelles émissions au cours d’un exercice est donc supérieur à l’encours à la fin de l’exercice, tel que présenté dans le tableau. 2 Les autres opérations comprennent principalement la conversion de rajustements de la comptabilité d’exercice à la comptabilité de caisse, notamment au titre des impôts et taxes à recevoir et autres comptes débiteurs, des accords de perception fiscale conclus avec les provinces et les territoires, des impôts à verser et des autres passifs, ainsi que des variations du compte en devises étrangères. 3 Ces opérations comprennent la réévaluation des swaps de devises, les escomptes non amortis sur les émissions de titres et les obligations découlant de contrats de location-acquisition et d’autres dettes non échues. |
Stratégie de gestion de la dette 2014-2015
Objectifs
L’objectif fondamental de la gestion de la dette consiste à obtenir un financement stable à faible coût permettant de combler les besoins financiers du gouvernement du Canada. Un objectif connexe consiste à assurer le bon fonctionnement du marché des titres du gouvernement du Canada, ce qui contribue à assurer la stabilité et la modicité des frais de la dette.
Obtention d’un financement stable à faible coût
L’obtention d’un financement stable à faible coût exige un équilibre entre le coût et les risques liés à la structure de la dette.
À moyen terme, les décisions relatives à la gestion de la dette seront prises de façon à ce que les coûts de la dette restent peu élevés et que le risque lié au refinancement reste faible, tout en maintenant la souplesse voulue pour répondre à toute évolution de la conjoncture.
Maintien du bon fonctionnement du marché des titres du gouvernement
La capacité d’obtenir de façon efficiente des fonds pour combler les besoins du gouvernement, peu importe la situation économique, dépend de l’accès à un marché des titres du gouvernement qui fonctionne bien. Le gouvernement du Canada s’efforce de recourir à des programmes d’emprunts transparents, ordonnés et diversifiés afin de maintenir la liquidité et le bon fonctionnement du marché de ses titres.
Consultations auprès des participants au marché
Comme par les années passées, les participants au marché ont été consultés périodiquement en 2013-2014 aux fins de l’élaboration de la stratégie de la gestion de la dette. La plus récente série de consultations a eu lieu en octobre et en novembre 2013 et cherchait à obtenir de la rétroaction sur un vaste éventail de sujets, dont le fonctionnement du marché des bons du Trésor et des obligations du gouvernement du Canada, les modalités de participation régissant les adjudications de titres du gouvernement du Canada ainsi que la demande et l’accès des investisseurs de détail à l’égard des titres de gros du gouvernement du Canada.
Le site Web de la Banque du Canada contient de plus amples précisions sur les sujets abordés et les points de vue exprimés lors des consultations.
Les rendements à long terme demeurent en deçà des niveaux historiques
Depuis 2012-2013, le gouvernement applique une stratégie tactique visant à diminuer l’émission d’obligations à court terme en faveur de l’émission d’obligations à long terme1 .
Bien que les rendements à long terme aient augmenté par rapport aux faibles niveaux absolus enregistrés en 2012, ils demeurent bien inférieurs à leur moyenne historique. Compte tenu du contexte actuel de rendement et de la forte demande d’obligations à long terme, il continue d’être avantageux et prudent pour le gouvernement d’immobiliser davantage de financement à long terme.
Par conséquent, en 2014-2015, le gouvernement prévoit maintenir l’émission d’obligations à 10 ans et à 30 ans à un niveau comparable à celui de 2013-2014. Il mènera plus particulièrement cinq opérations d’obligations à 10 ans (l’adjudication additionnelle sera menée au premier trimestre de 2014-2015) et trois opérations d’obligations à rendement nominal à 30 ans (aucune adjudication d’obligations à 30 ans n’aura lieu au deuxième trimestre de 2014-2015).
Dans l’ensemble, l’émission à long terme additionnelle contribuera à réduire à moindre coût le risque de refinancement, ce qui est conforme aux objectifs clés de la stratégie de gestion de la dette à moyen terme.
En outre, si l’on tient compte des consultations auprès des participants au marché et de l’émission d’obligations à très longue échéance par les provinces au cours de la dernière année, le gouvernement pourrait émettre en 2014-2015 des obligations ayant une échéance de 50 ans. Toute décision visant à émettre une obligation à très longue échéance dépendra de conditions du marché favorables et sera communiquée par le gouvernement aux participants au marché au cours de l’exercice.
Composition de la dette contractée sur les marchés
L’encours de la dette contractée sur les marchés a atteint un sommet de 668 milliards de dollars en 2012-2013. Cet encours devrait diminuer pour s’établir à environ 647 milliards à la fin de 2013-2014. En 2014-2015, l’encours de la dette contractée sur les marchés devrait s’établir à 648 milliards (tableau A1.2).
2010-2011 Données réelles |
2011-2012 Données réelles |
2012-2013 Données réelles |
2013-2014 Projections |
2014-2015 Prévisions |
|
---|---|---|---|---|---|
Obligations négociables | 416 | 448 | 469 | 474 | 497 |
Bons du Trésor | 163 | 163 | 181 | 152 | 130 |
Dette extérieure | 8 | 11 | 11 | 14 | 15 |
Titres sur le marché de détail | 10 | 9 | 7 | 6 | 6 |
Total de la dette contractée sur les marchés | 597 | 631 | 668 | 647 | 648 |
Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué. |
Les décisions relatives à la stratégie de gestion de la dette qui ont été prises ces dernières années visaient à faire passer graduellement la structure de la dette à une répartition plus égale entre les différents segments de la gamme des échéances, afin d’améliorer les caractéristiques au chapitre des coûts et des risques et de réduire l’exposition aux risques de refinancement de la dette.
Selon les projections, la diminution de l’encours des bons du Trésor, qui passera d’environ 152 milliards de dollars au début de l’exercice à approximativement 130 milliards d’ici la fin de 2014-2015, est un moyen efficace d’atténuer les risques de refinancement et ceux liés au refinancement de la dette (graphique A1.4).
Programme d’obligations
Les émissions brutes annuelles d’obligations se situent entre 88 milliards et 100 milliards de dollars depuis 2010-2011. En 2014-2015, le niveau des émissions brutes d’obligations devrait atteindre 95 milliards de dollars, soit près de 7 milliards de plus qu’en 2013-2014 (tableau A1.3).Une partie de ces émissions supplémentaires sera attribuée aux obligations à 2 ans.
Le niveau des émissions d’obligations à 10 ans et à 30 ans sera comparable à celui de 2013-2014 étant donné que les taux d’intérêt à long terme demeureront bien en deçà de la moyenne historique.
2010-2011 Données réelles |
2011-2012 Données réelles |
2012-2013 Données réelles |
2013-2014 Projections |
2014-2015 Prévisions |
|
---|---|---|---|---|---|
Émissions brutes d’obligations | 96 | 100 | 96 | 88 | 95 |
Rachats | -4 | -6 | -1,5 | -0,8 | -0,4 |
Émissions nettes | 92 | 94 | 94 | 87 | 95 |
Obligations venant à échéance et rajustements1 | -44 | -62 | -73 | -82 | -71 |
Variation de l’encours des obligations | 48 | 32 | 21 | 5 | 23 |
Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué. 1 Comprend les rachats aux fins de gestion de la trésorerie et le rajustement des obligations à rendement réel au titre de l’inflation. |
Les émissions brutes d’obligations, déduction faite des obligations rachetées et de celles échues, autrement dit, l’offre nouvelle nette d’obligations, augmenteront temporairement en 2014-2015 (graphique A1.5). À moyen terme, les émissions brutes annuelles d’obligations devraient diminuer pour se stabiliser ultérieurement aux alentours de 85 milliards de dollars sous l’effet de la réduction des besoins financiers.
Dates d’échéance et fourchettes cibles des obligations de référence
Aucun changement au profil des échéances des obligations ou aux fourchettes cibles des obligations de référence n’est prévu en 2014-2015 (tableau A1.4). Ces montants ne comprennent pas les versements de coupons.
Févr. | Mars | Mai | Juin | Août | Sept. | Nov. | Déc. | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 ans | 8-12 | 8-12 | 8-12 | 8-12 | ||||
3 ans | 8-12 | 8-12 | ||||||
5 ans | 10-13 | 10-13 | ||||||
10 ans | 10-14 | |||||||
30 ans | 12-15 | |||||||
Obligations à rendement réel1 | 10-16 | |||||||
Total | 16-24 | 10-13 | 8-12 | 10-14 | 16-24 | 10-13 | 8-12 | 10-16 |
1 Comprend une estimation de l’ajustement au titre de l’inflation. L’obligation à rendement nominal à 30 ans et l’obligation à rendement réel n’arrivent pas à échéance la même année. |
Calendrier des adjudications d’obligations
En 2014-2015, on tiendra des adjudications trimestrielles d’obligations à 2 ans, 3 ans, 5 ans et 10 ans et à rendement réel.
Cinq adjudications d’obligations à 10 ans seront tenues, l’adjudication additionnelle ayant lieu au premier trimestre de 2014-2015. Trois adjudications d’obligations à rendement nominal à 30 ans auront lieu, soit aux premier, troisième et quatrième trimestres de 2014-2015. L’ordre des adjudications dans chaque trimestre pourrait être modifié afin d’appuyer le programme d’emprunts. De plus, de multiples adjudications d’une même obligation pourraient avoir lieu à certains trimestres. Les dates de chaque adjudication continueront d’être annoncées dans le Calendrier trimestriel des obligations que la Banque du Canada affiche avant le début de chaque trimestre sur son site Web.
Programmes de rachat d’obligations
Deux types d’opérations de rachat d’obligations seront exécutés en 2014-2015 : le rachat régulier d’obligations assorti d’une conversion et le rachat d’obligations aux fins de gestion de la trésorerie.
Opérations de rachat régulier d’obligations
On continuera de recourir aux opérations de rachat d’obligations à 30 ans assorti d’une conversion; une opération aura lieu au deuxième trimestre de 2014-2015. Aucune opération de rachat régulier d’obligations au comptant n’est prévue en 2014-2015.
Opérations de rachat d’obligations aux fins de gestion de la trésorerie
Les opérations hebdomadaires de rachat d’obligations aux fins de gestion de la trésorerie seront reconduites en 2014-2015. Le programme de rachat d’obligations aux fins de gestion de la trésorerie contribue à la gestion des besoins de trésorerie du gouvernement en réduisant les pointes des soldes de trésorerie que le gouvernement doit conserver en prévision de l’échéance d’émissions obligataires de grande taille.
Programme des bons du Trésor
Depuis 2010-2011, l’encours des bons du Trésor se maintient en grande partie entre 160 milliards et 180 milliards de dollars afin de tenir compte de l’échéance d’actifs du PAPHA de quelque 41 milliards en 2013-2014 et de 10 milliards en 2014-2015.
Conformément à ce plan, l’encours des bons du Trésor devrait baisser à quelque 152 milliards à la fin de mars 2014 et diminuer de 22 milliards de plus pour s’établir à près de 130 milliards d’ici la fin de 2014-2015.
À moyen terme, l’encours des bons du Trésor sera ramené à la baisse et finira par représenter environ 20 % de l’encours total de la dette contractée sur les marchés. En 2014-2015, la part des bons du Trésor devrait passer d’environ 24 % à environ 21 %. Cette baisse est conforme à la stratégie de gestion de la dette à moyen terme et maintient la stabilité des émissions du programme obligataire.
L’émission aux deux semaines des bons à 3 mois, 6 mois et 12 mois sera reconduite en 2014-2015, et la taille des adjudications aux deux semaines devrait se situer dans une large mesure entre 9 milliards et 12 milliards de dollars (graphique A1.6).
Les bons de gestion de la trésorerie, qui sont des bons du Trésor à courte échéance, aident à gérer de manière efficiente les besoins de trésorerie du gouvernement. Ces instruments continueront d’être utilisés en 2014-2015.
Liquidité prudentielle et gestion de la trésorerie
Liquidité prudentielle
Le gouvernement détient des actifs financiers liquides prenant la forme de dépôts en dollars canadiens et de réserves de change pour demeurer en mesure de respecter ses obligations de paiement dans l’éventualité où l’accès normal aux marchés financiers serait perturbé ou retardé. Cette pratique vise également à soutenir la confiance des investisseurs à l’égard de la dette du gouvernement canadien.
Le plan de liquidité prudentielle, annoncé dans le budget de 2011, a été intégralement mis en œuvre le 21 juin 2013, bien avant l’échéance initiale de mars 2014. Les niveaux globaux de liquidité du gouvernement couvrent maintenant au moins un mois des flux de trésorerie nets projetés, y compris les versements de coupons et les besoins de refinancement de la dette.
Gestion de la trésorerie
La Banque du Canada, à titre d’agent financier du gouvernement, gère le Trésor du receveur général, duquel sont prélevés les soldes requis aux fins des activités quotidiennes du gouvernement. L’objectif fondamental de la gestion de la trésorerie consiste à faire en sorte que le gouvernement dispose en tout temps d’une encaisse suffisante pour répondre à ses besoins opérationnels.
L’encaisse se compose des sommes déposées auprès de la Banque du Canada, des banques à charte et d’autres institutions financières. L’encaisse auprès de la Banque du Canada comprend les soldes de fonctionnement et les soldes détenus aux fins du plan de liquidité prudentielle. Selon les prévisions, les soldes de trésorerie du receveur général en 2014-2015 devraient correspondre à ceux enregistrés en 2013-2014 (tableau A1.5).
2011-2012 Données réelles |
2012-2013 Données réelles |
2013-2014 Projections |
2014-2015 Prévisions |
|
---|---|---|---|---|
Dépôts remboursables auprès de la Banque du Canada | 4 | 15 | 20 | 20 |
Soldes auprès de la Banque du Canada | 2 | 3 | 2 | 2 |
Soldes auprès d’institutions financières | 7 | 6 | 4 | 4 |
Total | 13 | 24 | 26 | 26 |
Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué. |
Le gouvernement prête à court terme aux institutions financières les soldes de trésorerie excédentaires par l’entremise d’un processus d’adjudication concurrentiel qui se tient deux fois par jour ouvrable.
Des modifications aux modalités régissant la séance d’adjudication du matin, qui entreront en vigueur le 1er avril 2014, réduiront l’exposition au risque de crédit du gouvernement. Ces changements prévoient notamment la modification des critères d’admissibilité des participants, le transfert de toutes les opérations à un cadre d’opérations de pension (c.-à-d. les accords de prise en pension entièrement garantis) et l’assurance que les titres admissibles concordent le plus possible avec ceux acceptés aux termes du mécanisme permanent d’octroi de liquidités de la Banque du Canada. Ces changements réduiront en outre la dépendance envers les cotes établies par les agences de notation au titre des activités de gestion des fonds, conformément à la demande d’accélération des progrès à ce chapitre qui a été formulée par les dirigeants du G-20. Le site Web de la Banque du Canada contient de plus amples précisions.
Des mises à jour périodiques de la position de liquidité sont présentées dans La Revue financière.
Titres sur le marché de détail
Environ 2,5 millions de Canadiennes et de Canadiens détiennent des Obligations d’épargne du Canada (OEC) ou des Obligations à prime du Canada (OPC). Les OEC sont offertes exclusivement dans le cadre du programme d’épargne-salaire, tandis que les OPC sont vendues par l’entremise d’institutions financières et de courtiers. Les investisseurs ne cessent de vanter la sécurité et la sûreté, qui constituent les principaux attributs des OEC et des OPC, et les retenues sur le salaire qui représentent une option d’épargne automatique pratique, simple et gratuite.
Le site Web des Obligations d’épargne du Canada contient de plus amples renseignements sur le Programme de placement de titres sur le marché de détail.
Financement en devises
L’objet du Compte du fonds des changes (CFC) est d’aider à contrôler et préserver la valeur du dollar canadien sur les marchés internationaux. Les actifs détenus dans le CFC sont gérés de façon à permettre au gouvernement de maintenir des liquidités en devises, à soutenir la confiance du marché et, s’il y a lieu, à contribuer au maintien de conditions favorables au dollar canadien sur le marché des changes. Les réserves de change liquides sont maintenues à un niveau minimal de 3 % du PIB nominal.
Le gouvernement entend recourir à différentes sources pour financer l’achat d’actifs en devises. Parmi ces sources, on retrouve notamment le programme d’émission d’effets à court terme libellés en dollars américains (bons du Canada), les émissions obligataires internationales, la vente et l’achat de dollars canadiens sur le marché des changes et les swaps de devises, qui permettent d’échanger des passifs libellés en dollars canadiens contre des passifs libellés en devises. Le gouvernement a aussi lancé avec succès, en novembre 2013, un nouveau programme de billets à moyen terme qui procure davantage de souplesse en matière de financement.
La stratégie de gestion de la dette de 2014-2015 présume que tous les passifs libellés en devises qui arrivent à échéance pendant l’année seront refinancés. Le montant réel du financement brut en devises peut diverger de cette hypothèse, selon les conditions du marché et les besoins en devises de l’État. Un certain nombre de facteurs orienteront le choix des moyens de financement des réserves en 2014-2015, notamment le coût relatif, les conditions du marché et l’objectif de conserver une structure prudente des échéances de titres d’emprunt libellés en devises.
Pour en savoir davantage sur le financement en devises et les réserves de change, veuillez consulter le Rapport sur la gestion des réserves officielles de liquidités internationales du Canada et La revue financière.