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Archivé - Chapitre 3
Un gouvernement équitable et efficace

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Pour bâtir une économie qui fonctionne pour tous, avec un solide filet de sécurité sociale, il faut une assiette fiscale nationale solide où les grandes sociétés et les Canadiennes et les Canadiens les plus riches paient leur juste part et où les règles sont les mêmes pour tout le monde.

L’Énoncé économique de l’automne de 2022 annonce des plans pour taxer les rachats d’actions et réaffirme l’intention du gouvernement de mettre en place un nouveau régime d’imposition minimum pour les Canadiens les plus riches, et de mettre en œuvre un régime d’imposition minimum mondial pour veiller à ce que les grandes entreprises multinationales ne puissent pas éviter de payer des impôts, peu importe où elles exercent leurs activités.

Le gouvernement fédéral prend également des mesures pour s’assurer que l’argent des contribuables canadiens est utilisé efficacement, et que les Canadiens peuvent compter sur des services gouvernementaux efficaces.

3.1 Un régime fiscal équitable

Taxation du rachat d’actions

Le « rachat d’actions » est une opération au cours de laquelle une société rachète ses propres actions à des actionnaires existants. Bien que cette pratique soit une façon légitime d’optimiser le rendement pour les actionnaires, les sociétés peuvent aussi utiliser leurs ressources à cette fin plutôt que d’investir dans leurs travailleurs et leurs entreprises au Canada.

On estime que cette mesure ferait augmenter les revenus fédéraux de 2,1 milliards de dollars sur cinq ans, à compter de l’exercice 2023-2024, et qu’elle encouragerait les sociétés à réinvestir leurs profits dans leurs travailleurs et leur entreprise.

Réforme fiscale internationale

Le Canada est déterminé à faire en sorte que les entreprises multinationales paient leur juste part d’impôt partout où elles mènent leurs activités, et le gouvernement travaille à cette fin avec divers partenaires internationaux.

Le Canada et 136 autres membres du Cadre inclusif sur l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices (le Cadre inclusif) du G20 et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont élaboré un plan à deux piliers pour la réforme fiscale internationale, qui a été approuvé en octobre 2021. S’il est mis en œuvre, le Cadre mettra fin au nivellement vers le bas en matière de fiscalité internationale et mettra les travailleurs et les entreprises canadiens sur un pied d’égalité avec leurs concurrents mondiaux.

Pilier 1 (réaffectation des droits d’imposition)

Le pilier 1 permettra de s’assurer que les sociétés mondiales les plus importantes et les plus rentables, y compris les grandes sociétés numériques, paient leur juste part d’impôt dans les pays où se trouvent leurs utilisateurs et leurs clients. L’établissement des règles techniques du nouveau régime a bien progressé, et l’OCDE mène actuellement des consultations publiques. Le Cadre inclusif a pour objectif d’achever les négociations multilatérales afin que le traité pour la mise en œuvre du pilier 1 puisse être signé au cours du premier semestre de 2023, en vue de son entrée en vigueur en 2024.

Pilier 2 (impôt minimum mondial)

Le pilier 2, un régime d’imposition minimum mondial, fera en sorte que les entreprises multinationales soient assujetties à un taux d’imposition effectif minimum de 15 % sur leurs bénéfices dans chaque pays où elles exercent leurs activités. Le bon fonctionnement du pilier 2 exige la participation et une vaste coordination de partenaires internationaux partout dans le monde.

Le Canada est déterminé à mettre en œuvre le régime d’imposition minimum mondial des grandes sociétés. Il continue de collaborer étroitement avec ses partenaires internationaux afin d’élaborer un cadre de mise en œuvre coordonné, qui sera mis en place de façon coordonnée et opportune.

Par l’intermédiaire des deux piliers, le gouvernement demeure déterminé à s’assurer que ceux qui font des affaires au Canada paient leur juste part d’impôt et que les règles du jeu sont équitables pour les entreprises et les travailleurs canadiens dans l’économie mondiale.

Faire en sorte que les Canadiens les mieux nantis paient leur juste part

Certains Canadiens parmi les plus fortunés ont recours à un grand nombre de déductions et de crédits d’impôt de même qu’à d’autres moyens pour payer moins d’impôt sur le revenu des particuliers en proportion de leur revenu.

L’impôt minimum de remplacement (IMR) vise à faire en sorte que les Canadiens à revenu élevé ne puissent pas réduire de façon disproportionnée leur facture d’impôt en profitant des avantages du régime fiscal, mais il n’a fait l’objet d’aucun examen approfondi depuis sa création en 1986.

Dans le budget de 2022, le gouvernement s’est engagé à examiner un nouveau régime fiscal minimal pour s’assurer que tous les Canadiens fortunés paient leur juste part d’impôt. L’Énoncé économique de l’automne de 2022 réaffirme cette intention, et une proposition détaillée ainsi qu’un plan de mise en œuvre seront publiés dans le budget de 2023.

3.2 Gouvernement efficace

Améliorer la prestation des services

Les Canadiens devraient pouvoir compter sur des services gouvernementaux efficaces, opportuns et de haute qualité. En juin, le gouvernement a mis sur pied un nouveau groupe de travail afin d’améliorer les services gouvernementaux, dont le mandat consiste à examiner la prestation de services, à déterminer les lacunes et les secteurs pouvant être améliorés et à formuler des recommandations pour s’assurer que les Canadiens d’un océan à l’autre reçoivent les meilleurs services possible, et ce, dans de meilleurs délais. Voilà pourquoi, au cours des derniers mois, le gouvernement a continué de faire des investissements importants afin d’améliorer les services sur lesquels les Canadiens comptent. Voici quelques mesures prises à cette fin :

Le gouvernement prend également des mesures pour réduire les délais d’attente dans le système d’immigration, dont les suivantes :

Aborder la transition numérique de la monnaie

Le foisonnement des cryptomonnaies et la transition numérique de la monnaie transforment les systèmes financiers au Canada et partout dans le monde. Le cadre de réglementation de notre système financier doit donc suivre le rythme. En même temps, la transition numérique de la monnaie représente un défi pour les institutions démocratiques du monde entier. Au cours des derniers mois, au Canada comme ailleurs dans le monde, les actifs numériques et les cryptomonnaies ont servi à contourner les sanctions mondiales et à financer des activités illégales. Pour faire en sorte que ce défi soit plus facile à surmonter au Canada, le gouvernement a annoncé, dans le budget de 2022, qu’il entendait lancer un examen législatif du secteur financier axé sur la transition numérique de la monnaie et le maintien de la stabilité et de la sécurité du secteur financier.

Des consultations débutent le 3 novembre 2022 auprès des intervenants et portent sur les monnaies numériques, y compris les cryptomonnaies, les cryptomonnaies stables et les monnaies numériques de banque centrale.

Aperçu de l’analyse comparative entre les sexes plus

Taxation du rachat d’actions : les hommes plus âgés et les personnes ayant des revenus plus élevés représentent une part disproportionnée des actionnaires. En 2019, les hommes (62 %), les personnes de 65 ans et plus (38 %) et les personnes touchant un revenu annuel supérieur à 100 000 $ (63 %) représentaient des parts disproportionnées du revenu de dividendes et d’intérêts touchés par les Canadiens. Par comparaison, les hommes et les aînés représentent 49 % et 16 % de la population canadienne, respectivement. Les revenus générés par cette mesure contribueront à payer les dépenses et les programmes gouvernementaux généraux qui profitent à tous les Canadiens, plus particulièrement à ceux de la classe moyenne.

Améliorer la prestation des services pour les Canadiens consistera à veiller à ce que les Canadiens aient accès aux services sur lesquels ils comptent en vue de répondre à leurs besoins particuliers. Les personnes à faible revenu comptent sur la réception en temps opportun et régulière de ces prestations, ce que les investissements prévus à cet égard permettront d’assurer. En particulier :

Chapitre 3
Un gouvernement équitable et efficace
en millions de dollars
  2022-
2023
2023-
2024
2024-
2025
2025-
2026
2026-
2027
2027-
2028
Total
3.1 Un régime fiscal équitable 0 -30 -440 -520 -550 -580 -2 120
Taxation du rachat d’actions 0 -30 -440 -520 -550 -580 -2 120
3.2 Un gouvernement efficace 575 827 673 126 24 24 2 250
Améliorer la prestation des services de l’assurance-emploi et de la Sécurité de la vieillesse 215 661 620 101 0 0 1 597
Viabilité du centre d’appels de l’Agence du revenu du Canada après la pandémie 290 110 0 0 0 0 400
Améliorer la prestation des services aux vétérans 40 35 31 3 3 3 115
Capacités de première ligne de l’Agence des services frontaliers du Canada 31 21 21 21 21 21 137
Chapitre 3 – Incidence budgétaire nette 575 797 233 -394 -526 -556 130

Mesure relative aux examens des dépenses prévues dans le budget de 2022

Le gouvernement fédéral demeure déterminé à gérer les finances publiques de façon responsable sur le plan financier.

Dans le budget de 2022, le gouvernement s’est engagé à réduire le rythme et l’envergure des dépenses annoncées précédemment qui n’ont pas encore eu lieu, jusqu’à un maximum de 3 milliards de dollars au cours des quatre prochaines années. L’Énoncé économique de l’automne de 2022 respecte cet engagement en réduisant les dépenses de 3,8 milliards de dollars, en raison du recours moins élevé que prévu aux mesures de soutien liées à la COVID-19 en 2021-2022 (tableau 4.1).

Dans le budget de 2022, le gouvernement a aussi annoncé le lancement d’un examen complet des politiques stratégiques pour évaluer l’efficacité des programmes et déterminer les possibilités d’économiser et de réaffecter les ressources, sans que les services aux Canadiens soient touchés. L’examen en cours visera des économies de 6 milliards de dollars sur cinq ans, à compter de 2024-2025, et de 3 milliards de dollars par année d’ici 2026-2027.

Le budget de 2023 fournira des détails supplémentaires sur la façon dont l’objectif d’économies sera atteint.

Tableau 4.1
Le point sur Réduire les dépenses prévues dans le contexte d’une relance plus forte
en millions de dollars

Réduction de l’envergure des dépenses (2021-2022) :
Mesures de soutien au revenu des entreprises -3 209
dont :
Subvention salariale d’urgence du Canada
527
Subvention d’urgence du Canada pour le loyer
-183
Programme d’embauche pour la relance économique du Canada
-637
Soutien ciblé pour les entreprises durement touchées
-2 916
Soutien d’urgence au revenu personnel
-589
Total -3 798
Cible du budget de 2022 -3 000
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