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Aperçu de la situation économique

L'économie canadienne affiche des résultats qui dépassent les attentes. Malgré la hausse des taux d'intérêt, le Canada a évité la récession que certaines personnes avaient prédite. L'inflation est passée d'un sommet de 8,1 % en juin 2022 à 2,9 % en janvier, puis à 2,8 % en février 2024. Le marché du travail demeure vigoureux. On compte aujourd'hui au-delà de 1,1 million de travailleuses et de travailleurs de plus qu'avant la pandémie, ce qui représente la reprise de l'emploi la plus rapide des pays du G7 (graphique 1). Les salaires réels (salaires rajustés en fonction de l'inflation) sont à la hausse, ce qui veut dire que le pouvoir d'achat de la population canadienne s'est accru, en moyenne. Et l'économie canadienne est en croissance. Des données de Statistique Canada montrent que le PIB réel aux prix de base a progressé de 0,6 % en janvier (taux de croissance annualisé de 7,4 %), et des estimations provisoires portent à croire que la croissance s'élève à une croissance de 0,4 % pour février (taux de croissance annualisé de 4,9 %). Ces résultats donnent à penser que la croissance pour le premier trimestre de 2024 est sur la bonne voie pour atteindre environ 3,5 %.

Les prévisionnistes du secteur privé s'attendent à d'autres améliorations au cours de l'année à venir. D'ici la fin de 2024, ils prévoient une reprise de la croissance économique, une baisse des taux d'intérêt et une inflation qui diminuera à environ 2 %. Le Fonds monétaire international (FMI) et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévoient que le Canada connaîtra la plus forte croissance économique du G7 en 2025.

Il n'en reste pas moins que des gens éprouvent des difficultés en raison du coût élevé de certains des éléments les plus importants affectant le coût de la vie, comme l'épicerie et le logement. Pour trop de Canadiennes et de Canadiens, le travail acharné n'est pas récompensé. Le gouvernement ne va pas les laisser pour compte. Il va permettre aux jeunes qui craignent de ne pas avoir le même niveau de vie que les générations précédentes d'exploiter pleinement leur potentiel. Les millénariaux constituent maintenant la génération la plus considérable, car depuis juillet 2023, ils sont plus nombreux que les baby-boomers. Le succès qu'ils obtiennent sur le marché du travail est un gage de prospérité pour le Canada. Pour assurer leur réussite, il faut stimuler l'innovation et accroître la productivité, ce qui fera augmenter les salaires et permettra de créer davantage de bons emplois. L'économie du pays pourra ainsi fonctionner à son plein potentiel.

Les investissements continus, notamment dans l'Allocation canadienne pour enfants, le système de garde d'enfants abordable, la construction de logements, ainsi que la bonification des prestations et des pensions pour les personnes âgées, rendent la vie plus abordable au pays et améliorent l'accès au logement. Les investissements dans la croissance économique et la compétitivité donnent déjà des résultats. En effet, parmi tous les pays du G7, c'est le Canada qui a reçu le plus d'investissements directs étrangers par habitant au cours des trois premiers trimestres de 2023 (graphique 2).

Graphique 1
Croissance de l'emploi depuis 2020, économies du G7
Graphique 1 : Croissance de l'emploi depuis 2020, économies du G7

Nota – Les derniers points de données correspondent à mars 2024 (Canada, États-Unis), à février 2024 (Allemagne, Italie, Japon) et au T4 de 2023 (Royaume-Uni, France). Variation par rapport à février 2020, sauf pour la France et le Royaume-Uni (T4 de 2019).

Source :Haver Analytics.

Version texte
Pays Variation des emplois
Japon 0,325396
Royaume-Uni 0,667597
États-Unis 1,753811
Italie 3,159037
Allemagne 3,290106
France 4,972281
Canada 6,124307
Graphique 2
Transactions entrantes d'IDE par habitant, du T1 de 2023 au T3 de 2023, économies du G7
Graphique 2 : Transactions entrantes d'IDE par habitant, du T1 de 2023 au T3 de 2023, économies du G7

Source : OCDE

Version texte
Canada 1 079
États-Unis 795
France 224
Allemagne 222
Italie 193
Japon 150
Royaume-Uni -1 100

Étant donné les risques importants qui pèsent sur l'économie mondiale, une gestion économique et budgétaire prudente s'impose. L'inflation reste élevée dans de nombreuses régions du monde, et l'incertitude règne quant à la rapidité avec laquelle les taux d'intérêt peuvent être abaissés. Les conflits un peu partout sur la planète, y compris l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie et les attaques que continuent de mener des insurgés contre le transport maritime en mer Rouge, engendrent des risques pour les prix des produits de base et les chaînes d'approvisionnement mondiales.

Le gouvernement fédéral aide la population canadienne, tout en maintenant les ratios de la dette nette au PIB et du déficit au PIB les plus bas du G7 et en préservant la viabilité budgétaire à long terme du Canada.

Le gouvernement s'emploie à accroître la capacité de l'économie canadienne afin d'ouvrir de nouvelles possibilités dès maintenant et pour les générations à venir. Le gouvernement aide à créer de bons emplois, à augmenter les revenus des personnes et à faire croître la classe moyenne. Le gouvernement cherche surtout à accélérer la croissance de la productivité et l'adoption de technologies propres et de l'intelligence artificielle (IA), de façon à faire du Canada un endroit concurrentiel où faire des affaires et à ouvrir les voies du succès pour les jeunes générations. Ce sont là les prochaines étapes visant à bâtir une économie qui fonctionne pour tout le monde, dans l'immédiat et dans l'avenir.

1. Évolution récente de l'économie

L'économie canadienne surpasse les attentes

L'économie canadienne se trouve dans une meilleure posture que prévu. Sous l'effet des hausses rapides et considérables des taux d'intérêt pour juguler l'inflation, la croissance a ralenti, mais a néanmoins dépassé les attentes en 2023. Le Canada a évité la récession à laquelle s'attendaient de nombreux prévisionnistes (graphique 3). Le PIB réel a augmenté de 1,1 % en 2023, un résultat trois fois plus élevé que les prévisions du budget de 2023 (0,3 %).

L'économie canadienne est en croissance. En dépit de certains facteurs temporaires comme les grèves dans le secteur public québécois à la fin de 2023, le PIB réel a progressé à un taux annualisé de 1,0 % au quatrième trimestre. La forte demande mondiale d'exportations canadiennes et la demande résiliente de biens et services des ménages ont alimenté cette progression. Les indicateurs économiques sont aussi encourageants jusqu'ici en 2024. L'économie étant dynamisée par la levée des facteurs temporaires, le PIB réel a inscrit de solides gains en janvier (taux de croissance annualisé de 7,4 %) et, selon les données préliminaires, en février (taux de croissance annualisé de 4,9 %). Ces résultats donnent à penser que la croissance au cours du premier trimestre de 2024 est en bonne voie d'atteindre un taux annualisé d'environ 3,5 %. Au cours des derniers mois, la confiance des ménages et des petites entreprises s'est également améliorée.

Les solides facteurs économiques fondamentaux du Canada ont aidé l'économie à surmonter les répercussions des taux d'intérêt plus élevés. Ces solides facteurs fondamentaux comprennent les marchés du travail vigoureux qui donnent lieu à des hausses constantes des revenus pour les personnes qui travaillent, ainsi que les solides bilans des ménages et des entreprises.

La vigueur surprenante de l'économie américaine a également contribué aux résultats meilleurs que prévu du Canada (graphique 4). La croissance aux États-Unis a largement dépassé les attentes, ce qui a entraîné une forte demande externe de biens et de services canadiens et favorisé les investissements directs étrangers au Canada, qui ont considérablement stimulé l'économie canadienne au cours de la dernière année.

Graphique 3
Croissance du PIB réel par rapport aux prévisions du budget de 2023
Graphique 3 : Croissance du PIB réel par rapport aux prévisions du budget de 2023

* Le point de données pour le premier trimestre de 2024 correspond aux données sur le PIB réel par industrie aux prix de base (3,5 %) d'après les données réelles pour janvier, les données préliminaires pour février et à supposer que le PIB demeure inchangé en mars.

Version texte
T1
2023
T2
2023
T3
2023
T4
2023
T1
2024*
2023
Budget de 2023 -0,3 -0,8 -0,3 1,1 1,9 0,3
Données réelles 2,6 0,6 -0,5 1,0 3,5 1,1
Graphique 4
Croissance du PIB réel, du T4 de 2022 au T4 de 2023, économies du G7
Graphique 4 : Croissance du PIB réel, du T4 de 2022 au T4 de 2023, économies du G7

Sources : Statistique Canada; Haver Analytics

Version texte
Pays T4/Classement du T4
Royaume-Uni -0,24787
Allemagne -0,16681
Italie 0,635829
France 0,720016
Canada 0,927445
Japon 1,284449
États-Unis 3,134152

Des progrès importants pour ramener l'inflation à son taux cible

Alors que l'économie mondiale se remettait de la pandémie, l'inflation s'est imposée comme un grand défi pour elle. Cette inflation s'expliquait par de nombreux facteurs mondiaux, notamment les perturbations liées à la pandémie, la congestion des chaînes d'approvisionnement et la hausse de la demande mondiale de biens, ainsi que la flambée des prix mondiaux des produits de base à la suite de l'invasion illégale à grande échelle de l'Ukraine par la Russie. Depuis que les banques centrales du monde entier ont rapidement relevé les taux d'intérêt, l'inflation au Canada a baissé : elle est passée d'un sommet de 8,1 % en juin 2022 à 2,8 % en février 2024.

En réponse à la hausse de l'inflation, la Banque du Canada a augmenté rapidement son taux directeur de 4,75 points de pourcentage pour le faire passer à 5 % en juillet 2023, taux encore en vigueur aujourd'hui. Si l'inflation a considérablement diminué depuis le deuxième semestre de 2022, c'est également en grande partie en raison de la chute des prix de l'énergie et de l'atténuation des problèmes dans les chaînes d'approvisionnement mondiales.

Aujourd'hui, l'inflation se situe dans la fourchette cible de la Banque du Canada de 1 % à 3 %, et ce, depuis les deux derniers mois. Il s'agit de progrès importants dans la lutte contre l'inflation pour la population canadienne. Les progrès dans la lutte contre l'inflation demeurent inégaux, surtout en ce qui concerne l'inflation des prix du logement, en raison de la hausse du coût de l'intérêt hypothécaire (graphique 5). Les prévisionnistes du secteur privé s'attendent à ce que l'inflation reste à environ 3 % tout au long du premier semestre de 2024, puis diminue graduellement pour atteindre près de 2 % à la fin de l'année (graphique 6).

Malgré les récentes baisses de l'inflation, certains des principaux coûts des ménages canadiens, comme l'épicerie et le logement, demeurent élevés. Afin de relever ces défis à long terme, il faut des politiques ciblées pour régler les problèmes structurels sous-jacents à l'origine du coût élevé des biens de première nécessité pour la population. Il s'agit là d'une grande priorité du budget de 2024.

En ce qui concerne le prix des aliments à l'épicerie, l'inflation est passée d'un sommet de 11,4 % en janvier 2023 à 2,4 % en février 2024. Pendant ce mois, les prix des aliments ont augmenté plus lentement que l'inflation globale pour la première fois depuis l'automne 2021. Toutefois, les prix des aliments sont toujours en hausse de 19 % dans l'ensemble depuis octobre 2021. Pour aider les personnes à faire face aux coûts des aliments, le gouvernement fournira des allègements ciblés pour étendre la portée des programmes d'alimentation scolaire à tout le pays. Le gouvernement poursuit ses travaux visant à renforcer la concurrence dans le secteur de l'épicerie pour offrir plus de choix à la population canadienne et aider à stabiliser les prix. Pour ce faire, il y a eu une réforme de la loi sur la concurrence et le Bureau de la concurrence a obtenu plus de pouvoirs. Ce dernier est chargé d'appliquer la loi sur la concurrence pour mettre un frein aux pratiques déloyales qui font grimper les prix.

Le coût du logement est également élevé. L'inflation des loyers s'est établie à 6,4 % en moyenne en 2023 et, à 8,2 % en février, elle reste trop élevée au pays (graphique 7). Le coût de l'intérêt hypothécaire a également augmenté fortement. Bien des personnes qui doivent renouveler leur hypothèque cette année ou l'an prochain verront leur paiement mensuel moyen augmenter considérablement.

Le Canada est depuis longtemps aux prises avec une pénurie de logements. La construction des habitations nécessaires pour rétablir l'accès au logement à prix abordable exigera donc un vaste effort national, sous la conduite du gouvernement fédéral.

Graphique 5
Inflation excluant le coût de l'intérêt hypothécaire
Graphique 5 : Inflation excluant le coût de l'intérêt hypothécaire

Nota – Le dernier point de données correspond à février 2024.

Source : Statistique Canada.

Version texte
  Moyenne des mesures liées à l'inflation fondamentale IPC total sans le coût de l'intérêt hypothécaire Inflation à 2 %
Janv.
2019
1,8 1,2 2
Févr.
2019
1,9 1,3 2
Mar
2019
2,1 1,7 2
Avril
2019
2,0 1,8 2
Mai
2019
2,1 2,2 2
Juin
2019
2,0 1,8 2
Juill.
2019
2,0 1,8 2
Août
2019
2,0 1,7 2
Sept.
2019
2,0 1,6 2
Oct.
2019
2,0 1,7 2
Nov.
2019
2,1 2,1 2
Déc.
2019
2,1 2,1 2
Janv.
2020
2,0 2,3 2
Févr.
2020
1,9 2,1 2
Mars
2020
1,8 0,7 2
Avril
2020
1,8 -0,3 2
Mai
2020
1,6 -0,5 2
Juin
2020
1,8 0,6 2
Juill.
2020
1,7 0,1 2
Août
2020
1,8 0,1 2
Sept.
2020
1,8 0,6 2
Oct.
2020
1,9 0,7 2
Nov.
2020
1,9 1,0 2
Déc.
2020
1,9 0,9 2
Janv.
2021
2,0 1,3 2
Févr.
2021
2,1 1,3 2
Mars
2021
2,2 2,5 2
Avril
2021
2,3 3,7 2
Mai
2021
2,6 4,0 2
Juin
2021
2,7 3,5 2
Juill.
2021
3,0 4,1 2
Août
2021
3,1 4,6 2
Sept.
2021
3,2 4,9 2
Oct.
2021
3,2 5,2 2
Nov.
2021
3,3 5,2 2
Déc.
2021
3,6 5,3 2
Janv.
2022
3,9 5,6 2
Févr.
2022
4,3 6,1 2
Mars
2022
4,7 7,2 2
Avril
2022
5,1 7,2 2
Mai
2022
5,4 8,1 2
Juin
2022
5,5 8,4 2
Juill.
2022
5,5 7,9 2
Août
2022
5,3 7,1 2
Sept.
2022
5,4 6,8 2
Oct.
2022
5,6 6,8 2
Nov.
2022
5,6 6,6 2
Déc.
2022
5,5 5,9 2
Janv.
2023
5,2 5,4 2
Févr.
2023
4,9 4,7 2
Mars
2023
4,6 3,6 2
Avril
2023
4,3 3,7 2
Mai
2023
3,9 2,5 2
Juin
2023
3,8 2,0 2
Juill.
2023
3,7 2,4 2
Août
2023
4,0 3,2 2
Sept.
2023
3,7 2,9 2
Oct.
2023
3,5 2,2 2
Nov.
2023
3,5 2,2 2
Déc.
2023
3,6 2,5 2
Janv.
2024
3,4 2,0 2
Févr. 2024 3,2 1,9 2
Graphique 6
Perspectives de l'inflation de l'indice des prix à la consommation
Graphique 6 : Perspectives de l'inflation de l'indice des prix à la consommation

Nota – Le dernier point de données correspond au T4 de 2024.

Source : Statistique Canada; enquête de mars 2024 du ministère des Finances Canada auprès d'économistes du secteur privé.

Version texte
Actual Budget de 2024
(enquête de mars 2024)
Inflation à 2 %
T4
2019
2,1 2,0
T1
2020
1,8 2,0
T2
2020
0,0 2,0
T3
2020
0,3 2,0
T4
2020
0,8 2,0
T1
2021
1,4 2,0
T2
2021
3,3 2,0
T3
2021
4,1 2,0
T4
2021
4,7 2,0
T1
2022
5,8 2,0
T2
2022
7,5 2,0
T3
2022
7,2 2,0
T4
2022
6,7 2,0
T1
2023
5,1 2,0
T2
2023
3,5 2,0
T3
2023
3,7 2,0
T4
2023
3,2 3,2 2,0
T1
2024
  2,9 2,0
T2
2024
  2,8 2,0
T3
2024
  2,3 2,0
T4
2024
  2,1 2,0
T1
2025
  2,0
T2
2025
  2,0
T3
2025
  2,0
T4
2025
  2,0
T1
2026
  2,0
T2
2026
  2,0
T3
2026
  2,0
T4
2026
  2,0
Construire plus de logements

Aujourd'hui, pour trop de personnes au Canada, que ce soit dans les grandes villes ou les petites localités, le rêve de devenir propriétaire semble hors de portée et, compte tenu du coût élevé du loyer, il est difficile de trouver un logement abordable.

Si se loger au Canada coûte de plus en plus cher, c'est en raison d'un problème de longue date : l'offre de nouveaux logements est insuffisante pour répondre à la demande croissante. Pendant des décennies, la construction de nouvelles habitations a été entravée par des obstacles structurels bien établis, y compris des restrictions de zonage, de longs processus d'autorisation et la pénurie de main-d'œuvre qualifiée. Résultat : les taux d'inoccupation ont chuté, ce qui a fait augmenter les prix des logements et les loyers. Récemment, l'augmentation rapide de la population a stimulé la demande de logements et ajouté aux pressions exercées sur la capacité du Canada d'accueillir de manière appropriée ces nouvelles personnes.

Les pressions exercées sur le marché locatif, en particulier, se sont intensifiées au cours de l'année écoulée. Cette situation s'explique par la forte demande sous-jacente entraînée par l'inaccessibilité de la propriété, qui contraint des ménages à rester plus longtemps sur le marché locatif. À l'échelle nationale, le coût du loyer a augmenté de 8,2 % par rapport à l'année précédente, sa hausse la plus rapide depuis le début des années 1980 (graphique 7). Les pressions sont généralisées partout au pays et témoignent du resserrement exceptionnel du marché locatif. En effet, le taux d'inoccupation sur le marché locatif a chuté à seulement 1,5 % en 2023, le taux le plus bas depuis au moins 1988.

Afin de rendre à nouveau le logement abordable au Canada, il faut augmenter considérablement et de façon soutenue l'offre de nouveaux logements. Pour relancer la construction de logements dans tout le pays, le gouvernement fédéral accroît les investissements, cherche à attirer et à maintenir en poste du personnel de la construction et réduit les formalités administratives. Les effets de ces investissements se font sentir, notamment dans le marché locatif, où la construction de logements destinés à la location s'accélère bien au-dessus des niveaux antérieurs (graphique 8).

Dans le budget de 2024, le gouvernement annonce également des mesures supplémentaires en vue de réduire les obstacles qui entravent la construction de nouveaux logements par les constructeurs, à construire des logements abordables, à fournir un toit aux personnes qui n'en ont pas, et à permettre plus facilement d'être propriétaire ou locataire.

Graphique 7
Inflation du loyer d'une année sur l'autre selon l'IPC
Graphique 7 : Inflation du loyer d'une année sur l'autre selon l'IPC

Nota – Le dernier point de données correspond à février 2024.

Source : Statistique Canada.

Version texte
Janv./1981 5,4852321
Févr./1981 5,6603774
Mars/1981 5,6485356
Avril/1981 5,8455115
Mai/1981 6,25
Juin/1981 6,2240664
Juill./1981 6,4182195
Août/1981 6,7209776
Sept./1981 6,693712
Oct./1981 6,8548387
Nov./1981 7,4297189
Déc./1981 7,6152305
Janv./1982 7,8
Févr./1982 7,7380952
Mars/1982 8,1188119
Avril/1982 8,4812623
Mai/1982 8,4313725
Juin/1982 8,59375
Juill./1982 8,7548638
Août/1982 9,5419847
Sept./1982 10,26616
Oct./1982 10,188679
Nov./1982 9,9065421
Déc./1982 9,6834264
Janv./1983 9,6474954
Févr./1983 9,3922652
Mars/1983 8,974359
Avril/1983 8,5454545
Mai/1983 8,1374322
Juin/1983 8,0935252
Juill./1983 7,6923077
Août/1983 6,7944251
Sept./1983 6,0344828
Oct./1983 5,8219178
Nov./1983 5,7823129
Déc./1983 5,6027165
Janv./1984 5,5837563
Févr./1984 5,5555556
Mars/1984 5,5462185
Avril/1984 5,360134
Mai/1984 5,5183946
Juin/1984 5,1580699
Juill./1984 5,4817276
Août/1984 4,5676998
Sept./1984 4,7154472
Oct./1984 4,5307443
Nov./1984 4,1800643
Déc./1984 4,5016077
Janv./1985 4,4871795
Févr./1985 4,3062201
Mars/1985 4,1401274
Avril/1985 4,2925278
Mai/1985 4,2789223
Juin/1985 4,2721519
Juill./1985 4,0944882
Août/1985 4,2121685
Sept./1985 4,0372671
Oct./1985 4,1795666
Nov./1985 4,1666667
Déc./1985 4,1538462
Janv./1986 4,1411043
Févr./1986 4,1284404
Mars/1986 4,2813456
Avril/1986 4,1158537
Mai/1986 4,2553191
Juin/1986 4,2488619
Juill./1986 4,2360061
Août/1986 4,0419162
Sept./1986 4,0298507
Oct./1986 4,0118871
Nov./1986 4
Déc./1986 3,8404727
Janv./1987 3,8291605
Févr./1987 3,671072
Mars/1987 3,8123167
Avril/1987 3,806735
Mai/1987 3,6443149
Juin/1987 3,7845706
Juill./1987 3,628447
Août/1987 3,5971223
Sept./1987 3,5868006
Oct./1987 3,7142857
Nov./1987 3,4188034
Déc./1987 3,5561878
Janv./1988 3,5460993
Févr./1988 3,6827195
Mars/1988 3,5310734
Avril/1988 3,6671368
Mai/1988 3,6568214
Juin/1988 3,6465638
Juill./1988 3,6414566
Août/1988 4,1666667
Sept./1988 4,432133
Oct./1988 4,4077135
Nov./1988 4,6831956
Déc./1988 4,9450549
Janv./1989 4,9315068
Févr./1989 5,1912568
Mars/1989 5,1841746
Avril/1989 5,3061224
Mai/1989 5,5630936
Juin/1989 5,6833559
Juill./1989 5,9459459
Août/1989 5,4666667
Sept./1989 5,3050398
Oct./1989 5,1451187
Nov./1989 5
Déc./1989 4,7120419
Janv./1990 4,5691906
Févr./1990 4,4155844
Mars/1990 4,539559
Avril/1990 4,3927649
Mai/1990 4,1131105
Juin/1990 3,9692702
Juill./1990 3,9540816
Août/1990 3,7926675
Sept./1990 3,6523929
Oct./1990 3,6386449
Nov./1990 3,8847118
Déc./1990 3,75
Janv./1991 3,7453184
Févr./1991 3,8557214
Mars/1991 3,7220844
Avril/1991 3,5891089
Mai/1991 3,5802469
Juin/1991 3,5714286
Juill./1991 3,4355828
Août/1991 3,410475
Sept./1991 3,1591738
Oct./1991 3,1476998
Nov./1991 3,0156815
Déc./1991 3,0120482
Janv./1992 3,0084236
Févr./1992 2,754491
Mars/1992 2,8708134
Avril/1992 2,9868578
Mai/1992 2,7413588
Juin/1992 2,8537455
Juill./1992 2,7283511
Août/1992 2,3557126
Sept./1992 2,7090695
Oct./1992 2,5821596
Nov./1992 2,4590164
Déc./1992 2,5730994
Janv./1993 2,5700935
Févr./1993 2,4475524
Mars/1993 2,4418605
Avril/1993 2,3201856
Mai/1993 2,3201856
Juin/1993 2,1965318
Juill./1993 2,1939954
Août/1993 2,1864212
Sept./1993 1,9495413
Oct./1993 1,9450801
Nov./1993 1,9428571
Déc./1993 1,9384265
Janv./1994 1,9362187
Févr./1994 1,8202503
Mars/1994 1,7026107
Avril/1994 1,814059
Mai/1994 1,9274376
Juin/1994 1,6968326
Juill./1994 1,6949153
Août/1994 1,5765766
Sept./1994 1,6872891
Oct./1994 1,5712682
Nov./1994 1,6816143
Déc./1994 1,5659955
Janv./1995 1,5642458
Févr./1995 1,6759777
Mars/1995 1,6741071
Avril/1995 1,55902
Mai/1995 1,5572859
Juin/1995 1,5572859
Juill./1995 1,5555556
Août/1995 1,5521064
Sept./1995 1,4380531
Oct./1995 1,5469613
Nov./1995 1,4332966
Déc./1995 1,3215859
Janv./1996 1,320132
Févr./1996 1,3186813
Mars/1996 1,2074643
Avril/1996 1,2061404
Mai/1996 1,3143483
Juin/1996 1,4238773
Juill./1996 1,4223195
Août/1996 1,3100437
Sept./1996 1,308615
Oct./1996 1,1969532
Nov./1996 1,1956522
Déc./1996 1,3043478
Janv./1997 1,3029316
Févr./1997 1,1930586
Mars/1997 1,3015184
Avril/1997 1,191766
Mai/1997 1,0810811
Juin/1997 1,0799136
Juill./1997 0,9708738
Août/1997 1,0775862
Sept./1997 1,0764263
Oct./1997 1,0752688
Nov./1997 0,9667025
Déc./1997 0,9656652
Janv./1998 0,9646302
Févr./1998 1,0718114
Mars/1998 0,9635974
Avril/1998 1,0706638
Mai/1998 1,0695187
Juin/1998 0,9615385
Juill./1998 1,0683761
Août/1998 0,9594883
Sept./1998 0,9584665
Oct./1998 0,9574468
Nov./1998 1,0638298
Déc./1998 1,0626993
Janv./1999 0,955414
Févr./1999 0,9544008
Mars/1999 1,0604454
Avril/1999 0,9533898
Mai/1999 0,952381
Juin/1999 1,0582011
Juill./1999 0,9513742
Août/1999 0,9503696
Sept./1999 0,9493671
Oct./1999 0,9483667
Nov./1999 0,9473684
Déc./1999 0,8412198
Janv./2000 0,9463722
Févr./2000 0,9453782
Mars/2000 0,9443861
Avril/2000 1,0493179
Mai/2000 1,048218
Juin/2000 1,0471204
Juill./2000 1,1518325
Août/2000 1,1506276
Sept./2000 1,1494253
Oct./2000 1,1482255
Nov./2000 1,2513034
Déc./2000 1,3555787
Janv.-2001 1,3541667
Févr.-2001 1,3527575
Mars-2001 1,4553015
Avril-2001 1,4537902
Mai-2001 1,4522822
Juin-2001 1,5544041
Juill.-2001 1,552795
Août-2001 1,7580145
Sept.-2001 1,7561983
Oct.-2001 1,8575851
Nov.-2001 1,853759
Déc.-2001 1,8518519
Janv.-2002 1,8499486
Févr.-2002 1,9507187
Mars-2002 1,8442623
Avril-2002 1,8423746
Mai-2002 1,9427403
Juin-2002 1,9387755
Juill.-2002 1,9367992
Août-2002 1,9308943
Sept.-2002 2,0304569
Oct.-2002 2,0263425
Nov.-2002 1,9211325
Déc.-2002 1,9191919
Janv.-2003 1,9172553
Févr.-2003 1,7119839
Mars-2003 1,7102616
Avril-2003 1,7085427
Mai-2003 1,6048144
Juin-2003 1,4014014
Juill.-2003 1,4
Août-2003 1,3958126
Sept.-2003 1,2935323
Oct.-2003 1,1916584
Nov.-2003 1,1904762
Déc.-2003 1,1892963
Janv.-2004 1,0891089
Févr.-2004 1,1881188
Mars-2004 1,0880317
Avril-2004 1,0869565
Mai-2004 0,9871668
Juin-2004 1,0858835
Juill.-2004 1,0848126
Août-2004 0,9832842
Sept.-2004 0,8840864
Oct.-2004 0,8832188
Nov.-2004 0,8823529
Déc.-2004 0,8814887
Janv.-2005 0,8814887
Févr.-2005 0,8806262
Mars-2005 0,8806262
Avril-2005 0,7820137
Mai-2005 0,8797654
Juin-2005 0,78125
Juill.-2005 0,7804878
Août-2005 0,7789679
Sept.-2005 0,8763389
Oct.-2005 0,7782101
Nov.-2005 0,7774538
Déc.-2005 0,6796117
Janv.-2006 0,776699
Févr.-2006 0,7759457
Mars-2006 0,7759457
Avril-2006 0,8729389
Mai-2006 0,872093
Juin-2006 0,9689922
Juill.-2006 0,9680542
Août-2006 0,9661836
Sept.-2006 0,965251
Oct.-2006 1,1583012
Nov.-2006 1,1571842
Déc.-2006 1,2536162
Janv.-2007 1,2524085
Févr.-2007 1,2512031
Mars-2007 1,4436959
Avril-2007 1,4423077
Mai-2007 1,4409222
Juin-2007 1,5355086
Juill.-2007 1,6299137
Août-2007 1,722488
Sept.-2007 1,7208413
Oct.-2007 1,7175573
Nov.-2007 1,7159199
Déc.-2007 1,8095238
Janv.-2008 1,8078021
Févr.-2008 1,9011407
Mars-2008 1,8026565
Avril-2008 1,8009479
Mai-2008 1,8939394
Juin-2008 1,7958412
Juill.-2008 1,7924528
Août-2008 1,6933208
Sept.-2008 1,6917293
Oct.-2008 1,6885553
Nov.-2008 1,7806935
Déc.-2008 1,6838167
Janv.-2009 1,682243
Févr.-2009 1,5858209
Mars-2009 1,584343
Avril-2009 1,5828678
Mai-2009 1,4869888
Juin-2009 1,4856082
Juill.-2009 1,3901761
Août-2009 1,480111
Sept.-2009 1,4787431
Oct.-2009 1,4760148
Nov.-2009 1,3812155
Déc.-2009 1,3799448
Janv.-2010 1,3786765
Févr.-2010 1,2855831
Mars-2010 1,2844037
Avril-2010 1,2832264
Mai-2010 1,2820513
Juin-2010 1,2808783
Juill.-2010 1,2797075
Août-2010 1,1850501
Sept.-2010 1,1839709
Oct.-2010 1,1818182
Nov.-2010 1,1807448
Déc.-2010 1,1796733
Janv.-2011 1,087942
Févr.-2011 1,1786038
Mars-2011 1,1775362
Avril-2011 1,1764706
Mai-2011 1,1754069
Juin-2011 1,0840108
Juill.-2011 1,0830325
Août-2011 1,0810811
Sept.-2011 1,080108
Oct.-2011 1,0781671
Nov.-2011 1,0771993
Déc.-2011 1,0762332
Janv.-2012 1,1659193
Févr.-2012 1,2544803
Mars-2012 1,2533572
Avril-2012 1,2522361
Mai-2012 1,2511171
Juin-2012 1,3404826
Juill.-2012 1,3392857
Août-2012 1,426025
Sept.-2012 1,5138023
Oct.-2012 1,5111111
Nov.-2012 1,5097691
Déc.-2012 1,5971606
Janv.-2013 1,5957447
Févr.-2013 1,5929204
Mars-2013 1,5915119
Avril-2013 1,590106
Mai-2013 1,5887026
Juin-2013 1,675485
Juill.-2013 1,6740088
Août-2013 1,6695958
Sept.-2013 1,5789474
Oct.-2013 1,5761821
Nov.-2013 1,6622922
Déc.-2013 1,5720524
Janv.-2014 1,5706806
Févr.-2014 1,4808362
Mars-2014 1,4795474
Avril-2014 1,4782609
Mai-2014 1,4769765
Juin-2014 1,4744146
Juill.-2014 1,4731369
Août-2014 1,3828868
Sept.-2014 1,4680484
Oct.-2014 1,4655172
Nov.-2014 1,3769363
Déc.-2014 1,3757524
Janv.-2015 1,2886598
Févr.-2015 1,3733906
Mars-2015 1,3722127
Avril-2015 1,3710368
Mai-2015 1,2842466
Juin-2015 1,1965812
Juill.-2015 1,1955594
Août-2015 1,1082694
Sept.-2015 1,0212766
Oct.-2015 0,9345794
Nov.-2015 0,8488964
Déc.-2015 0,8481764
Janv.-2016 0,8481764
Févr.-2016 0,762066
Mars-2016 0,676819
Avril-2016 0,591716
Mai-2016 0,6762468
Juin-2016 0,5912162
Juill.-2016 0,5063291
Août-2016 0,5902192
Sept.-2016 0,505476
Oct.-2016 0,5050505
Nov.-2016 0,5050505
Déc.-2016 0,5046257
Janv.-2017 0,5046257
Févr.-2017 0,5042017
Mars-2017 0,5882353
Avril-2017 0,5882353
Mai-2017 0,5877414
Juin-2017 0,6717045
Juill.-2017 0,6717045
Août-2017 0,5867561
Sept.-2017 0,6705784
Oct.-2017 0,6700168
Nov.-2017 0,7537688
Déc.-2017 0,7531381
Janv.-2018 0,8368201
Févr.-2018 0,9197324
Mars-2018 0,9189641
Avril-2018 1,0025063
Mai-2018 1,0851419
Juin-2018 1,0842369
Juill.-2018 1,1676397
Août-2018 1,3333333
Sept.-2018 1,3322231
Oct.-2018 1,3311148
Nov.-2018 1,4131338
Déc.-2018 1,4119601
Janv.-2019 2,2406639
Févr.-2019 2,4855012
Mars-2019 2,7317881
Avril-2019 2,2332506
Mai-2019 2,146986
Juin-2019 2,3927393
Juill.-2019 2,5556472
Août-2019 3,0427632
Sept.-2019 2,9580937
Oct.-2019 3,6945813
Nov.-2019 3,1147541
Déc.-2019 3,4398034
Janv.-2020 2,4350649
Févr.-2020 2,7485853
Mars-2020 2,5785657
Avril-2020 2,3462783
Mai-2020 1,4551334
Juin-2020 1,7727639
Juill.-2020 1,2057878
Août-2020 1,3567438
Sept.-2020 1,5961692
Oct.-2020 0,9501188
Nov.-2020 1,5103339
Déc.-2020 0,5542359
Janv.-2021 0,8716323
Févr.-2021 0,0786782
Mars-2021 0,5498822
Avril-2021 0,9486166
Mai-2021 2,4701195
Juin-2021 2,1377672
Juill.-2021 2,6211279
Août-2021 1,5748031
Sept.-2021 1,8853103
Oct.-2021 1,8039216
Nov.-2021 1,7227878
Déc.-2021 2,7559055
Janv.-2022 3,1421838
Févr.-2022 4,245283
Mars-2022 4,140625
Avril-2022 4,5418951
Mai-2022 4,4323484
Juin-2022 4,2635659
Juill.-2022 4,876161
Août-2022 4,7286822
Sept.-2022 4,2405551
Oct.-2022 4,6995378
Nov.-2022 5,8506543
Déc.-2022 5,8237548
Janv.-2023 5,7882711
Févr.-2023 5,3544495
Mars-2023 5,3263316
Avril-2023 6,0674157
Mai-2023 5,6589724
Juin-2023 5,7992565
Juill.-2023 5,4612546
Août-2023 6,5136936
Sept.-2023 7,3224852
Oct.-2023 8,2413539
Nov.-2023 7,4181818
Déc.-2023 7,7480087
Janv.-2024 7,9
Févr.-2024 8,2
Graphique 8
Mises en chantier de logements construits expressément pour la location
Graphique 8 : Mises en chantier de logements construits expressément pour la location

Nota – Les zones rurales ne sont pas comprises. Le dernier point de données correspond à 2023.

Source : Société canadienne d'hypothèques et de logement.

Version texte
1989 32
1990 32
1991 30
1992 27
1993 18
1994 12
1995 8
1996 7
1997 8
1998 7
1999 9
2000 10
2001 15
2002 19
2003 20
2004 20
2005 17
2006 19
2007 19
2008 18
2009 16
2010 20
2011 21
2012 22
2013 24
2014 25
2015 35
2016 37
2017 43
2018 49
2019 57
2020 62
2021 79
2022 83
2023 81

Des salaires plus élevés sur le marché du travail

Le fait d'avoir un bon emploi a une influence inégalée sur le bien-être personnel et la prospérité des gens. Malgré le ralentissement économique et la hausse des taux d'intérêt, le marché du travail est resté vigoureux. Le taux de chômage, à 6,1 %, est faible par rapport aux normes historiques (graphique 9). L'embauche a ralenti et le nombre de postes vacants a diminué au cours des derniers mois, sans toutefois donner lieu à des mises à pied importantes. La forte croissance démographique et la participation historiquement élevée des personnes en âge de travailler, particulièrement chez les femmes, ont aidé les entreprises à pourvoir un nombre record de postes vacants. Appuyées par le nouveau système pancanadien de services d'apprentissage et de garde des jeunes enfants, plus de femmes que jamais participent à la population active.

Le dynamisme du marché du travail a aussi une incidence sur le coût de la vie. La croissance des salaires dépasse l'inflation depuis maintenant 13 mois. En général, les salaires réels (les salaires après la prise en compte de l'inflation) sont maintenant plus élevés qu'ils ne l'étaient immédiatement avant la pandémie, un signe positif que le pouvoir d'achat de la population canadienne s'est renforcé malgré les difficultés économiques mondiales. Dans l'ensemble, la rémunération hebdomadaire moyenne réelle a augmenté de 4,6 % depuis 2019 (graphique 10). Par conséquent, au cours d'une année, la personne qui gagne un salaire hebdomadaire moyen de 1 270 $ (avant impôt) aujourd'hui peut se permettre le même panier de biens et de services qu'en 2019 et avoir 2 900 $ de plus à mettre de côté ou à dépenser à la fin de l'année. En outre, la richesse moyenne des ménages après inflation a augmenté de 8,9 % de 2019 à 2023. Il est important de noter que ces augmentations ont été généralisées dans l'ensemble des catégories de revenu.

Désormais, il faudra de toute urgence accroître la productivité pour faire croître l'économie canadienne. Maintenant que la rémunération hebdomadaire moyenne réelle dépasse les tendances observées de 2009 à 2019, il s'agira d'accroître la capacité de production de l'économie canadienne pour pouvoir relever encore le niveau de vie. Un objectif du budget de 2024 consiste à investir dans la productivité et la croissance.

Graphique 9
Taux de chômage
Graphique 9 : Taux de chômage

Nota – Le dernier point de données correspond à mars 2024.

Source : Statistique Canada.

Version texte
Taux de chômage Taux actuel
Janv.-1976 7,1 6,1
Févr.-1976 7,0 6,1
Mars-1976 6,7 6,1
Avril-1976 6,8 6,1
Mai-1976 6,9 6,1
Juin-1976 6,9 6,1
Juill.-1976 7,4 6,1
Août-1976 7,1 6,1
Sept.-1976 7,0 6,1
Oct.-1976 7,4 6,1
Nov.-1976 7,4 6,1
Déc.-1976 7,5 6,1
Janv.-1977 7,6 6,1
Févr.-1977 7,9 6,1
Mars-1977 7,8 6,1
Avril-1977 7,9 6,1
Mai-1977 7,8 6,1
Juin-1977 7,8 6,1
Juill.-1977 8,1 6,1
Août-1977 8,2 6,1
Sept.-1977 8,3 6,1
Oct.-1977 8,4 6,1
Nov.-1977 8,5 6,1
Déc.-1977 8,5 6,1
Janv.-1978 8,3 6,1
Févr.-1978 8,3 6,1
Mars-1978 8,5 6,1
Avril-1978 8,4 6,1
Mai-1978 8,6 6,1
Juin-1978 8,4 6,1
Juill.-1978 8,3 6,1
Août-1978 8,4 6,1
Sept.-1978 8,4 6,1
Oct.-1978 8,2 6,1
Nov.-1978 8,3 6,1
Déc.-1978 8,3 6,1
Janv.-1979 8,2 6,1
Févr.-1979 8,0 6,1
Mars-1979 7,9 6,1
Avril-1979 8,0 6,1
Mai-1979 7,6 6,1
Juin-1979 7,4 6,1
Juill.-1979 7,2 6,1
Août-1979 7,1 6,1
Sept.-1979 7,0 6,1
Oct.-1979 7,2 6,1
Nov.-1979 7,2 6,1
Déc.-1979 7,2 6,1
Janv.-1980 7,5 6,1
Févr.-1980 7,6 6,1
Mars-1980 7,6 6,1
Avril-1980 7,7 6,1
Mai-1980 7,8 6,1
Juin-1980 7,7 6,1
Juill.-1980 7,6 6,1
Août-1980 7,6 6,1
Sept.-1980 7,3 6,1
Oct.-1980 7,3 6,1
Nov.-1980 7,2 6,1
Déc.-1980 7,3 6,1
Janv.-1981 7,4 6,1
Févr.-1981 7,4 6,1
Mars-1981 7,4 6,1
Avril-1981 7,1 6,1
Mai-1981 7,2 6,1
Juin-1981 7,2 6,1
Juill.-1981 7,2 6,1
Août-1981 7,1 6,1
Sept.-1981 8,1 6,1
Oct.-1981 8,3 6,1
Nov.-1981 8,3 6,1
Déc.-1981 8,7 6,1
Janv.-1982 8,6 6,1
Févr.-1982 8,9 6,1
Mars-1982 9,3 6,1
Avril-1982 9,8 6,1
Mai-1982 10,3 6,1
Juin-1982 11,1 6,1
Juill.-1982 11,9 6,1
Août-1982 12,0 6,1
Sept.-1982 12,4 6,1
Oct.-1982 12,9 6,1
Nov.-1982 12,9 6,1
Déc.-1982 13,1 6,1
Janv.-1983 12,7 6,1
Févr.-1983 12,7 6,1
Mars-1983 12,5 6,1
Avril-1983 12,4 6,1
Mai-1983 12,4 6,1
Juin-1983 12,4 6,1
Juill.-1983 11,9 6,1
Août-1983 11,7 6,1
Sept.-1983 11,4 6,1
Oct.-1983 11,3 6,1
Nov.-1983 11,3 6,1
Déc.-1983 11,3 6,1
Janv.-1984 11,3 6,1
Févr.-1984 11,3 6,1
Mars-1984 11,3 6,1
Avril-1984 11,5 6,1
Mai-1984 11,7 6,1
Juin-1984 11,3 6,1
Juill.-1984 11,2 6,1
Août-1984 11,3 6,1
Sept.-1984 11,8 6,1
Oct.-1984 11,3 6,1
Nov.-1984 11,4 6,1
Déc.-1984 11,1 6,1
Janv.-1985 10,6 6,1
Févr.-1985 10,8 6,1
Mars-1985 11,0 6,1
Avril-1985 10,8 6,1
Mai-1985 10,6 6,1
Juin-1985 10,7 6,1
Juill.-1985 10,4 6,1
Août-1985 10,3 6,1
Sept.-1985 10,2 6,1
Oct.-1985 10,3 6,1
Nov.-1985 10,3 6,1
Déc.-1985 10,1 6,1
Janv.-1986 9,8 6,1
Févr.-1986 9,9 6,1
Mars-1986 9,8 6,1
Avril-1986 9,7 6,1
Mai-1986 9,5 6,1
Juin-1986 9,6 6,1
Juill.-1986 9,6 6,1
Août-1986 9,6 6,1
Sept.-1986 9,5 6,1
Oct.-1986 9,4 6,1
Nov.-1986 9,4 6,1
Déc.-1986 9,5 6,1
Janv.-1987 9,5 6,1
Févr.-1987 9,5 6,1
Mars-1987 9,4 6,1
Avril-1987 9,2 6,1
Mai-1987 8,9 6,1
Juin-1987 8,9 6,1
Juill.-1987 8,7 6,1
Août-1987 8,6 6,1
Sept.-1987 8,4 6,1
Oct.-1987 8,3 6,1
Nov.-1987 8,2 6,1
Déc.-1987 8,0 6,1
Janv.-1988 8,1 6,1
Févr.-1988 7,8 6,1
Mars-1988 7,8 6,1
Avril-1988 7,7 6,1
Mai-1988 7,8 6,1
Juin-1988 7,6 6,1
Juill.-1988 7,8 6,1
Août-1988 7,8 6,1
Sept.-1988 7,8 6,1
Oct.-1988 7,8 6,1
Nov.-1988 7,8 6,1
Déc.-1988 7,5 6,1
Janv.-1989 7,5 6,1
Févr.-1989 7,6 6,1
Mars-1989 7,5 6,1
Avril-1989 7,8 6,1
Mai-1989 7,7 6,1
Juin-1989 7,5 6,1
Juill.-1989 7,5 6,1
Août-1989 7,3 6,1
Sept.-1989 7,3 6,1
Oct.-1989 7,2 6,1
Nov.-1989 7,5 6,1
Déc.-1989 7,7 6,1
Janv.-1990 7,9 6,1
Févr.-1990 7,7 6,1
Mars-1990 7,3 6,1
Avril-1990 7,6 6,1
Mai-1990 7,8 6,1
Juin-1990 7,6 6,1
Juill.-1990 7,9 6,1
Août-1990 8,1 6,1
Sept.-1990 8,5 6,1
Oct.-1990 8,8 6,1
Nov.-1990 9,1 6,1
Déc.-1990 9,5 6,1
Janv.-1991 9,8 6,1
Févr.-1991 10,2 6,1
Mars-1991 10,5 6,1
Avril-1991 10,3 6,1
Mai-1991 10,2 6,1
Juin-1991 10,5 6,1
Juill.-1991 10,5 6,1
Août-1991 10,5 6,1
Sept.-1991 10,3 6,1
Oct.-1991 10,3 6,1
Nov.-1991 10,4 6,1
Déc.-1991 10,3 6,1
Janv.-1992 10,4 6,1
Févr.-1992 10,5 6,1
Mars-1992 10,9 6,1
Avril-1992 10,7 6,1
Mai-1992 10,9 6,1
Juin-1992 11,4 6,1
Juill.-1992 11,3 6,1
Août-1992 11,7 6,1
Sept.-1992 11,6 6,1
Oct.-1992 11,4 6,1
Nov.-1992 12,1 6,1
Déc.-1992 11,7 6,1
Janv.-1993 11,2 6,1
Févr.-1993 11,0 6,1
Mars-1993 11,2 6,1
Avril-1993 11,6 6,1
Mai-1993 11,6 6,1
Juin-1993 11,7 6,1
Juill.-1993 11,6 6,1
Août-1993 11,2 6,1
Sept.-1993 11,5 6,1
Oct.-1993 11,3 6,1
Nov.-1993 11,2 6,1
Déc.-1993 11,4 6,1
Janv.-1994 11,4 6,1
Févr.-1994 11,1 6,1
Mars-1994 10,6 6,1
Avril-1994 10,9 6,1
Mai-1994 10,7 6,1
Juin-1994 10,3 6,1
Juill.-1994 10,1 6,1
Août-1994 10,2 6,1
Sept.-1994 10,1 6,1
Oct.-1994 10,0 6,1
Nov.-1994 9,7 6,1
Déc.-1994 9,6 6,1
Janv.-1995 9,6 6,1
Févr.-1995 9,6 6,1
Mars-1995 9,7 6,1
Avril-1995 9,5 6,1
Mai-1995 9,5 6,1
Juin-1995 9,5 6,1
Juill.-1995 9,6 6,1
Août-1995 9,5 6,1
Sept.-1995 9,2 6,1
Oct.-1995 9,3 6,1
Nov.-1995 9,2 6,1
Déc.-1995 9,4 6,1
Janv.-1996 9,4 6,1
Févr.-1996 9,5 6,1
Mars-1996 9,6 6,1
Avril-1996 9,3 6,1
Mai-1996 9,2 6,1
Juin-1996 9,8 6,1
Juill.-1996 9,7 6,1
Août-1996 9,4 6,1
Sept.-1996 9,9 6,1
Oct.-1996 9,9 6,1
Nov.-1996 9,9 6,1
Déc.-1996 9,7 6,1
Janv.-1997 9,5 6,1
Févr.-1997 9,5 6,1
Mars-1997 9,3 6,1
Avril-1997 9,4 6,1
Mai-1997 9,4 6,1
Juin-1997 9,1 6,1
Juill.-1997 8,9 6,1
Août-1997 8,9 6,1
Sept.-1997 8,8 6,1
Oct.-1997 8,9 6,1
Nov.-1997 8,9 6,1
Déc.-1997 8,5 6,1
Janv.-1998 8,8 6,1
Févr.-1998 8,6 6,1
Mars-1998 8,4 6,1
Avril-1998 8,3 6,1
Mai-1998 8,3 6,1
Juin-1998 8,4 6,1
Juill.-1998 8,3 6,1
Août-1998 8,1 6,1
Sept.-1998 8,2 6,1
Oct.-1998 8,0 6,1
Nov.-1998 8,0 6,1
Déc.-1998 8,1 6,1
Janv.-1999 7,9 6,1
Févr.-1999 7,9 6,1
Mars-1999 7,9 6,1
Avril-1999 8,2 6,1
Mai-1999 7,9 6,1
Juin-1999 7,6 6,1
Juill.-1999 7,6 6,1
Août-1999 7,4 6,1
Sept.-1999 7,5 6,1
Oct.-1999 7,2 6,1
Nov.-1999 6,9 6,1
Déc.-1999 6,8 6,1
Janv.-2000 6,8 6,1
Févr.-2000 6,9 6,1
Mars-2000 6,9 6,1
Avril-2000 6,7 6,1
Mai-2000 6,6 6,1
Juin-2000 6,7 6,1
Juill.-2000 6,8 6,1
Août-2000 7,0 6,1
Sept.-2000 6,9 6,1
Oct.-2000 7,0 6,1
Nov.-2000 6,9 6,1
Déc.-2000 6,8 6,1
Janv.-2001 6,9 6,1
Févr.-2001 7,0 6,1
Mars-2001 7,1 6,1
Avril-2001 7,1 6,1
Mai-2001 7,0 6,1
Juin-2001 7,2 6,1
Juill.-2001 7,1 6,1
Août-2001 7,2 6,1
Sept.-2001 7,2 6,1
Oct.-2001 7,3 6,1
Nov.-2001 7,5 6,1
Déc.-2001 8,1 6,1
Janv.-2002 8,0 6,1
Févr.-2002 7,9 6,1
Mars-2002 7,9 6,1
Avril-2002 7,7 6,1
Mai-2002 7,8 6,1
Juin-2002 7,6 6,1
Juill.-2002 7,6 6,1
Août-2002 7,4 6,1
Sept.-2002 7,6 6,1
Oct.-2002 7,6 6,1
Nov.-2002 7,5 6,1
Déc.-2002 7,6 6,1
Janv.-2003 7,5 6,1
Févr.-2003 7,5 6,1
Mars-2003 7,4 6,1
Avril-2003 7,6 6,1
Mai-2003 7,8 6,1
Juin-2003 7,6 6,1
Juill.-2003 7,7 6,1
Août-2003 7,8 6,1
Sept.-2003 7,9 6,1
Oct.-2003 7,6 6,1
Nov.-2003 7,4 6,1
Déc.-2003 7,3 6,1
Janv.-2004 7,3 6,1
Févr.-2004 7,3 6,1
Mars-2004 7,3 6,1
Avril-2004 7,2 6,1
Mai-2004 7,1 6,1
Juin-2004 7,2 6,1
Juill.-2004 7,1 6,1
Août-2004 7,0 6,1
Sept.-2004 6,9 6,1
Oct.-2004 7,1 6,1
Nov.-2004 7,2 6,1
Déc.-2004 7,1 6,1
Janv.-2005 6,9 6,1
Févr.-2005 7,0 6,1
Mars-2005 6,9 6,1
Avril-2005 6,7 6,1
Mai-2005 7,0 6,1
Juin-2005 6,8 6,1
Juill.-2005 6,7 6,1
Août-2005 6,7 6,1
Sept.-2005 6,7 6,1
Oct.-2005 6,7 6,1
Nov.-2005 6,3 6,1
Déc.-2005 6,6 6,1
Janv.-2006 6,7 6,1
Févr.-2006 6,6 6,1
Mars-2006 6,5 6,1
Avril-2006 6,5 6,1
Mai-2006 6,2 6,1
Juin-2006 6,3 6,1
Juill.-2006 6,5 6,1
Août-2006 6,5 6,1
Sept.-2006 6,5 6,1
Oct.-2006 6,3 6,1
Nov.-2006 6,5 6,1
Déc.-2006 6,3 6,1
Janv.-2007 6,4 6,1
Févr.-2007 6,3 6,1
Mars-2007 6,3 6,1
Avril-2007 6,3 6,1
Mai-2007 6,2 6,1
Juin-2007 6,1 6,1
Juill.-2007 6,0 6,1
Août-2007 6,0 6,1
Sept.-2007 6,0 6,1
Oct.-2007 6,0 6,1
Nov.-2007 6,1 6,1
Déc.-2007 6,2 6,1
Janv.-2008 6,1 6,1
Févr.-2008 6,1 6,1
Mars-2008 6,2 6,1
Avril-2008 6,2 6,1
Mai-2008 6,2 6,1
Juin-2008 6,1 6,1
Juill.-2008 6,2 6,1
Août-2008 6,2 6,1
Sept.-2008 6,3 6,1
Oct.-2008 6,4 6,1
Nov.-2008 6,7 6,1
Déc.-2008 7,0 6,1
Janv.-2009 7,5 6,1
Févr.-2009 8,1 6,1
Mars-2009 8,3 6,1
Avril-2009 8,4 6,1
Mai-2009 8,6 6,1
Juin-2009 8,8 6,1
Juill.-2009 8,8 6,1
Août-2009 8,8 6,1
Sept.-2009 8,5 6,1
Oct.-2009 8,5 6,1
Nov.-2009 8,6 6,1
Déc.-2009 8,6 6,1
Janv.-2010 8,4 6,1
Févr.-2010 8,4 6,1
Mars-2010 8,3 6,1
Avril-2010 8,2 6,1
Mai-2010 8,1 6,1
Juin-2010 8,0 6,1
Juill.-2010 8,2 6,1
Août-2010 8,2 6,1
Sept.-2010 8,2 6,1
Oct.-2010 8,1 6,1
Nov.-2010 7,8 6,1
Déc.-2010 7,8 6,1
Janv.-2011 7,8 6,1
Févr.-2011 7,8 6,1
Mars-2011 7,8 6,1
Avril-2011 7,8 6,1
Mai-2011 7,7 6,1
Juin-2011 7,7 6,1
Juill.-2011 7,4 6,1
Août-2011 7,4 6,1
Sept.-2011 7,4 6,1
Oct.-2011 7,5 6,1
Nov.-2011 7,6 6,1
Déc.-2011 7,5 6,1
Janv.-2012 7,7 6,1
Févr.-2012 7,6 6,1
Mars-2012 7,3 6,1
Avril-2012 7,4 6,1
Mai-2012 7,5 6,1
Juin-2012 7,4 6,1
Juill.-2012 7,3 6,1
Août-2012 7,4 6,1
Sept.-2012 7,4 6,1
Oct.-2012 7,4 6,1
Nov.-2012 7,3 6,1
Déc.-2012 7,2 6,1
Janv.-2013 7,1 6,1
Févr.-2013 7,0 6,1
Mars-2013 7,3 6,1
Avril-2013 7,2 6,1
Mai-2013 7,0 6,1
Juin-2013 7,2 6,1
Juill.-2013 7,3 6,1
Août-2013 7,2 6,1
Sept.-2013 7,1 6,1
Oct.-2013 7,2 6,1
Nov.-2013 7,1 6,1
Déc.-2013 7,4 6,1
Janv.-2014 7,2 6,1
Févr.-2014 7,2 6,1
Mars-2014 7,1 6,1
Avril-2014 7,1 6,1
Mai-2014 7,3 6,1
Juin-2014 7,1 6,1
Juill.-2014 7,1 6,1
Août-2014 7,0 6,1
Sept.-2014 7,0 6,1
Oct.-2014 6,8 6,1
Nov.-2014 6,8 6,1
Déc.-2014 6,7 6,1
Janv.-2015 6,8 6,1
Févr.-2015 6,9 6,1
Mars-2015 6,8 6,1
Avril-2015 6,9 6,1
Mai-2015 6,8 6,1
Juin-2015 6,9 6,1
Juill.-2015 6,9 6,1
Août-2015 7,0 6,1
Sept.-2015 7,1 6,1
Oct.-2015 7,0 6,1
Nov.-2015 7,1 6,1
Déc.-2015 7,2 6,1
Janv.-2016 7,3 6,1
Févr.-2016 7,3 6,1
Mars-2016 7,2 6,1
Avril-2016 7,3 6,1
Mai-2016 7,0 6,1
Juin-2016 6,9 6,1
Juill.-2016 6,9 6,1
Août-2016 6,9 6,1
Sept.-2016 7,0 6,1
Oct.-2016 6,9 6,1
Nov.-2016 6,8 6,1
Déc.-2016 6,9 6,1
Janv.-2017 6,8 6,1
Févr.-2017 6,6 6,1
Mars-2017 6,7 6,1
Avril-2017 6,5 6,1
Mai-2017 6,6 6,1
Juin-2017 6,5 6,1
Juill.-2017 6,3 6,1
Août-2017 6,2 6,1
Sept.-2017 6,2 6,1
Oct.-2017 6,4 6,1
Nov.-2017 6,1 6,1
Déc.-2017 6,0 6,1
Janv.-2018 5,9 6,1
Févr.-2018 6,0 6,1
Mars-2018 5,8 6,1
Avril-2018 5,8 6,1
Mai-2018 5,9 6,1
Juin-2018 6,0 6,1
Juill.-2018 5,9 6,1
Août-2018 6,0 6,1
Sept.-2018 5,8 6,1
Oct.-2018 5,7 6,1
Nov.-2018 5,7 6,1
Déc.-2018 5,7 6,1
Janv.-2019 5,7 6,1
Févr.-2019 5,8 6,1
Mars-2019 5,9 6,1
Avril-2019 5,7 6,1
Mai-2019 5,4 6,1
Juin-2019 5,6 6,1
Juill.-2019 5,8 6,1
Août-2019 5,8 6,1
Sept.-2019 5,6 6,1
Oct.-2019 5,6 6,1
Nov.-2019 5,9 6,1
Déc.-2019 5,6 6,1
Janv.-2020 5,5 6,1
Févr.-2020 5,7 6,1
Mars-2020 8,4 6,1
Avril-2020 13,6 6,1
Mai-2020 14,1 6,1
Juin-2020 12,4 6,1
Juill.-2020 11,0 6,1
Août-2020 10,2 6,1
Sept.-2020 9,2 6,1
Oct.-2020 9,0 6,1
Nov.-2020 8,7 6,1
Déc.-2020 8,9 6,1
Janv.-2021 9,2 6,1
Févr.-2021 8,5 6,1
Mars-2021 7,7 6,1
Avril-2021 8,2 6,1
Mai-2021 8,3 6,1
Juin-2021 7,9 6,1
Juill.-2021 7,4 6,1
Août-2021 7,1 6,1
Sept.-2021 7,0 6,1
Oct.-2021 6,5 6,1
Nov.-2021 6,1 6,1
Déc.-2021 5,9 6,1
Janv.-2022 6,5 6,1
Févr.-2022 5,5 6,1
Mars-2022 5,4 6,1
Avril-2022 5,3 6,1
Mai-2022 5,2 6,1
Juin-2022 5,0 6,1
Juill.-2022 4,8 6,1
Août-2022 5,2 6,1
Sept.-2022 5,1 6,1
Oct.-2022 5,1 6,1
Nov.-2022 5,1 6,1
Déc.-2022 5,0 6,1
Janv.-2023 5,0 6,1
Févr.-2023 5,1 6,1
Mars-2023 5,1 6,1
Avril-2023 5,1 6,1
Mai-2023 5,3 6,1
Juin-2023 5,4 6,1
Juill.-2023 5,5 6,1
Août-2023 5,5 6,1
Sept.-2023 5,6 6,1
Oct.-2023 5,7 6,1
Nov.-2023 5,8 6,1
Déc.-2023 5,8 6,1
Janv.-2024 5,7 6,1
Févr.-2024 5,8 6,1
Mars-2024 6,1 6,1
Graphique 10
Rémunération hebdomadaire réelle
Graphique 10 : Rémunération hebdomadaire réelle

Nota – Le dernier point de données correspond à février 2024. La rémunération réelle est exprimée en dollars de février 2024.

Source : Statistique Canada; calculs du ministère des Finances Canada.

Version texte
Salaire hebdomadaire moyen Tendance de 2009 à 2019
2002 1047,26 1094,572
2002 1047,18 1095,156
2002 1046,726 1095,683
2002 1040,575 1096,267
2002 1042,334 1096,832
2002 1041,166 1097,416
2002 1034,752 1097,981
2002 1031,629 1098,565
2002 1031,248 1099,149
2002 1026,127 1099,714
2002 1027,51 1100,298
2002 1027,742 1100,863
2003 1021,879 1101,447
2003 1019,066 1102,031
2003 1016,101 1102,558
2003 1023,247 1103,142
2003 1034,076 1103,707
2003 1026,796 1104,291
2003 1032,334 1104,856
2003 1032,048 1105,44
2003 1032,038 1106,024
2003 1035,753 1106,589
2003 1034,086 1107,173
2003 1034,16 1107,738
2004 1034,28 1108,322
2004 1039,589 1108,906
2004 1041,26 1109,452
2004 1038,118 1110,036
2004 1033,822 1110,601
2004 1032,713 1111,185
2004 1033,093 1111,75
2004 1033,648 1112,334
2004 1036,122 1112,918
2004 1036,422 1113,483
2004 1036,303 1114,067
2004 1037,799 1114,632
2005 1044,366 1115,216
2005 1044,456 1115,799
2005 1044,112 1116,327
2005 1045,267 1116,911
2005 1045,547 1117,476
2005 1050,276 1118,06
2005 1050,503 1118,625
2005 1050,787 1119,209
2005 1043,908 1119,793
2005 1048,016 1120,358
2005 1054,046 1120,942
2005 1056,466 1121,507
2006 1057,846 1122,09
2006 1068,429 1122,674
2006 1077,997 1123,202
2006 1081,238 1123,786
2006 1082,696 1124,351
2006 1084,081 1124,935
2006 1091,813 1125,5
2006 1096,468 1126,084
2006 1098,617 1126,667
2006 1103,568 1127,232
2006 1100,656 1127,816
2006 1097,334 1128,381
2007 1090,486 1128,965
2007 1093,199 1129,549
2007 1088,201 1130,077
2007 1087,252 1130,661
2007 1099,747 1131,226
2007 1108,786 1131,809
2007 1113,644 1132,375
2007 1120,48 1132,958
2007 1120,652 1133,542
2007 1120,279 1134,107
2007 1116,343 1134,691
2007 1114,301 1135,256
2008 1115,405 1135,84
2008 1118,57 1136,424
2008 1113,546 1136,97
2008 1118,024 1137,554
2008 1119,264 1138,119
2008 1115,778 1138,703
2008 1112,129 1139,268
2008 1115,447 1139,852
2008 1118,784 1140,436
2008 1129,023 1141,001
2008 1141,292 1141,585
2008 1149,527 1142,15
2009 1155,034 1142,734
2009 1144,999 1143,318
2009 1145,523 1143,845
2009 1151,287 1144,429
2009 1144,074 1144,994
2009 1142,347 1145,578
2009 1149,799 1146,143
2009 1150,228 1146,727
2009 1155,406 1147,311
2009 1162,409 1147,876
2009 1149,202 1148,46
2009 1155,568 1149,025
2010 1154,149 1149,609
2010 1155,375 1150,193
2010 1158,976 1150,72
2010 1156,485 1151,304
2010 1156,666 1151,869
2010 1154,899 1152,453
2010 1150,49 1153,018
2010 1148,727 1153,602
2010 1151,088 1154,186
2010 1147,185 1154,751
2010 1150,141 1155,335
2010 1144,945 1155,9
2011 1147,223 1156,484
2011 1152,515 1157,068
2011 1151,085 1157,595
2011 1147,896 1158,179
2011 1145,038 1158,744
2011 1148,51 1159,328
2011 1146,821 1159,893
2011 1147,871 1160,477
2011 1146,165 1161,061
2011 1144,704 1161,626
2011 1146,967 1162,21
2011 1155,077 1162,775
2012 1149,817 1163,359
2012 1153,712 1163,943
2012 1154,282 1164,489
2012 1152,104 1165,073
2012 1163,141 1165,638
2012 1170,48 1166,222
2012 1174,74 1166,787
2012 1175,69 1167,371
2012 1174,067 1167,954
2012 1171,909 1168,519
2012 1171,091 1169,103
2012 1171,04 1169,668
2013 1172,48 1170,252
2013 1164,411 1170,836
2013 1174,056 1171,364
2013 1184,693 1171,948
2013 1185,156 1172,513
2013 1176,37 1173,096
2013 1179,779 1173,662
2013 1178,353 1174,245
2013 1178,196 1174,829
2013 1182,912 1175,394
2013 1185,75 1175,978
2013 1183,388 1176,543
2014 1179,37 1177,127
2014 1177,873 1177,711
2014 1176,222 1178,238
2014 1173,403 1178,822
2014 1172,589 1179,387
2014 1174,085 1179,971
2014 1172,594 1180,536
2014 1174,942 1181,12
2014 1182,866 1181,704
2014 1178,285 1182,269
2014 1179,153 1182,853
2014 1184,331 1183,418
2015 1190,913 1184,002
2015 1186,84 1184,586
2015 1180,729 1185,113
2015 1191,495 1185,697
2015 1192,048 1186,262
2015 1194,512 1186,846
2015 1198,933 1187,411
2015 1197,05 1187,995
2015 1197,596 1188,579
2015 1199,976 1189,144
2015 1205,253 1189,728
2015 1203,699 1190,293
2016 1206,861 1190,877
2016 1208,909 1191,461
2016 1207,408 1192,007
2016 1204,316 1192,591
2016 1196,659 1193,156
2016 1193,159 1193,74
2016 1195,222 1194,305
2016 1195,953 1194,889
2016 1197,187 1195,473
2016 1193,657 1196,038
2016 1200,325 1196,622
2016 1198,918 1197,187
2017 1186,684 1197,771
2017 1193,558 1198,355
2017 1196,644 1198,882
2017 1188,16 1199,466
2017 1192,853 1200,031
2017 1196,659 1200,615
2017 1199,641 1201,18
2017 1203,597 1201,764
2017 1207,041 1202,348
2017 1206,978 1202,913
2017 1202,243 1203,497
2017 1207,676 1204,062
2018 1208,678 1204,646
2018 1205,113 1205,229
2018 1203,562 1205,757
2018 1204,346 1206,341
2018 1205,349 1206,906
2018 1205,487 1207,49
2018 1200,276 1208,055
2018 1200,545 1208,639
2018 1204,307 1209,223
2018 1204,94 1209,788
2018 1210,923 1210,372
2018 1210,765 1210,937
2019 1209,643 1211,52
2019 1208,392 1212,104
2019 1202,487 1212,632
2019 1197,056 1213,216
2019 1198,17 1213,781
2019 1214,712 1214,365
2019 1214,172 1214,93
2019 1215,622 1215,514
2019 1221,831 1216,097
2019 1221,366 1216,663
2019 1221,576 1217,246
2019 1218,036 1217,811
2020 1219,574 1218,395
2020 1221,871 1218,979
2020 1284,489 1219,525
2020 1341,288 1220,109
2020 1342,956 1220,674
2020 1304,014 1221,258
2020 1291,325 1221,823
2020 1286,877 1222,407
2020 1277,251 1222,991
2020 1280,9 1223,556
2020 1274,189 1224,14
2020 1275,224 1224,705
2021 1291,057 1225,289
2021 1270,451 1225,873
2021 1265,823 1226,4
2021 1270,713 1226,984
2021 1267,367 1227,549
2021 1259,946 1228,133
2021 1262,781 1228,698
2021 1259,623 1229,282
2021 1258,963 1229,866
2021 1252,605 1230,431
2021 1253,048 1231,015
2021 1257,55 1231,58
2022 1261,824 1232,164
2022 1243,287 1232,748
2022 1230,814 1233,275
2022 1227,381 1233,859
2022 1221,502 1234,424
2022 1231,315 1235,008
2022 1231,917 1235,573
2022 1239,69 1236,157
2022 1243,678 1236,741
2022 1242,247 1237,306
2022 1247,02 1237,89
2022 1244,288 1238,455
2023 1241,483 1239,039
2023 1247,281 1239,623
2023 1246,193 1240,15
2023 1241,512 1240,734
2023 1242,154 1241,299
2023 1244,926 1241,883
2023 1249,788 1242,448
2023 1250,646 1243,032
2023 1255,011 1243,616
2023 1259,732 1244,181
2023 1264,41 1244,765
2023 1265,894 1245,33
2024 1267,711 1245,914
2024 1267,543 1246,498
Une grande partie de la population est plus riche et mieux rémunérée

Même compte tenu de l'inflation, les revenus des ménages canadiens sont plus élevés qu'avant la pandémie. Cette hausse s'explique par la vigueur du marché du travail qui a fait augmenter les revenus d'emploi. Depuis la fin de 2019, la rémunération hebdomadaire moyenne réelle a augmenté dans toutes les catégories de revenu, et la hausse a été particulièrement importante (de plus de 4,6 %) dans les groupes à faible revenu (graphique 11).

La hausse des revenus a favorisé l'épargne au pays. L'épargne combinée à la montée du prix des actifs a fait considérablement augmenter la richesse réelle des ménages (graphique 12). Comme dans le cas de la rémunération, les gains réalisés au chapitre de la richesse ont été généralisés dans l'ensemble de la répartition des revenus, et la croissance la plus rapide a été observée dans la catégorie de revenu inférieure (dans tous les groupes d'âge). Ces gains dans les revenus et la richesse rajustés en fonction de l'inflation montrent que la forte reprise économique du Canada a profité de façon disproportionnée aux ménages des quintiles de revenu les plus faibles, qui ont accru leur part de la richesse au Canada.

Graphique 11
Hausse de la rémunération hebdomadaire moyenne rajustée en fonction de l'inflation depuis le T4 de 2019, par quintile de revenu
Graphique 11 : Hausse de la rémunération hebdomadaire moyenne rajustée en fonction de l'inflation depuis le T4 de 2019, par quintile de revenu

Nota – Le dernier point de données correspond au T4 de 2023.

Source : Statistique Canada; calculs du ministère des Finances Canada.

Version texte
Quintile inférieur – 20 % Deuxième Troisième Quatrième Quintile supérieur – 20 %
Rémunération hebdomadaire 4,592249 4,786905 3,505011 2,645872 3,948057
Graphique 12
Augmentation de la richesse des ménages rajustée en fonction de l'inflation depuis le T4 de 2019, par quintile de revenu
Graphique 12 : Augmentation de la richesse des ménages rajustée en fonction de l'inflation depuis le T4 de 2019, par quintile de revenu

Nota – Le dernier point de données correspond au T3 de 2023.

Source : Statistique Canada; calculs du ministère des Finances Canada.

Version texte
Quintile inférieur – 20 % Deuxième Troisième Quatrième Quintile supérieur – 20 %
Quintile de richesse 25,72529 23,15253 18,71754 12,69157 -0,31495

Réaliser le plein potentiel économique du Canada

Le Canada peine à stimuler la croissance de sa productivité, c'est-à-dire le revenu supplémentaire qu'il est possible de tirer de chaque heure travaillée. Il en découle un écart de productivité de longue date, notamment par rapport aux États-Unis. D'un point de vue économique, il est essentiel de parvenir à accroître la capacité de production de l'économie canadienne et à régler les problèmes de productivité du Canada. La croissance de la productivité est cruciale pour rendre l'économie canadienne plus forte, résiliente et compétitive et rehausser le niveau de vie de la population. Pour réaliser tout le potentiel économique du Canada, il faut renforcer la confiance des entreprises pour qu'elles fassent les investissements nécessaires en vue d'améliorer la productivité, et de suivre le rythme des marchés en évolution rapide et des besoins d'une économie en transition vers la carboneutralité.

Le gouvernement a réalisé des investissements importants pour favoriser un environnement où les entreprises se sentent en confiance pour investir. Ces politiques comprennent des investissements dans les soins de santé, l'apprentissage et la garde des jeunes enfants, une meilleure intégration des personnes nouvellement arrivées, une augmentation de l'offre de logements et génèrent des investissements historiques dans la transition vers la carboneutralité. Ces investissements visent à permettre aux gens de demeurer en santé et de contribuer pleinement au marché du travail. Des signes révèlent déjà que ces politiques ont commencé à porter leurs fruits.

Des services de garde des jeunes enfants abordables ont aidé à pousser le taux de participation à la population active des femmes dans la force de l'âge à un niveau record de 85,7 % en septembre 2023, par rapport à seulement 77,4 % aux États-Unis.

Les investissements carboneutres faits au pays ont incité BloomBergNEF à classer le Canada au premier rang mondial pour ce qui est du potentiel des chaînes d'approvisionnement des véhicules électriques, devant la Chine, qui était auparavant en tête, et les États-Unis. Le Canada est reconnu pour ses réserves de minéraux critiques de calibre mondial, dont le potentiel minier se classe au premier rang selon des entreprises internationales du secteur (graphique 13). À la lumière de cet avantage, des entreprises des industries essentielles à la transition vers la carboneutralité font déjà de gros investissements au Canada, une tendance qui devrait se poursuivre au cours des prochaines années (graphique 14). Le secteur pétrolier et gazier du Canada devrait également investir pour améliorer sa compétitivité et tirer parti du projet d'agrandissement du réseau Trans Mountain qui devrait être mis en œuvre en mai. La capacité supplémentaire de transport des exportations fournie par le jumelage de l'oléoduc actuel aidera le secteur à acheminer plus facilement les produits vers les marchés mondiaux, ce qui permettra d'établir de meilleurs prix pour le pétrole brut canadien.

Graphique 13
Indice du potentiel minier selon les pratiques exemplaires
Graphique 13 : Indice du potentiel minier selon les pratiques exemplaires

Nota – L'indice du potentiel minier selon les pratiques exemplaires (Best Practices Mineral Potential Index) mesure l'attrait géologique d'un pays du point de vue des sociétés minières sondées. Il se fonde sur le potentiel minéral perçu d'un pays, à supposer que les politiques de celui-ci reposent sur des pratiques exemplaires.

Source : Institut Fraser, Annual Survey of Mining Companies, 2022.

Version texte
Région 2022
Europe 60,83
Afrique 63,02
Asie 67,86
Argentine 68,75
Océanie 71,43
États-Unis 71,43
Australie 75,00
Amérique latine 76,05
Canada 80,61
Graphique 14
Croissance des dépenses en immobilisations réelles selon les perspectives pour 2024 par rapport à 2022 dans certaines industries
Graphique 14 : Croissance des dépenses en immobilisations réelles selon les perspectives pour 2024 par rapport à 2022 dans certaines industries

Nota – L'électricité comprend la production, la distribution et le transport. Les données ont été corrigées au moyen de l'indice implicite des dépenses en immobilisations pour 2023 et des projections internes de l'indice pour 2024. Les perspectives d'investissement dans certaines industries comprennent un certain nombre d'investissements du secteur public. Le total pour le secteur des services exclut certaines industries en raison du manque de données.

Sources : Statistique Canada; calculs du ministère des Finances Canada.

Version texte
Croissance de 2024 par rapport à 2022
Secteur des services -10,5
Secteur des entreprises 2,5
Extraction minière, exploitation en carrière 6,6
Électricité 9,8
Secteur des biens 12,4
Extraction de pétrole et de gaz 13,3
Fabrication de matériel de transport 53,6

Le Canada est l'une des économies les mieux placées pour devenir un pôle mondial de la fabrication de véhicules électriques et de batteries, compte tenu de l'abondance de métaux critiques au pays, du savoir-faire canadien dans les chaînes d'approvisionnement du secteur de l'automobile et de son étroite intégration avec l'économie américaine, où la demande devrait continuer de croître. Ces atouts ont conduit de nombreuses entreprises multinationales à annoncer des investissements considérables dans des usines de fabrication de batteries au Canada.

Afin de saisir les possibilités d'investissement offertes par l'économie propre mondiale, le gouvernement met en œuvre, en priorité, six importants crédits d'impôt à l'investissement dans l'économie, qui représentent 93 milliards de dollars en incitatifs fédéraux. Ces incitatifs fourniront aux entreprises la certitude dont elles ont besoin pour investir au Canada dans une gamme de technologies visant à appuyer la transition vers la carboneutralité : captage, utilisation et stockage du carbone; adoption de technologies propres; hydrogène propre; fabrication de technologies propres; électricité propre et chaînes d'approvisionnement des véhicules électriques, une nouveauté du budget de 2024. En tant que pierre angulaire des incitatifs offerts par le gouvernement, les importants crédits d'impôt à l'investissement dans l'économie permettront d'attirer des investissements privés, de faire croître l'économie canadienne et de créer des emplois bien rémunérés. En prévision de ces crédits, de nouveaux grands projets ont déjà été lancés partout au pays.

L'historique stabilité macroéconomique du Canada est un élément essentiel favorisant la croissance économique et les investissements. Le fait que le gouvernement fédéral assure la viabilité des finances publiques, malgré la pression exercée par le vieillissement de la population sur les finances du Canada et des autres pays, est assurément rassurant pour les investisseurs canadiens et étrangers. La viabilité des finances publiques fédérales soutient également les cotes de crédit des entreprises du secteur privé ainsi que des autres ordres de gouvernement.

Même si le Canada a de nombreux avantages économiques, notamment une main-d'œuvre très instruite, un large accès aux marchés mondiaux et un régime démocratique stable, il doit exploiter au maximum son potentiel. Le Canada doit maintenir son environnement favorable aux entreprises et à l'innovation, qui facilite les décisions d'investissement et d'expansion. Pour ce faire, il faut déployer des efforts soutenus afin d'aider les entreprises à saisir de nouvelles occasions et à tirer parti des capacités de recherche de calibre mondial du Canada pour réaliser de nouvelles avancées technologiques. Il faut aussi veiller à offrir aux entreprises des mesures adéquates pour les encourager à investir dans la transition du Canada vers la carboneutralité, que ces investissements proviennent du Canada ou de l'étranger, afin qu'elles puissent créer de bons emplois au pays, aujourd'hui et demain.

Ces mesures stratégiques, combinées aux efforts que le gouvernement déploie pour permettre à tout le monde d'accéder à la classe moyenne, sont essentielles pour faire augmenter le niveau de vie à long terme.

L'immigration et l'économie

Ces deux dernières années ont été marquées par une forte augmentation temporaire de l'immigration, particulièrement à l'égard du nombre de résidentes et de résidents temporaires. Il s'agit là d'un facteur qui a contribué au récent déclin du PIB par habitant. Le gouvernement a récemment annoncé qu'il allait réduire à 5 % la proportion des personnes résidentes temporaires dans la population totale au cours des trois prochaines années. Cela représente environ 600 000 personnes de moins que le nombre de personnes actuel, ce qui se traduira par une pression beaucoup moins forte sur les marchés du logement.

Étant donné que les personnes nouvellement arrivées ont généralement des revenus inférieurs à la moyenne canadienne à leur arrivée, la forte augmentation ponctuelle du nombre de ces personnes a eu une incidence sur le revenu moyen et la productivité à court terme. Il ne faut pas en conclure à tort que la situation des personnes qui sont déjà au pays s'aggrave. Au fil du temps, cet effet de composition disparaîtra à mesure que les personnes nouvellement arrivées s'intégreront dans l'économie.

Au cours des dernières années, les personnes nouvellement arrivées au Canada ont constamment amélioré leur intégration au marché du travail. En effet, les écarts de revenus initiaux diminuent à chaque vague de personnes nouvellement arrivées. L'examen particulier des résultats de la catégorie des immigrants économiques au cours de la dernière période de dix ans révèle qu'il leur a fallu six ans pour atteindre le revenu médian canadien. À la fin de la décennie qui a suivi leur arrivée, ces personnes ont dépassé le revenu médian canadien de près de 10 %.

Même si l'économie a été résiliente, la croissance au Canada a ralenti dans le contexte de la forte inflation et des taux d'intérêt élevés, comme partout dans le monde. En 2015, le choc des prix du pétrole a entraîné une baisse temporaire du PIB par habitant de 1 %, qui a été récupérée deux ans plus tard.

Par conséquent, le gouvernement s'attend à ce que le PIB par habitant se rétablisse, à mesure que les personnes nouvellement arrivées s'intégreront davantage au marché du travail canadien et que l'augmentation de l'immigration après la pandémie se normalisera au cours des prochaines années.

Le temps d'établissement des personnes nouvellement arrivées, combiné aux investissements du gouvernement dans la croissance économique, signifie que la faiblesse du PIB par habitant est en grande partie temporaire, et non systémique. Le budget de 2024 constitue la prochaine étape du plan économique du gouvernement visant à relever les défis structurels, en stimulant particulièrement la croissance de la productivité et les investissements, ce qui augmentera le PIB par habitant.

Graphique 15
Taux d'emploi des personnes immigrantes au Canada
Graphique 15 : Taux d'emploi des personnes immigrantes au Canada
Version texte
2009 2012 2015 2018
1 52 57 69 79
2 58 63 77 89
3 63 70 84 94
4 67 75 89
5 70 80 93
6 74 85 96
7 78 88
8 81 92
9 84 93
10 86
Graphique 16
Revenu médian des cohortes d'immigration au Canada
Graphique 16 : Revenu médian des cohortes d'immigration au Canada

Nota – Comprend les catégories des immigrants économiques, des réfugiés et de la réunification familiale.

Source : Statistique Canada; calculs du ministère des Finances Canada.

Version texte
Personnes n'ayant pas la résidence permanente Personnes immigrées depuis 5 ans ou moins Personnes immigrées depuis plus de 5 ans mais moins de 10 ans Personnes immigrées depuis plus de 10 ans Personnes nées au Canada
Moyenne de 2010-2019 71,6 67,9 76,7 81,0 83,5
2023 76,2 77,8 81,9 84,5 86,3

Dans le budget de 2024, le gouvernement fait fond sur ses initiatives continues pour accélérer les gains de productivité, réaliser le potentiel d'innovation, accroître les investissements et aider les entreprises de toutes tailles à croître. Les investissements d'aujourd'hui alimenteront le monde de demain, accéléreront la transition vers une économie carboneutre et augmenteront les revenus et la productivité.

En 2017, le Canada a été le premier pays au monde à élaborer une stratégie nationale sur l'intelligence artificielle (IA) et, grâce à d'autres programmes gouvernementaux complémentaires, il a investi plus de 2 milliards de dollars en vue d'être un chef de file mondial de l'IA pour des générations. La stratégie nationale sur l'IA et les investissements dans les technologies émergentes et à impact élevé permettront aux capacités de recherche stratégique du Canada d'être à l'avant-garde, ce qui rendra possible le renforcement de la productivité du Canada. Ces efforts contribueront à créer les bons emplois de l'avenir partout au pays et à faire du Canada un endroit où les jeunes chefs de file aux idées novatrices savent qu'ils peuvent réussir.

Le budget de 2024 stimulera la productivité et la croissance

Compte tenu des changements économiques fondamentaux, notamment le réalignement du commerce mondial et l'évolution rapide de l'économie numérique, la nécessité de renforcer la croissance de la productivité du Canada n'a jamais été aussi grande.

Le gouvernement prend des mesures pour attirer les investissements des entreprises, réduire les formalités administratives et attirer les investissements dans l'économie carboneutre. Le fait de donner aux entreprises la certitude dont elles ont besoin pour investir au Canada appuie ces efforts. Ainsi, la productivité et l'économie du pays pourront croître, et plus d'emplois bien rémunérés seront créés pour la population canadienne.

Les principales mesures de stimulation de la croissance et de la productivité du budget de 2024 comprennent ce qui suit :

Stimuler la recherche, l'innovation et la productivité

  • Offrir un financement de 2,4 milliards de dollars pour appuyer l'accès à une puissance de calcul et les investissements dans l'infrastructure de calcul du Canada, afin que la communauté canadienne de la recherche et les entreprises d'IA en démarrage et en croissance disposent des ressources dont elles ont besoin pour croître au Canada. Ces investissements serviraient aussi de soutien à l'adoption de l'IA, ainsi qu'à la sécurité et à l'acquisition des compétences.
  • Injecter 3,5 milliards de dollars dans l'infrastructure de recherche stratégique et le soutien fédéral à la recherche pour permettre aux chercheuses et aux chercheurs canadiens de réaliser leur potentiel, renforcer la capacité de recherche fondamentale du Canada et développer une nouvelle génération de talents.
  • Accroître le soutien financier à la population étudiante des cycles supérieurs et à la communauté de la recherche au niveau postdoctoral, ainsi que le développement de nouvelles approches pour aider les chercheuses et chercheurs à obtenir des emplois auprès d'entreprises qui ont besoin de talents spécialisés. Ainsi, les meilleurs talents scientifiques du Canada pourront jouer un rôle essentiel en façonnant la capacité de recherche et la capacité de l'industrie du Canada pour les années à venir.
  • Évaluer des moyens de moderniser les incitatifs fiscaux à la recherche scientifique et au développement expérimental, et capitaliser davantage le programme, avec un financement de 600 millions de dollars sur quatre ans et 150 millions de dollars par année par la suite, pour stimuler la recherche et l'innovation.

Assurer la croissance d'une économie propre pour un avenir carboneutre

  • Fournir des éléments clés de l'investissement de 160 milliards de dollars du gouvernement dans les mesures liées à la croissance propre annoncées depuis 2015. Ces investissements contribueront à réduire les coûts des technologies qui permettront la transition vers la carboneutralité et à assurer la compétitivité du Canada tout au long de cette transition.
  • Offrir, d'ici la fin de l'année, d'importants crédits d'impôt à l'investissement dans l'économie pour attirer l'investissement privé, créer un plus grand nombre d'emplois et diriger l'économie du Canada vers la carboneutralité d'ici 2050. Le budget de 2024 annonce également l'admissibilité élargie au crédit d'impôt à l'investissement pour la fabrication de technologies propres, ce qui permet à un plus grand nombre d'entreprises d'en bénéficier.
  • Offrir un nouveau crédit d'impôt à l'investissement dans la chaîne d'approvisionnement de véhicules électriques pour appuyer la chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques et assurer l'avenir de l'industrie automobile canadienne.
  • Réaliser de nouveaux investissements pour faire croître le secteur des biocarburants au Canada, qui peuvent être utilisés pour décarboner l'industrie lourde et le transport lourd comme le transport maritime, aérien et ferroviaire.
  • Prolonger d'une autre année la collaboration avec le plus grand partenaire commercial du Canada par l'entremise du Groupe de travail sur la transformation de l'énergie Canada–États-Unis, qui renforce l'intégration des chaînes d'approvisionnement des minéraux critiques et de l'énergie nucléaire.
  • Mettre en œuvre une série de nouvelles mesures pour accélérer la construction des grands projets en clarifiant et en réduisant les délais d'approbation.

Aider les entreprises à croître

  • Offrir un financement de 725 millions de dollars pour appuyer les entreprises en croissance en permettant aux entreprises de radier immédiatement le coût total de certains actifs, essentiels à la réussite de certaines entreprises, afin d'améliorer la productivité.
  • Offrir le nouvel incitatif à l'entrepreneuriat canadien qui constitue un allègement fiscal pour les propriétaires d'entreprise afin qu'ils bénéficient des fruits de leur travail acharné tout en ayant un fardeau d'observation des règles fiscales moins lourd.
  • Encourager les fonds de pension canadiens à investir au Canada, en lançant un groupe de travail présidé par Stephen Poloz (ancien gouverneur de la Banque du Canada) et appuyé par la vice-première ministre et ministre des Finances, qui vise à offrir davantage de possibilités aux plus grands fonds de pension du Canada afin de stimuler la croissance économique au pays.
  • Faire travailler plus efficacement le capital des sociétés d'État à vocation financière et s'assurer qu'elles comblent mieux les écarts du marché par la prise de risques accrue, y compris accorder un soutien supplémentaire aux nouvelles entreprises, les entreprises à forte croissance, aux secteurs émergents et aux groupes sous-financés qui méritent l'équité.

Réduire les formalités administratives pour stimuler l'innovation et la croissance des entreprises

  • Faire progresser les travaux sur les bacs à sable réglementaires pour aider à créer des règles et des approches temporaires et agiles qui permettent aux entreprises de réaliser tout leur potentiel, au lieu de les freiner.
  • Éliminer les obstacles au commerce interne, notamment en harmonisant la réglementation, en collaboration avec les provinces et les territoires, afin de réduire les formalités administratives qui empêchent le commerce entre les provinces et les territoires, de sorte que le Canada puisse réaliser tout son potentiel économique.
  • En collaborant avec les provinces et les territoires, s'assurer que toutes les personnes au Canada peuvent contribuer pleinement afin de réduire les obstacles pour les spécialistes et les gens de métier formés et certifiés à l'étranger, particulièrement dans les secteurs de la santé et de la construction.

Favoriser une croissance inclusive qui offre des possibilités à tout le monde

  • Renouveler le soutien accordé au Programme d'entrepreneuriat autochtone.
  • Accorder jusqu'à 5 milliards de dollars en garanties de prêts pour des projets de ressources naturelles et d'énergie qui seront mis à la disposition des communautés autochtones, en vue de fournir aux personnes dont la demande a été retenue un accès à des capitaux abordables, ce qui créera des possibilités économiques et appuiera leurs priorités de développement économique.
  • Investir pour créer plus de possibilités pour les jeunes qui poursuivent des objectifs entrepreneuriaux tout en renouvelant le soutien à la croissance axée sur l'innovation dans toutes les régions du Canada.

Assurer une gestion macroéconomique responsable

  • Attirer l'investissement des entreprises en maintenant le taux effectif marginal d'imposition (TEMI) le plus bas du G7, à un avantage de 5,2 points de pourcentage par rapport aux États-Unis, et à un niveau inférieur à la moyenne de l'OCDE. Le secteur manufacturier du Canada est particulièrement compétitif à 7,5 %, ce qui représente un avantage de 14,3 points de pourcentage par rapport aux États-Unis.
  • Adopter une stratégie budgétaire qui complète plutôt qu'elle ne contredit la politique monétaire, alors que l'inflation qui poursuit sa baisse est passée d'un sommet de 8,1 % en juin 2022 à 2,8 % en février 2024.
  • Respecter l'engagement visant à réorienter les dépenses du gouvernement de 15,8 milliards de dollars sur cinq ans, et de 4,8 milliards par la suite, vers les programmes et les services qui comptent le plus pour la population canadienne.
  • Maintenir les ratios de la dette au PIB et du déficit au PIB sur une trajectoire descendante afin que les frais du service de la dette fédérale demeurent aussi faibles que possible dans une période de taux d'intérêt élevés.

2. Perspectives de l'économie canadienne

Les économistes du secteur privé s'attendent à un atterrissage en douceur

Depuis 1994, le gouvernement fonde sa planification économique et budgétaire sur la moyenne des prévisions du secteur privé, ce qui renforce l'objectivité et la transparence de ses décisions et intègre un élément d'indépendance dans ses prévisions économiques et budgétaires.

Le ministère des Finances Canada a consulté un groupe d'économistes du secteur privé en mars 2024. Dans l'ensemble, les économistes du secteur privé interrogés s'attendent à ce que l'économie évite une récession et prévoient une croissance modérée inférieure au potentiel d'environ 1 % en moyenne au cours de l'année, ralentie par les répercussions des hausses des taux d'intérêt passées (graphique 17). La croissance devrait ensuite se renforcer et être légèrement supérieure à 2 % au cours des deux premiers trimestres de 2025. En général, les économistes du secteur privé s'attendent à une croissance de 0,7 % en 2024 et de 1,9 % en 2025, par rapport aux taux de 0,5 % et de 2,2 %, respectivement, prévus dans l'Énoncé économique de l'automne de 2023 (taux recalculés en fonction des révisions historiques).

À mesure que l'économie canadienne ralentit, le taux de chômage devrait monter jusqu'à un sommet de 6,5 % au quatrième trimestre de cette année et s'établir en moyenne à 6,3 % en 2024 (comparativement aux taux de 6,5 % et de 6,4 % respectivement prévus dans l'Énoncé économique de 2023). Le taux de chômage devrait demeurer historiquement faible et bien en deçà des sommets habituellement observés lors de récessions.

Les économistes du secteur privé s'attendent à ce que l'inflation de l'indice des prix à la consommation (IPC) recule à environ 2 % d'ici la fin de 2024 et s'établisse en moyenne à 2,5 % pour l'ensemble de l'année, comme prévu dans l'Énoncé économique de 2023.

Les taux d'intérêt à court terme devraient passer d'une moyenne de 4,8 % en 2023 à 4,5 % en 2024 et à 3,1 % en 2025, soit environ 20 points de base de plus par année que les taux prévus dans l'énoncé de 2023 (graphique 18). Les taux d'intérêt à court terme devraient s'établir à 2,7 % au cours des trois dernières années de la période de projection. Les perspectives des taux d'intérêt à long terme ont été revues à la hausse, d'environ 10 points de base en moyenne par année, par rapport à ce qui était prévu dans l'Énoncé économique de 2023.

L'inflation du PIB au deuxième semestre de l'année dernière a été plus forte que prévu dans l'Énoncé économique de l'automne de 2023. L'inflation du PIB s'est établie en moyenne à 1,6% pour l'ensemble de l'année comparativement au taux de 1 % prévu dans l'Énoncé économique de 2023. En outre, les économistes du secteur privé ont revu à la hausse le taux prévu pour 2024, qui est passé à 3 % (comparativement à 2 % dans l'Énoncé économique de 2023), tandis que celui pour 2025 a été révisé légèrement à la baisse, à 1,9 % (contre 2 %). Au cours des dernières années de la période de projection, l'inflation du PIB devrait être légèrement inférieure d'environ 0,1 point de pourcentage en moyenne par an.

Compte tenu de l'inflation du PIB plus élevée que prévu au deuxième semestre de l'année dernière, le PIB nominal en 2023 a dépassé de 18 milliards de dollars les projections indiquées dans l'Énoncé économique de 2023. En outre, l'écart entre le niveau du PIB nominal et les projections de l'Énoncé économique de l'automne de 2023 devrait augmenter pour passer à 56 milliards de dollars en 2024, ce qui tient compte des perspectives à court terme raffermies tant en ce qui concerne la croissance réelle du PIB que l'inflation du PIB. Toutefois, étant donné que l'inflation du PIB est plus faible dans les dernières années de la période de projection et qu'un ralentissement de la croissance du PIB réel est attendu en 2025 et 2026, l'écart entre le niveau du PIB nominal et les projections de l'Énoncé économique de 2023 diminue graduellement au cours des quatre dernières années de la période de projection pour s'établir en moyenne à 39 milliards de dollars par année au cours de cette période.

Graphique 17
Projections de croissance du PIB réel
Graphique 17 : Projections de croissance du PIB réel

Sources : Statistique Canada; enquête de septembre 2023 et de mars 2024 du ministère des Finances Canada auprès d'économistes du secteur privé.

Version texte
Énoncé de 2023
(enquête de septembre 2023)
Budget de 2024
(enquête de mars 2024)
T3
2023
0,2 -0,5
T4
2023
0,1 1,0
T1
2024
-0,3 0,9
T2
2024
0,8 0,6
T3
2024
1,4 1,1
T4
2024
2,2 2,0
T1
2025
2,6 2,2
T2
2025
2,5 2,2
2023 1,1 1,1
2024 0,5 0,7
2025 2,2 1,9
Graphique 18
Perspectives des taux d'intérêt à court terme
Graphique 18 : Perspectives des taux d'intérêt à court terme

Sources : Statistique Canada; enquête de septembre 2023 et de mars 2024 du ministère des Finances Canada auprès d'économistes du secteur privé.

Version texte
  Énoncé de 2023 (enquête de septembre 2023) Budget de 2024 (enquête de mars 2024)
T1
2023
4,476 4,476
T2
2023
4,648 4,648
T3
2023
5,059 5,112
T4
2023
4,995 5,080
T1
2024
4,938 4,974
T2
2024
4,598 4,771
T3
2024
4,140 4,363
T4
2024
3,675 3,939
T1
2025
3,178 3,500
T2
2025
2,868 3,098
T3
2025
2,800 2,918
T4
2025
2,730 2,828

Analyse des scénarios économiques

L'enquête de mars 2024 fournit une base raisonnable pour la planification économique et budgétaire. Les perspectives économiques restent néanmoins assombries par certaines grandes sources d'incertitude, qui pourraient avoir une incidence sur la trajectoire de l'inflation, des taux d'intérêt et de la croissance économique.

Les données sur la croissance économique et l'inflation publiées jusqu'à présent cette année restent cohérentes avec un atterrissage en douceur. Cependant, les progrès en matière d'inflation demeurent inégaux, car l'inflation du coût du logement persiste. Après s'être envolés l'an dernier, les taux d'intérêt à long terme ont diminué à mesure que les risques pesant sur les perspectives de croissance et d'inflation se sont atténués. Toutefois, il subsiste néanmoins beaucoup d'incertitude quant au moment où les banques centrales commenceront à réduire les taux directeurs. En même temps, les tensions géopolitiques ont augmenté en raison de l'incertitude accrue attribuable à la guerre à grande échelle menée par la Russie en Ukraine, aux relations entre les États-Unis et la Chine et aux perturbations des chaînes d'approvisionnement en mer Rouge. Jusqu'à présent, les effets de ces situations ne se sont pas propagés outre mesure, mais il reste un risque que de nouvelles pressions économiques liées à ces conflits et à la volatilité géopolitique aient une incidence sur la confiance et les décisions d'investissement.

Pour favoriser une planification économique et budgétaire prudente, le ministère des Finances Canada a créé des scénarios qui tiennent compte de ces incertitudes et envisagent une croissance plus rapide ou une croissance plus lente.

Le scénario pessimiste prévoit une légère récession au Canada. Divers vents contraires comme les déséquilibres structurels dans le marché du logement et les répercussions des tensions géopolitiques maintiennent l'inflation et les taux d'intérêt élevés plus longtemps que prévu, ce qui a des effets négatifs sur la confiance et la consommation. En même temps, les États-Unis connaissent également une inflation persistante, des taux plus élevés et une croissance plus lente en conséquence. Conjuguée à une reprise économique plus faible en Chine, cette situation contribue au ralentissement de la croissance mondiale. Sous l'effet de tous ces facteurs combinés, le PIB réel du Canada se contracte de 0,1 % en 2024 avant de rebondir légèrement en 2025, comparativement à la période de croissance modérée prévue dans l'enquête (graphique 19). En outre, le ralentissement de la croissance mondiale conduit à une baisse des prix des produits de base. Dans l'ensemble, le scénario pessimiste prévoit que le niveau du PIB nominal du Canada est inférieur de 34 milliards de dollars en moyenne par année par rapport à l'enquête (graphique 20).

En revanche, le scénario optimiste prévoit une croissance économique un peu plus rapide que celle indiquée dans l'enquête. La vigueur de l'économie américaine, soutenue par la bonne situation financière des ménages et des entreprises et par de récents gains de productivité du côté de l'offre, profite à l'économie canadienne en raison de l'augmentation de la demande à l'exportation et des prix mondiaux des produits de base. Malgré une plus grande résilience économique, l'inflation ralentit à peu près comme prévu dans l'enquête, au Canada et à l'échelle mondiale, sous l'effet de la baisse des coûts des intrants. Cette évolution de la situation suscite une reprise de la croissance économique plus rapide que prévu au deuxième semestre de 2024. Les prix du pétrole demeurent supérieurs à ceux indiqués dans l'enquête en raison de l'amélioration des perspectives mondiales, ainsi que des réductions prolongées de la production de pétrole brut par l'alliance OPEP+ des pays exportateurs de pétrole. Dans l'ensemble, le scénario optimiste prévoit que le niveau du PIB nominal est supérieur de 34 milliards de dollars en moyenne par année par rapport à l'enquête.

Graphique 19
Croissance du PIB réel
Graphique 19 : Croissance du PIB réel

Sources : Enquête de mars 2024 du ministère des Finances Canada auprès d'économistes du secteur privé; calculs du ministère des Finances Canada.

Version texte
Enquête de mars 2024 Scénario pessimiste Scénario optimiste
2024 0,7 -0,1 1,4
2025 1,9 1,2 2,2
2026 2,2 2,8 2,1
Graphique 20
Niveau du PIB nominal
Graphique 20 : Niveau du PIB nominal

Sources : Enquête de mars 2024 du ministère des Finances Canada auprès d'économistes du secteur privé; calculs du ministère des Finances Canada.

Version texte
2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028
Enquête de mars 2024 2 813 2 889 2 998 3 115 3 246 3 382 3 518
Scénario optimiste 2 813 2 889 3 027 3 157 3 286 3 414 3 547
Scénario pessimiste 2 813 2 889 2 959 3 047 3 209 3 366 3 510
Quatre plus faibles 2 813 2 889 2 979 3 087 3 237 3 369 3 503
Quatre plus élevées 2 813 2 889 3 014 3 138 3 269 3 408 3 548
Fourchettes des quatre plus élevées et des quatre plus faibles 0 0 35 50 31 39 46

3. Perspectives budgétaires

Le plan économique responsable du Canada

La gestion budgétaire responsable du Canada a placé le pays dans une position budgétaire enviable. Son ratio de la dette nette au PIB est bien inférieur à celui de ses pairs du G7. Les déficits sont modestes et en baisse, surtout par rapport à la taille de l'économie canadienne. Le Canada est l'un des deux seuls pays du G7 à avoir une cote AAA d'au moins deux des trois principales agences de notation mondiales. Ces résultats sont le fruit du plan économique responsable du gouvernement qui a permis de réaliser des investissements proactifs pour soutenir la population et la prospérité à long terme du Canada, ce qui aura un effet direct et durable sur les générations futures.

Le budget de 2024 constitue un plan économique responsable qui effectue des investissements d'une génération, en percevant des recettes auprès des personnes les plus en mesure de payer et en investissant dans la croissance économique et la création de possibilités pour chacune des générations. Faire des investissements transformateurs dans l'énergie propre, l'innovation, la création de possibilités pour la main-d'œuvre et l'amélioration de l'accès à des logements abordables permettra de maintenir un environnement d'affaires qui rassurera les investisseurs : les travailleuses et les travailleurs canadiens sont prêts à relever de nouveaux défis. L'économie en profitera, car il sera possible d'attirer davantage d'investissements et de créer plus d'emplois, ce qui permettra de réduire les ratios de la dette nette et du déficit au PIB, qui sont déjà les plus bas du G7.

Dans le budget de 2024, le gouvernement prévoit de favoriser l'équité entre les générations en poursuivant les objectifs budgétaires annoncés dans l'énoncé économique de l'automne, à savoir maintenir sur une trajectoire descendante les déficits et le fardeau de la dette nette.

À la suite de ces mesures, et compte tenu des résultats de l'enquête de mars 2024 auprès d'économistes du secteur privé, le solde budgétaire devrait connaître une légère augmentation. Le déficit de 40,1 milliards de dollars prévu pour 2023-2024 dans le budget de 2023 devrait baisser à 40,0 milliards ou -1,4 % du PIB. Le déficit descendra à 20 milliards de dollars en 2028-2029, soit environ -0,6 % du PIB (tableau 1).

Tableau 1
Évolution du contexte économique et budgétaire et mesures stratégiques
En milliards de dollars
Projections
2023–2024 2024–2025 2025–2026 2026–2027 2027–2028 2028–2029
Solde budgétaire – Énoncé économique de l'automne 2023 (EEA 2023) -40,0 -38,4 -38,3 -27,1 -23,8 -18,4
Évolution économique et budgétaire depuis l'EEA de 2023 3,4 3,9 6,9 6,5 4,1 4,3
Solde budgétaire avant les mesures stratégiques -36,7 -34,5 -31,3 -20,6 -19,7 -14,1
Mesures stratégiques depuis l'EEA de 2023 -3,3 -0,3 0,3 0,3 -0,9 0,7
Mesures du budget de 2024 (par chapitre)
1. Des logements plus abordables 0,0 -1,0 -1,6 -2,0 -2,1 -1,9
2. Donner à chaque génération les moyens de réussir 0,0 -1,4 -2,0 -2,0 -2,3 -2,7
3. Réduire le coût de la vie au quotidien 0,0 -0,1 0,0 0,0 0,0 0,0
4. Croissance économique pour chaque génération 0,0 -2,9 -0,5 -1,7 -0,8 -1,7
5. Des communautés plus en santé et plus en sécurité 0,0 -2,4 -1,7 -0,9 -0,7 -0,7
6. Un avenir équitable pour les Autochtones -0,1 -3,0 -2,7 -1,6 -1,0 -0,8
7. Protéger les Canadiennes et les Canadiens et défendre la démocratie 0,0 -0,8 -2,4 -2,5 -2,7 -2,3
8. L'équité fiscale pour chaque génération 0,0 6,5 3,0 0,3 3,5 4,9
Total – Mesures stratégiques depuis l'EEA de 2023 et mesures du budget de 2024 -3,3 -5,3 -7,5 -10,1 -7,1 -5,9
Solde budgétaire -40,0 -39,8 -38,9 -30,8 -26,8 -20,0
Solde budgétaire (% du PIB) -1,4 -1,3 -1,2 -0,9 -0,8 -0,6
Dette fédérale (% du PIB) 42,1 41,9 41,5 40,8 40,0 39,0
Solde budgétaire – scénario optimiste -38,4 -33,5 -31,2 -23,2 -20,2 -13,2
Solde budgétaire (% du PIB) -1,3 -1,1 -1,0 -0,7 -0,6 -0,4
Dette fédérale (% du PIB) 42,0 41,2 40,5 39,6 38,7 37,6
Solde budgétaire – scénario pessimiste -40,4 -48,0 -52,1 -39,2 -32,3 -24,1
Solde budgétaire (% du PIB) -1,4 -1,6 -1,7 -1,2 -1,0 -0,7
Dette fédérale (% du PIB) 42,1 42,7 43,2 42,2 41,2 40,2
Solde budgétaire - Énoncé de 2023 -40,0 -38,4 -38,3 -27,1 -23,8 -18,4
Solde budgétaire (% du PIB) -1,4 -1,3 -1,2 -0,8 -0,7 -0,5
Dette fédérale (% du PIB) 42,4 42,7 42,2 41,2 40,2 39,1
Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.
Analyse des scénarios économiques de rechange

Dans le scénario optimiste, le solde budgétaire s'améliorerait en moyenne d'environ 6,1 milliards de dollars par année, et le ratio de la dette fédérale au PIB passerait de 42,0 % en 2023-2024 à 41,2 % en 2024-2025, et serait inférieur, en 2028-2029, de 1,4 point de pourcentage aux perspectives présentées dans le budget de 2024 (graphique 21).

Dans le scénario pessimiste, le solde budgétaire se détériorerait en moyenne d'environ 6,6 milliards de dollars par année, ce qui ajouterait 1,2 point de pourcentage au ratio de la dette fédérale au PIB d'ici 2028-2029. Cela dit, même dans le scénario pessimiste, le déficit resterait en deçà de 1 % du PIB d'ici la fin de la période de projection, tandis que le ratio de la dette fédérale au PIB serait encore plus faible en 2028-2029 qu'il ne l'est aujourd'hui.

Les détails des perspectives budgétaires du gouvernement et l'incidence financière des scénarios sont présentés à l'annexe 1.

Graphique 21
Ratio de la dette fédérale au PIB selon les scénarios économiques
Graphique 21 : Ratio de la dette fédérale au PIB selon les scénarios économiques

Sources : enquête de mars 2024 du ministère des Finances Canada auprès d'économistes du secteur privé; calculs du ministère des Finances Canada

Version texte
  2023-2024 2024-2025 2025-2026 2026-2027 2027-2028 2028-2029
Budget de 2024 42,1 41,9 41,5 40,8 40,0 39,0
Scénario optimiste 42,0 41,2 40,5 39,6 38,7 37,6
Scénario pessimiste 42,1 42,7 43,2 42,2 41,2 40,2

Maintenir le point d'ancrage budgétaire responsable du Canada

Le gouvernement a pris des mesures pour s'assurer que les nouveaux investissements nécessaires sont payés par les contribuables qui ont le plus de moyens. Ces mesures ont permis au gouvernement de demeurer fidèle à ses objectifs budgétaires et à son point d'ancrage budgétaire, à savoir réduire le ratio de la dette fédérale au PIB à moyen terme. Cette mesure est essentielle non seulement pour assurer la viabilité des finances publiques, mais aussi pour préserver la cote de crédit AAA du Canada, qui aide à maintenir la confiance des investisseuses et investisseurs et à garder les coûts d'emprunt du Canada aussi bas que possible. La prudence financière favorise un environnement macroéconomique dans lequel la Banque du Canada est en mesure de faire baisser les taux d'intérêt dès que possible.

La prise de décisions pour le budget de 2024 a été guidée par les objectifs budgétaires du gouvernement figurant dans l'Énoncé économique de l'automne de 2023 :

  • Maintenir le déficit de 2023-2024 à un niveau égal ou inférieur à la projection du budget de 2023, qui était de 40,1 milliards de dollars.
  • Abaisser le ratio de la dette au PIB en 2024-2025 par rapport à la projection de l'Énoncé économique de l'automne, et le maintenir sur une trajectoire descendante par la suite.
  • Maintenir le ratio du déficit au PIB sur une trajectoire descendante en 2024-2025 et maintenir les déficits en dessous de 1 % du PIB en 2026-2027 et les années suivantes.

Le budget de 2024 est conforme au point d'ancrage budgétaire du gouvernement et à ces objectifs budgétaires. Il dépasse notamment l'objectif budgétaire du ratio de la dette publique au PIB, et prévoit une baisse importante par rapport à 2023-2024, et par la suite. Le budget de 2024 prévoit qu'en 2024-2025, le ratio de la dette au PIB sera de 41,9 %, avant de baisser à 39,0 % au cours de la période de projection quinquennale.

Pour la suite des choses, conformément à son plan économique responsable, le gouvernement continuera de maintenir des déficits inférieurs à 1 % du PIB à compter de 2026-2027 et au cours des exercices suivants.

Graphique 22
Dette fédérale
Graphique 22 : Dette fédérale

Source : Ministère des Finances Canada.

Version texte
  1980-1981 1981-1982 1982-1983 1983-1984 1984-1985 1985-1986 1986-1987 1987-1988 1988-1989 1989-1990 1990-1991 1991-1992 1992-1993 1993-1994 1994-1995 1995-1996 1996-1997 1997-1998 1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004 2004-2005 2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 2010-2011 2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015 2015-2016 2016-2017 2017-2018 2018-2019 2019-2020 2020-2021 2021-2022 2022-2023 2023-2024 2024-2025 2025-2026 2026-2027 2027-2028 2028-2029
Historique de la dette fédérale 28,5 29 35,20806 37,324 42,08331 45,55914 48,92429 49,91277 50,18616 51,18638 54,29985 58,41989 62,49603 65,26102 66,18365 66,63636 65,46392 61,73844 58,91704 53,5639 47,01271 44,72929 42,33288 39,54423 37,03717 33,87045 31,22189 29,00731 28,23986 33,35402 33,42725 33,36505 33,96506 32,90845 31,52592 31,87434 32,16632 31,35762 30,65964 31,17961 47,2296 45,28881 41,69543            
Prévision de la dette fédérale                                                                                 41,69543 42,07292 41,87308 41,54818 40,8163 39,96499 38,98878
Graphique 23
Frais de la dette publique
Graphique 23 : Frais de la dette publique

Source : Ministère des Finances Canada.

Version texte
  Historique Prévision
1981-1982 4,1  
1982-1983 4,4  
1983-1984 4,8  
1984-1985 5,4  
1985-1986 5,5  
1986-1987 5,5  
1987-1988 5,4  
1988-1989 5,7  
1989-1990 6,1  
1990-1991 6,5  
1991-1992 6,3  
1992-1993 5,8  
1993-1994 5,4  
1994-1995 5,6  
1995-1996 5,9  
1996-1997 5,5  
1997-1998 4,8  
1998-1999 4,6  
1999-2000 4,3  
2000-2001 4,0  
2001-2002 3,5  
2002-2003 3,1  
2003-2004 2,9  
2004-2005 2,6  
2005-2006 2,4  
2006-2007 2,3  
2007-2008 2,1  
2008-2009 1,7  
2009-2010 1,7  
2010-2011 1,7  
2011-2012 1,6  
2012-2013 1,4  
2013-2014 1,3  
2014-2015 1,2  
2015-2016 1,1  
2016-2017 1,0  
2017-2018 1,0  
2018-2019 1,0  
2019-2020 1,1  
2020-2021 0,9  
2021-2022 1,0  
2022-2023 1,2  
2023-2024   1,6
2024-2025   1,8
2025-2026   1,8
2026-2027   1,8
2027-2028   1,8
2028-2029   1,8

Préserver l'avantage financier du Canada

Les objectifs budgétaires annoncés dans l'Énoncé économique de l'automne de 2023 ont renforcé le point d'ancrage budgétaire, à savoir la baisse du ratio de la dette fédérale au PIB à moyen terme, ce qui témoigne encore plus de la volonté du gouvernement de garantir que les finances publiques demeurent dans une solide position à long terme. En particulier, et selon l'analyse détaillée présentée à l'annexe 1, l'objectif budgétaire consistant à maintenir les déficits en dessous de 1 % du PIB à compter de 2026-2027 donne une assurance supplémentaire que les finances publiques restent solides au-delà du moyen terme, au moment où le pays s'adapte au vieillissement de la population, aux répercussions des changements climatiques et à la transition vers la carboneutralité.

Les prévisions du budget de 2024 respectent ces objectifs budgétaires. En effet, le ratio de la dette fédérale au PIB est en baisse en 2024-2025 et pendant le reste de la période de projection, et les ratios du déficit au PIB sont inférieurs à 1 % à compter de 2026-2027.

Les scénarios de modélisation fondés sur un ensemble d'hypothèses économiques et démographiques raisonnables montrent que le ratio de la dette fédérale au PIB (graphique 24) et le ratio des frais de la dette publique au PIB (graphique 25) diminuent pendant toute la période de projection à long terme, de 2029-2030 à 2055-2056. Cette conclusion se dégage malgré des tendances démographiques défavorables, comme le vieillissement de la population, les taux de croissance de la productivité future présumés modestes et les coûts d'emprunt plus élevés. Une analyse de sensibilité concernant ces projections financières à long terme indique aussi que la viabilité budgétaire serait préservée dans le cadre du scénario pessimiste (voir l'annexe 1 pour des détails).

Graphique 24
Dette fédérale
Graphique 24 : Dette fédérale
Version texte
Année 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 2031 2032 2033 2034 2035 2036 2037 2038 2039 2040 2041 2042 2043 2044 2045 2046 2047 2048 2049 2050 2051 2052 2053 2054 2055
Scénario optimiste 31,9 32,2 31,4 30,7 31,2 47,2 45,3 41,7 42,0 41,2 40,5 39,6 38,7 37,6 36,8 36,0 35,1 34,1 33,0 31,9 30,7 29,5 28,3 27,1 25,9 24,7 23,5 22,2 21,0 19,7 18,4 17,0 15,7 14,3 12,9 11,5 10,1 8,6 7,1 5,6 4,1
Scénario pessimiste 31,9 32,2 31,4 30,7 31,2 47,2 45,3 41,7 42,1 42,7 43,2 42,2 41,2 40,2 39,5 38,8 38,2 37,4 36,6 35,7 34,7 33,8 32,8 31,8 30,8 29,8 28,8 27,8 26,8 25,7 24,7 23,6 22,5 21,3 20,2 19,0 17,8 16,5 15,3 14,0 12,7
Budget de 2024 31,9 32,2 31,4 30,7 31,2 47,2 45,3 41,7 42,1 41,9 41,5 40,8 40,0 39,0 38,2 37,5 36,7 35,9 35,0 34,0 32,9 31,9 30,8 29,7 28,7 27,6 26,5 25,4 24,3 23,1 21,9 20,8 19,6 18,3 17,1 15,8 14,5 13,2 11,8 10,4 9,0
Graphique 25
Frais de la dette publique
Graphique 25 : Frais de la dette publique
Version texte
Année 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 2031 2032 2033 2034 2035 2036 2037 2038 2039 2040 2041 2042 2043 2044 2045 2046 2047 2048 2049 2050 2051 2052 2053 2054 2055
Scénario optimiste 1,1 1,0 1,0 1,0 1,1 0,9 1,0 1,2 1,6 1,8 1,7 1,7 1,8 1,8 1,9 1,8 1,8 1,7 1,7 1,6 1,6 1,5 1,5 1,4 1,4 1,3 1,3 1,2 1,2 1,1 1,1 1,0 0,9 0,9 0,8 0,8 0,7 0,7 0,6 0,6 0,5
Scénario pessimiste 1,1 1,0 1,0 1,0 1,1 0,9 1,0 1,2 1,6 1,8 1,8 1,8 1,8 1,9 1,9 1,9 1,9 1,8 1,8 1,7 1,7 1,6 1,6 1,6 1,5 1,5 1,4 1,4 1,3 1,3 1,2 1,2 1,2 1,1 1,1 1,0 1,0 0,9 0,9 0,8 0,8
Budget de 2024 1,1 1,0 1,0 1,0 1,1 0,9 1,0 1,2 1,6 1,8 1,8 1,8 1,8 1,8 1,9 1,9 1,9 1,8 1,7 1,7 1,6 1,6 1,5 1,5 1,4 1,4 1,4 1,3 1,3 1,2 1,2 1,1 1,1 1,0 1,0 0,9 0,9 0,8 0,8 0,7 0,7

Nota – Ces projections à long terme, même si elles se fondent sur des hypothèses raisonnables, ne doivent pas être considérées comme des prévisions. Entre autres, elles ne tiennent pas compte de toutes les incidences économiques et budgétaires possibles des changements économiques mondiaux que le Canada devra affronter au cours des prochaines décennies, ni des retombées positives auxquelles on peut s'attendre des investissements structurants réalisés par le gouvernement jusqu'à maintenant. Des renseignements détaillés et une analyse de sensibilité concernant ces projections à long terme sont présentés à l'annexe 1.

Sources : Statistique Canada; ministère des Finances Canada.

Comparaisons internationales

La dette nette du Canada en proportion de l'économie demeure plus faible aujourd'hui que dans tout autre pays du G7, un avantage que le Canada devrait conserver (graphique 26). Le plan économique du Canada a également produit le redressement budgétaire le plus rapide du G7 depuis le plus fort de la pandémie, de sorte que le pays affiche la dette nette et le déficit les plus faibles du G7 en proportion de l'économie au cours de l'année courante et des deux prochaines années (graphique 27).

En atteignant les objectifs budgétaires supplémentaires indiqués dans l'Énoncé économique de l'automne de 2023, le budget de 2024 poursuit une longue tradition de responsabilité financière, un pilier des excellentes cotes de crédit du Canada accordées par Moody's (AAA), S&P (AAA), Fitch (AA+) et DBRS Morningstar (AAA). Avec l'Allemagne, le Canada est l'une des deux seules économies du G7 à avoir une cote AAA d'au moins deux des trois principales agences de notation de crédit mondiales.

Graphique 26
Dette nette de l'ensemble des administrations publiques selon les projections du FMI, économies du G7
Graphique 26 : Dette nette de l'ensemble des administrations publiques selon les projections du FMI, 
  économies du G7
Version texte
2019 2024 2026
Canada 8,5 14,6 14,4
Allemagne 40,7 45,7 43,2
France 88,9 100,1 100,0
Italie 121,7 132,5 131,9
Japon 151,7 155,8 153,5
Royaume-Uni 74,6 99,6 96,7
États-Unis 83,1 100,7 106,6
Graphique 27
Solde budgétaire de l'ensemble des administrations publiques selon les projections du FMI, économies du G7
Graphique 27 : Solde budgétaire de l'ensemble des administrations publiques selon les projections du FMI, économies du G7
Version texte
2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026
Fourchette des autres pays du G7 7,3 9,7 8,0 5,5 5,3 5,7 6,5 6,4
Canada 0,0 -10,9 -4,4 -0,8 -0,7 -0,6 -0,5 -0,4

Nota – Les administrations publiques d'un pays comparables à l'échelle internationale comprennent les gouvernements nationaux, infranationaux et locaux, ainsi que les caisses de sécurité sociale. Dans le cas du Canada, il s'agit des gouvernements fédéral, provinciaux ou territoriaux, des administrations locales et des gouvernements autochtones, auxquels s'ajoutent le Régime de pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec.

Source : Fonds monétaire international, Moniteur des finances publiques, octobre 2023

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