Sélection de la langue

Recherche

Archivé - Chapitre 4 :
Créer de bons emplois pour la classe moyenne

Face à une pandémie qui a chamboulé la vie de tous les Canadiens, les travailleurs au Canada ont fait preuve d'une résilience remarquable. Qu'il s'agisse de s'adapter au travail à distance, de restructurer des entreprises entières pour fabriquer de l'équipement de protection individuel ou de se rendre à son emploi de première ligne en plein milieu d'un confinement, la détermination et l'ingéniosité de la main-d'œuvre du Canada ont gardé l'économie en mouvement durant la période sans précédent et difficile des deux dernières années.

Au début de la pandémie, le gouvernement fédéral a mis en œuvre d'importantes mesures de soutien économique pour permettre aux travailleurs et aux entreprises de joindre les deux bouts.

Ces investissements ont fonctionné. L'économie du Canada a récupéré 112 % des emplois perdus au début de la pandémie. En février 2022, le taux de chômage se situait à 5,5 %, ce qui est inférieur au taux d'avant la pandémie. La création d'emplois est remarquablement forte, et même les secteurs les plus durement touchés commencent à reprendre leurs activités.

En raison d'un taux de chômage plus bas que presque jamais auparavant, certaines entreprises éprouvent toujours des difficultés à trouver des travailleurs. C'est un problème qui touche le Canada et le monde entier.

Une économie forte et prospère nécessite une main-d'œuvre diversifiée et talentueuse en constante croissance. Pourtant, beaucoup trop de Canadiens, notamment des femmes ayant de jeunes enfants, de nouveaux diplômés, de nouveaux arrivants, des Canadiens des communautés noires, des Canadiens racisés, des Autochtones et des personnes en situation de handicap, font face à des obstacles pour trouver un emploi valorisant et bien rémunéré.

Principales mesures en cours

Le gouvernement fédéral a réalisé des investissements sans précédent pour aider les travailleurs à réussir et s’assurer que les entreprises canadiennes ont accès à une main-d’œuvre qualifiée et diversifiée. Ces investissements comprennent :

4.1 Mettre en œuvre le système de garde d’enfants

Soutenir l’apprentissage et la garde des jeunes enfants Consulter l’évaluation des répercussions

Dans le budget de 2021, le gouvernement fédéral a réalisé un investissement historique et transformateur de 30 milliards de dollars sur cinq ans. En combinaison avec les investissements précédents annoncés depuis 2015, 9,2 milliards de dollars en permanence seront investis dans la garde d’enfants, y compris l’apprentissage et la garde des jeunes enfants autochtones, à compter de 2025-2026.

Un système de garde d’enfants n’est pas juste une politique sociale, c’est aussi une politique économique. Un système de garde d’enfants abordable et de haute qualité fera croître l’économie, permettra à plus de femmes d’intégrer la population active et aidera à offrir à chaque enfant canadien le meilleur départ possible dans la vie.

Dans moins d’un an, le gouvernement fédéral a conclu des ententes avec les 13 provinces et territoires. Ainsi, d’ici la fin de 2022, les frais de garde d’enfants auront diminué en moyenne de 50 % pour les familles canadiennes. D’ici 2025-2026, les frais de garde d’enfants seront de 10 $ par jour en moyenne, pour toutes les places en garderie réglementées partout au Canada. La plupart des provinces et des territoires mettent également en œuvre plus rapidement que prévu des initiatives visant à favoriser l’accès à des places en garderie abordables et de grande qualité (figure 4.1).

L’Alberta, la Saskatchewan et les Territoires du Nord-Ouest ont déjà réduit de moitié les frais de garde d’enfants. En Ontario, les frais diminueront initialement de 25 %, avec effet rétroactif au 1er avril 2022. Le Yukon a déjà fixé un objectif de 10 $ par jour pour les places en garderie en date du 1er avril 2021, soit cinq ans avant l’échéance prévue. L’Île-du-Prince-Édouard vise à offrir des places à 10 $ par jour d’ici la fin de 2024.

Figure 4.1
Réduction des frais pour les places en garderie partout au Canada
Figure 4.1: Réduction des frais pour les places en garderie partout au Canada

Nota : Estimations d’Emploi et Développement social Canada. Les économies estimatives sont calculées par rapport aux niveaux de 2019, fondées sur les frais déboursés par les parents, et ne comprennent pas les montants qui seraient récupérés au moyen des crédits d’impôt provinciaux ou territoriaux ou de la déduction fédérale pour frais de garde dans la déclaration de revenus, ni les changements apportés aux prestations provinciales ou territoriales ou aux prestations fédérales en raison de la réduction des frais de garde d’enfants. Les économies réelles pour les familles varieront en fonction de facteurs tels que les frais réels payés avant les réductions. Les estimations pour l’Ontario sont fondées sur la modélisation d’une moyenne de 10 $ par jour de frais déboursés par les parents actuellement utilisée par la province de l’Ontario.

Version texte

10 $/jour en moyenne (mesure déjà en vigueur)
réductions annoncées avant décembre 2022
en voie d'instaurer des réductions d'ici décembre 2022;
$ Estimation des économies annuelles brutes moyennes par enfant d'un service de garde à 10 $ par jour par rapport aux frais de garde d'enfants de 2019
Yn 7 300 $
T.-N.-O. 7 300 $
Nt 7 300 $
C.-B. 9 390 $
Alb. 8 610 $
Sask. 5 220 $
Man. 2 610 $
Ont. Plus de 9 000 $
T.-N.-L. 7 560 $
Î.-P.-É. 4 170 $
N.-É. 6 780 $
N.-B. 5 220 $

Pendant que le gouvernement fédéral travaillait avec les provinces et les territoires à la finalisation et à la mise en œuvre des ententes, de nombreuses personnes ont signalé que le financement des infrastructures posait des défis pour les fournisseurs publics et à but non lucratif lorsque les coûts de l’immobilier étaient trop élevés ou le prix des matériaux de construction était trop cher.

Ce financement permettra aux provinces et aux territoires d’investir davantage dans les services de garde d’enfants, par exemple en construisant de nouvelles installations.

Comme l’indique le budget de 2021, le Québec a été un pionnier de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants au Canada, et ce nouveau financement s’inscrira dans le cadre d’une entente asymétrique avec la province de Québec qui permettra à cette dernière d’améliorer davantage son système de garde d’enfants.


Province/territoire et date de l’annonce de l’entente
Montant de l’investissement fédéral
(allocation de 5 ans, M$)1
Économies estimées par enfant pour une réduction de 50 % des frais moyens
(brut, annuel)2
Économies moyennes estimées par enfant dans une place en garderie à 10 % par jour
(brut, annuel)2
Nombre de places en garderie qui seront créées Nombre estimatif d'emplois d'éducateurs de la petite enfance qui seront créés3
C.-B.
8 juillet 2021
3 212 $ 6 000 $
(d’ici la fin de 2022)
9 390 $
(d’ici la fin de l’exercice 2025-2026)
40 0004 De 8 000 à 10 000
N.-É.
13 juillet 2021
605 $ 4 690 $
(d’ici la fin de 2022)
6 780 $
(d’ici la fin de l’exercice 2025-2026)
9 500 De 1 900 à 2 375
Yn
23 juillet 2021
42 $ Le Yukon s’est engagé à des frais moyens de 10 $ par jour avant le budget de 2021 7 300 $
(atteint)
110 De 22 à 28
Î.-P.-É.
27 juillet 2021
118 $ 3 390 $
(d’ici la fin de 2022)
4 170 $
(d’ici la fin de 2024)
452 De 90 à 113
T.-N.-L.
28 juillet 2021
306 $ 5 090 $
(d’ici la fin de 2022)
7 560 $
(dès janvier 2023)
5 895 De 1 179 à 1 474
Qc5
5 août 2021
5 964 $  ne s'applique pas  ne s'applique pas 37 000 De 7 400 à 9 250
Man.
9 août 2021
1 201 $ 2 610 $
(d’ici la fin de 2022)
2 610 $
(d’ici la fin de l’exercice 2022-2023)
23 000 De 4 600 à 5 750
Sask.
13 août 2021
1 099 $ 3 910 $ (rétroactivement au mois de juillet 2021) 5 220 $
(d’ici la fin de l’exercice 2025-2026)
28 000 De 5 600 à 7 000
Alb.
15 novembre 2021
3 797 $ 5 610 $
(janvier 2022)
8 610 $
(d’ici la fin de l’exercice 2025-2026)
42 500 De 8 500 à 10 625
N.-B.
13 décembre 2021
492 $ 3 910 $
(d’ici la fin de 2022)
5 220 $
(d’ici la fin de l’exercice 2025-2026)
3 400 De 680 à 850
T.-N.-O.
15 décembre 2021
51 $ 4 950 $
(d’ici la fin de 2022)
7 300 $
(d’ici la fin de l’exercice 2025-2026)
300 De 60 à 75
Nt
24 janvier 2022
66 $ 4 950 $
(d’ici la fin de 2022)
7 300 $ 238 De 48 à 60
Ont.
28 mars 2022
10 235 $ 6 000 $
(d’ici la fin de 2022)
Plus de 9 000 $6
(d’ici la fin de l’exercice 2025-2026)
860 007 De 14 000 à 15 0006

1 Les allocations théoriques au titre du système pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada sont calculées en fonction de la population projetée d’enfants de 0 à 12 ans et comprennent un financement de base de deux millions de dollars par province ou territoire par année.
2 Estimations d’Emploi et Développement social Canada; elles sont présentées à titre d’exemple seulement. Les économies sont estimées par rapport aux niveaux de 2019, sauf si la province ou le territoire a fourni des données à jour. Les estimations sont fondées sur les frais déboursés par les parents, et ne comprennent pas les montants qui seraient récupérés au moyen des crédits d’impôt provinciaux ou territoriaux ou de la déduction fédérale pour frais de garde dans la déclaration de revenus, ni les changements apportés aux prestations provinciales ou territoriales ou aux prestations fédérales en raison de la réduction des frais de garde d’enfants. Les économies réelles pour les familles varieront en fonction de facteurs tels que les frais réels payés avant les réductions.
3 Estimations d’Emploi et Développement social Canada. La fourchette du nombre estimatif d’emplois d’éducateurs de la petite enfance créés est fondée sur la fourchette moyenne nationale d’éducateurs de la petite enfance qui devraient être requis par nouvelle place en garderie. Les estimations provinciales et territoriales peuvent différer en raison de variations réglementaires.
4 La Colombie-Britannique s’est engagée à créer 30 000 nouvelles places d’ici cinq ans, et 40 000 nouvelles places d’ici sept ans
5 Le gouvernement du Canada a conclu une entente asymétrique avec la province de Québec qui permettra de futures améliorations du système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants de la province, dans le cadre duquel les parents profitant de places subventionnées à contribution réduite paient déjà des frais uniques de moins de 10 $ par jour.
6 Données fondées sur la modélisation d’une moyenne de 10 $ par jour de frais déboursés par les parents actuellement utilisée par l’Ontario.
7 L’Ontario s’est engagé à créer 86 000 nouvelles places par rapport aux niveaux de 2019 d’ici la fin de 2026, ce qui correspond à environ 71 000 nouvelles places par rapport aux niveaux actuels.

4.2 L’immigration pour l’économie du Canada

L’immigration est cruciale pour l’économie, les communautés et l’identité nationale du Canada en tant que pays diversifié et accueillant pour tous. En effet, le multiculturalisme est l’une des grandes réussites du Canada et un exemple pour le monde.

Tout au long de la pandémie, beaucoup de nouveaux arrivants ont été aux premières lignes, en travaillant dans des secteurs clés comme les soins de santé, les transports, les services et la fabrication. Sans eux, l’économie du Canada n’aurait pas surmonté les défis des deux dernières années.

Dans les décennies à venir, l’économie du Canada continuera de compter sur les talents des gens de partout dans le monde, comme c’était le cas dans les décennies passées. La croissance économique future du pays sera soutenue par l’immigration. Ainsi, le Canada demeurera un chef de file lorsqu’il s’agit d’accueillir de nouveaux arrivants fuyant la violence et la persécution.

Dans le budget de 2022, le gouvernement fédéral propose des investissements afin de renforcer sa capacité de répondre aux demandes en immigration de l’économie en croissance, de créer des possibilités pour tous les nouveaux arrivants et de maintenir le système d’immigration de calibre mondial du Canada.

Plan d’immigration ambitieux du Canada

Le Canada a accueilli plus de 405 000 nouveaux résidents permanents en 2021, plus qu’en toute autre année dans l’histoire canadienne.

Pour répondre aux demandes de l’économie croissante, le Plan des niveaux d’immigration 2022-2024 du gouvernement fédéral, déposé en février 2022, fixe un objectif annuel encore plus élevé de 451 000 résidents permanents d’ici 2024, dont la majorité sera des travailleurs qualifiés qui contribueront à remédier aux pénuries persistantes de main-d’œuvre.

Cet objectif plus élevé, jumelé aux investissements annoncés dans la Mise à jour économique et budgétaire de 2021 du gouvernement pour résoudre les retards et les arriérés dans le traitement des demandes et aux nouveaux investissements proposés dans le présent budget, aidera à permettre au système d’immigration de mieux répondre aux besoins économiques et aux engagements humanitaires du Canada.

Le Plan des niveaux d’immigration aide à réunir les membres des familles avec leurs êtres proches et fait en sorte que le Canada puisse continuer d’être le pays d’adoption des travailleurs talentueux qui sont déjà au pays, en accordant un statut permanent aux résidents temporaires, y compris les travailleurs essentiels et les étudiants étrangers.

Le Plan des niveaux d’immigration comprend également des engagements humanitaires mondiaux fermes, y compris un plan visant à réinstaller au moins 40 000 réfugiés afghans au cours des prochaines années. Le 30 mars 2022, le Canada a marqué un jalon important en accueillant le 10 000e réfugié afghan depuis août 2021. De plus, le gouvernement a introduit de nouveaux volets d’immigration pour les Ukrainiens, décrits au chapitre 5.

Comme l’avait annoncé le budget de 2021, le gouvernement a également l’intention de modifier la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés afin d’améliorer la capacité du Canada à sélectionner des demandeurs qui répondent à ses besoins économiques et à ses besoins en main-d’œuvre divers et en évolution. Ces personnes seront choisies dans le bassin croissant de candidats qui souhaitent devenir résidents permanents dans le cadre du système d’Entrée express.

Accueillir efficacement les visiteurs, les étudiants et les travailleurs au Canada

Chaque année, le Canada accueille des millions de touristes, d’étudiants étrangers et de travailleurs étrangers temporaires. Ensemble, ils injectent des milliards de dollars dans l’économie du pays, apportent de nouvelles idées et un certain dynamisme aux écoles et aux entreprises, créent des liens commerciaux et sociaux durables, et permettent de pourvoir des postes vacants dans la population active.

À mesure que le monde se rétablit de la pandémie et que les restrictions de voyage sont levées, le Canada peut s’attendre à un nombre croissant de demandes de résidence temporaire, de visas de visiteurs et de permis d’études.

Assurer l’intégrité du système de l’octroi de l’asile du Canada Consulter l’évaluation des répercussions

Le Canada est une destination accueillante pour ceux qui cherchent un refuge et accepte chaque année des dizaines de milliers de personnes fuyant la violence et la persécution.

Partout dans le monde, le nombre de personnes et de familles déplacées ne cesse d’augmenter tragiquement. Au cours des prochains mois et des prochaines années, beaucoup chercheront à venir au Canada.

Le système d’octroi de l’asile du Canada, qui comprend les agents des services frontaliers, les agents d’immigration et les membres de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié qui traitent les demandes d’asile, enquêtent sur celles-ci et les tranchent, a récemment bénéficié d’une augmentation du financement temporaire. À mesure que la situation liée à la COVID-19 au Canada continue de s’améliorer et que les restrictions frontalières s’assouplissent, le gouvernement fédéral est déterminé à faire en sorte que le système d’octroi de l’asile du Canada dispose des ressources à long terme dont il a besoin.

Offrir une aide juridique aux demandeurs d’asile Consulter l’évaluation des répercussions

Chaque année, des milliers de personnes craignant la persécution cherchent refuge au Canada. Après leur arrivée, les demandeurs d’asile ont droit à une audience équitable pour déterminer leur statut juridique.

En ce qui concerne ceux qui n’ont pas les moyens d’obtenir un soutien juridique, l’aide juridique à l’immigration et au statut de réfugié peut fournir aux demandeurs d’asile admissibles des renseignements, des conseils et une représentation juridiques. Ces services, fournis en partenariat avec les provinces, rendent le système d’octroi de l’asile plus efficient et aident les demandeurs d’asile à obtenir des résultats équitables.

Améliorer les services de soutien pour les immigrants et les visiteurs au Canada

Au fur et à mesure que la demande mondiale de visite, d’études et de travail au Canada augmente, en plus du nombre croissant de résidents permanents qui déménagent au Canada, la capacité du gouvernement de fournir en temps utile des services accessibles et adaptés doit également se renforcer.

Améliorer le programme de citoyenneté

Le fait de devenir citoyen permet aux nouveaux Canadiens de participer à part entière à la société canadienne, notamment en ayant la possibilité de voter, de se porter candidat à une charge publique, et de voyager avec un passeport canadien.

Afin de moderniser le processus d’obtention de la citoyenneté canadienne, le gouvernement fédéral a récemment lancé de nouveaux services en ligne, lesquelles comprennent la possibilité de présenter des demandes par voie électronique. Cependant, les dispositions législatives actuelles limitent la capacité du gouvernement de moderniser le processus de demande de citoyenneté au moyen du numérique, ce qui signifie que le traitement prend plus de temps et que les outils en ligne sont limités.

La Mise à jour économique et budgétaire de 2021 prévoyait également un financement en 2022-2023 pour le traitement des demandes de citoyenneté, dans le cadre d’un investissement de 85 millions de dollars visant à réduire les délais de traitement et les arriérés de demandes liés à la pandémie.

4.3 Une main-d’œuvre pour l’économie du XXIe siècle

En raison de l’évolution structurelle de l’économie mondiale, y compris le recours accru à l’automatisation et la transition mondiale vers des industries et des technologies à faibles émissions, certains travailleurs dans les secteurs de l’ensemble du Canada devront acquérir de nouvelles compétences et ajuster leur façon de travailler.

[Traduction] « Au cours de la prochaine décennie, 3,1 millions d’emplois canadiens changeront d’une façon ou d’une autre en raison de la transition climatique »

Recherche économique RBC (2022).

La transition vers une nouvelle carrière peut être difficile et stressante : les travailleurs doivent payer leurs factures et prendre soin de leur famille, et sont enracinés dans leurs communautés. Alors que l’économie évolue, le plan pour l’emploi et les compétences du Canada doit être adapté aux besoins de ces travailleurs et les aider à répondre aux besoins des entreprises et des secteurs en croissance.

Au cours des dernières années, le gouvernement fédéral a réalisé d’importants investissements pour établir des liens entre les travailleurs — y compris les travailleurs à mi-carrière, les jeunes et les travailleurs sous-représentés — ce qui comprend près de 500 000 possibilités de perfectionnement des compétences et occasions d’emploi en demande dans le budget de 2021.

Le budget de 2022 propose de tirer parti des investissements antérieurs pour collaborer avec les partenaires provinciaux et territoriaux en vue d’améliorer la façon dont le perfectionnement des compétences est offert et de lancer une collaboration intensive avec les groupes syndicaux sur la façon dont le Canada peut mieux aider les travailleurs qualifiés à s’y retrouver dans une économie en évolution et appuyer la formation des apprentis dirigée par les syndicats pour les personnes sous-représentées dans les métiers.

Moderniser les ententes de transfert relatives au marché du travail Consulter l’évaluation des répercussions

Chaque année, le gouvernement fédéral offre plus de 3 milliards de dollars en financement aux provinces et aux territoires pour offrir de la formation et du soutien à l’emploi dans le cadre des ententes de transfert relatives au marché du travail. Chaque année, ces investissements aident plus d’un million de Canadiens à se préparer à leur prochain emploi grâce à des programmes allant de la formation axée sur les compétences et des subventions salariales à l’orientation professionnelle et à l’aide à la recherche d’emploi.

Le gouvernement fédéral prend des mesures afin de renouveler ce partenariat avec les provinces et les territoires et de mieux répondre aux besoins des travailleurs, des entreprises et de l’économie.

Au cours de l’année à venir, le gouvernement entend également intensifier le travail qu’il mène avec les provinces et les territoires afin de moderniser ces ententes, en fonction de l’évolution des besoins et des défis du marché du travail canadien actuel et futur. Il s’agira notamment de travailler ensemble pour soutenir les travailleurs à mi-carrière en transition vers de nouveaux secteurs et d’aider les économies locales à s’adapter et à prospérer.

Amener les travailleurs à la table où se prennent les décisions

Le succès économique à long terme du Canada dépend du jumelage des travailleurs possédant les bonnes compétences et des employeurs dans les secteurs en croissance. Certains travailleurs auraient besoin d’un simple changement pour avoir les compétences requises, par exemple apprendre une nouvelle méthode. D’autres travailleurs pourraient devoir suivre une formation plus approfondie en vue d’amorcer une carrière dans un nouveau domaine, comme les métiers spécialisés ou les technologies propres.

L’avenir du travail devrait être dirigé par les travailleurs, et les syndicats doivent être au premier plan de la planification pour les emplois de demain.

Les résultats serviront à orienter les mesures et les investissements futurs pour aider les travailleurs à se tourner vers les emplois et les secteurs qui ont besoin d’eux.

Doubler le financement accordé au Programme pour la formation et l’innovation en milieu syndical Consulter l’évaluation des répercussions

Les métiers spécialisés, essentiels à l’avenir de l’économie canadienne, offrent aux travailleurs des carrières gratifiantes dans des domaines qui vont de la charpenterie à l’électricité en passant par la chaudronnerie. Le gouvernement fédéral veut offrir à plus de femmes, de nouveaux arrivants, de personnes en situation de handicap, d’Autochtones et de Canadiens racisés l’occasion d’avoir des emplois de bonne qualité dans des métiers spécialisés bien rémunérés, et les syndicats jouent un rôle essentiel dans la formation des travailleurs des métiers spécialisés.

Depuis 2017, le Programme pour la formation et l’innovation en milieu syndical appuie la formation des apprentis en milieu syndical dans les métiers désignés Sceau rouge, y compris par des investissements dans la formation, l’équipement et le matériel, et soutient des approches novatrices visant à éliminer les obstacles auxquels les apprentis font face.

Emplois durables

Les travailleurs seront toujours au cœur du plan du gouvernement visant à bâtir une économie forte et un avenir prometteur pour les Canadiens. Alors que le monde se dirige vers un avenir carboneutre, il est primordial de veiller à ce que chacun ait une chance réelle et équitable de réussir et à ce qu’aucune région ne soit laissée pour compte. Le gouvernement fédéral a déjà réalisé d’importants progrès en vue d’assurer une transition équitable pour les travailleurs grâce à des emplois durables, et a entrepris des consultations publiques sur des mesures législatives qui appuieront les travailleurs et les communautés dans la transition vers un avenir sobre en carbone. Ces travaux se poursuivent.

En mars dernier, dans le cadre du Plan de réduction des émissions pour 2030 : Prochaines étapes du Canada pour un air pur et une économie forte, le gouvernement s’est engagé à promouvoir la formation axée sur les compétences, notamment par l’intermédiaire d’un nouveau fonds de l’avenir pour l’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador. Parallèlement à l’engagement du gouvernement à l’égard d’un nouveau centre de formation pour les emplois propres, cette initiative aidera les travailleurs à disposer des outils pour réussir. Le gouvernement fédéral continuera également de travailler avec ses partenaires, y compris les syndicats, pour concevoir des programmes qui tiennent compte des obstacles actuels et des groupes sous-représentés, afin que les règles du jeu soient équitables pour tous.

La réussite du Canada à long terme repose sur les travailleurs, et tous – les ingénieurs, les scientifiques, les agriculteurs, les travailleurs de la construction, les gens de métiers, les travailleurs dans le domaine des ressources, les travailleurs du secteur de l’énergie et les chercheurs, entre autres – auront un rôle à jouer dans l’économie de demain. 

4.4 Établir des liens entre les travailleurs et les bons emplois

Comme le chômage est plus bas que jamais alors que le Canada se remet de la pandémie, les employeurs de partout au pays, et particulièrement en milieu rural, ont du mal à trouver les travailleurs dont ils ont besoin.

Le budget de 2022 propose d'accroître la main-d'œuvre en éliminant les obstacles auxquels font face les mères, les Canadiens des communautés noires et racisés, les nouveaux arrivants, les personnes en situation de handicap, les jeunes Canadiens et les autres personnes qui sont sous-représentées dans la main-d'œuvre du Canada. Pour ce faire, il faudra améliorer la mobilité de la main-d'œuvre et la reconnaissance des titres de compétence étrangers et créer des possibilités pour les personnes en situation de handicap.

Le gouvernement a également l’intention de collaborer avec des experts sur le rôle qu’un crédit d’impôt pour prolongation de carrière pourrait jouer afin de stimuler la participation à la population active des aînés qui veulent continuer à travailler plus tard dans leur vie.

Déduction pour la mobilité des gens de métier

Le Canada grandit, de sorte que plus de maisons, de routes et de projets d’infrastructure importants doivent être construits. Les travailleurs des métiers spécialisés sont essentiels à la réussite du Canada, et il est essentiel qu’ils soient en mesure de se rendre à leur chantier, peu importe où il se trouve.

Les travailleurs du secteur de la construction se déplacent fréquemment pour occuper des emplois temporaires, souvent dans les communautés rurales et éloignées, mais leurs dépenses connexes ne sont pas toujours admissibles à des allègements fiscaux à l'heure actuelle.

Améliorer la mobilité de la main-d’œuvre pour travailleurs de la construction peut aider à combler les pénuries de main-d’œuvre et à s’assurer que les projets importants, comme le logement, peuvent être achevés partout au pays.

Appuyer la reconnaissance des titres de compétences étrangers dans le secteur de la santé Consulter l’évaluation des répercussions

La pandémie n’a fait qu’aggraver la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de la santé. Les professionnels de la santé formés à l’étranger peuvent aider à combler ces lacunes et à s’assurer que les Canadiens reçoivent les soins de santé de qualité qu’ils méritent.

Le Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers aide les nouveaux arrivants qualifiés à obtenir des emplois gratifiants et bien rémunérés en finançant les provinces, les territoires et les organismes afin d’améliorer les processus de reconnaissance des titres de compétences étrangers et en fournissant un soutien direct aux nouveaux arrivants qualifiés. Ce soutien comprend du mentorat, des placements et de l’aide financière pour les examens et les cours.

Stratégie d’emploi pour les personnes en situation de handicap Consulter l’évaluation des répercussions

Les personnes en situation de handicap devraient être entièrement incluses dans la relance économique du Canada. Toutefois, bien qu’elles soient prêtes et disposées à travailler, les personnes en situation de handicap ont des taux d’emploi beaucoup plus faibles que les Canadiens sans handicap (59 % contre 80 % selon l’Enquête canadienne sur l’incapacité de 2017). Le gouvernement fédéral maintient fermement l’engagement qu’il a pris envers une relance inclusive, et il ne peut pas laisser pour compte les personnes en situation de handicap.

Cette mesure constituera également un élément important du Plan pour l’inclusion des personnes en situation de handicap du gouvernement, qui visera à améliorer la qualité de vie des personnes en situation de handicap et à tirer parti du financement de plus de 1,1 milliard de dollars que le gouvernement fédéral a engagé depuis 2015 pour faire progresser l’inclusion des personnes en situation de handicap.

Améliorer le Programme des travailleurs étrangers temporaires

Le Programme des travailleurs étrangers temporaires permet aux étrangers de travailler au Canada à titre temporaire afin d’occuper des emplois pour lesquels les Canadiens ne sont pas disponibles ou qu’ils ne sont pas disposés à prendre. Les travailleurs qui viennent au Canada par l’intermédiaire de ce programme contribuent à la main-d’œuvre dans un éventail de secteurs, notamment l’agriculture et la transformation du poisson et d’autres aliments.

Étant donné que les employeurs de l’ensemble du pays éprouvent des difficultés à trouver des travailleurs, le programme fait face à une demande accrue. Cependant, d’autres mesures doivent être prises pour veiller à la santé, à la sécurité et à la qualité de vie de ceux qui viennent travailler au Canada, dont l’importance a été renforcée par l’expérience inacceptable qu’ont vécue certains travailleurs étrangers temporaires au cours de la pandémie.

Le budget de 2022 propose un certain nombre de mesures afin d’accroître la protection des travailleurs, de réduire les fardeaux administratifs des employeurs de confiance pour qui les répondants retournent travailler et de veiller à ce que les employeurs puissent rapidement recruter des travailleurs en vue de combler les lacunes dans le marché du travail à court terme. Ces mesures sont les suivantes :

Terminer l’examen de la Loi sur l’équité en matière d’emploi

En vertu de la Loi sur l’équité en matière d’emploi, le gouvernement favorise et améliore l’égalité et la diversité dans les milieux de travail sous réglementation fédérale. Depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur l’équité en matière d’emploi, des progrès continus ont été réalisés pour remédier aux inégalités, mais certains travailleurs font encore face à des obstacles à l’emploi et à la promotion, et de nombreux milieux de travail fédéraux ne représentent pas la diversité complète de la population canadienne. C’est pourquoi, le 14 juillet 2021, le gouvernement a mis sur pied un groupe de travail indépendant chargé d’examiner la Loi et de donner des conseils sur la façon de moderniser le cadre fédéral d’équité en matière d’emploi.

4.5 Vers un meilleur régime d’assurance-emploi

Au cours des deux dernières années, le gagne-pain de millions de Canadiens a été touché par les confinements, la maladie ou le besoin de prendre soin de proches. Au début de la pandémie, le gouvernement a réagi en instaurant un soutien au revenu d’urgence qui a permis aux travailleurs et à leurs familles de continuer à joindre les deux bouts, même quand la pandémie les empêchait de travailler.

Alors que l’économie du Canada continue de se remettre de la pandémie et que les programmes d’urgence prennent fin, la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap consulte les Canadiens sur ce qui doit être fait pour bâtir un régime d’assurance-emploi qui réponde mieux aux besoins actuels et futurs des travailleurs et des employeurs. Les mesures comprennent des règles plus simples et plus équitables pour les travailleurs, de nouvelles façons de soutenir les travailleurs expérimentés qui font la transition vers une nouvelle carrière et une couverture pour les travailleurs autonomes et les travailleurs à forfait.

Le gouvernement publiera son plan à long terme pour l’avenir de l’assurance-emploi après la fin des consultations.

Prolonger le soutien temporaire offert aux travailleurs saisonniers

Dans certaines régions du pays, les industries saisonnières, y compris la pêche et le tourisme au Canada atlantique et en Colombie-Britannique, sont le moteur des économies locales. Le régime d’assurance-emploi est essentiel pour s’assurer que les travailleurs sur lesquels ces industries comptent bénéficient du soutien dont ils ont besoin entre les saisons de travail.

En 2018, en vue de combler les écarts dans le soutien de l’assurance-emploi d’une saison à l’autre, le gouvernement a lancé un projet pilote dans 13 régions du pays afin de fournir jusqu’à cinq semaines supplémentaires de prestations, pour un maximum de 45 semaines, aux travailleurs saisonniers admissibles. Le soutien temporaire a été prolongé dans le budget de 2021 afin d’assurer un soutien continu pendant la pandémie.

Chapitre 4
Créer de bons emplois pour la classe moyenne
en millions de dollars
  2021–
2022
2022-
2023
2023-
2024
2024-
2025
2025-
2026
2026-
2027
Total
4.1. Mettre en œuvre le système de garde d’enfants  0  0  75  150  200  200  625
Soutenir l’apprentissage et la garde des jeunes enfants  0  0  75  150  200  200  625
4.2. L’immigration pour l’économie du Canada  0  564  913  921  782  813  3 993
Plan d’immigration ambitieux du Canada1  0  398  484  473  345  357  2 058
Accueillir efficacement les visiteurs, les étudiants et les travailleurs au Canada  0  75  86  86  86  86  421
Moins : Fonds affectés précédemment dans le cadre financier
 0  -35  0  0  0  0  -35
Assurer l’intégrité du système de l’octroi de l’asile du Canada  0  57  312  305  312  332  1 318
Offrir une aide juridique
aux demandeurs d’asile
 0  44  0  0  0  0  44
Améliorer les services de soutien pour les
immigrants et les visiteurs au Canada
 0  25  31  56  37  37  187
4.3. Une main-d’œuvre pour l’économie du XXIe siècle  0  12  25  25  25  0  87
Amener les travailleurs à la table où se prennent les décisions  0  3  0  0  0  0  3
Doubler le financement accordé au Programme pour la formation et l’innovation en milieu syndical   0   9   25   25   25   0   84
4.4. Établir des liens entre les travailleurs et les bons emplois  25  194  245  256  212  217  1 149
Déduction pour mobilité des gens de métier  25  110  110  115  115  120  595
Frais administratifs 0 1 1 1 1 1 6
Appuyer la reconnaissance des titres de compétences étrangers dans le secteur de la santé  0  5  20  30  30  30  115
Stratégie d’emploi pour les Canadiens en situation de handicap  0  39  65  65  65  65  299
Moins : Report de fonds à un autre exercice
 0  -26  0  0  0  0  -26
Améliorer le Programme des travailleurs étrangers temporaires  0  63  49  45  1  1  159
Terminer l’examen de la Loi sur l’équité en matière d’emploi  0  2  0  0  0  0  2
4.5. Vers un meilleur régime d’assurance- emploi  0  3  56  51  0  0  110
Prolonger le soutien temporaire offert aux travailleurs saisonniers  0  3  56  51  0  0  110
Investissements supplémentaires – Créer de bons emplois pour la classe moyenne  0  8  0  0  0  0  8
Intégrité des prestations liées à la COVID-19  0  8  0  0  0  0  8
Dans le budget de 2022, le gouvernement propose de modifier la Loi sur la Prestation canadienne d’urgence et la Loi sur la prestation canadienne d’urgence pour les étudiants afin de donner à l’Agence du revenu du Canada le pouvoir d’établir et de recouvrer des dettes, sur une base hebdomadaire, en raison du chevauchement des semaines de paiements dans les situations où un travailleur a eu accès à plus d’une prestation à la fois. Le financement proposé permettrait de soutenir l’administration liée à cette mesure.
Chapitre 4 – Incidence budgétaire nette  25  781  1 314  1 403  1 219  1 230  5972

Nota– Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.
1 Le Plan des niveaux d’immigration 2022‒2024 a été annoncé le 14 février 2022.

Signaler un problème sur cette page
Veuillez cocher toutes les réponses pertinentes :

Merci de votre aide!

Vous ne recevrez pas de réponse. Pour toute question, s’il vous plaît contactez-nous.

Date de modification :