Chapitre 2
:
Passer de la dépendance à la résilience
Apprenez-en plus sur les répercussions prévues sur le genre et la diversité des mesures figurant dans le Chapitre 2 : Passer de la dépendance à la résilience.
Le contexte commercial mondial évolue rapidement, sous l'effet de tensions géopolitiques croissantes et de pratiques commerciales injustes et persistantes. Au milieu de tous ces changements, les États-Unis transforment en profondeur l'ensemble de leurs relations commerciales. Le taux effectif de droits de douane des États-Unis atteint maintenant un sommet qui n'avait pas été observé depuis la Grande Dépression des années 1930, et ces droits s'appliquent à tous les pays et à presque toutes les marchandises. Le Canada dispose d'un accord plus avantageux que toute entente conclue par les États-Unis avec un autre partenaire commercial : 85 % de nos échanges commerciaux avec les États-Unis se font actuellement en franchise de droits, et nous bénéficions du taux moyen de droits de douane le plus bas du monde. Toutefois, nous ne pouvons plus compter comme autrefois sur notre relation commerciale la plus importante.
Les changements observés dans la politique américaine vont au-delà des droits de douane. À présent, les pays doivent monnayer leur accès à la plus grande économie du monde en y effectuant des investissements, en libéralisant unilatéralement le commerce et en modifiant les politiques de leurs marchés intérieurs.
Cette mutation du commerce international se produit parallèlement à de vastes perturbations économiques marquées par le réalignement géopolitique, les transformations engendrées par l'intelligence artificielle et les avancées technologiques, ainsi que la transition vers une économie à faibles émissions.
Les répercussions sont considérables; elles nuisent aux entreprises et entraînent des déplacements de la main-d'œuvre, des perturbations dans les chaînes d'approvisionnement et la nécessité pour les entreprises de revoir leurs sources d'approvisionnement en matières premières et en produits. Et ce, sans compter l'incertitude qui freine les investissements.
Face à ces perturbations, une nouvelle approche audacieuse s'impose. Puisque nous ne pouvons pas contrôler ce que font les autres pays, le nouveau gouvernement du Canada concentre ses efforts sur ce qu'il peut maîtriser, soit renforcer le Canada à l'intérieur de ses frontières. Le Canada investira dans la production nationale, dans le savoir-faire canadien ainsi que dans la diversification du commerce avec des partenaires économiques fiables. C'est en misant sur une infrastructure industrielle canadienne forte et résiliente que nous relèverons les défis de notre époque.
Notre nouvelle stratégie industrielle transformera notre économie, pour qu'elle cesse de trop dépendre d'un seul partenaire commercial et devienne plus résiliente aux chocs mondiaux. Cette nouvelle économie reposera sur la solidité des industries canadiennes et sera stimulée par la diversité de nos partenaires commerciaux internationaux.
2.1 Protéger les industries stratégiques du Canada
Afin de protéger, de moderniser et de soutenir les industries pour accomplir le plus grand virage industriel jamais vu depuis une génération, le nouveau gouvernement du Canada a pris une série de nouvelles mesures stratégiques pour aider les travailleurs et les entreprises des secteurs les plus touchés par les droits de douane imposés par les États-Unis et les perturbations commerciales qui en découlent – c'est-à-dire les secteurs de l'automobile, de l'acier, de l'aluminium, de la foresterie et de l'agriculture. Le Canada a aussi adopté une série de mesures de protection, telles que des contre-mesures tarifaires, pour soutenir les travailleurs et les entreprises d'ici. Ces mesures permettront aux travailleurs d'acquérir de nouvelles compétences, et aux entreprises de réorganiser leur production et de diversifier leurs produits, tout en stimulant la demande intérieure en faveur des entreprises canadiennes. À mesure que nous bâtirons l'économie de demain, nous veillerons à ce que les travailleurs et les industries puissent saisir les occasions qui se présenteront.
Ces nouvelles mesures offriront aux industries et aux travailleurs les outils dont ils ont besoin pour bâtir un avenir meilleur. Il faut agir dès maintenant, car l'incertitude économique freine les investissements au pays. C'est pourquoi le gouvernement passe à l'action en proposant l'ensemble de mesures le plus complet de l'histoire du Canada pour favoriser la résilience du commerce. C'est en soutenant nos travailleurs et nos industries que nous bâtirons un Canada fort.
Protéger nos travailleurs et transformer les industries stratégiques du Canada
Le nouveau gouvernement du Canada élabore une nouvelle stratégie industrielle pour tirer le meilleur parti possible de cette situation. Cette stratégie transformera notre économie pour qu'elle passe de la dépendance à l'égard de certains partenaires commerciaux à la résilience face aux chocs mondiaux.
Compte tenu de l'urgence de la situation, le gouvernement a annoncé une série de nouvelles mesures pour protéger les travailleurs et les entreprises des secteurs les plus touchés par les droits de douane imposés par les États-Unis et les perturbations commerciales qui en découlent. En cette période d'incertitude, le nouveau gouvernement du Canada appuie les travailleurs canadiens qui subissent les effets des tensions commerciales, notamment dans le secteur de l'automobile, de même que les producteurs agricoles et les fabricants de tout le pays. Comme l'indiquent les pages qui suivent, ce sont plus de 25 milliards de dollars qui ont été annoncés pour soutenir les travailleurs et les entreprises. Ce financement devrait coûter plus de 12 milliards de dollars sur cinq ans à compter de 2025-2026, selon la comptabilité d'exercice. Le gouvernement s'attend par ailleurs à tirer des revenus de 4,4 milliards de dollars des droits de douane. Ces mesures offriront aux industries et aux travailleurs les outils dont ils ont besoin pour bâtir une économie canadienne plus résiliente.
1. Soutenir les secteurs de l'agriculture, de la pêche et des produits de la mer
Le Canada est l'un des plus grands exportateurs du monde dans les secteurs de l'agriculture, de la pêche et des produits de la mer. Ces secteurs contribuent à la compétitivité, à la durabilité et à la sécurité alimentaire du Canada. Le secteur canadien de l'agriculture est un symbole de l'ingéniosité et de la résilience de notre pays ainsi que de sa capacité à progresser dans la chaîne de valeur. De concert avec les secteurs de la pêche et des produits de la mer, le secteur agricole joue un rôle déterminant dans l'emploi et la croissance partout au pays, notamment dans les communautés rurales. En adoptant des normes claires pour l'étiquetage des produits alimentaires, le gouvernement aide les consommateurs à choisir les produits canadiens. Le gouvernement aide ces secteurs à s'adapter à l'environnement commercial changeant et à relever les défis économiques actuels, tout en leur donnant les moyens de profiter de nouvelles occasions. À compter de l'exercice 2025-2026, le gouvernement a engagé un financement de plus de 639 millions de dollars sur cinq ans, réparti comme suit :
- Une somme de 109,2 millions de dollars en 2025-2026 à Agriculture et Agroalimentaire Canada pour le programme Agri-stabilité, un programme fédéral-provincial-territorial à coûts partagés, afin de faire passer le taux d'indemnisation des producteurs agricoles de 80 à 90 % et le plafond de paiement par ferme de 3 millions à 6 millions de dollars. Ces mesures visent à aider les producteurs agricoles à composer avec les baisses importantes du revenu agricole provoquées par diverses difficultés à surmonter, dont la hausse des coûts et les conditions défavorables sur le marché.
- Une somme de 75 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2026-2027, à Agriculture et Agroalimentaire Canada pour le programme Agri-marketing en vue de renforcer la diversification et la promotion des exportations de produits agricoles et agroalimentaires ainsi que de produits de la pêche et de la mer dans de nouveaux marchés.
- Une somme de 97,5 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2025-2026, afin de porter temporairement à 500 000 $, pour les années de programme 2025 et 2026, la limite des avances sans intérêt du Programme de paiements anticipés pour le canola. Cette mesure s'ajoute à la hausse temporaire à 250 000 $ de la limite des avances sans intérêt pour tous les producteurs, pour l'année de programme 2025. Les agriculteurs paieront ainsi moins d'intérêts tout en ayant accès à plus de liquidités pour assumer les coûts engagés jusqu'à la vente de leurs produits.
- Une somme de 372 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2026-2027, à Ressources naturelles Canada afin qu'il mette en place une mesure incitative pour la production de biocarburants afin de favoriser la stabilité et la résilience des producteurs nationaux de biodiesel et de diesel renouvelable, dont une somme de 175,2 millions de dollars sera réaffectée du Fonds pour les combustibles propres. Par ailleurs, des modifications ciblées seront proposées au Règlement sur les combustibles propres en vue d'appuyer l'industrie nationale des biocarburants.
De plus, Financement agricole Canada a lancé le Programme de soutien à la clientèle en cas de perturbations commerciales en mars 2025 pour offrir 1 milliard de dollars en nouveaux prêts afin d'aider à atténuer les difficultés financières que doit surmonter l'industrie agricole et alimentaire canadienne.
2. Soutenir le secteur de la foresterie
Le gouvernement aide les secteurs de la foresterie et du bois d'œuvre résineux à se transformer pour demeurer concurrentiels. Les mesures prises aideront à libérer tout le potentiel de l'industrie afin qu'elle puisse suivre la cadence accélérée de la construction de logements et de grandes infrastructures.
- Une somme pouvant aller jusqu'à 700 millions de dollars sur deux ans, selon la comptabilité de caisse, à compter de l'exercice 2025-2026, sera accordée pour offrir des garanties de prêts administrées par la Banque de développement du Canada afin d'aider les entreprises à obtenir le financement et le soutien au crédit dont elles ont besoin pour poursuivre et restructurer leurs activités durant cette période de transformation.
- Une somme de 500 millions de dollars sur trois ans, selon la comptabilité de caisse, à compter de l'exercice 2026-2027, sera accordée pour renouveler et élargir la portée des programmes forestiers existants de Ressources naturelles Canada qui sont axés sur la diversification des produits et des marchés (y compris les nouvelles initiatives à l'exportation). Cette mesure comprend aussi l'engagement à privilégier les matériaux canadiens dans les travaux de construction et la modification des processus d'approvisionnement fédéraux afin d'exiger que les entreprises qui concluent un marché avec le gouvernement fédéral s'approvisionnent en bois canadien.
3. Donner aux entreprises les outils nécessaires pour croître et se diversifier
Le nouveau gouvernement du Canada aide les entreprises à surmonter les tensions commerciales actuelles et leur donne le soutien nécessaire pour qu'elles puissent se réorienter, croître ou diversifier leurs activités. Pour ce faire, il appuie des projets qui permettent aux entreprises d'étendre leur portée au Canada et de trouver de nouveaux marchés fiables à l'étranger.
- Une somme de 5 milliards de dollars sur six ans, à compter de 2025-2026, au Fonds de réponse stratégique, un nouveau fonds assorti de modalités flexibles visant à aider les entreprises de l'ensemble des secteurs et des régions touchés par les droits de douane à s'adapter, à se diversifier et à croître. Ce programme vise à maintenir la capacité industrielle en compensant les nouveaux coûts d'accès aux marchés, en soutenant la restructuration et en aidant les entreprises canadiennes à prendre de l'expansion ou à conquérir de nouveaux marchés. De cette somme, 1 milliard de dollars au Fonds stratégique pour l'innovation, comme annoncé par le gouvernement en juillet 2025, afin de soutenir la transition de l'industrie de l'acier vers de nouveaux secteurs d'activité et de renforcer les chaînes d'approvisionnement nationales.
- Une somme pouvant aller jusqu'à 1 milliard de dollars sur trois ans, à compter de 2025-2026, aux agences de développement régional pour l'Initiative régionale de réponse tarifaire, qui vise à soutenir les entreprises touchées par les droits de douane dans tous les secteurs concernés, en augmentant notamment les contributions non remboursables aux entreprises admissibles.
4. Soutenir les travailleurs
Le gouvernement met en place un nouveau programme de requalification professionnelle pour les travailleurs. Il a aussi assoupli le régime d'assurance-emploi et en a prolongé la durée des prestations. De plus, il lancera une nouvelle plateforme numérique d'emploi et de formation en collaboration avec des partenaires du secteur privé afin de permettre aux Canadiens de trouver plus rapidement un emploi.
- Une somme de 570 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2025-2026, pour les ententes sur le développement du marché du travail conclues avec les provinces et les territoires, pour favoriser l'aide à l'emploi et à la formation destinée aux travailleurs touchés par les droits de douane et les changements sur les marchés mondiaux.
- Une somme de 382,9 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2026-2027, et de 56,1 millions de dollars par année par la suite, pour établir de nouvelles alliances pour la main-d'œuvre, qui réuniront des employeurs, des syndicats et des groupes industriels pour trouver des moyens d'aider les entreprises et les travailleurs à réussir dans un marché du travail en évolution et coordonner les investissements publics et privés en matière de perfectionnement professionnel. Un nouveau Fonds d'innovation pour la main-d'œuvre permettra d'investir dans des projets adaptés aux marchés de l'emploi locaux afin d'aider les entreprises dans des secteurs et des régions clés à recruter et à maintenir en poste la main-d'œuvre dont elles ont besoin.
- Les assouplissements temporaires au Programme de travail partagé de l'assurance-emploi annoncés le 7 mars 2025 sont en place de manière à offrir des prestations d'assurance-emploi aux personnes admissibles qui consentent à travailler moins d'heures en raison d'une baisse d'activité indépendante de la volonté de leur employeur. Cette mesure aide les employeurs et les employés à éviter les mises à pied, en bonifiant le revenu réduit de ces derniers par des prestations d'assurance-emploi. Elle devrait coûter 370,5 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2025-2026, et 18,5 millions de dollars par année par la suite.
- Des mesures temporaires en matière d'assurance-emploi sont mises en place pour accroître le soutien au revenu des travailleurs canadiens dont les emplois sont touchés par l'incertitude économique provoquée par des droits de douane étrangers. Le coût de ces mesures devrait s'élever à 3,7 milliards de dollars sur trois ans, à compter de 2025-2026.
- Une somme de 50 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2026-2027, et de 8 millions de dollars par année par la suite, pour mettre en place un nouvel outil numérique facilitant la recherche d'emploi et la soumission de candidatures, et de lancer une plateforme nationale de formation en ligne en partenariat avec le secteur privé.
5. Garantir l'accès à du financement
Le gouvernement a aussi présenté des mesures de soutien en matière de liquidités pour aider à la fois les petites, les moyennes ainsi que les grandes entreprises canadiennes. Ces mesures comprennent ce qui suit :
- Mettre en œuvre le Crédit pour les grandes entreprises touchées par les droits de douane, un nouveau programme de financement de 10 milliards de dollars visant à soutenir des entreprises canadiennes qui seraient normalement performantes, mais qui sont touchées de plein fouet par des droits de douane et des contre-mesures en vigueur ou possibles. La Corporation de financement d'urgence d'entreprises du Canada a annoncé le versement de son premier prêt à Algoma Steel Inc., qui aura ainsi accès à 400 millions de dollars en liquidités, auxquels s'ajoutent 100 millions de dollars du gouvernement de l'Ontario, selon les mêmes modalités. L'objectif est de stabiliser la situation d'un important acteur canadien de l'industrie compétitive de l'acier, dans le contexte des perturbations actuelles affectant le commerce mondial de l'acier.
- Bonifier le programme Pivoter pour se propulser de la Banque de développement du Canada, financé à hauteur de 500 millions de dollars, pour venir en aide aux petites et moyennes entreprises admissibles du secteur de l'acier qui manquent de liquidités. Ce programme coûtera 231 millions de dollars sur cinq ans, selon la comptabilité d'exercice, à compter de 2025-2026.
- Consacrer 940 millions de dollars en 2025-2026 à l'appui du report des paiements de l'impôt sur le revenu des sociétés et des versements de la TPS/TVH dus à l'Agence du revenu du Canada du 2 avril au 30 juin 2025. Cette mesure permettra aux entreprises canadiennes de disposer de liquidités pouvant aller jusqu'à 40 milliards de dollars.
Devenir notre meilleur client
Pour renforcer le Canada, nous devons concentrer nos efforts sur ce que nous sommes en mesure de contrôler. Nous pouvons choisir où nous allons nous approvisionner, et nous choisissons de le faire ici même, au Canada. Le gouvernement lance une nouvelle politique « Achetez canadien » et passe ainsi d'une approche fondée sur « les meilleurs efforts » à une obligation claire d'acheter des produits canadiens. Si aucun fournisseur n'est trouvé au pays, les achats devront comprendre du contenu canadien ou être effectués auprès de partenaires de confiance. Ces cas resteront l'exception, et non la norme, et devront faire l'objet d'une autorisation ministérielle. Pour faciliter la mise en œuvre de la politique « Achetez canadien », le gouvernement modifiera aussi la réglementation afin que les aspects des processus d'approvisionnement fédéraux se rattachant à cette politique ne fassent pas l'objet d'examens du Tribunal canadien du commerce extérieur.
Cette nouvelle politique s'appliquera à l'ensemble des agences et sociétés d'État fédérales, dont VIA Rail et Alto, qui est responsable de la nouvelle initiative de train à grande vitesse. On pourra ainsi tirer le maximum de chaque dollar de fonds publics afin de renforcer l'économie canadienne, de créer des emplois et d'accroître les capacités ici, chez nous. De plus, la politique réduira les formalités administratives et permettra aux entreprises canadiennes d'accéder plus facilement aux marchés publics fédéraux. Cette politique fera aussi en sorte que les approvisionnements fédéraux soutiennent les entreprises d'économie sociale canadiennes.
Pour appuyer cette politique, le gouvernement mettra sur pied le Programme d'approvisionnement auprès des petites et moyennes entreprises afin d'aider ces dernières à obtenir des marchés du gouvernement fédéral.
Le nouveau gouvernement du Canada s'est donné pour mission de renforcer le pays grâce à de grands projets d'infrastructures, à une industrie de la défense moderne et à la construction de millions de logements supplémentaires. Par l'intermédiaire de la nouvelle politique « Achetez canadien », nous faisons du gouvernement une force à l'appui de l'intérêt national, pour devenir le meilleur client du Canada, protéger les entreprises d'ici et donner à nos travailleurs accès à des emplois bien rémunérés qui favorisent la prospérité ici, chez nous.
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Le budget de 2025 propose de verser 98,2 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2026-2027, et 9,8 millions de dollars par année par la suite, à Services publics et Approvisionnement Canada, ainsi que 7,7 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2026-2027, au Secrétariat du Conseil du Trésor pour faciliter la mise en œuvre de la politique « Achetez canadien ».
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Le budget de 2025 propose aussi de fournir 79,9 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2026-2027, à Innovation, Sciences et Développement économique Canada pour soutenir le nouveau Programme d'approvisionnement auprès des petites et moyennes entreprises.
Investir là où ça compte : le projet de nouvelle centrale nucléaire de Darlington pour renforcer la résilience du secteur canadien de l'énergie
Le Canada sera le premier pays du G7 à générer de l'énergie au moyen de petits réacteurs modulaires, ce qui aidera à faire progresser l'innovation, l'emploi et la croissance industrielle.
Lorsque les quatre petits réacteurs modulaires prévus seront entièrement en service, le projet de nouvelle centrale nucléaire de Darlington à Bowmanville, en Ontario, fournira 1 200 mégawatts d'électricité propre et fiable, ce qui équivaut à la consommation d'environ 1,2 million de foyers.
Ce projet a été rendu possible grâce à l'engagement du gouvernement fédéral et de la province d'investir dans un Canada plus fort et plus résilient. Il s'agit aussi d'un exemple d'initiative qui procurera de plus vastes avantages à l'économie canadienne, puisqu'environ 80 % de la construction des petits réacteurs modulaires se fera en Ontario.
Selon l'annonce faite le 23 octobre 2025, le soutien financier comprend un investissement de 2 milliards de dollars du Fonds de croissance du Canada, ainsi qu'un investissement supplémentaire de 1 milliard de dollars de la province de l'Ontario, par l'intermédiaire du Fonds ontarien pour la construction.
2.2 Accroître le commerce international du Canada
Doubler les exportations de biens et de services vers d'autres marchés que les États-Unis d'ici 10 ans
Une nouvelle Stratégie d'infrastructures commerciales
À mesure que le Canada approfondira ses relations commerciales avec des partenaires fiables, il faudra bâtir les infrastructures qui nous permettront de progresser vers notre cible consistant à faire doubler les exportations ailleurs qu'aux États-Unis d'ici 10 ans, ce qui générerait 300 milliards de dollars de plus en échanges commerciaux. Pour ce faire, le budget de 2025 comprend un ensemble de nouvelles mesures à l'appui de projets d'infrastructures liés au transport et au commerce. La Banque de l'infrastructure du Canada soutiendra ces nouvelles initiatives en évaluant les projets et en déterminant la bonne combinaison de mesures de soutien gouvernementales.
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Le budget de 2025 propose de verser 5,0 milliards de dollars sur sept ans, à compter de 2025-2026, à Transports Canada pour créer le Fonds pour la diversification des corridors commerciaux. En investissant dans des infrastructures qui faciliteront l'expédition des produits canadiens vers les marchés mondiaux, ce fonds permettra de renforcer les chaînes d'approvisionnement, d'ouvrir de nouveaux débouchés à l'exportation et de bâtir une économie plus résiliente et diversifiée. Il soutiendra des projets de différentes envergures, y compris en lien avec l'infrastructure numérique, pour favoriser un transport efficace des produits importés et exportés dans tout le pays ainsi qu'en provenance et à destination de l'étranger. Par exemple, le gouvernement envisagera des investissements dans des projets clés dans la région des Grands Lacs et du Saint-Laurent, dans des ports du nord-est du Québec (notamment pour renforcer la capacité du Port de Saguenay de construire un deuxième quai), dans des voies ferrées en Alberta ainsi que dans l'infrastructure portuaire et ferroviaire sur la côte Ouest, entre autres.
- Dans la foulée de l'annonce de ressources supplémentaires pour l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) faite le 17 octobre 2025, l'ASFC travaillera avec Sécurité publique Canada, Transports Canada et Affaires mondiales Canada en vue de désigner d'autres ports pour l'importation et l'exportation de conteneurs, particulièrement dans la région des Grands Lacs et du Saint-Laurent, par exemple à Québec et à Hamilton. Cette désignation contribuera à stimuler les investissements privés dans les ports, sans compter son rôle crucial dans la diversification des échanges commerciaux du Canada.
Nous devons par ailleurs protéger notre souveraineté dans le Nord et relier les communautés du Nord au marché intérieur et aux marchés mondiaux. Tout en augmentant les occasions d'affaires et en renforçant la capacité de défense, les investissements dans l'infrastructure de transport dans le Nord peuvent améliorer la qualité de vie des habitants de la région, y compris les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis, par l'établissement de nouveaux liens avec l'économie canadienne et le réseau de transport national.
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Le budget de 2025 propose de verser 1 milliard de dollars sur quatre ans, à compter de 2025-2026, à Transports Canada pour créer le Fonds d'infrastructure pour l'Arctique, qui investira dans de grands projets de transport dans le Nord pouvant avoir un usage à la fois civil et militaire, comme des aéroports, des ports de mer, des routes praticables en toute saison et des autoroutes. Ces investissements renforceront la souveraineté du Canada, stimuleront le développement économique et la création d'emplois dans les communautés du Nord, feront avancer la réconciliation économique avec les Autochtones et favoriseront encore plus la diversification du commerce en ouvrant de nouvelles portes d'entrée sur les marchés mondiaux. Les investissements dans des infrastructures à double usage dans le Nord permettront de répondre de manière fiable aux besoins tant militaires que locaux, le gouvernement reconnaissant que les Inuits, les Premières Nations et les autres habitants du Nord sont les mieux placés pour déterminer les besoins de leurs communautés.
Fonds d'infrastructure pour l'Arctique
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Pour que le Fonds d'infrastructure pour l'Arctique puisse mieux soutenir la réalisation de projets dans le Nord, le budget de 2025 propose aussi de verser 25,5 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2025-2026, à Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada, et 41,7 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2025-2026, à l'Agence canadienne de développement économique du Nord pour accélérer les processus de réglementation dans le Nord canadien, qui comprendront des consultations avec les gouvernements et organisations autochtones et les communautés locales. Le Canada est une nation de l'Arctique. Les partenariats avec les peuples autochtones sont cruciaux dans le contexte des investissements faits à l'appui de la souveraineté et de la sécurité du Canada.
Investir là où ça compte : des infrastructures pour diversifier le commerce
L'amélioration du réseau de transport du Canada renforce la résilience économique et favorise la diversification du commerce. Le Canada est une nation commerçante dont le commerce extérieur représente environ les deux tiers de son produit intérieur brut (PIB). Toutefois, ses échanges commerciaux demeurent fortement concentrés dans un seul marché, les États-Unis. Or, d'importantes possibilités de diversifier le commerce du Canada demeurent inexploitées. Son accord commercial avec les États-Unis et le Mexique donne au Canada un accès privilégié à environ 28 % de l'économie mondiale. Cependant, le Canada dispose de tout un réseau d'autres accords commerciaux qui accroissent sa portée à environ 66 % de l'économie mondiale, y compris tous les autres pays du G7.
Le Canada détient un avantage comparatif non seulement dans des secteurs primaires comme l'agriculture, la foresterie, la pêche, les mines, le pétrole et le gaz, mais aussi dans une foule d'industries manufacturières, dont le bois, les produits de papier, le matériel de transport, l'aérospatiale, l'alimentation et les boissons et les métaux de première fusion. S'y ajoute le commerce florissant des services, des technologies et des produits à valeur ajoutée sur lesquels reposera l'économie de demain.
Pour libérer ce potentiel, il faut réaliser des investissements ciblés axés sur l'avenir dans l'infrastructure commerciale afin de favoriser une circulation efficace des biens, sans goulots d'étranglement. Le budget de 2025 propose d'investir 6 milliards de dollars dans l'infrastructure de transport du Canada, ce qui pourrait non seulement augmenter la productivité, mais aussi faire croître le PIB national d'un montant pouvant aller jusqu'à 21 milliards de dollars.
En plus de faciliter l'accès aux marchés mondiaux des entreprises canadiennes touchées par les perturbations commerciales, ces investissements profiteront à l'ensemble de l'économie en venant établir des liens entre les marchés et soutenir l'expansion des entreprises et des industries, tout en favorisant la création d'emplois et l'accès des Canadiens à d'autres fournisseurs lorsque les échanges commerciaux sont perturbés. Parce qu'ils renforcent l'efficacité et la résilience du réseau de transport du Canada, les investissements dans l'infrastructure commerciale appuient à la fois la croissance économique et la diversification stratégique du commerce.
Faire croître et diversifier le commerce du Canada
1. Soutien d'Exportation et développement Canada à la diversification du commerce : accroître de 25 milliards de dollars les activités commerciales
Les mesures proposées dans le budget de 2025 s'ajoutent à des initiatives récentes visant à aider les exportateurs canadiens à s'implanter dans de nouveaux marchés. Parmi ces initiatives, mentionnons le Programme d'impact commercial d'Exportation et développement Canada (EDC), doté d'un financement de 5 milliards de dollars sur deux ans. Lancé en mars 2025, ce programme offre une gamme d'outils pour faciliter les exportations, dont une assurance crédit commerciale, des garanties à l'exportation et des protections contre les fluctuations de change. Dans presque tous les secteurs, des entreprises font face à une incertitude grandissante et doivent assumer des coûts plus élevés. C'est pourquoi EDC continue de consulter activement les consommateurs et les intervenants de l'industrie afin de mieux comprendre leurs besoins et de déterminer la meilleure façon de les épauler.
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Dans le budget de 2025, le gouvernement annonce son intention d'accroître de 25 milliards de dollars d'ici 2030 le total des activités commerciales facilitées par EDC. Cette mesure contribuera à augmenter les exportations et les activités d'expansion du commerce du Canada dans des secteurs d'importance stratégique pour le pays, comme les minéraux critiques, l'énergie, les technologies propres, les infrastructures et la défense.
2. Renforcer les liens avec l'Europe et la région de l'Indo-Pacifique
Pour renforcer sa résilience économique à long terme, le Canada doit diversifier ses exportations. Il faut faire plus d'affaires dans le monde entier, en particulier sur les marchés en croissance. Ainsi, le Canada pourra augmenter l'ensemble de ses volumes d'échanges commerciaux, aller au-delà des structures d'échanges traditionnelles centrées sur l'axe nord-sud et renforcer sa collaboration avec des partenaires commerciaux fiables et des alliés partout sur la planète. Le gouvernement concentrera notamment ses efforts sur l'Indo-Pacifique, une source clé de la demande à long terme, ainsi que sur l'Europe, où les entreprises peuvent tirer parti de liens d'exportation bien établis, d'une culture des affaires similaire, d'intérêts géopolitiques communs et de nouveaux débouchés dans certains secteurs.
Bien que le Canada dispose d'un plus vaste réseau d'accords de libre-échange que tout autre pays du G7, qui lui donne accès à près des deux tiers de l'économie mondiale, 70 % des exportations canadiennes demeuraient concentrées dans le marché américain en 2024. À peine 4 % des exportations canadiennes étaient destinées aux pays signataires de l'Accord économique et commercial global avec l'Union européenne, et 8 %, aux pays membres de l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste. Des données récentes de sondages menés par EDC ont permis de constater que les exportateurs de marchandises continuent d'accorder la priorité au marché nord-américain ainsi qu'aux marchés des pays européens développés lorsqu'ils cherchent à prendre de l'expansion, les économies de l'Asie étant particulièrement absentes de leurs plans.
Alors qu'il entame cette période de transformation commerciale, le Canada se trouve dans une position enviable : il est le premier pays du G7 à avoir des accords de libre-échange avec tous ses partenaires du G7. La demande restera forte à l'égard de bon nombre de biens qui sont produits en abondance au pays, dont l'énergie, la potasse et d'autres minéraux critiques, les produits agroalimentaires et les produits connexes, de même que des biens à valeur ajoutée, des services et des technologies. De plus, le Canada est bien placé pour être une destination d'investissement attrayante. En contrepartie, les partenariats conclus avec des entreprises étrangères peuvent offrir aux entreprises canadiennes de nouveaux points d'ancrage dans des chaînes d'approvisionnement mondiales.
Le gouvernement est déterminé à outiller les entreprises canadiennes pour qu'elles puissent être concurrentielles à l'échelle mondiale dans des secteurs où le Canada est traditionnellement bien établi, mais aussi dans de nouveaux marchés axés sur de nouvelles technologies de pointe qui façonneront les économies de l'avenir. Ces efforts renouvelés, financés par de nouveaux investissements de plus de 1,7 milliard de dollars, forment un volet clé de la nouvelle stratégie industrielle globale du Canada visant à bâtir l'économie la plus forte du G7.
Tirer parti d'occasions stratégiques dans la région de l'Indo-Pacifique
- Agriculture et agroalimentaire
- L'Indo-Pacifique est un marché crucial pour le secteur canadien de l'agriculture. Les produits agroalimentaires et l'esprit d'innovation du Canada peuvent aider la population de la région, et sa classe moyenne croissante, à subvenir à ses besoins alimentaires et nutritionnels.
- Technologies propres
- Les capitaux et l'expertise du Canada ainsi que ses innovations dans le domaine des technologies propres sont recherchés, alors que l'Asie veut s'urbaniser et s'industrialiser de manière durable. Il existe de vastes possibilités d'exportation des technologies nucléaires canadiennes.
- Énergie et infrastructures
- Les pays de l'Indo-Pacifique investissent dans leurs infrastructures afin de stimuler la croissance économique, de favoriser la transformation numérique, d'offrir de nouveaux services et de lutter contre les changements climatiques. Nous pouvons aider à soutenir la sécurité énergétique de partenaires clés dans la région.
- Fabrication de pointe
- La région adopte rapidement de nouvelles technologies de transformation numérique et de fabrication, ce qui offre des débouchés pour les innovations canadiennes.
- Exportations de services
- Les services numériques constituent la catégorie d'exportations canadiennes en plus forte croissance. Il y a d'importantes occasions d'exportations de services numériques vers l'Indonésie, le Japon et les Philippines.
Tirer parti d'occasions stratégiques en Europe
- Agriculture et agroalimentaire
- En Europe, le secteur de l'agriculture est en transformation, et certains secteurs comme l'intelligence artificielle et la nanotechnologie jouent un rôle grandissant dans l'industrie, ce qui ouvre un vaste éventail de possibilités d'affaires.
- Technologies propres
- Les technologies propres et les produits énergétiques du Canada sont très recherchés dans toute l'Europe. En 2025, l'Union européenne (UE) a présenté une feuille de route pour mettre un terme à sa dépendance à l'énergie importée de Russie, tout en offrant des solutions de rechange abordables aux citoyens et à l'industrie.
- Défense continentale et reconstruction de l'Ukraine
- Des débouchés s'offrent aux entreprises canadiennes compte tenu de l'augmentation des dépenses de défense de l'Europe, tandis que les besoins de reconstruction en Ukraine pourraient se monter à 1 billion de dollars. Les entreprises canadiennes pourraient profiter d'énormes possibilités dans presque tous les secteurs, dont ceux de l'ingénierie, de l'énergie, de l'agroalimentaire, des soins de santé et des technologies.
- Minéraux et métaux
- La coopération entre le Canada et l'UE à l'égard des minéraux critiques présente des débouchés stratégiques pour le secteur minier canadien. À titre de premier producteur occidental d'aluminium, de nickel et de platine et comme source de cuivre, le Canada pourrait exploiter une importante quantité de minéraux critiques pour soutenir l'électrification, la décarbonation et la sécurité nationale de l'UE.
- Exportations de services
- La croissance des exportations de services du Canada à la suite de la pandémie surpasse celle de bon nombre d'économies avancées, et l'Europe constitue le deuxième marché d'exportation de services en importance du Canada, après les États-Unis.
Pour tirer profit de ces possibilités, le budget de 2025 propose un changement majeur et une série de nouvelles mesures visant à aider les entreprises canadiennes à soutenir la concurrence et à réussir à l'échelle internationale. Ces mesures comprennent du financement accordé à des conditions avantageuses pour ouvrir des débouchés dans des marchés prioritaires, un soutien financier accru pour aider les entreprises à explorer des partenariats internationaux, de même que des investissements dans la numérisation et les infrastructures pour positionner le Canada comme un fournisseur de choix, rapide et fiable auprès de la région.
3. Stratégie de diversification commerciale
Le Canada se fixe une nouvelle cible consistant à doubler ses exportations vers des pays autres que les États-Unis au cours des 10 prochaines années, ce qui générerait 300 milliards de dollars de plus en échanges commerciaux. Il s'agirait d'une hausse de plus de 100 milliards de dollars en cinq ans. Pour ce faire, le Canada doit axer ses efforts de croissance sur les secteurs où il possède des atouts concurrentiels clés et dynamiser ses liens avec les marchés mondiaux affichant la plus forte croissance.
- Nouveau Bureau des exportations stratégiques : Les concurrents du Canada concilient de plus en plus le sens des affaires et la diplomatie traditionnelle pour aider leurs entreprises et leurs travailleurs à profiter de débouchés à l'étranger. Pour coordonner la collaboration entre les différents ministères ainsi que les outils offerts par le gouvernement du Canada, un nouveau Bureau des exportations stratégiques, à Affaires mondiales Canada, tiendra une liste des occasions d'affaires à l'échelle internationale et établira des feuilles de route proactives et très élaborées afin que les hauts responsables canadiens puissent faire des représentations aux échelons les plus élevés afin d'ouvrir des portes pour les entreprises canadiennes et éliminer les obstacles auxquels elles se heurtent. Ce bureau travaillera avec détermination et minutie à éliminer les irritants commerciaux de longue date, les obstacles à l'accès aux marchés, les lacunes dans les infrastructures et les difficultés liées aux besoins de financement.
4. Établir de nouveaux liens entre les entreprises du Canada et de l'Europe
Dans la lignée des efforts récents et continus déployés dans la région de l'Indo-Pacifique, le gouvernement lancera une série de nouvelles initiatives visant à mettre en valeur dans les marchés européens les talents et la compétitivité des entreprises canadiennes.
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Le budget de 2025 propose d'accorder 8 millions de dollars sur quatre ans à compter de l'exercice 2026-2027, et 2 millions de dollars par année par la suite, à Affaires mondiales Canada pour renforcer les relations commerciales avec des partenaires européens en tenant de nouvelles missions commerciales auxquelles participeront les entreprises canadiennes et en soutenant les chambres de commerce canadiennes en Europe.
Aider les petites et moyennes entreprises à l'étranger
Le succès international de l'entreprise WaterShed Monitoring inc. de Québec représente un bel exemple de réussite d'une PME canadienne. Avec l'aide du Service des délégués commerciaux du Canada, cette société de gestion de l'eau a pris de l'expansion et étendu ses activités dans des pays européens, ayant même établi un bureau principal en France. Elle explore maintenant des débouchés dans la région de l'Indo-Pacifique. Des représentants de l'entreprise se sont joints à une mission commerciale d'Équipe Canada en Malaisie et au Vietnam en mars 2024 et ont aussi pris part au premier Accélérateur technologique canadien sur les technologies de l'eau en Asie du Sud-Est, organisé à Singapour par le Service des délégués commerciaux du Canada.
5. Éliminer les obstacles et moderniser le commerce
En plus de permettre l'accès à de nouveaux marchés en forte croissance, les négociations commerciales tenues en continu jouent un rôle crucial pour réduire les obstacles que les entreprises rencontrent dans le cadre d'accords existants. Entre autres, d'importants efforts sont déployés pour moderniser les règles du commerce dans le secteur en croissance rapide des services numériques.
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Le budget de 2025 propose d'accorder 20 millions de dollars sur quatre ans à compter de 2026-2027, et 4,8 millions de dollars par année par la suite, à Affaires mondiales Canada pour renforcer ses capacités de négociation et de mise en œuvre d'accords liés au commerce et à l'investissement.
Intégrer les entreprises canadiennes au marché mondial
1. Tirer parti des débouchés internationaux au moyen du financement des transactions commerciales
Depuis plus de 80 ans, EDC aide les exportateurs à financer des transactions, à atténuer les risques associés aux affaires à l'étranger et à accéder à de nouveaux marchés. Le gouvernement est déterminé à faire en sorte que l'éventail d'outils d'EDC réponde aux besoins des exportateurs canadiens et favorise la résilience et la croissance dans le contexte commercial actuel.
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Dans le budget de 2025, le gouvernement annonce qu'il a l'intention qu'EDC mette en place une enveloppe de 2 milliards de dollars de financement concessionnel, selon la comptabilité de caisse, afin d'inciter des partenaires internationaux à acheter des produits et services canadiens. Ce nouvel outil financier aidera les exportateurs dans des secteurs clés, comme ceux des infrastructures et des technologies propres, à prendre part à des projets dans certaines des économies en développement qui connaissent la plus forte croissance au monde, tout particulièrement dans la région de l'Indo-Pacifique. Il appuiera aussi leur participation à la reconstruction des infrastructures essentielles de l'Ukraine. Les fonds proviendront d'une enveloppe de capital existante d'EDC, ainsi que des ressources ministérielles existantes d'Affaires mondiales Canada.
2. Soutenir les entreprises qui explorent de nouveaux marchés
Des mesures de soutien financier et des services de conseil spécialisés aident les entreprises à croître à l'international en leur permettant d'assumer les importants investissements qu'elles doivent réaliser dès le début, notamment pour les déplacements, les frais de distribution et des agents, les permis relatifs aux produits et l'embauche de personnel. Une variété de mesures de soutien sont offertes par l'intermédiaire d'entités fédérales spécialisées, auxquelles s'ajoutent souvent des mesures de programmes provinciaux ou territoriaux.
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Le budget de 2025 propose d'accorder 68,5 millions de dollars sur quatre ans à compter de l'exercice 2026-2027, et 19,9 millions de dollars par année par la suite, à Affaires mondiales Canada pour bonifier le programme CanExport. Ce programme soutient les PME, les associations sectorielles nationales et les innovateurs dans leurs démarches pour diversifier leurs exportations sur de nouveaux marchés à l'étranger, par le partage des coûts des activités de développement du commerce international (frais juridiques, foires commerciales, études de marché, etc.). De cette somme, 14,6 millions de dollars sur quatre ans à compter de 2026-2027, et 2,6 millions de dollars par année par la suite, proviendront de ressources existantes.
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Le budget de 2025 propose d'accorder 7,6 millions de dollars sur quatre ans à compter de l'exercice 2026-2027, et 2,1 millions de dollars par année par la suite, à Affaires mondiales Canada pour soutenir les entreprises canadiennes par l'intermédiaire du Programme de partenariats pour l'innovation et du programme des Accélérateurs technologiques canadiens. Le Programme de partenariats pour l'innovation aide les entreprises canadiennes à accroître leurs exportations au moyen de partenariats internationaux, alors que le programme des Accélérateurs technologiques canadiens aide les entreprises canadiennes du secteur des technologies à accéder à des marchés à l'étranger et à tirer profit de possibilités d'exportation. De cette somme, 1,9 million de dollars sur quatre ans à compter de 2026-2027, et 0,6 million de dollars par année par la suite, proviendront de ressources existantes.
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Le budget de 2025 propose d'accorder 46,5 millions de dollars sur quatre ans à compter de l'exercice 2026-2027 à Innovation, Sciences et Développement économique Canada pour l'Initiative de préparation des PME à l'exportation visant à financer de la formation pour des PME ayant peu d'expérience en matière d'exportation, afin de renforcer leur capacité à prendre des décisions stratégiques éclairées en vue de diversifier leurs activités commerciales. Ainsi, il sera plus facile pour les entreprises canadiennes d'accéder à de nouveaux marchés à l'étranger et d'y réussir, et de renforcer leur résilience économique.
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Le budget de 2025 propose d'accorder 4,2 millions de dollars sur trois ans à compter de l'exercice 2027-2028, et 1,4 million de dollars par année par la suite, à Ressources naturelles Canada pour maintenir sa capacité à promouvoir les exportations d'énergie nucléaire et les partenariats stratégiques dans des marchés d'exportation clés.
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Le budget de 2025 propose d'accorder 39,9 millions de dollars sur quatre ans à compter de l'exercice 2026-2027, et 11,1 millions de dollars par année par la suite, au Conseil national de recherches Canada pour son Programme d'aide à la recherche industrielle, afin d'étendre son Initiative de démonstration de technologies propres aux marchés étrangers.
Accroître les exportations d'aliments
Les producteurs agricoles et les pêcheurs du Canada sont reconnus dans le monde entier pour la qualité, la salubrité et la durabilité de leurs produits, du canola jusqu'aux produits de la mer, en passant par le bœuf. Les récentes tensions et contre-mesures commerciales ont entraîné des difficultés pour ces secteurs clés, que le gouvernement continue de soutenir en défendant un commerce équitable et fondé sur des règles. Face à la demande mondiale croissante d'aliments nutritifs et de protéines végétales de qualité, le Canada est prêt à répondre aux besoins en exportant plus de produits agricoles et agroalimentaires, de poisson et de produits de la mer, tout en renforçant la valeur ajoutée au pays et en faisant prendre le virage numérique aux processus d'exportation pour les rendre plus rapides et efficaces, afin d'aider les producteurs agricoles, les pêcheurs et les transformateurs à percer sur de nouveaux marchés.
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Le budget de 2025 propose d'accorder 76 millions de dollars sur cinq ans à compter de l'exercice 2026-2027, avec un amortissement restant de 31,3 millions de dollars, à l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) pour appuyer la modernisation de services et d'outils numériques utiles pour le commerce et pour intégrer l'intelligence artificielle aux processus internes. Il s'agirait notamment de délaisser les systèmes sur support papier et d'accroître l'utilisation de certificats d'importation et d'exportation numériques, afin de simplifier les processus, de réduire le risque d'erreur, de fraude et de retard, et de renforcer la traçabilité. De plus, les certificats d'exportation seraient normalisés pour aider les exportateurs à se conformer aux exigences d'autres pays et réduire le fardeau lié à l'attestation de la salubrité des produits. Ces investissements permettront à l'ACIA d'offrir des services plus rapides, simplifiés et fiables, ce qui constitue un atout crucial pour les exportateurs canadiens.
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Le budget de 2025 propose d'accorder 32,8 millions de dollars sur quatre ans à compter de 2026-2027, et 9,6 millions de dollars par année par la suite, à l'ACIA afin d'obtenir, d'élargir ou de rétablir l'accès aux marchés pour les secteurs canadiens de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la pêche et des produits de la mer. Il s'agirait entre autres de collaborer directement avec d'autres pays pour conclure de nouveaux accords commerciaux et bonifier ceux qui existent déjà, cerner et éliminer les obstacles au commerce, renforcer la coopération en matière de réglementation et plaider en faveur d'un meilleur accès aux marchés.
À titre d'exportateur de grain de premier plan, le Canada dépend d'une chaîne d'approvisionnement solide et bien coordonnée pour faciliter la circulation efficace du grain au pays et vers les marchés étrangers. Le gouvernement reconnaît l'interdépendance qui existe au sein de la chaîne nationale d'approvisionnement du grain et il est déterminé à assurer un juste équilibre des intérêts. Il entend s'assurer que le système permet les investissements des entreprises et suscite la confiance quant à la capacité de répondre aux besoins en transport du secteur.
- Le gouvernement poursuivra les efforts visant à évaluer les difficultés auxquelles se heurtent différents intervenants de la chaîne d'approvisionnement, ainsi que la façon dont les changements dans un secteur peuvent avoir des répercussions sur d'autres. Ces travaux portent notamment sur des problèmes de longue date, comme la prévision des besoins et la planification en matière de transport et la capacité des infrastructures.
Genre et diversité – Les retombées en bref
Le budget de 2025 prend des mesures pour soutenir les entreprises canadiennes en :
- Accordant la priorité à l'inclusion dans les marchés d'approvisionnement fédéraux grâce à une nouvelle politique « Achetez canadien ». Cette mesure comprendra un Programme d'approvisionnement auprès des petites et moyennes entreprises afin de réduire les obstacles empêchant celles-ci d'accéder aux marchés du gouvernement fédéral.
Le budget de 2025 veille aussi à ce que la croissance bénéficie au plus grand nombre de personnes possible, en éliminant les obstacles à la participation et à l'accès de groupes sous-représentés.
- Faciliter l'accès au commerce des produits canadiens par la modernisation numérique. Cette mesure aidera les producteurs agricoles et agroalimentaires, les pêcheurs et les transformateurs d'aliments à exporter plus efficacement leurs produits. Elle tient compte de l'existence de fossés numériques, de l'accès limité à Internet de certaines entreprises, des différents niveaux d'habileté numérique au sein de la population et des obstacles possibles pour les personnes en situation de handicap. Pour atténuer ces difficultés, on recueillera notamment la rétroaction des utilisateurs en temps réel dans le but d'améliorer l'accessibilité du programme.
- Les améliorations apportées au programme Agri-stabilité aideront immédiatement les éleveurs de bétail à assumer les coûts d'alimentation des animaux liés à des pâturages loués. Des mesures seront aussi prises pour détecter les obstacles à l'accès au financement qui peuvent se poser à des groupes sous-représentés, entre autres par la collecte de données ventilées, sur une base volontaire, dès l'automne 2025.
L'annexe 6 fournit plus de renseignements sur les effets attendus des mesures prévues dans le budget de 2025 sur ces groupes et divers groupes de Canadiens.
| 2025-2026 | 2026-2027 | 2027-2028 | 2028-2029 | 2029-2030 | Total | |
|---|---|---|---|---|---|---|
| 2.1 Protéger les industries stratégiques du Canada1 | 3 041 | 3 974 | 2 501 | 1 482 | 1 091 | 12 089 |
| Protéger nos travailleurs et transformer les industries stratégiques du Canada – Soutenir les secteurs de l'agriculture, de la pêche et des produits de la mer* | 178 | 230 | 201 | 15 | 15 | 639 |
Moins : Fonds provenant de ressources ministérielles existantes |
0 | -3 | -74 | -87 | -12 | -175 |
| Protéger nos travailleurs et transformer les industries stratégiques du Canada – Soutenir le secteur forestier | 4 | 225 | 267 | 267 | 97 | 859 |
| Protéger nos travailleurs et transformer les industries stratégiques du Canada – Donner aux entreprises les outils nécessaires pour croître et se diversifier* | 594 | 1 201 | 1 948 | 1 503 | 1 253 | 6 499 |
Moins : Fonds affectés précédemment dans le cadre financier |
-1 000 | -250 | -250 | -250 | -250 | -2 000 |
| Protéger nos travailleurs et transformer les industries stratégiques du Canada – Soutenir les travailleurs | 1 989 | 2 371 | 371 | 104 | 103 | 4 939 |
| Protéger nos travailleurs et transformer les industries stratégiques du Canada – Garantir l'accès à du financement | 1 276 | 159 | -7 | -108 | -149 | 1 171 |
| Devenir notre meilleur client2 | 0 | 41 | 45 | 38 | 33 | 157 |
| 2.2 Faire croître le commerce international du Canada | 33 | 741 | 1 211 | 1 412 | 1 037 | 4 433 |
| Nouvelle stratégie d'infrastructure commerciale* | 15 | 690 | 1 140 | 1 340 | 965 | 4 150 |
| Établir de nouveaux liens entre les entreprises du Canada et de l'Europe | 0 | 2 | 2 | 2 | 2 | 8 |
| Éliminer les obstacles et moderniser le commerce | 0 | 5 | 5 | 5 | 5 | 20 |
| Tirer parti des débouchés internationaux au moyen du financement des transactions commerciales | 64 | 48 | 48 | 0 | 0 | 159 |
Moins : Revenus projetés |
0 | -1 | -2 | -3 | -3 | -10 |
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles et du Fonds pour les priorités stratégiques de l'enveloppe de l'aide internationale |
-46 | -46 | -46 | 0 | 0 | -138 |
| Soutenir les entreprises qui explorent de nouveaux marchés* | 0 | 26 | 46 | 48 | 48 | 167 |
Moins : Fonds affectés précédemment dans le cadre financier |
0 | -5 | -4 | -4 | -4 | -17 |
| Accroître les exportations d'aliments* | 0 | 22 | 23 | 24 | 24 | 94 |
| Investissements supplémentaires – Passer de la dépendance à la résilience | 0 | 5 | 5 | 1 | 1 | 12 |
| Effectuer la migration du logiciel Info-Tarif Canada* | 0 | 0 | 0 | 1 | 1 | 1 |
| Financement proposé à AMC pour assurer la maintenance d'Info-Tarif Canada sur un nouveau serveur. Ce logiciel fournit aux entreprises canadiennes des informations importantes sur les taux de droit de douane dans les marchés mondiaux. | ||||||
| Appliquer la réglementation commerciale pour défendre les travailleurs canadiens de l'acier | 0 | 4 | 4 | 0 | 0 | 9 |
| Financement proposé à AMC pour appuyer l'application efficace de la réglementation commerciale afin de protéger l'industrie de l'acier contre le détournement des échanges commerciaux et la capacité excédentaire mondiale. | ||||||
| Renforcer l'expertise économique concernant les secteurs d'exportation | 0 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 |
| Financement proposé à AMC pour accroître l'expertise en matière d'analyse et de politiques économiques concernant les secteurs d'exportation. | ||||||
| Apporter des modifications au programme Agri-stabilité | 0 | 8 | 8 | 8 | 8 | 33 |
Moins : Fonds provenant de ressources ministérielles existantes |
0 | -8 | -8 | -8 | -8 | -33 |
| Les modifications au programme Agri-stabilité permettraient de rendre admissibles les coûts d'alimentation des animaux liés à des pâturages en vertu de ce programme fédéral-provincial-territorial à coûts partagés. | ||||||
| Chapitre 2 – Incidence budgétaire nette | 3 074 | 4 720 | 3 717 | 2 895 | 2 129 | 16 534 |
| Dont, investissement en capital : | -541 | 1 442 | 2 639 | 2 548 | 1 951 | 8 040 |
1 Plusieurs mesures qui figurent à la section 2.1 ont été annoncées entre le 7 mars et le 5 septembre 2025. 2 La mesure Devenir notre meilleur client a été annoncée le 5 septembre 2025. * La mesure comprend un financement classé comme un investissement en capital. Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué. Un glossaire des abréviations utilisées dans ce tableau est présenté à la fin de l'annexe 1. |
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