Archivé - Énoncé sur l'égalité des sexes
L’histoire du Canada, c’est celle d’un pays où les personnes de tous les horizons se rassemblent pour le bien commun. Lorsque chacun peut apporter son point de vue, ses compétences et ses idées pour assurer le progrès social et économique du Canada, le pays s’enrichit. Ces valeurs communes de collaboration, d’équité et de respect pour tous sous-tendent l’engagement du gouvernement à l’égard d’une meilleure égalité au Canada. Lorsque chaque Canadienne et chaque Canadien a la possibilité de réussir, c’est toute la population qui en profite.
Faire avancer l’égalité des genres et la diversité
Principales étapes de l'ACS+
- Premier Cabinet paritaire du Canada
- Nomination de la première ministre à part entière de la Condition féminine
- L'analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) devient obligatoire pour chaque mémoire au Cabinet et présentation au Conseil du Trésor
- Publication du tout premier énoncé relatif aux sexes du Canada
- Le budget de 2018 établit le Cadre des résultats relatifs aux sexes du Canada
- Le Parlement adopte la Loi canadienne sur la budgétisation sensible aux sexes
- Mise sur pied du ministère des Femmes et de l'Égalité des genres
La budgétisation sensible aux sexes est l’un des fondements de la stratégie adoptée par le gouvernement pour accroître l’égalité au Canada. Le gouvernement, même s’il recourt à l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) dans l’élaboration de politiques et de programmes depuis plus de 20 ans, a fait de cet engagement une priorité et l’a ravivé au cours des dernières années. Les changements que le gouvernement instaure depuis 2015 visent à garantir un accent continu sur l’égalité des genres. Le gouvernement continuera de s’efforcer à améliorer la qualité des données qui sous-tendent les analyses d’ACS+ dans l’ensemble des ministères.
La Loi canadienne sur la budgétisation sensible aux sexes a été adoptée par le Parlement en décembre 2018 afin de reconnaître que le gouvernement s’engage à l’égard d’un processus de prise de décisions qui tient compte des incidences qu’ont les différentes politiques sur tous les Canadiens dans un contexte budgétaire.
Le ministère des Femmes et de l’Égalité des genres a aussi été créé en vertu d’une loi présentée par le gouvernement. Ce nouveau ministère fera progresser l’égalité pour tous les Canadiens dans de nombreux domaines, notamment le sexe, l’orientation sexuelle, l’identité ou l’expression de genre, la race, l’origine nationale et ethnique, l’origine ou l’identité autochtone, l’âge, la situation socioéconomique, le lieu de résidence et l’invalidité ou le handicap. Cette loi reconnaît le rôle important que joue la ministre des Femmes et de l’Égalité des genres afin de donner des directives, de présenter des pratiques exemplaires et de fournir une expertise dans le domaine de l’ACS+.
Dans le budget de 2018, une ACS+ a été effectuée pour chacune des mesures budgétaires, et les principales mesures budgétaires comprenaient des renseignements sur l’ACS+. Le budget de 2019 va encore plus loin, témoignant des efforts concertés déployés pour inclure l’ACS+ au processus d’élaboration de politiques et pour mettre les analyses du gouvernement à la disposition des Canadiens. La première partie de ce chapitre présente de l’information sur la situation actuelle en ce qui concerne l’égalité et sur la façon dont les mesures que le gouvernement a prises récemment contribuent à combler les écarts. Le chapitre se termine par un aperçu des incidences du budget de 2019 dans son ensemble en ce qui concerne l’ACS+, et l’annexe sur l’ACS+ du budget de 2019 donne un résumé complet de l’ACS+ menée pour chacune des mesures. L’ACS+ reste en cours d’élaboration; le gouvernement invite les Canadiens à s’exprimer sur les éléments de cette analyse qu’ils jugent utiles et sur la façon de l’améliorer dans les budgets à venir.
Cadre des résultats relatifs aux sexes
« Tous les pays doivent intensifier leurs efforts pour faire en sorte que les politiques publiques soient véritablement le reflet et le moteur de sociétés plus inclusives dans lesquelles les garçons, les filles, les hommes et les femmes peuvent tous s’épanouir pleinement. »
Le Cadre des résultats relatifs aux sexes (CRS) a été présenté dans le budget de 2018 en tant qu’outil pangouvernemental pour contribuer à orienter les décisions stratégiques futures et permettre de faire le suivi des résultats au chapitre de l’égalité des sexes et de la diversité dans un certain nombre de priorités stratégiques ciblées. Ces priorités, qui vont de la réduction de l’écart salarial entre les sexes à la promotion de rôles parentaux plus égaux, sont liées à un ensemble d’objectifs et d’indicateurs pour évaluer les progrès réalisés en vue d’atteindre l’égalité des genres et la diversité au Canada. Les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux ont aussi accepté de faire le suivi d’un sous-ensemble d’indicateurs de l’égalité des sexes afin de mesurer les progrès au fil du temps. Les Canadiens qui veulent en savoir plus sur le Cadre des résultats relatifs aux sexes peuvent consulter les deux nouvelles ressources suivantes :
- Le 19 mars 2019, en complément du dépôt du budget de 2019, le ministère des Femmes et de l’Égalité des genres a lancé le portail du Cadre des résultats relatifs aux sexes, une source à jour de données et de recherches concernant les indicateurs inclus dans le Cadre.
- Statistique Canada a créé le Centre des statistiques sur le genre, la diversité et l’inclusion le 26 septembre 2018. Le Centre offre des faits en bref, des statistiques et des analyses récentes sur l’égalité des genres et la diversité, ainsi que des tableaux de données détaillés sur les indicateurs du Cadre des résultats relatifs aux sexes.
La présente section comporte des statistiques sur un certain nombre d’indicateurs du CRS; elle donne un résumé de la situation actuelle des indicateurs, mentionne les mesures importantes prises pour favoriser les progrès et met en évidence les domaines nécessitant une attention accrue. On ne s’attend pas à ce que les indicateurs du CRS changent du jour au lendemain, mais ces renseignements reflètent l’engagement du gouvernement à suivre les progrès. Autrement dit, le CRS aide le gouvernement à voir où le Canada se trouvait en matière d’égalité des genres, où il se trouve maintenant et où il pourrait se trouver.
Nota - Le terme « minorités visibles » est utilisé dans cette section, car il s'agit de la catégorie démographique officielle définie dans la Loi sur l'équité en matière d'emploi et utilisée par Statistique Canada, ce qui facilite les comparaisons longitudinales.
Leadership du ministre des Finances sur la scène nationale et internationale
L’initiative des champions internationaux de l’égalité des sexes a été lancée au Palais des Nations de Genève en 2015 à titre de forum où des chefs de file peuvent unir leurs efforts pour contribuer à créer un monde où les différences entre les sexes n’empêchent pas les personnes de réaliser leur potentiel.
En juin 2018, le ministre des Finances a annoncé qu’il deviendrait un champion international de l’égalité des sexes, le premier ministre des Finances dans le monde à le faire.
Lorsqu’il est devenu un champion international de l’égalité des sexes, le ministre des Finances a pris trois engagements concrets pour faire avancer l’égalité des sexes :
- Assurer une budgétisation rigoureuse fondée sur les sexes pour accroître l’égalité et l’inclusion.
- Atteindre la parité entre les sexes dans les nominations aux conseils d’administration des institutions financières internationales où le ministre des Finances siège à titre de gouverneur, et donner aux personnes nommées la directive de faire de l’égalité des sexes une priorité dans le cadre de leur travail pour ces institutions.
- Prendre l’engagement de ne plus siéger à des groupes d’experts non mixtes. Cet engagement se trouve au cœur de l’initiative des champions internationaux de l’égalité des sexes.
Cadre des résultats relatifs aux sexes du Canada
Afin d'assurer l'avenir économique du Canada, il faut offrir à tous une occasion égale de réaliser leur plein potentiel, peu importe leur sexe.
Objectifs en matière d'égalité des sexes pour le Canada
Chances égales et cheminements diversifiés en matière d'éducation et de perfectionnement des compétences
- Des cheminements scolaires et des choix de carrière plus diversifiés
- Des écarts moindres entre les sexes au chapitre des compétences en lecture et en calcul chez les jeunes, y compris les jeunes Autochtones
- Des possibilités d'apprentissage permanent et des résultats égaux pour tous les adultes
Participation égale et à part entière à l'économie
- Des possibilités accrues sur le marché du travail pour les femmes, surtout celles appartenant à un groupe sous-représenté
- Une réduction de l'écart salarial entre les sexes
- Une augmentation de l'emploi à temps plein chez les femmes
- Un partage égal des rôles parentaux et des responsabilités familiales
- Une amélioration de l'équilibre entre les sexes dans les différentes professions
- Un nombre accru de femmes occupant des emplois de grande qualité, notamment des emplois permanents et bien rémunérés
Égalité des sexes dans les rôles de leadership et à tous les niveaux du processus décisionnel
- Plus de femmes occupant des postes de haute direction, et une diversité accrue dans les postes de leadership
- Des possibilités accrues pour les femmes de démarrer et de faire croître leur entreprise, et de réussir à l'échelle mondiale
- Un plus grand nombre de sièges aux conseils d'administration d'entreprises occupés par des femmes et une diversité accrue au sein des conseils d'administration
- Une représentation accrue des femmes occupant un poste de représentant élu ou un poste de ministre au sein des gouvernements national et infranationaux
- Une représentation accrue des femmes et des groupes sous-représentés en tant qu'administrateurs dans le système judiciaire
Éliminer la violence fondée sur le sexe et le harcèlement, et promouvoir la sécurité de la personne et l'accès à la justice
- Milieux de travail exempts de harcèlement
- Moins de femmes victimes d'agression sexuelle et de violence de la part de leur partenaire intime
- Moins de victimes de mauvais traitements infligés pendant l'enfance
- Moins de femmes tuées par leur partenaire intime
- Signalement accru des crimes violents à la police
- Moins de femmes et de filles autochtones victimes de violence
- Plus grande responsabilisation et réceptivité du système de justice pénale canadien
Réduction de la pauvreté et amélioration des résultats en matière de santé
- Moins de personnes vulnérables vivant dans la pauvreté
- Moins de femmes et d'enfants vivant dans des ménages sans sécurité alimentaire
- Moins de personnes vulnérables sans logement stable, sécuritaire et permanent
- Exécution des ordonnances de soutien aux enfants et aux conjoints
- Plus grand nombre d'années en bonne santé
- Meilleure santé mentale
- Meilleur accès à la contraception pour les jeunes, et taux de natalité réduit chez les adolescentes
Promouvoir l'égalité des sexes pour bâtir un monde plus pacifique, inclusif, fondé sur des règles et prospère
- Une approche internationale féministe en ce qui a trait à l'ensemble des politiques et des programmes, y compris la diplomatie, le commerce, la sécurité et le développement
Le Cadre des résultats relatifs aux sexes est harmonisé avec la politique de l'ACS+ du gouvernement du Canada : il veille à tenir compte du genre en regard d'autres facteurs identitaires qui se recoupent. Dans la mesure du possible, les facteurs identitaires qui se recoupent seront pris en considération dans les indicateurs ci-dessus.
Cadre des résultats relatifs aux sexes du Canada
Éducation et perfectionnement des compétences
Les choix liés à l’éducation et à l’accès à l’éducation devraient être fondés sur les intérêts, les aptitudes et les objectifs, sans attentes ni stéréotypes liés au genre. Les Canadiens peuvent ainsi mieux réaliser leur plein potentiel, ce qui favorise l’égalité et une croissance économique plus forte. D’un point de vue prospectif, les progrès technologiques changent le type d’emplois offerts et les compétences requises pour réussir dans ces emplois. L’apprentissage permanent pour maîtriser de nouvelles compétences s’avère de plus en plus nécessaire pour rester concurrentiel. Le gouvernement a donc agi afin de permettre aux Canadiens d’obtenir plus facilement la formation axée sur les compétences dont ils ont besoin et de promouvoir une plus grande égalité des sexes dans les résultats scolaires, ainsi que pour stimuler l’économie.
Principaux indicateurs des résultats relatifs aux sexes : Où nous en sommes
Objectif : Des cheminements scolaires et des choix de carrière plus diversifiés
- Les garçons sont moins susceptibles que les filles de terminer leurs études secondaires. À titre d’exemple, en 2016, 90 % des femmes âgées de 25 à 64 ans avaient obtenu, à tout le moins, un diplôme d’études secondaires, par rapport à 87 % des hommes du même groupe d’âge.
- Les femmes sont plus susceptibles de poursuivre leurs études que les hommes; en 2016, elles représentaient 53 % des diplômés postsecondaires âgés de 25 à 64 ans.
- Les femmes aux identités croisées peuvent faire face à des obstacles supplémentaires lorsqu’elles cherchent à atteindre de leurs objectifs en matière d’éducation. À titre d’exemple, les femmes inuites, métisses et des Premières Nations qui ont entre 25 et 64 ans affichent des taux d’obtention d’un diplôme secondaires moins élevés que les femmes non autochtones, soit 73 %, 57 % et 85 % respectivement. Ces taux sont encore plus faibles pour les hommes autochtones : 66 % parmi les hommes des Premières Nations, 55 % chez les Inuits et 79 % chez les Métis.
- Les femmes sont moins susceptibles de poursuivre des études en architecture, en ingénierie, en mathématiques et en informatique que les hommes : en 2016-2017, elles ne représentaient que 24 % des étudiants de premier cycle dans ces domaines. À l’inverse, les hommes sont moins susceptibles de faire des études dans les domaines de l’éducation et de la santé, ne représentant que 24 % des étudiants de premier cycle.
- En 2015, la moyenne des résultats de lecture des garçons âgés de 15 ans était inférieure à celle des résultats des filles (514 par rapport à 540), tandis que la moyenne des résultats en mathématiques des filles était inférieure à celle des résultats des garçons (511 par rapport à 520). La moyenne des résultats en sciences était semblable pour les deux sexes (528 pour les garçons et 527 pour les filles).
- Dans six provinces, des questions facultatives sur l’identité autochtone seront incluses dans le cadre du Programme international pour le suivi des acquis des élèves de 2018.
- Les femmes adultes affichaient des notes moins élevées en numératie que les hommes en 2012 (258 par rapport à 273), tandis que les notes en littéracie des adultes étaient semblables pour les deux sexes (272 par rapport à 275).
- Les femmes étaient tout aussi susceptibles de participer à l’éducation et à la formation des adultes que les hommes en 2012 (57 % par rapport à 58 %).
L’éducation augmente la probabilité de trouver un emploi de qualité et d’avoir un revenu qui permet de bien vivre. Qui plus est, les compétences nécessaires sur le marché du travail sont de plus en plus fondées sur le savoir. Depuis le début du XXe siècle, le niveau de scolarité a augmenté rapidement pour tous les Canadiens. Au cours des cinquante dernières années, cette augmentation a été particulièrement rapide pour les femmes, qui sont maintenant plus susceptibles que les hommes de terminer leurs études secondaires et d’obtenir un diplôme postsecondaire.
Il demeure toutefois des écarts importants entre les notes qu’obtiennent les jeunes hommes et les jeunes femmes aux tests d’aptitudes normalisés des différents domaines d’études. Ainsi, à 15 ans, les garçons obtiennent en moyenne des notes plus élevées que les filles en mathématiques, tandis que les files les surclassent en lecture. Plusieurs études donnent à penser que ces différences sont influencées par des normes bien établies et par des obstacles institutionnels entourant les rôles et les identités selon le sexe.
Les choix entourant le type de diplôme et le domaine d’études au niveau postsecondaire diffèrent aussi considérablement selon les sexes. Les hommes sont moins susceptibles de faire des études en éducation et en enseignement, en administration publique et dans les domaines liés à la santé. Les femmes sont, quant à elles, moins susceptibles de faire des études en ingénierie, en mathématiques et en informatique. Elles sont aussi moins susceptibles de poursuivre un métier : en 2017, elles représentaient 11 % seulement des nouveaux apprentis inscrits dans les métiers désignés Sceau rouge conformes aux normes interprovinciales. Ces différences dans les domaines d’études et le type de diplôme, qui mènent à des choix professionnels – et à des gains – différents selon les sexes, sont des facteurs importants pour expliquer l’écart salarial entre les femmes et les hommes.
Vu la vitesse à laquelle se produisent les avancées technologiques, l’apprentissage continu et la formation axée sur les compétences deviennent de plus en plus importants. Même si les femmes étaient tout aussi susceptibles que les hommes de participer à l’éducation et à la formation pour adultes en 2012, elles étaient moins susceptibles de suivre une formation liée à l’emploi (46 % par rapport à 51 %).
Appuyer l'éducation et le perfectionnement des compétences
Mesures récentes
- CodeCan : Ce programme fournit 50 millions de dollars pour enseigner le codage et donner des compétences numériques aux élèves et enseignants de la maternelle à la 12e année. Il est conçu pour rejoindre des groupes qui sont traditionnellement sous-représentés dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM). À ce jour, CodeCan a rejoint environ 350 000 filles, plus de 68 000 élèves autochtones, plus de 100 000 jeunes à risque et 34 000 nouveaux arrivants au Canada.
- Chaires de recherche du Canada : En novembre 2018, ce programme a ajouté 285 chaires de recherche et créé un nouveau supplément de recherche pour appuyer les chercheurs en début de carrière du programme. En tout, 649 chercheurs – dont environ 38 % sont des femmes – ont profité de ce supplément. Grâce aux efforts déployés sans relâche en vue d’accroître la parité entre les titulaires des chaires, la proportion de femmes titulaires d’une chaire a atteint 32 % – un sommet historique pour le programme.
- Fonds Nouvelles frontières en recherche : Ce fonds, lancé en décembre 2018, aidera au cours de sa première année au moins 75 chercheurs en début de carrière à poursuivre des recherches internationales et interdisciplinaires qui présentent des risques élevés et demandent des résultats rapides.
- Programme de préparation à la formation d’apprenti : Ce programme finance des projets qui sensibilisent aux métiers en tant que parcours professionnels viables et de qualité et aide les personnes qui souhaitent faire carrière dans ce domaine. Il est conçu afin de cibler des groupes qui se heurtent à des obstacles à la participation aux carrières dans les métiers, y compris les femmes. Cinq projets sont en cours et six autres devraient être lancés en 2019. Le programme assurera le suivi du nombre de femmes qui participent aux projets financés et en rendra compte afin d’afficher des résultats au chapitre de l’augmentation de la représentation des femmes dans les métiers.
- Subvention incitative aux apprentis pour les femmes : Cette subvention, lancée en décembre 2018, encourage les femmes à exercer un métier désigné Sceau rouge et offre des possibilités accrues d’obtenir accès à des emplois bien rémunérés dans les métiers spécialisés. La subvention devrait appuyer environ 5 000 femmes pendant une période de cinq ans.
- Fonds pour les femmes en construction : Ce fonds offre du soutien, comme le mentorat et l’encadrement, ainsi qu’un soutien personnalisé qui aide les femmes à progresser dans leur formation et leur permet de trouver et de conserver un emploi dans le secteur des métiers spécialisés. Le fonds effectuera le suivi de résultats mesurables sur la progression des femmes dans les métiers spécialisés et en rendra compte (p. ex., le pourcentage de femmes qui indiquent avoir perfectionné leurs compétences, qui sont inscrites à un programme d’apprenti ou qui prévoient de le faire, qui participent à un tel programme ou qui occupent un emploi dans le domaine des métiers spécialisés).
- Programme de formation pour les compétences et l’emploi destiné aux personnes autochtones : Ce programme finance des organisations de prestation de services de perfectionnement des compétences, de formation liée à l’emploi et d’emploi pour les personnes autochtones. La Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée aux Autochtones, qui a précédé le Programme, a offert un soutien à l’emploi à quelque 50 000 personnes autochtones partout au Canada, dont 47 % étaient des femmes. Le financement supplémentaire annoncé dans le budget de 2018 aidera environ 15 000 clients de plus.
Appuyer l'éducation et le perfectionnement des compétences
Mesures prévues dans le budget de 2019
- Rendre le Programme canadien de prêts aux étudiants plus accessible en offrant une meilleure souplesse aux bénéficiaires de prêts étudiants qui sont vulnérables, notamment les étudiants ayant une incapacité permanente.
- Rendre les prêts d'études canadiens et les prêts canadiens aux apprentis plus abordables en abaissant les taux d'intérêt et en n'imposant aucun intérêt pendant les six premiers mois qui suivent la fin des études postsecondaires du bénéficiaire (la « période de grâce »).
- Mettre en œuvre Service jeunesse Canada en tant que programme national pour le service à la jeunesse du Canada.
- Appuyer des initiatives qui permettent aux garçons et aux filles, de la maternelle à la 12e année, d'apprendre à coder et de perfectionner leurs compétences numériques par l'intermédiaire du programme CodeCan.
- Renouveler et bonifier le financement pour le Programme d'aide aux étudiants de niveau postsecondaire, tout en consultant les Premières Nations sur l'élaboration de modèles d'éducation postsecondaire à long terme dirigés par les Premières Nations.
- Mettre en œuvre une stratégie d'éducation postsecondaire dirigée par les Inuits.
- Mettre en œuvre une stratégie d'éducation postsecondaire dirigée par la Nation métisse, qui comprend une aide financière aux étudiants de la Nation métisse.
- Susciter l'intérêt des filles et des garçons à l'égard des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématique (STIM), leur offrir des possibilités de perfectionnement de compétences cruciales et ouvrir des portes menant à des études et des emplois futurs par l'intermédiaire de Parlons sciences.
- Appuyer la production de matériel accessible pour les personnes incapables de lire les imprimés.
- Verser un financement à la fondation Indspire pour des bourses d'études destinées aux étudiants inuits, métis et des Premières Nations.
- Élargir la durée du congé parental, la faisant passer de 6 à 12 mois pour les étudiants et les boursiers postdoctoraux qui reçoivent un financement d'un conseil subventionnaire.
- Aider à aplanir les principaux obstacles à l'amélioration des compétences des adultes par l'intermédiaire de l'Allocation canadienne pour la formation, qui combine un crédit canadien pour la formation et une nouvelle Prestation de soutien à la formation de l'assurance-emploi, conjointement avec de nouvelles dispositions sur les congés qui seront établies en consultation avec les provinces et les territoires pour permettre aux travailleurs de s'absenter du travail pour recevoir une formation.
- Augmenter le financement accordé à Emploi et Développement social Canada pour la collecte et l'établissement de meilleures données sur le genre et la diversité, de façon à renforcer la capacité de mesurer, de surveiller et d'aborder plus adéquatement la disparité de genre et à favoriser l'accès des groupes sous-représentés dans l'ensemble des programmes gouvernementaux axés sur les compétences.
- Veiller à ce que les programmes de perfectionnement des compétences soient orientés vers l'avenir et préparent les Canadiens pour s'attaquer de front aux défis par l'intermédiaire de l'initiative Compétences futures, annoncée dans le budget de 2017.
- Élaborer conjointement un nouveau cadre stratégique pour l'Arctique et le Nord par l'entremise de discussions continues avec les gouvernements et les résidents du Nord, y compris les peuples autochtones, et déterminer les occasions de favoriser le développement économique des communautés et une meilleure prospérité, en plus d'options d'études postsecondaires élargies dans l'Arctique et le Nord.
Cadre des résultats relatifs aux sexes du Canada
Participation à l’économie et prospérité
Lorsque chaque Canadien a les moyens et la possibilité de participer pleinement à l’économie, le pays affiche un rendement optimal. En favorisant la participation à l’économie et la prospérité des femmes et des autres groupes sous-représentés, on augmentera le revenu des familles canadiennes, au profit de l’économie dans son ensemble. Le gouvernement a donc pris des mesures pour aider différentes personnes à accéder au marché du travail et à avoir une meilleure sécurité financière.
Principaux indicateurs des résultats relatifs aux sexes : Où nous en sommes
Objectif : Des possibilités accrues sur le marché du travail pour les femmes, surtout celles appartenant à un groupe sous-représenté
- Les femmes sont moins susceptibles de faire partie de la population active que les hommes (61 % par rapport à 70 % en 2018), mais le taux de participation des hommes a enregistré un déclin au cours des dernières années. Le taux d’emploi des femmes est par ailleurs inférieur à celui des hommes (58 % par rapport à 65 %).
- Les femmes qui appartiennent à un groupe sous-représenté peuvent devoir surmonter des obstacles supplémentaires. En 2018, le taux de participation des femmes ayant immigré récemment était inférieur de 20 points de pourcentage à celui des hommes (61 % par rapport à 81 %).
Objectif : Une réduction de l’écart salarial entre les sexes
- Les hommes gagnent plus que les femmes, que ce soit par heure ou par année. L’écart entre les sexes au chapitre du salaire horaire médian pour les travailleurs à temps plein s’établissait à 12 % en 2018, tandis que l’écart au chapitre du revenu d’emploi annuel médian s’établissait à 30 % en 2017.
Objectif : Une augmentation de l’emploi à temps plein chez les femmes
- Moins de femmes occupent des postes à temps plein : en 2018, seulement 74 % des femmes ayant un emploi travaillaient à temps plein, par rapport à 88 % des hommes.
Objectif : Un partage égal des rôles parentaux
- Au cours des 30 dernières années, la proportion d’hommes qui participent à des tâches ménagères a augmenté, passant de 64 % à 76 %. Toutefois, en 2015, les femmes ont consacré 90 minutes de plus par jour que les hommes à accomplir des tâches domestiques et à fournir des soins non rémunérés.
- En 2016, le taux de participation des mères a atteint 89 % au Canada (excluant le Québec) alors qu’il n’était que de 13 % chez les pères. Au Québec, où il y a des semaines de congé de paternité désignées et des prestations plus généreuses, le taux de participation chez les pères est beaucoup plus élevé, soit 80 %. Le taux de participation chez les mères est également plus élevé, soit 97 %.
- En 2016, il y avait une place en service de garde pour 27,7 % des enfants, par rapport à 24,1 % en 2014. L’écart variait considérablement d’une province et d’un territoire à l’autre, de 8,4 % en Saskatchewan à 55,1 % au Québec.
- En 2015, les familles qui comptaient au moins un enfant âgé de 0 à 3 ans et au moins un enfant âgé de 4 ans à 14 ans et qui avaient des frais de garde d’enfants ont dépensé en moyenne 7 % du revenu annuel de leur ménage en garde d’enfants.
Objectif : Une amélioration de l’équilibre entre les sexes dans les différentes professions
- Les hommes représentaient seulement 14 % du personnel de soutien administratif et 10 % du personnel infirmier en 2018, tandis que les femmes représentaient seulement 17 % du personnel des services de protection publique de première ligne et 4 % du personnel dans les métiers industriels, d’électriciens et de la construction.
Objectif : Un nombre accru de femmes occupant des emplois de grande qualité
- En 2018, les femmes âgées de 15 ans ou plus étaient légèrement plus susceptibles que les hommes d’occuper des emplois temporaires (14 % par rapport à 13 %) et de travailler involontairement à temps partiel (5 % par rapport à 3 %). Les femmes étaient légèrement plus susceptibles que les hommes d’occuper un emploi peu rémunéré (26 % par rapport à 18 %).
Sources : Enquête sur la population active; Enquête canadienne sur le revenu; Enquête sociale générale de 2015; Child Care Resources and Research Unit; calculs personnalisés de Statistique Canada; Enquête sur les dépenses des ménages; calculs du ministère des Finances Canada
Nous avons été témoins, au cours du XXe siècle, de changements importants dans les rôles liés au genre et dans les possibilités économiques pour les femmes, ce qui a contribué à une augmentation soutenue de la proportion de femmes qui travaillent et à une baisse considérable de l’écart salarial entre les sexes. Depuis le début des années 2000, toutefois, il n’y a pratiquement plus eu d’améliorations du taux de participation au marché du travail, et l’écart salarial entre les sexes reste assez marqué. Des groupes précis de femmes, comme les femmes appartenant à une minorité visible, les immigrantes récentes, les femmes autochtones et les femmes handicapées, doivent surmonter des obstacles supplémentaires pour accéder au marché du travail, ce qui se traduit par un taux d’emploi et un revenu d’emploi moins élevés pour ces femmes. De fait, l’écart salarial entre les sexes le plus élevé s’observe chez les immigrants récents. Bon nombre de chercheurs affirment que l’accès à des services de garde abordables et de qualité constitue un facteur important pour encourager une participation solide des femmes à la population active.
Les facteurs qui contribuent à l’écart salarial entre les sexes sont nombreux et complexes; toutefois, les normes sociales persistantes qui alourdissent les responsabilités familiales des femmes et leurs responsabilités en matière de soins représentent un facteur important. Les femmes consacrent considérablement plus de temps que les hommes à accomplir des tâches familiales et de prestation de soins non rémunérées, ce qui peut avoir une incidence sur le nombre d’heures pendant lesquelles elles effectuent un travail rémunéré plus officiel. Les recherches indiquent aussi que les femmes peuvent être victimes de discrimination dans les décisions liées à l’embauche et au salaire, et que les mères peuvent être considérées comme moins compétentes et moins engagées à l’égard d’un travail rémunéré que les femmes sans enfant. L’incidence sur le revenu lié au fait de devenir mère est souvent appelée « pénalité de maternité ». » Étant donné que le revenu est un facteur important pour les prestations d’assurance-emploi, la pension et l’épargne, ces différences peuvent avoir des répercussions importantes à long terme sur le bien-être.
Hommes ($) | Femmes ($) | Écart par rapport aux hommes (%) | Écart par rapport à la population masculine totale (%) | ||
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Population totale | 40 600 | 28 500 | 30 | 30 | |
Minorités visibles | 32 600 | 25 000 | 23 | 38 | |
Immigrants récents | 30 200 | 19 000 | 37 | 53 | |
Personnes autochtones | 30 900 | 23 100 | 25 | 43 | |
Appuyer la participation à l'économie et la prospérité
Mesures récentes
- Cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants : Le gouvernement s’est engagé, dans le budget de 2016 et le budget de 2017, à verser 7,5 milliards de dollars sur 11 ans afin d’offrir plus des services de garde abordables et de grande qualité. Grâce à ces investissements, le gouvernement est sur la bonne voie pour créer jusqu’à 40 000 places supplémentaires dans les garderies de l’ensemble du pays d’ici 2020. Dans le cadre de cet investissement, un nouveau cadre d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones fondé sur les distinctions, élaboré de concert avec l’Assemblée des Premières Nations, l’Inuit Tapiriit Kanatami et le Ralliement national des Métis, fournit 1,7 milliard de dollars sur dix ans depuis 2018-2019 afin de renforcer les services offerts aux familles autochtones. Ces investissements s’ajoutent au soutien fourni par l’intermédiaire de l’Allocation canadienne pour enfants, du Transfert canadien en matière de programmes sociaux et des nouveaux programmes de congé parental. D’ici 2020, le gouvernement négociera des ententes renouvelées sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants avec les provinces et les territoires, tout en cherchant à obtenir de la part des partenaires moins performants des investissements supplémentaires, une meilleure transparence et de meilleurs résultats.
- Prestation parentale partagée d’assurance-emploi : Dès le 17 mars 2019, trois mois plus tôt que ce qui était prévu au départ, cette prestation fournira des semaines supplémentaires de prestations parentales d’assurance-emploi lorsque les deux parents acceptent de partager le congé parental; cela permettra d’encourager une égalité accrue dans la répartition des responsabilités familiales, domestiques et de soins aux enfants. Des congés parentaux plus équitables aideront à instaurer des pratiques d’embauche plus équitables en réduisant la discrimination consciente et inconsciente de la part des employeurs.
- Régime d’équité salariale proactif : Ce nouveau régime d’équité salariale proactif, qui a reçu la sanction royale le 12 décembre 2018, contribuera à accroître l’équité au travail en s’assurant que les hommes et les femmes qui travaillent dans des secteurs sous réglementation fédérale reçoivent la même rémunération pour un travail de valeur égale.
- Transparence salariale : Dans le cadre du budget de 2018, le gouvernement a consacré une somme de 3 millions de dollars sur cinq ans pour la mise en œuvre de la transparence salariale à l’intention des employeurs sous réglementation fédérale. En vertu de la transparence salariale, les employeurs du secteur privé sous réglementation fédérale devront rendre compte de l’écart salarial pour les femmes, les personnes autochtones, les personnes handicapées et les membres des minorités visibles.
- Information sur le marché du travail (IMT) : Misant sur l’engagement de renforcer la qualité de l’IMT, y compris le lancement d’un portail national à guichet unique d’information sur le marché du travail, Emploi et Développement social Canada et Statistique Canada s’emploient à améliorer la qualité des renseignements sur le marché du travail et son accessibilité aux Canadiens, en partenariat avec le Conseil de l’information sur le marché du travail établi récemment. Statistique Canada a commencé à publier des articles qui donnent des renseignements sur les inscriptions dans des établissements postsecondaires, les diplômés de niveau postsecondaire, les résultats observés sur le marché du travail pour les diplômés de niveau collégial et universitaire, ainsi que sur les indicateurs de gains pour les apprentis inscrits.
- Nouvelles arrivantes membres d’une minorité visible : Le budget de 2018 a annoncé des fonds de 31,8 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2018-2019, afin de lancer un projet pilote triennal destiné à appuyer les programmes s’adressant aux nouvelles arrivantes qui sont également membres d’une minorité visible, pour les aider à s’intégrer au marché du travail et à y demeurer.
Appuyer la participation à l'économie et la prospérité
Mesures prévues dans le budget de 2019
- Lancer une Stratégie emploi jeunesse modernisée qui aide les jeunes à acquérir les compétences et l’expérience dont ils ont besoin pour trouver un emploi, en offrant un ensemble de mécanismes de soutien adaptés à leurs besoins.
- Investir dans l’apprentissage intégré au travail en élargissant le Programme de stages pratiques pour étudiants, en investissant dans des possibilités de stages supplémentaires et en s’associant à la table ronde du milieu des affaires et de l’enseignement supérieur, afin d’appuyer jusqu’à 84 000 nouveaux stages de travail par année pour les étudiants de niveau postsecondaire, à l’échelle du Canada, d’ici 2023-2024
- Permettre aux travailleurs et aux employeurs de naviguer plus facilement dans un vaste éventail de programmes de perfectionnement des compétences, et s’assurer que les programmes répondent aux besoins des employeurs en simplifiant l’accès aux programmes des compétences et en mettant l’accent sur l’innovation en matière de compétence et sur l’expérimentation avec des partenaires afin de faire en sorte que les programmes répondent aux besoins en évolution du marché du travail.
- Améliorer l’emploi des personnes ayant une déficience visuelle.
- Relever, éliminer et prévenir les obstacles technologiques dans les milieux de travail du gouvernement fédéral.
- Consulter les communautés autochtones à propos des grands projets énergétiques et appuyer la participation économique des peuples autochtones dans les secteurs des ressources naturelles.
- Favoriser l’apprentissage dans les métiers spécialisés et la technologie en tant que cheminement de carrière viable, dans le cadre du programme Compétences Canada et d’une nouvelle campagne d’apprentissage.
- Élaborer une nouvelle stratégie qui soutient les apprentis et les personnes travaillant dans les métiers spécialisés, en s’assurant que les programmes ciblent efficacement les obstacles à l’entrée et facilitent la progression des Canadiens qui souhaitent travailler dans les métiers spécialisés
- Mettre en place de nouvelles exigences à l’intention des institutions financières sous réglementation fédérale afin qu’elles divulguent leurs politiques visant à promouvoir une diversité accrue au sein de leur conseil d’administration et des membres de leur haute direction.
Cadre des résultats relatifs aux sexes du Canada
Leadership et participation à la démocratie
L’égalité des genres et la diversité au sein des postes de leadership et à tous les échelons du processus décisionnel sont des éléments essentiels pour assurer une société juste et démocratique. Le gouvernement a pris des mesures pour encourager la diversité dans les sphères économique, politique et judiciaire.
Principaux indicateurs des résultats relatifs aux sexes : Où nous en sommes
Objectif : Plus de femmes occupant des postes de haute direction, et une diversité accrue dans les postes de leadership
- Les femmes représentaient 48 % des personnes occupant un emploi en 2018, mais ne représentaient que 33 % des personnes occupant un poste de haute direction. Les femmes représentaient seulement 9 % des cadres au sein des 100 sociétés publiques les plus importantes du Canada.
Objectif : Des possibilités accrues pour les femmes de démarrer et de faire croître leur entreprise, et de réussir à l’échelle mondiale
- En 2017, 16 % des petites et moyennes entreprises (PME) étaient détenues majoritairement par des femmes, et seulement 15 % des PME exportatrices étaient détenues majoritairement par des femmes.
- Par ailleurs, 12 % des PME étaient détenues majoritairement par des membres de minorités visibles en 2017, 1 % par des personnes autochtones et 1 % par des personnes handicapées.
Objectif : Un plus grand nombre de sièges aux conseils d’administration d’entreprises occupés par des femmes et une diversité accrue au sein des conseils d’administration
- En 2018, les femmes occupaient 25 % des sièges au conseil d’administration des 500 plus grandes entreprises selon le classement du Financial Post (FP500). Les personnes autochtones, les membres de minorités visibles, les personnes handicapées et les personnes se déclarant membres de la communauté LGBTQ2+ en représentaient respectivement 1 %, 6 %, 1 % et 1 %.
Objectif : Une représentation accrue des femmes occupant un poste de représentant élu ou un poste de ministre au sein des gouvernements national et infranationaux
- Les femmes représentent 27 % des députés fédéraux, 47 % des ministres du Cabinet fédéral et 47 % des sénateurs fédéraux.
- On ne compte qu’une seule femme parmi les 13 premiers ministres provinciaux et territoriaux; environ un seul ministre du Cabinet sur trois et un représentant élu sur trois dans les gouvernements provinciaux et territoriaux sont des femmes.
- On compte 13 % des maires et 36 % des conseillers dans les municipalités canadiennes de plus de 200 000 habitants qui sont des femmes, tandis que 28 % des conseillers et 21 % des chefs de conseils de bande des Premières Nations sont des femmes.
Objectif : Une représentation accrue des femmes et des groupes sous-représentés en tant qu’administrateurs dans le système judiciaire
- En 2017-2018, parmi les 79 nominations dans le système judiciaire fédéral au cours de l’exercice commençant en octobre 2017, 46 étaient des femmes, 3 étaient des personnes autochtones, 7 étaient des membres de minorités visibles, 11 se déclaraient membres d’un groupe ethnique ou culturel, 2 étaient des personnes handicapées et 6 se déclaraient membres de la communauté LGBTQ2+.
- En 2017, les femmes représentaient 21 % des agents de police dans l’ensemble des corps policiers du Canada. À la Gendarmerie royale du Canada, environ un cinquième des agents de police sont des femmes. En 2016, les membres des minorités visibles représentaient 22 % de la population, mais seulement 8 % des policiers alors que les personnes autochtones représentaient 5 % des policiers, ce qui correspond à peu près à leur proportion dans la population.
Sources : Enquête sur la population active; Women in Capital Markets; Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises de 2017; Conseil canadien pour la diversité administrative; Chambre des communes; Sénat; Services aux Autochtones Canada; Commissariat à la magistrature fédérale Canada; Enquête sur l’administration policière; Gendarmerie royale du Canada; recensement de 2016
La diversité et la présence de femmes dans des postes de direction représentent un atout pour les entreprises et pour l’économie du Canada. En moins de deux décennies, la représentation des femmes au sein des conseils des plus importantes sociétés canadiennes s’est considérablement améliorée; les femmes ne forment encore toutefois qu’une petite proportion des membres du conseil d’administration des sociétés. Dans le palmarès des 500 plus grandes entreprises canadiennes du Financial Post (FP500), qui comprend des sociétés publiques, des entreprises privées, des filiales et des sociétés d’État, les femmes occupaient 25 % des sièges aux conseils d’administration en 2018, par rapport à 11 % en 2001.
Si l’on prend en considération les sociétés cotées en bourse seulement, le Canada, où les femmes occupaient 26 % des sièges aux conseils d’administration en 2017, s’est classé au 15e rang des 36 pays membres de l’OCDE. Même si le pays affichait une proportion plus élevée que la moyenne des pays membres de l’OCDE (22 %), cette proportion demeurait inférieure à celle de la France (43 %) et à celle de tous les autres pays membres du Groupe des Sept (G7), sauf pour les États-Unis et le Japon.
La diversité des genres dans les institutions publiques est particulièrement importante, étant donné que ces organes créent et appliquent des lois susceptibles d’influencer considérablement la vie quotidienne des gens. Au cours de la dernière génération, la représentation hommes-femmes dans la vie politique a considérablement évolué. À titre d’exemple, les femmes représentent actuellement près de la moitié des ministres du Cabinet fédéral et près de la moitié des sénateurs. Les femmes demeurent toutefois sous-représentées à la Chambre des communes fédérale, où elles représentent seulement un peu plus du quart des députés. Cette situation place la représentation hommes-femmes dans la chambre basse au Canada à un niveau inférieur à celui de tous les pays du G7, sauf les États-Unis et le Japon.
Des progrès considérables ont aussi été réalisés pour atteindre l’égalité des sexes dans les nouvelles nominations et les promotions de juges aux tribunaux supérieurs du Canada. Ainsi, en 2006-2007, les femmes ne représentaient que 30 % des nouvelles nominations et 36 % des promotions, tandis qu’en 2017-2018, elles représentaient 58 % des nouvelles nominations et des promotions. Le Commissariat à la magistrature fédérale du Canada a également commencé à recueillir des données sur la diversité en 2016-2017, y compris sur les personnes autochtones, les membres des minorités visibles, les personnes se déclarant membres d’un groupe ethnique ou culturel, les personnes handicapées et les personnes se déclarant membres de la communauté LGBTQ2, afin de mieux comprendre comment les nominations et les promotions de juges aux tribunaux supérieurs reflètent la diversité de l’expérience canadienne.
Promouvoir le leadership et la participation à la démocratie
Mesures récentes
- Personnes nommées par gouverneur en conseil : Depuis la mise en œuvre du nouveau processus de nomination pour les nominations par le gouverneur en conseil, la représentation des femmes nommées par le gouverneur en conseil est passée de 34 % à la fin de 2015 à 47 % à l’heure actuelle.
- Diversité dans les conseils d’administration : Le projet de loi C-25 est devenu une loi le 1er mai 2018. Il comprend la disposition selon laquelle les sociétés cotées en bourse réglementées par la Loi canadienne sur les sociétés par actions doivent présenter aux actionnaires de l’information sur leurs politiques en matière de diversité (au-delà du genre) au sein du conseil d’administration et des postes de haute direction.
- Forum sur l’analyse comparative entre les sexes plus : En novembre 2018, le ministère des Femmes et de l’Égalité des genres a organisé le tout premier Forum sur l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+), un dialogue national visant à rendre l’ACS+ plus efficace, à échanger des pratiques exemplaires et à réfléchir aux défis et aux réussites. Plus de 1 000 représentants de tous les ordres de gouvernement et de la société civile, y compris des organisations non gouvernementales, des universitaires et des dirigeants du secteur privé, ainsi que des intervenants internationaux, y ont participé, en personne ou en ligne.
- Conciliation travail-vie privée pour les députés : Des modifications apportées à la Loi sur le Parlement du Canada permettent à la Chambre des communes et au Sénat d’adopter des règlements qui permettent le congé parental. Le gouvernement a aussi annoncé, dans le budget de 2018, qu’il entendait s’employer à mieux répondre aux besoins des députés ayant de jeunes enfants, notamment en mettant à leur disposition un service de garde et des places désignées.
- Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat : Le budget de 2018 a annoncé la création de la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat, un plan pangouvernemental détaillé visant à investir près de 2 milliards de dollars pour aider les femmes à démarrer leur entreprise et à la faire croître, répondant ainsi aux conseils formulés par le Conseil canado-américain pour l’avancement des femmes entrepreneures et chefs d’entreprise. Grâce à de nombreux investissements, les femmes entrepreneures (y compris les femmes de milieux diversifiés et sous-représentés) et leurs entreprises profiteront d’un accès accru à du financement, des talents, des réseaux et de l’expertise.
- Programme de promotion de la femme : Le budget de 2018 a investi 100 millions de dollars afin de renforcer la capacité des organisations de femmes et d’organisations qui cherchent à atteindre l’égalité et à réduire l’inégalité entre les sexes en appuyant des initiatives comme Héritières du suffrage.
Promouvoir le leadership et la participation à la démocratie
Mesures prévues dans le budget de 2019
- Augmenter le financement versé aux sociétés métisses de financement afin de soutenir le démarrage et l’expansion des petites et moyennes entreprises métisses.
- Élargir le Programme d’entrepreneuriat autochtone.
- Mettre sur pied le Fonds de croissance autochtone afin de permettre à toutes les institutions financières autochtones, y compris les sociétés métisses de financement et d’autres, d’appuyer plus d’entrepreneurs autochtones et plus de projets ambitieux.
- Investir dans Futurpreneur Canada afin qu’il puisse appuyer la nouvelle génération d’entrepreneurs.
- Appuyer la construction d’une maison du droit autochtone à l’Université de Victoria. Le Indigenous Legal Lodge hébergera le nouveau programme de diplômes universitaires doubles de l’Université en common law canadien et en ordonnances juridiques autochtones et servira de base pour des débats, l’apprentissage, l’éducation publique et un partenariat en matière de revitalisation des lois autochtones.
- Améliorer le Programme de promotion de la femme afin de faire avancer l’égalité des sexes au Canada, y compris par le soutien à des projets qui viendront encourager les femmes et les filles à assumer des rôles de leadership et de prise de décisions.
- Instaurer de nouvelles exigences à l’intention des institutions financières sous réglementation fédérale afin qu’elles divulguent leurs politiques visant à promouvoir une diversité accrue au sein de leur conseil d’administration et des membres de la haute direction.
Cadre des résultats relatifs aux sexes du Canada
Violence fondée sur le sexe et accès à la justice
Tous les Canadiens devraient se sentir en sécurité, à l’abri de la violence, de la discrimination et du harcèlement physiques, émotionnels ou sexuels. Le gouvernement prend des mesures pour prévenir le harcèlement et la violence en milieu de travail, pour offrir davantage de soutien aux survivants et pour rendre le système de justice pénale plus réceptif et plus responsable.
Principaux indicateurs des résultats relatifs aux sexes : Où nous en sommes
Objectif : Milieux de travail exempts de harcèlement
- Les femmes sont victimes de harcèlement au travail plus souvent que les hommes. En 2016, 19 % des femmes en âge de travailler et 13 % des hommes ont indiqué avoir été victimes de harcèlement au travail au cours des 12 derniers mois.
Objectif : Moins de femmes victimes d’agression sexuelle et de violence de la part de leur partenaire intime
- Les femmes sont surreprésentées en tant que victimes d’actes de violence de la part de leur partenaire intime signalés à la police. En 2017, les femmes représentaient près de huit victimes sur dix.
- Les femmes sont sept fois plus susceptibles que les hommes d’être victimes d’agression sexuelle. En 2013-2014, il y avait 37 cas autodéclarés d’agressions sexuelles pour 1 000 femmes âgées de 15 ans ou plus.
Objectif : Moins de victimes de mauvais traitements infligés durant l’enfance
- Plus d’hommes que de femmes se souviennent d’avoir subi des mauvais traitements durant l’enfance. En 2014, 32 % des hommes et 27 % des femmes avaient indiqué avoir été victimes de violence physique ou sexuelle avant l’âge de 15 ans.
Objectif : Moins de femmes tuées par leur partenaire intime
- Les femmes étaient cinq fois plus susceptibles que les hommes d’être tuées par leur partenaire intime. En 2017, le taux d’homicide commis par un partenaire intime était de 0,41 pour 100 000 femmes, alors qu’il s’élevait à 0,08 pour 100 000 hommes. En 2017, les femmes représentaient 84 % des victimes d’homicides commis par un partenaire intime.
Objectif : Signalement accru des crimes violents à la police
- Parmi tous les cas de victimisation avec violence signalés à la police, les cas d’agression sexuelle étaient les moins susceptibles d’être signalés à la police. En 2014, 83 % des cas d’agression sexuelle n’étaient pas signalés à la police, par rapport à 54 % des cas de vol et 60 % des cas d’agression physique.
Objectif : Moins de femmes et de filles autochtones victimes de violence
- Les femmes autochtones sont plus susceptibles d’être victimes d’agression sexuelle. En 2014, les femmes autochtones affichaient un taux d’agression sexuelle de 113 cas pour 1 000 femmes, soit plus de 3 fois le taux affiché pour les femmes non autochtones et plus de 22 fois le taux affiché pour les hommes non autochtones.
- À la fin de 2013, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a lancé une étude sur les cas de femmes autochtones disparues ou assassinées signalés dans l’ensemble des services de police au Canada. Il y avait 1 181 cas d’homicides et de disparitions non résolus de femmes autochtones signalés à la police. En 2013, les femmes autochtones représentaient environ 11 % des femmes disparues et quelque 16 % de tous les homicides où les victimes sont des femmes, une proportion plus élevée que leur part de la population (4 %) à cette époque.
Objectif : Plus grande responsabilisation et réceptivité du système de justice pénale canadien
- En 2017, 14 % des cas d’agression sexuelle signalés à l’ensemble des forces de police du Canada (p. ex., fédérale, provinciales et municipales) ont été classés comme infondés, une baisse par rapport à 19 % en 2016.
Sources : Enquête sociale générale de 2016; Enquête sociale générale de 2014; Programme de déclaration uniforme de la criminalité; Enquête sur les homicides; Gendarmerie royale du Canada
La discrimination, le harcèlement et la violence en milieu de travail peuvent avoir des incidences négatives marquées sur la santé et la sécurité, l’absentéisme et la diminution de la productivité. Le harcèlement en milieu de travail, qui comprend la violence verbale, le comportement humiliant, les menaces contre la personne, la violence physique et l’attention sexuelle indésirée ou le harcèlement sexuel, peut toucher tout travailleur, indépendamment du sexe, de la race, de l’ethnie, de la religion ou de l’orientation sexuelle. En 2016, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de déclarer qu’elles avaient subi du harcèlement en milieu de travail; les différences entre les sexes les plus prononcées correspondaient aux cas de violence verbale et d’attention sexuelle indésirée ou de harcèlement sexuel.
La violence physique et sexuelle peut également avoir lieu pendant l’enfance, et elle s’accompagne souvent de conséquences négatives profondes et à long terme, parfois s’étalant sur plusieurs générations. Il est également plus de deux fois plus probable que les victimes de mauvais traitements infligés pendant l’enfance soient victimes de violence à l’âge adulte. En 2014, une proportion plus élevée d’hommes que de femmes de 15 ans ou plus ont déclaré avoir fait l’objet de mauvais traitements pendant l’enfance. Les femmes étaient plus susceptibles de déclarer qu’elles avaient fait l’objet d’agression sexuelle, alors que les hommes étaient plus susceptibles de déclarer qu’ils avaient fait l’objet de violence physique.
Les filles et les jeunes femmes autochtones sont surreprésentées parmi les victimes d’actes violents. Même si seulement 7 % des jeunes femmes et des filles sont autochtones, elles représentaient au cours de la dernière décennie 34 % des victimes d’homicide qui étaient des jeunes femmes ou des filles.
Lutter contre la violence fondée sur le sexe et améliorer l'accès à la justice
Mesures récentes
- Stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe : Le gouvernement a investi près de 200 millions de dollars, et plus de 40 millions par année par la suite, pour des initiatives nouvelles et élargies en lien avec la violence fondée sur le sexe. Les initiatives sont réparties entre les trois piliers de la stratégie : prévention de la violence fondée sur le sexe; soutien aux personnes survivantes et à leur famille; et promotion de la réactivité du système juridique et judiciaire aux besoins. Elles sont coordonnées par l’entremise du Centre du savoir sur la violence fondée sur le sexe, mis sur pied le 10 décembre 2018.
- Harcèlement en milieu de travail : Le gouvernement a investi 50,4 millions de dollars sur cinq ans pour augmenter l’aide juridique partout au pays, soutenir les victimes de harcèlement sexuel en milieu de travail et mettre au point une campagne pancanadienne de sensibilisation et d’éducation. Le gouvernement a également investi 34,9 millions de dollars sur cinq ans, et 7,4 millions par année par la suite, pour appuyer la mise en œuvre du projet de loi C-65 qui a été adopté le 25 octobre 2018, afin de s’assurer que les milieux de travail fédéraux sont protégés contre le harcèlement et la violence. Des fonds ont été affectés au processus d’élaboration réglementaire, à la formation et à l’embauche de nouveaux enquêteurs spéciaux, ainsi qu’à l’élaboration de documents et d’outils éducatifs. En outre, un carrefour de la sensibilisation visant à soutenir les employés a été doté en personnel et est en service depuis mars 2018.
- Loi canadienne sur les droits de la personne et Code criminel : La législation sur l’identité et l’expression sexuelles est entrée en vigueur en juin 2017, protégeant les personnes contre la discrimination fondée sur l’identité et l’expression sexuelles dans la Loi. Elle étend également les motifs prévus dans le Code criminel pour imposer de plus longues peines aux infractions criminelles portant sur l’identité et l’expression sexuelles.
- Tribunaux unifiés de la famille : Le budget de 2018 proposait un financement de 77,2 millions de dollars sur quatre ans, et de 20,8 millions par année par la suite, pour appuyer la création de 39 nouveaux postes de juge pour les tribunaux unifiés de la famille. Ces tribunaux aideront à simplifier la justice familiale pour les Canadiens, ce qui favorisera de meilleurs résultats pour les familles.
- Cas d’agression sexuelle non fondés : Le budget de 2018 accordait à la GRC un montant de 10 millions de dollars sur cinq ans, et de 2 millions par année par la suite, afin d’augmenter la capacité de la GRC de traiter les plaintes d’agressions sexuelles qui portaient le code « non fondé ». En particulier, la GRC prend actuellement des mesures pour renforcer la formation et la sensibilisation des membres de la police, la responsabilisation à l’égard des enquêtes, le soutien aux victimes, la sensibilisation du public et la communication.
- Stratégie nationale sur le logement : Cette stratégie accorde la priorité aux Canadiens les plus vulnérables, dont les femmes et les enfants qui fuient la violence familiale. Le Fonds national de co-investissement pour le logement de 13,2 milliards de dollars, lancé en mai 2018, appuiera la construction de plus de 60 000 unités et la réparation ou la rénovation de 240 000 unités. Cela comprend 4 000 places en refuge pour les survivants de violence familiale, ce qui contribuera à réduire les temps d’attente pour les admissions et aidera les femmes qui, autrement, pourraient reprendre des relations abusives ou se tourner vers la rue. Cette mesure s’ajoute au financement annoncé dans le budget de 2016 pour la création de 3 000 places en refuge. Le Fonds national de co-investissement encourage également les partenariats entre les projets d’hébergement et les services de soutien afin d’aider les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale ou de toxicomanie.
- Cadre national de prévention de la violence fondée sur le sexe dans les campus : Le budget fédéral de 2018 prévoyait 5,5 millions de dollars sur cinq ans pour travailler avec les intervenants, y compris les gouvernements provinciaux et territoriaux, afin d’élaborer un cadre pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe dans les établissements d’enseignement postsecondaire.
- Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées : Le budget de 2016 et le financement subséquent ont affecté 53,9 millions de dollars pour lancer l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. En juin 2018, en réponse au rapport provisoire, le gouvernement a octroyé les fonds suivants : 21,3 millions de dollars sur trois ans afin d’augmenter les mesures de soutien en matière de santé et les services aux victimes pour les survivants et les familles; 5,42 millions pour un an afin d’élargir la disponibilité des unités de liaison pour l’information à l’intention des familles et le financement destiné aux organismes communautaires visant à soutenir les familles au-delà de la durée de vie de l’Enquête; 10 millions sur deux ans pour établir un fonds de commémoration; 1,25 million de dollars sur deux ans pour financer des organismes possédant de l’expertise en application de la loi et en prestation de services de police pour réaliser un examen des politiques et des pratiques policières; et 9,6 millions sur cinq ans pour appuyer le nouveau Bureau national des normes et pratiques d’enquête de la Gendarmerie royale du Canada. Le rapport final de l’Enquête sera publié en avril 2019.
Lutter contre la violence fondée sur le sexe et améliorer l'accès à la justice
Mesures prévues dans le budget de 2019
- Appuyer les efforts de lutte contre l’exploitation sexuelle en ligne des enfants.
- Appuyer les initiatives juridiques autochtones partout au Canada dans le cadre du Programme juridique de partenariats et d’innovation en vue d’améliorer l’égalité pour les peuples autochtones au sein du système juridique du Canada.
- Annoncer l’intention d’élaborer une nouvelle stratégie pangouvernementale de lutte contre la traite des personnes.
- Soutenir la demande croissante à l’égard de services de vulgarisation et d’information juridiques partout au Canada.
- Appuyer des modifications législatives afin d’offrir un meilleur accès à la justice familiale - et pour les affaires de divorce en particulier - dans la langue officielle de son choix.
- Améliorer le Programme de la promotion de la femme afin de faire avancer l’égalité des sexes au Canada, y compris le soutien à des projets qui s’attaqueront à la violence fondée sur le sexe.
Cadre des résultats relatifs aux sexes du Canada
Réduction de la pauvreté, santé et bien-être
Tous les Canadiens devraient avoir une occasion concrète et équitable de réussir, y compris des ressources pour veiller à ce que leurs besoins fondamentaux soient satisfaits. La nouvelle Stratégie de réduction de la pauvreté du gouvernement présente des cibles claires pour réduire la pauvreté en fonction du seuil de pauvreté officiel du Canada. Elle aidera également à appuyer les Canadiens qui travaillent fort pour faire partie de la classe moyenne à bâtir un pays diversifié, prospère et réellement inclusif, où chacun peut réaliser son plein potentiel. Grâce en partie aux récents investissements du gouvernement, comme l’Allocation canadienne pour enfants, le Canada a atteint trois ans plus tôt que prévu sa cible consistant à réduire la pauvreté de 20 %, sortant plus de 825 000 Canadiens de la pauvreté par rapport à 2015.
Principaux indicateurs des résultats relatifs aux sexes : Où nous en sommes
Objectif : Moins de personnes vulnérables vivant dans la pauvreté
- En 2017, 9,4 % des hommes et 9,6 % des femmes étaient en dessous du seuil de la pauvreté, qui est défini selon le coût d’un panier de biens et de services essentiels.
- Les personnes de ménages monoparentaux dirigés par des femmes étaient plus susceptibles d’être aux prises avec la pauvreté que les personnes vivant en couple (25 % par rapport à 7 %).
Objectif : Moins de femmes et d’enfants vivant dans des ménages sans sécurité alimentaire
- Un ménage vit dans l’insécurité alimentaire lorsqu’il doit compromettre la qualité et/ou la quantité d’aliments consommés ou réduire son apport alimentaire, et que ses habitudes alimentaires sont perturbées. En 2011-2012, 7 % des hommes de 12 ans et plus vivaient dans des ménages souffrant d’insécurité alimentaire, par rapport à 9 % des femmes. Les ménages monoparentaux étaient nettement plus susceptibles de connaître l’insécurité alimentaire que les ménages vivant en couple (23 % par rapport à 7 %).
Objectif : Moins de personnes vulnérables sans logement stable, sécuritaire et permanent
- Un ménage présentant des besoins impérieux de logement est un ménage dont le logement est considéré comme inapproprié, inadéquat ou inabordable et qui ne peut pas se permettre un logement adéquat dans sa communauté. En 2016, 26 % des femmes qui étaient mères monoparentales présentaient des besoins impérieux de logement, en comparaison de 11 % de toutes les femmes et de 10 % de tous les hommes.
- En 2016, 18 % des membres des minorités visibles présentaient un besoin impérieux de logement, comparativement à 9 % de la population n’appartenant pas des minorités visibles.
Objectif : Exécution des ordonnances de soutien aux enfants et aux conjoints
- En 2016-2017, seulement 71 % du montant total des paiements de pension alimentaire des cas actifs était recueilli lorsque le conjoint et les enfants étaient tous deux des bénéficiaires. Ce taux est moins élevé que dans les situations où, soit seul l’enfant est bénéficiaire (77 %), soit seul le conjoint est bénéficiaire (85 %).
Objectif : Plus grand nombre d’années en bonne santé
- Une fille née en 2015 avait une espérance d’environ 71 ans en bonne santé, alors qu’un garçon avait une espérance de 69 ans.
- La principale cause de décès pour les hommes et les femmes en 2016 était des tumeurs malignes (cancers), suivie par des maladies du cœur. Dans les deux cas, le taux de mortalité était plus élevé pour les hommes que pour les femmes. Les décès causés par l’automutilation étaient beaucoup plus élevés parmi les hommes (16 par 100 000) que parmi les femmes (6 par 100 000).
- En 2015, 96 % des filles de 5 à 17 ans ne suivaient pas les directives en matière d’activité physique, en comparaison de 88 % des garçons; 82 % des hommes et 83 % des femmes de 18 à 79 ans ne suivaient pas les directives.
Objectif : Meilleure santé mentale
- En 2017, 68 % des femmes de 12 ans et plus ont autodéclaré un niveau élevé de santé mentale par rapport à 73 % des hommes.
- Les peuples autochtones présentent des taux de suicide nettement plus élevés que les autres Canadiens.
Objectif : Meilleur accès à la contraception pour les jeunes, et taux de natalité réduit chez les adolescentes
- Parmi les femmes de 15 à 34 ans qui sont sexuellement actives, qui n’essaient pas de concevoir et ne sont pas enceintes, 29 % n’avaient pas utilisé de condom ou d’autre méthode contraceptive lors de leur dernière relation sexuelle.
- En 2017, le taux de naissance chez les adolescentes était de 7,9 naissances vivantes pour 1 000 femmes de 15 à 19 ans, en baisse par rapport au taux de 17,3 naissances vivantes pour 1 000 femmes enregistré en 2000.
Sources : Enquête canadienne sur le revenu; Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, 2011-2012; recensement de 2016; Enquête sur les programmes d’exécution des ordonnances alimentaires; Statistique de l’état civil – Base de données sur les décès; Statistique de l’état civil – Base de données sur les naissances; Enquête canadienne sur les mesures de la santé; Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes - volet annuel; calculs du ministère des Finances Canada
En 2017, les femmes et les hommes étaient presque également susceptibles de faire face à la pauvreté, malgré d’importantes différences pour des sous-groupes précis de femmes. Ainsi, les ménages monoparentaux tenus par une femme présentaient beaucoup plus de risque de subir une insécurité alimentaire et un manque d’hébergement approprié que les ménages monoparentaux tenus par un homme ou que les ménages tenus en couple.
D’autres groupes sous-représentés font également face à un risque accru de pauvreté et à un manque d’hébergement approprié et/ou à une insécurité alimentaire. Les personnes autochtones, les immigrants récents et les personnes handicapées sont particulièrement à risque. À titre d’exemple, un immigrant récent sur quatre et près de quatre Inuits sur dix présentent des besoins impérieux de logement.
La pauvreté est étroitement liée à l’espérance de vie. À titre d’exemple, les garçons nés dans les ménages les plus pauvres du Canada en 2010-2012 avaient une espérance de vie de 76 ans, alors que les garçons nés la même année dans les ménages les plus riches avaient une espérance de vie de 81 ans. L’écart était plus faible pour les filles nées dans les ménages les plus pauvres, mais leur espérance de vie était néanmoins de 2,4 ans inférieure que à celle des filles nées dans les ménages les plus riches.
La pauvreté peut également entraîner des niveaux de santé mentale et physique beaucoup plus faibles. Plus particulièrement, les personnes vivant dans les ménages les plus pauvres étaient moins susceptibles de se déclarer en très bonne ou excellente santé physique ou mentale que les personnes vivant dans les ménages les plus riches. Pour tous les types de ménages, les femmes sont moins susceptibles que les hommes de se déclarer en très bonne ou excellente santé mentale. Toutefois, l’Association canadienne pour la santé mentale remarque que les troubles de santé mentale pourraient ne pas être diagnostiqués chez les hommes, puisque ceux-ci trouvent relativement plus difficile de reconnaître qu’ils ont des symptômes émotionnels par rapport aux symptômes physiques.
Réduire la pauvreté et appuyer la santé et le bien-être
Mesures récentes
- Allocation canadienne pour enfants : Instaurée dans le budget de 2016, cette allocation fournit plus d’argent aux familles à revenu faible ou moyen afin de les aider à assumer le coût élevé associé au fait d’élever des enfants. Neuf familles sur dix reçoivent des prestations pour enfants plus élevées que ce qu’elles recevaient en vertu du régime précédent. L’Allocation canadienne pour enfants a contribué à sortir près de 300 000 enfants de la pauvreté.
- Stratégie de réduction de la pauvreté : Diffusée en août 2018, la Stratégie a présenté le seuil de pauvreté officiel du Canada et établi des cibles de réduction de la pauvreté, soit une réduction de 20 % d’ici 2020 qui a déjà été atteinte et une réduction de 50 % d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2015. La Stratégie promettait également la mise sur pied du Conseil consultatif national sur la pauvreté, chargé de donner des conseils et de rendre compte publiquement des progrès réalisés à l’égard de la réduction de la pauvreté.
- Santé et sécurité pour les peuples autochtones : Depuis 2015, le gouvernement a annoncé près de 9 milliards de dollars en investissements dans l’infrastructure afin d’améliorer la vie des peuples autochtones. Le financement annoncé dans les budgets de 2017 et de 2018 visait à réduire le surpeuplement des habitations et le nombre de logements délabrés au moyen de soutien pour des stratégies sur le logement fondées sur les distinctions et d’investissements dans la réparation et la construction d’unités de logement dans les communautés des Premières Nations, des Inuits et de la Nation métisse. Des investissements supplémentaires ont fourni plus de 3,1 milliards de dollars pour aider à réduire les écarts en matière de santé entre les peuples autochtones et les Canadiens non autochtones. Ce financement comprend la mise en œuvre continue du principe de Jordan, qui garantit que les enfants des Premières Nations peuvent accéder aux services publics habituellement offerts aux autres enfants, y compris les services de santé. En outre, il y a eu des investissements visant à s’attaquer aux problèmes de santé graves, à fournir un soutien accru pour la collecte de données et la prestation de soins de santé fondées sur les distinctions et à élargir les systèmes de santé autochtones dont les services sont de plus en plus offerts et gérés par les peuples autochtones. Les investissements du budget dans l’hébergement, l’infrastructure et l’eau potable salubre, à titre de principaux déterminants sociaux sur la santé, ont également contribué aux résultats de santé positifs dans les communautés autochtones. Depuis novembre 2015, plus de 80 des 105 avis d’ébullition d’eau à long terme ont été levés pour les systèmes publics d’approvisionnement en eau dans les réserves.
- Soins à domicile et services de santé mentale : Dans le budget de 2017, le gouvernement s’est engagé à verser 11 milliards de dollars sur dix ans aux gouvernements provinciaux et des territoriaux pour soutenir les soins à domicile et les services de santé mentale. Ce financement aidera plus de Canadiens à recevoir de meilleurs soins à domicile ou dans leur communauté. Il contribuera aussi à élargir l’accès aux services communautaires en matière de santé mentale et de toxicomanie, particulièrement pour les enfants et les jeunes.
- Soutien en santé mentale pour les détenus : Le Service correctionnel du Canada a mis en œuvre un modèle de dotation pour des soins intermédiaires complets en santé mentale dans les unités à sécurité maximale, et ce, dans chacun de ses cinq établissements régionaux pour femmes. Il s’efforce également d’élargir l’accès aux soins psychiatriques pour malades hospitalisés afin d’inclure les femmes qui se trouvent dans les services correctionnels fédéraux.
- Stratégie nationale sur le logement : Lancée en novembre 2017, l’initiative établit des cibles ambitieuses : satisfaire aux besoins d’hébergement de 530 000 familles, réduire l’itinérance chronique de 50 %, rénover et moderniser 300 000 unités de logement et bâtir 100 000 nouvelles unités pour les familles dans le besoin. Dans le cadre de cette stratégie, le gouvernement a lancé le Fonds national de co-investissement pour le logement en mai 2018, afin de verser des prêts et des contributions pour appuyer la création ou la réparation de logements abordables; ce Fond a donné des résultats positifs. En outre, un programme de lutte contre l’itinérance remanié, intitulé Vers un chez-soi, sera lancé en avril 2019.
Réduire la pauvreté et appuyer la santé et le bien-être
Mesures prévues dans le budget de 2019
- Améliorer l’exemption sur le revenu du Supplément de revenu garanti afin d’améliorer la sécurité économique des aînés à faible revenu et d’appuyer leur inclusion sociale et économique.
- Appuyer la mise en œuvre de la première Stratégie nationale sur la démence.
- Introduire une disposition législative visant l’adhésion proactive au Régime de pensions du Canada des aînés qui ont 70 ans et plus en date de 2020, mais qui n’ont pas encore présenté de demande, afin de s’assurer que les aînés canadiens ont accès aux prestations auxquelles ils ont droit.
- Soutenir le projet d’aide au logement lié à la sécurité publique de l’Île-du-Prince-Édouard afin d’aider les personnes présentant des besoins sociaux et de santé complexes.
- Mettre en œuvre le principe de Jordan, alors que les travaux se poursuivent afin d’élaborer une approche à plus long terme.
- Poursuivre le travail avec les partenaires inuits afin de traiter les besoins immédiats des enfants inuits et leurs défis particuliers en ce qui a trait à l’accès à des services de santé et à des services sociaux.
- S’assurer que le Programme d’aide à la vie autonome continue de répondre aux besoins des aînés et des personnes handicapées dans les réserves.
- Faire participer les communautés inuites et des Premières Nations à l’élaboration d’une stratégie de soins à long terme.
- Appuyer la construction et l’exploitation continue d’un centre de traitement au Nunavut, pour contribuer à faire en sorte que les Inuits et les autres résidents du Nunavut aient accès à des soins en santé mentale et en toxicomanie.
- S’assurer que les résidents autochtones en milieu urbain peuvent accéder à des espaces sûrs et accessibles pour obtenir des services pertinents pour leur culture, en réalisant des investissements dans l’infrastructure des centres d’amitiés et d’autres installations de fournisseurs de services des Programmes urbains pour les peuples autochtones.
- Traiter les questions entourant l’isolement social des aînés et soutenir la vie active des aînés et leur participation communautaire par l’entremise du programme Nouveaux Horizons pour les aînés.
- S’assurer que les réfugiés et les autres demandeurs admissibles ont accès à une couverture temporaire dans le cadre du Programme fédéral de santé intérimaire, atténuant ainsi les coûts de soins de santé des gouvernements provinciaux et territoriaux.
- Créer une base de données pancanadiennes sur les dons et la transplantation d’organes.
- Améliorer la réponse du gouvernement fédéral à la crise des opioïdes.
- Étendre la portée de la Stratégie nationale de prévention du suicide chez les Inuits afin d’augmenter l’accès à des mesures de soutien en santé mentale propres aux Inuits.
- Appuyer un service pancanadien de prévention du suicide.
Cadre des résultats relatifs aux sexes du Canada
Égalité des sexes partout dans le monde
Malgré d’importantes avancées au cours des vingt dernières années, des femmes et des filles partout dans le monde continuent de faire face à un accès inégal aux ressources, aux occasions et à la sécurité, ce qui les empêche de réaliser leur plein potentiel. La participation pleine et égale des femmes et des filles peut se traduire par une prospérité accrue, une meilleure qualité de vie et la paix et la sécurité pour tous. Pour ces raisons et d’autres encore, le Canada adopte une approche féministe dans l’ensemble de ses politiques internationales.
Principaux indicateurs liés aux résultats relatifs aux sexes : Où nous en sommes
Objectif : Une participation accrue et significative des femmes dans les efforts de paix et de sécurité
- En 2018, les femmes représentaient seulement 5 % du personnel combiné de la police et du personnel militaire dans les missions de maintien de la paix des Nations Unies (ONU). Les éléments de preuve indiquent que l’inclusion de femmes dans les opérations de maintien de la paix présente des avantages en matière d’efficacité des opérations.
Objectif : Un plus grand nombre de femmes dans des rôles de direction et de prise de décisions, et des organisations des droits des femmes plus solides
- Même si les éléments de preuve indiquent que les organismes de défense des droits de la femme constituent le facteur le plus important qui influence les changements aux politiques en vue de l’égalité des sexes, 0,5 % seulement du montant total de l’aide réservée aux programmes sexospécifiques de l’OCDE était destiné à des organismes de défense des droits de la femme en 2014.
- Entre 1997 et 2019, la moyenne mondiale des femmes députées a augmenté, passant de 12 % à 24 %.
Objectif : Un plus grand nombre de femmes et de filles qui ont accès à des services de santé sexuelle et reproductive, et promotion de leurs droits
- En 2017, le nombre estimatif de grossesses non désirées dans les pays en développement s’élevait à 89 millions. Chaque jour, environ 830 femmes meurent en raison de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement, les adolescentes étant exposées à un risque encore plus élevé de complications et de mort.
Objectif : Un plus grand nombre d’accords commerciaux du Canada qui comprennent des dispositions liées au genre
- Les accords commerciaux nouveaux et révisés du Canada comprennent des dispositions liées aux genres, y compris les accords de libre-échange avec le Chili et avec Israël, l’Accord Canada–États-Unis–Mexique et l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste.
Objectif : Un plus grand nombre de femmes qui ont un accès équitable aux ressources dont elles ont besoin et un contrôle sur ces ressources pour bâtir leur propre réussite économique et la réussite économique de leur collectivité
- En 2018, près de 40 % des pays dans le monde imposaient des contraintes sur le droit des femmes de posséder des biens, 104 pays avaient des lois empêchant les femmes d’occuper des postes précis et, dans 18 pays, les maris pouvaient légalement empêcher leurs femmes de travailler.
Objectif : Moins de personnes qui sont victimes de violence sexuelle et fondée sur le sexe ainsi que d’exploitation sexuelle, y compris dans des situations de conflit et en ligne
- À l’échelle mondiale, on estime qu’une femme sur trois a été victime de violence physique ou sexuelle d’un partenaire intime ou de violence sexuelle par une personne n’étant pas un partenaire intime, et au moins 200 millions de femmes et de filles dans le monde ont fait l’objet d’une mutilation génitale, dont 44 millions sont des filles de moins de 15 ans.
Objectif : Un plus grand nombre de filles et de femmes qui ont accès à une éducation et une formation de qualité axées sur les compétences
- Les femmes représentent plus des deux tiers des quelque 750 millions de personnes illettrées. Dans les zones de conflit, les filles sont 2,5 fois plus susceptibles que les garçons de ne pas aller du tout à l’école.
Sources : Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies; Union interparlementaire; Affaires mondiales Canada; Banque mondiale; Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF); ONU Femmes
Au cours de la dernière génération, le monde a progressé de façon constante vers l’égalité des sexes et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles. Depuis la Quatrième conférence mondiale sur les femmes des Nations Unies en 1995, des cadres internationaux ont été établis afin de promouvoir l’égalité des genres et d’importants progrès ont été réalisés dans certains secteurs. À titre d’exemple, entre 2005 et 2017, le nombre de femmes occupant des postes ministériels au sein des gouvernements a augmenté de 44 %, et les femmes représentent maintenant la moitié, sinon plus, des personnes fréquentant l’université dans 93 pays du monde.
Il reste toutefois d’importants écarts, puisque seulement 63 % des femmes de 25 à 54 ans ont participé au marché du travail officiel, par rapport à 94 % des hommes.
En outre, l’élan pris en faveur de l’égalité des genres a récemment perdu de la vitesse. L’an dernier seulement, les Nations Unies ont indiqué que les progrès internationaux en matière d’égalité des genres étaient « inacceptablement lents » – une affirmation corroborée par un volume croissant d’éléments probants. À titre d’exemple, le Forum économique mondial confirme que malgré une importante variation entre les pays et les régions, les progrès mondiaux relatifs à l’égalité hommes-femmes – tel qu’ils sont mesurés au moyen d’un index de l’égalité en matière de santé et de survie, de réussite scolaire, de participation politique et de participation et d’occasions économiques – enregistrent un plateau.
Même si les écarts entre les hommes et les femmes se sont beaucoup réduits dans les indicateurs de la santé et de la réussite scolaire, des écarts importants et persistants demeurent dans les domaines du renforcement du pouvoir politique et économique. À titre d’exemple, les femmes sont aujourd’hui trois fois moins susceptibles que les hommes d’occuper des postes de leadership en tant que législateurs, hauts fonctionnaires et gestionnaires. Selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, les femmes et les filles représentent 71 % des victimes de la traite des personnes dans le monde, et la plupart en sont victimes à des fins d’exploitation sexuelle.
Compte tenu de cela, le Canada met en œuvre de façon déterminée un programme qui fait avancer l’égalité des sexes et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles au Canada et à l’étranger. Ce but est important, non seulement parce que la promotion de l’égalité des sexes est la bonne chose à faire, mais aussi parce que de plus en plus de données probantes montrent que la pleine participation des femmes et des filles mène à des résultats plus inclusifs et plus viables, que ce soit dans le règlement de conflits ou le maintien de la paix; cela permet de réaliser le potentiel des accords commerciaux et contribue à la croissance et au développement économiques.
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Mesures récentes
Investissements et échanges internationaux
- Afin de contribuer à faire en sorte que les retombées du commerce et de l’investissement à l’échelle internationale soient plus largement réparties, le Canada a réussi à obtenir des chapitres consacrés aux genres dans ses accords de libre-échange modernisés avec le Chili et avec Israël, de même que dans l’Accord Canada–États-Unis–Mexique et l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste.
- Le programme Femmes d’affaires en commerce international a dirigé trois missions commerciales auxquelles ont participé plus de 125 entreprises appartenant à des femmes et organisations d’appui aux femmes d’affaires.
- Dans les forums multilatéraux comme l’ONU et le G20, le Canada cherche à faire avancer le renforcement économique des femmes, y compris le maintien du droit qu’ont celles-ci d’être propriétaires et de participer au marché du travail, et à améliorer l’accès au financement et aux chaînes de valeur mondiales à l’aide d’initiatives comme l’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneurs (We-Fi).
Diplomatie
- Lors du Sommet du G7 de 2018 à Charlevoix, le Canada a mis sur pied le premier Conseil consultatif sur l’égalité des sexes et a pris la tête au sein des partenaires du G7 pour s’engager à intervenir concrètement afin d’améliorer la condition de vie des femmes et des filles partout dans le monde, dont en mobilisant des fonds de 3,8 milliards de dollars pour appuyer l’éducation des femmes et des filles dans les situations de conflit, d’après conflit et de crise.
- Soulignant les avantages qui découlent de l’intégration d’une perspective sexospécifique dans les affaires internationales, le Canada a tenu, conjointement avec l’Union européenne, la première réunion officielle des femmes ministres des Affaires étrangères.
- La représentation diplomatique du Canada a réalisé des progrès notables à l’égard de l’égalité des sexes. En 2018, 48 % des chefs de mission – ambassadeurs, haut-commissaires et consuls généraux – étaient des femmes, comparativement à 32 % en 2015.
Opérations liées à la paix et à la sécurité
- Pour stimuler les changements transformateurs en ce qui concerne la participation significative des femmes aux opérations de paix et de l’ONU, le Canada a lancé l’initiative Elsie pour la participation des femmes aux opérations de paix et a été le fer de lance de l’Initiative de partenariats du G7 pour les femmes, la paix et la sécurité.
- Le budget de 2018 a investi 20,3 millions de dollars sur cinq ans dans le but d’accueillir un nombre supplémentaire de 1 000 femmes et filles réfugiées de diverses zones de conflits partout dans le monde en tant que réfugiées prises en charge par le gouvernement au Canada.
Aide au développement international
- Par l’entremise du programme Voix et leadership des femmes, le Canada appuie les organisations et les réseaux de femmes dans plus de 30 pays en développement, renforçant leur capacité à promouvoir les droits des femmes, le renforcement du pouvoir des femmes et l’égalité des sexes.
- Afin de catalyser de nouveaux investissements à l’appui des femmes et des filles dans les pays en développement, le Canada a lancé un nouveau Partenariat canadien pour l’égalité des genres, qui réunit le gouvernement du Canada, la communauté philanthropique, le secteur privé et la société civile.
- Afin de rendre possible la lutte contre la violence sexuelle et fondée sur le sexe, dont la mutilation génitale féminine, le Canada a lancé l’initiative Sa voix, son choix.
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Mesures prévues dans le budget de 2019
- Renouveler la Stratégie du Canada au Moyen-Orient afin de venir en aide aux populations touchées par les conflits et d’en réduire la vulnérabilité, notamment les femmes, les filles et d’autres groupes vulnérables, en plus de stimuler la participation des femmes au processus de paix en Syrie et aux processus de réconciliation en Irak.
- Augmenter la capacité de la Banque mondiale d’appuyer les réussites des Objectifs de développement durable.
- Appuyer la mise en œuvre de la Politique d’aide internationale féministe du Canada au moyen de l’enveloppe de l’aide internationale en investissant un montant supplémentaire de 700 millions de dollars en 2023-2024.
- Annoncer l’intention du gouvernement d’élaborer une nouvelle stratégie pangouvernementale de lutte contre la traite des personnes.
L’ACS+ du budget de 2019
Le budget de cette année est axé sur l’investissement dans les personnes – les Canadiens de la classe moyenne qui travaillent chaque jour pour faire du pays un meilleur endroit où vivre. Il renferme des mesures visant à faire en sorte que tous les Canadiens disposent des outils dont ils ont besoin pour trouver de bons emplois et réussir dans l’économie de l’avenir. Il s’appuie sur le plan du gouvernement pour faire croître l’économie en répondant à la nature changeante du travail et en relevant les défis sociaux auxquels le pays fait face.
Comme l’illustrent les pages précédentes de ce chapitre, il reste beaucoup de travail à faire pour rétrécir les écarts qui existent non seulement entre les femmes et les hommes, mais aussi entre les groupes qui ont de tout temps été sous-représentés, comme les peuples autochtones, les membres de minorités visibles et les personnes handicapées. La diversité de la société canadienne est une source de force et un moteur important de la croissance économique. La prise de décisions stratégiques qui aident les Canadiens vulnérables à acquérir de nouvelles compétences, à participer à l’économie ou à améliorer leur santé et le bien-être conduit à des résultats positifs pour toute la population.
Les efforts du gouvernement visant à rehausser la qualité de l’ACS+ se sont poursuivis depuis le premier Énoncé relatif aux sexes présenté en 2017, appuyés par des investissements à Statistique Canada et au ministère des Femmes et de l’Égalité des genres. Une formation rehaussée sur l’ACS+ a été donnée aux fonctionnaires chargés de l’élaboration et de l’analyse des propositions du budget. Afin renforcer l’uniformité et la comparabilité de l’ACS+, un ensemble commun de renseignements a été recueilli pour toutes les propositions du budget.
Bien que certaines mesures (par exemple, les mesures relatives à l’impôt sur le revenu des particuliers, les transferts aux particuliers) se prêtent naturellement à l’ACS+ en raison de la nature directe des données ventilées, de nombreuses mesures ont des incidences qui sont plus diffuses, posant davantage de difficultés pour l’ACS+, mais qui sont néanmoins importantes. Le reste du présent chapitre présente l’histoire du budget de 2019 selon une perspective relative à l’ACS+, mettant l’accent sur les incidences du budget dans son ensemble. Cette analyse est complétée par l’analyse exhaustive des mesures individuelles figurant à l’annexe sur l’ACS+.
Renforcement du processus d’ACS+
Une ACS+ de grande qualité nécessite une attention précoce et des données robustes afin d’élaborer des options et des stratégies efficaces pour l’exécution de programmes et la prestation de services aux Canadiens. Pour que l’ACS+ soit la plus utile possible, elle doit idéalement être conçue directement aux premiers stades du processus d’élaboration de politiques. Selon les renseignements fournis par les ministères qui ont élaboré les propositions du budget, pour 66 % des mesures budgétaires de 2019, l’ASC+ a été effectuée au début de la phase d’élaboration ou elle avait déjà été réalisée sur le programme existant. Cette mobilisation précoce tend à indiquer un effort manifeste par l’ensemble du gouvernement d’incorporer des considérations liées au genre et à la diversité dès le début du processus d’élaboration des politiques, mais il y a évidemment encore place à des améliorations.
Pour certaines mesures, les résultats de l’analyse peuvent révéler des défis ou des obstacles qui pourraient restreindre l’efficacité du programme proposé à l’égard de certains groupes. Dans ces cas, une partie importante du processus d’ACS+ vise à élaborer des approches précises afin d’atténuer ces défis et de veiller à ce que la mesure s’applique à autant de Canadiens que possible. Environ 15 % des mesures ont cerné la possibilité de résultats qui pourraient avoir une influence négative sur certains groupes ou perpétuer des inégalités existantes. Pour la majorité de ces mesures, des stratégies d’atténuation ont été élaborées afin de répondre aux incidences différentielles négatives possibles. Pour un autre 8 % des mesures, des approches proactives ont été mises sur pied afin de réduire au maximum les inégalités possibles et d’aider à équilibrer les règles du jeu, même lorsque des incidences négatives étaient considérées comme très peu probables. L’établissement des politiques sur la diversité, la convocation de groupes de consultation ou l’ajustement des processus actuels afin d’élargir les connaissances sur les personnes touchées par le programme proposé représentent des exemples d’approches proactives.
Population cible des mesures budgétaires
Tous les programmes et toutes les politiques du gouvernement visent à améliorer le bien-être et à renforcer l’économie et la société canadiennes. Dans certains cas, ces objectifs sont atteints dans le cadre de vastes initiatives qui sont appliquées de façon universelle et qui visent l’intérêt de tous les Canadiens. Dans d’autres cas, les mesures visent à aider un groupe donné de la population, en tenant compte de défis ou possibilités en particulier. Dans le budget de 2019, 86 mesures, représentant 40 % de la valeur des nouvelles mesures budgétaires, visent l’intérêt de tous les Canadiens. En outre, 83 autres mesures représentant 49 % de la valeur totale des nouvelles mesures visaient des groupes particuliers, et un certain nombre de cas visaient plus d’un de ces groupes. Par exemple, la mise en œuvre du principe de Jordan cherche à aider les enfants des Premières Nations et fait partie des mesures qui ciblent à la fois les Premières Nations et les jeunes. Et 29 mesures, représentant 11 % de la valeur des nouvelles mesures budgétaires, visent des régions ou des secteurs particuliers. La présente section présente quelques-uns des groupes précis pour lesquels les mesures du budget de 2019 constituent un avantage.
Une relation renouvelée avec les peuples autochtones
Un certain nombre de mesures dans le présent budget visent à aider les peuples autochtones. Tel qu’il a été indiqué au chapitre 3, le gouvernement s’est engagé à tracer une nouvelle voie vers la réconciliation et à renouveler la relation entre le Canada et les peuples autochtones. Dans ce budget, 24 mesures visent spécifiquement à aider les membres des Premières Nations, les Inuits et les membres de la Nation métisse dans un vaste éventail de domaines, dont l’éducation, la participation économique, ainsi que la santé et le bien-être. Ces mesures comprennent l’instauration de divers soutiens postsecondaires distincts afin d’aider à réduire l’écart en matière de niveau de scolarité, y compris un Programme d’aide aux étudiants de niveau postsecondaire des Premières Nations renouvelé et élargi, ainsi que de nouvelles stratégies d’études postsecondaires menées par les Inuits et la Nation métisse d’une durée de dix ans. D’autres investissements visent à accroître les possibilités sur le marché du travail par l’entremise d’une participation des personnes autochtones aux projets de ressources et du soutien au développement commercial des Premières Nations et des Inuits dans le cadre du Programme de préparation des collectivités aux possibilités économiques. Le budget de 2019 offre aussi un certain nombre d’investissements en santé et en bien-être, tels que le renouvellement et l’élargissement de la Stratégie nationale de prévention du suicide chez les Inuits et la mise en œuvre du principe de Jordan afin d’assurer des soins médicaux en temps opportun pour les enfants des Premières Nations. En outre, d’autres investissements visent à fournir aux communautés des Premières Nations de l’ensemble du pays un accès à de l’eau potable propre.
Aider les personnes handicapées et les personnes ayant des problèmes de santé
Principales mesures conçues pour aider les personnes handicapées et les personnes ayant des problèmes de santé
- 15,0 millions de dollars sur cinq ans pour rendre les prêts d’études canadiens plus accessibles en faisant en sorte qu’ils soient plus souples pour les bénéficiaires de prêts aux étudiants, comme les étudiants ayant une incapacité permanente.
- 12 millions de dollars pour améliorer les résultats en matière d’emploi chez les personnes atteintes d’une déficience intellectuelle ou des troubles du spectre de l’autisme.
- 13,7 millions de dollars sur cinq ans afin de contribuer à cerner, à éliminer et à prévenir les obstacles technologiques dans les milieux de travail du gouvernement fédéral.
- 25,8 millions de dollars pour soutenir la production de matériel accessible pour les personnes incapables de lire les imprimés.
- 1,0 million de dollars pour améliorer l’emploi des personnes ayant une déficience visuelle.
- 0,5 million de dollars pour l’innovation dans des terminaux de paiement électronique accessibles.
- Des changements visant à permettre au régime enregistré d’épargne-invalidité de rester ouvert après une modification du statut à l’admissibilité au crédit d’impôt pour personnes handicapées, à un coût estimatif de 109 millions de dollars, afin de mieux protéger les économies à long terme des personnes souffrant d’invalidités épisodiques.
- 50 millions de dollars sur cinq ans pour appuyer la mise en œuvre de la Stratégie nationale sur la démence.
- 1,0 milliard de dollars sur deux ans pour aider les Canadiens atteints d’une maladie rare à accéder aux médicaments dont ils ont besoin.
- 25 millions de dollars sur cinq ans pour appuyer un service pancanadien de prévention du suicide, par l’entremise d’un soutien en situation de crise offert par des intervenants formés et disponibles en tout temps.
- 30,5 millions de dollars aux fins de mesures visant à renforcer la réponse fédérale à la crise des opioïdes au Canada.
- Créer une base de données pancanadienne sur les dons et la transplantation d’organes.
Le présent budget compte 20 mesures qui ciblent précisément l’aide aux personnes handicapées, dont celles ayant des troubles de santé chroniques. Étant donné que les personnes handicapées sont plus susceptibles d’être sans emploi, de vivre dans la pauvreté et de gagner moins que les personnes sans incapacité, le soutien à l’accessibilité au Canada aide à appuyer des particuliers, tout en faisant croître l’économie.
L’Agence de la santé publique du Canada note que 44 % des adultes de plus de 20 ans sont atteint d’au moins un des dix troubles de santé chroniques communs. Selon les études réalisées, étant donné que les femmes ont tendance à vivre plus longtemps, elles sont plus susceptibles que les hommes de souffrir de maladies chroniques, particulièrement la démence, l’arthrite ou l’ostéoporose, pour lesquelles l’âge est un facteur de risque. Le budget de 2019 prévoit plus de 2 milliards de dollars sur six ans en investissements ciblés afin d’améliorer la vie des Canadiens ayant des problèmes de santé chroniques et d’éliminer les obstacles auxquels font face les personnes handicapées.
Soutien pour les jeunes
Pour la première fois, les mesures de l'ACS+ dans le budget de 2019 comprennent un accent renforcé sur les jeunes, octroyant près de 6 milliards de dollars dans une gamme de mesures visant précisément à aider les jeunes canadiens. Les jeunes d'aujourd'hui sont plus éduqués, branchés et diversifiés que jamais, mais ils ont également leurs propres défis à relever. Bien que la vie numérique et le fait d'être très branché apportent de nombreux avantages, cela soulève également de nouvelles vulnérabilités, comme le potentiel d'exploitation en ligne, la cyberintimidation et l'exacerbation des défis liés à la santé mentale. Les données probantes indiquent que les filles, les membres de la communauté LGBTQ2 et les jeunes à risque sont les plus vulnérables à l'exploitation en ligne, ce qui explique pourquoi le gouvernement, par l'intermédiaire de ce budget, fait des investissements dans la sensibilisation à l'abus en ligne et dans la protection des Canadiens les plus vulnérables contre les méfaits. Les garçons, les personnes de la communauté LGBTQ2+ (particulièrement les personnes transgenres) et les jeunes Autochtones sont les groupes qui affichent les taux de suicide les plus élevés. Les investissements dans le service canadien de prévention du suicide faciliteront l'accès à un soutien en situation de crise offert en tout temps par des intervenants formés.
Principales mesures du budget de 2019 conçues pour aider les jeunes
- 1,7 milliard de dollars sur cinq ans, et 375,9 millions par année par la suite, en revenus auxquels le gouvernement renonce afin d'abaisser le taux d'intérêt sur les prêts d'études canadiens et de ne pas imputer des intérêts à l'emprunteur pendant les six premiers mois suivant la fin des études postsecondaires.
- Jusqu'à 314,8 millions de dollars sur les cinq prochaines années, et 83,8 millions par année par la suite, pour mettre en œuvre le Service jeunesse Canada en tant que programme national de référence du Canada pour le service à la jeunesse.
- 15,2 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2019-2020, pour un programme pilote à l'intention des jeunes Autochtones, exécuté par Échanges Racines canadiennes, afin de contribuer à faire en sorte que les voix des jeunes Inuits, Métis et des Premières Nations soient entendues et afin d'appuyer les initiatives de réconciliation avec les jeunes Autochtones.
- 10 millions de dollars sur deux ans pour appuyer Parlons sciences, afin de susciter l'intérêt des jeunes envers les sciences, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques (STIM), de leur présenter les possibilités de perfectionnement des compétences essentielles et d'ouvrir la voie aux études et aux emplois de l'avenir.
- 49,5 millions de dollars sur cinq ans pour lancer une Stratégie emploi jeunesse modernisée qui aide les jeunes à trouver un emploi au moyen d'un ensemble de soutiens adaptés à leurs besoins.
- 798,2 millions de dollars sur cinq ans afin d'investir dans l'apprentissage en milieu de travail en élargissant le Programme des stages pratiques pour étudiants, en offrant des possibilités de stage supplémentaires, et d'établir un partenariat avec la table ronde du milieu des affaires et de l'enseignement supérieur afin de soutenir jusqu'à 84 000 nouveaux stages de travail par année pour des étudiants de niveau postsecondaire, partout au Canada, d'ici 2023-2024.
- 147,9 millions de dollars sur cinq ans, et 8,0 millions par année par la suite, pour mettre en oeuvre la nouvelle Stratégie du Canada en matière d'éducation internationale.
- 38 millions de dollars sur cinq ans à Futurpreneur Canada pour appuyer la prochaine génération d'entrepreneurs.
En raison du rythme accru de la mondialisation, de l’automatisation et de l’application de l’intelligence artificielle qui touchent la nature même de l’emploi, le gouvernement comprend qu’il peut s’avérer difficile pour les jeunes d’aujourd’hui de trouver un emploi à temps plein valorisant. C’est pourquoi le budget de 2019 modernise la Stratégie emploi jeunesse et fait des investissements dans le Programme de stages pratiques pour étudiants afin que les jeunes puissent acquérir une expérience pertinente et tisser des réseaux à partir desquels ils peuvent faire progresser leur carrière. L’élargissement proposé du Service jeunesse Canada créera des possibilités pour permettre aux jeunes d’acquérir des compétences et une expérience en leadership tout en ayant une réelle influence dans leur communauté.
Le budget de 2019 prend aussi des mesures afin de s’attaquer aux obstacles de l’accession à la propriété auxquels de nombreux jeunes font face à l’heure actuelle. À l’aide de changements au Régime d’accession à la propriété, et de l’instauration du nouveau programme de prêt hypothécaire avec participation, les acheteurs d’une première habitation auront plus d’options pour acheter leur première habitation.
Les avantages indirects sont définis ici comme un résultat secondaire. À titre d’exemples, mentionnons les avantages obtenus par le groupe qui met en œuvre l’initiative ou qui procure des biens ou des services à ceux qui reçoivent les avantages directs, ou les avantages obtenus par ceux qui profitent d’un lien avec les bénéficiaires directs (p. ex., les membres de la famille ou encore des personnes de la même région).
Principaux bénéficiaires
La présente section porte sur ce que l’ACS+ a révélé en ce qui a trait aux avantages découlant des mesures du budget de 2019. Bien qu’un objectif stratégique puisse cibler une certaine population, ou les Canadiens dans leur ensemble, toutes les mesures ont des incidences, qu’elles soient directes ou indirectes et à court ou à long terme. Par exemple, l’initiative Financement de la construction de logements locatifs bénéficiera directement aux personnes et aux familles à revenu modeste et moyen dans les zones urbaines, mais il y aura des avantages indirects pour les personnes dans l’industrie de la construction qui bâtissent ces logements locatifs.
Genres
La majorité des mesures dans le présent budget présentent des avantages directs qui devraient être, dans une grande mesure, ressentis à parts égales par les femmes et les hommes, tandis que d’autres apportent des avantages qui toucheront probablement de façon différente les femmes et les hommes. Pour 80 % de la valeur des mesures, le groupe favorisé était considéré comme globalement équilibré sur le plan des genres, mais les hommes étaient représentés de façon disproportionnée dans le groupe favorisé pour 8 % des mesures et les femmes, pour 12 % des mesures. Cette situation reflète le fait que les hommes et les femmes ont tendance à participer à des secteurs différents de la main-d’œuvre, ont des niveaux de revenu différents, jouent des rôles familiaux différents et présentent une vulnérabilité inégale à différents défis.
À titre d’exemple, bien que les pères consacrent de plus en plus de temps aux soins des enfants, les mères tendent toujours à être la principale personne responsable de la prestation des soins dans la famille. Par conséquent, bien que certains hommes devraient tirer avantage de mesures telles que les nouveaux congés médicaux et parentaux pour les bénéficiaires de prêts étudiants – qui bénéficieront également de prêts sans intérêt et d’une période de non-remboursement – l’élargissement des congés parentaux pour les étudiants diplômés, la majorité des avantages découlant de ces initiatives devraient s’adresser aux femmes. De même, des initiatives telles que les efforts accrus pour lutter contre l’exploitation sexuelle en ligne des enfants et la mise en œuvre de la Stratégie nationale sur la démence amélioreront surtout la santé et la sécurité des femmes, étant donné que leurs facteurs de risque sont plus élevés que ceux des hommes.
En revanche, des mesures comme la mise sur pied du deuxième centre d’excellence des vétérans aideront tous les vétérans, dont la majorité sont des hommes. Même si des mesures telles que le renforcement du soutien fédéral dans les formations d’apprentis et les investissements dans l’infrastructure auraient tendance à constituer un avantage direct ou indirect pour les hommes, le gouvernement a pris un certain nombre de mesures dans le budget de 2019 et les budgets précédents pour inciter les femmes à participer aux formations d’apprentis et à occuper des emplois dans les métiers de la construction.
Facteurs démographiques
Bien que les Canadiens puissent partager un ensemble commun de valeurs, ils ont des origines et des expériences différentes. Le « plus » de l’ACS+ reconnaît que cette analyse va au-delà des différences biologiques (sexe) et socioculturelles (genre) pour examiner le recoupement de facteurs identitaires que détient chaque personne, comme la race, l’ethnicité, la religion, l’âge et les handicaps mentaux ou physiques. Cette idée de recoupement a été analysée dans l’ensemble des mesures budgétaires, en ce qui concerne les avantages directs et indirects qui étaient attendus pour divers sous-groupes de femmes et d’hommes.
Le graphique ci-dessous montre le nombre de mesures qui ont été relevées comme ayant des avantages considérables pour des groupes précis de Canadiens (c’est-à-dire, au-delà de leur représentation dans la population globale). Étant donné que de nombreuses mesures budgétaires ont des avantages pour plus d’un groupe, ces chiffres chevauchent plusieurs catégories. Ainsi, une mesure telle que la Stratégie nationale sur la démence sera avantageuse pour les personnes courant le plus de risque de développer la démence. Étant donné que la détection précoce et la sensibilisation constituent des éléments clés de la stratégie, les aînés, les femmes, les communautés autochtones et les Canadiens vivant en région rurale sont les plus susceptibles de ressentir les avantages directs de cette mesure, car ils présentent des facteurs de risque plus élevés.
Principales mesures du budget de 2019 bénéficiant aux nouveaux arrivants et aux groupes de minorités visibles
- 45 millions de dollars sur trois ans pour le Programme du multiculturalisme ainsi que pour l’élaboration et la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie fédérale de lutte contre le racisme.
- 25 millions de dollars sur cinq ans pour des projets et une aide aux immobilisations qui soutiennent les communautés de Canadiens noirs
- 35,2 millions de dollars sur cinq ans, et 7,44 millions par année par la suite, afin de rendre permanent le projet pilote du volet des talents mondiaux et de veiller à ce que les employeurs canadiens aient accès aux talents mondiaux dont ils ont besoin pour faire croître leur entreprise et créer de bons emplois pour les Canadiens.
- 283,1 millions de dollars sur deux ans afin de s’assurer que les réfugiés et les autres demandeurs admissibles ont accès à une couverture temporaire de soins de santé dans le cadre du Programme fédéral de santé intérimaire.
Communautés de minorités visibles
Les membres des minorités visibles représentent un segment croissant de la population, qui continue d’être un élément moteur du tissu social et de l’économie du Canada. Que ce soient des demandeurs d’asile, des immigrants ou des personnes nées au Canada, les obstacles et les défis systémiques auxquels font face les membres des minorités visibles sont aussi variés que leurs origines.
Selon les estimations, les hommes appartenant à des minorités visibles sont 24 % plus susceptibles d’être sans emploi que les hommes ne faisant pas partie de groupes racialisés. Les femmes appartenant à des minorités visibles sont 48 % plus susceptibles d’être sans emploi que les hommes ne faisant pas partie de minorités visibles et gagnent 55,6 % de leur revenu. En ce qui concerne la participation sociale, environ une personne sur cinq appartenant à une minorité visible et ayant répondu à l’Enquête sociale générale de 2014 a indiqué avoir été l’objet de discrimination ou d’un traitement inéquitable au cours des cinq années précédant l’enquête; 63 % de ces répondants croyaient que cette situation était fondée sur leur race ou leur couleur de peau.
Le besoin de mesures fédérales visant à aplanir les obstacles systémiques auxquels font face les communautés de minorités visibles, ainsi que la nécessité d’avoir des données meilleures et plus ventilées sur ces questions découlent d’un certain nombre de recommandations clés formulées au cours des dernières années, notamment par le Comité permanent du patrimoine canadien et le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale des Nations Unies. Le budget de 2018 prévoyait 6,5 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, pour créer un nouveau Centre des statistiques sur le genre, la diversité et l’inclusion qui, entre autres, recueillera, analysera et diffusera des données sur les minorités visibles afin de comprendre les obstacles auxquels les différents groupes font face et de déterminer la meilleure façon de les appuyer.
Dans le budget de 2019, 15 mesures ont été considérés comme avantageuses pour les communautés de minorités visibles, y compris des initiatives comme la nouvelle stratégie de lutte contre le racisme, le volet des talents mondiaux, le Programme du multiculturalisme et le Programme fédéral de santé intérimaire.
Communautés rurales
Les communautés rurales et éloignées sont essentielles au succès économique et au paysage social du Canada, mais elles font face à un ensemble particulier de défis, tels que le manque de connectivité, le manque de diversité en matière d’emploi, le déclin de la population et la migration des jeunes vers l’extérieur, une disponibilité et une qualité moindres des services (par exemple, les soins de santé), une infrastructure en déclin et un niveau de scolarité moins élevé. Le budget de 2019 prévoit plus de 20 mesures qui accordent des avantages directs aux populations rurales et éloignées, dont des initiatives à l’appui du nouveau cadre stratégique pour l’Arctique et le Nord, la création d’un fonds d’expériences canadiennes appuyant le secteur canadien du tourisme, de nouveaux investissements dans le programme Brancher pour innover et la mise sur pied d’un nouveau fonds du gouvernement pour la large bande universelle.
Incidences selon le revenu
Chaque mesure présentée dans le budget de 2019 a aussi été évaluée selon la façon dont elle touchait les Canadiens à différentes tranches de revenus. Le budget de 2019 propose un certain nombre de mesures ayant une incidence progressive (constituant un avantage pour les Canadiens à faible revenu), comme l’abaissement du taux d’intérêt sur les prêts d’études canadiens et l’adhésion proactive au Régime de pensions du Canada (RPC) des aînés qui ont 70 ans ou plus, mais qui n’ont pas encore présenté de demande. D’autres initiatives comportent des caractéristiques qui les rendent plus susceptibles d’être utilisées par des Canadiens à revenu plus élevé, comme les changements au Régime d’accession à la propriété.
Incidences intergénérationnelles
Lorsque l'ACS+ a été effectuée, une considération globale a été apportée à la façon dont une mesure peut avoir une influence sur différentes générations de Canadiens. Dans de nombreux cas, les mesures ont touché les générations de manière égale; toutefois, certaines mesures du budget de 2019 ont accordé des avantages disproportionnés aux aînés ou aux jeunes. L'adhésion proactive au RPC aidera les aînés, l'élargissement de l'exemption sur le revenu du Supplément de revenu garanti aura tendance à être avantageux pour les travailleurs à faible revenu de la génération du baby-boom, et la Stratégie nationale sur la démence aidera les personnes qui présentent un risque d'être atteintes de ce trouble. Un nombre important de mesures aidera en outre les jeunes d'aujourd'hui et les générations futures. Par exemple, les taux d'intérêt plus faibles sur les prêts d'études canadiens rendront l'éducation postsecondaire plus abordable pour les jeunes et les aideront à faire la transition avec succès vers le marché du travail après leurs études. Dans le cadre du Programme de stages pratiques pour étudiants, des étudiants de niveau postsecondaire partout au Canada, y compris des étudiants vulnérables ou appartenant à des groupes sous-représentés auront accès à plus d'occasions d'apprentissage en milieu de travail pour suivre leurs aspirations professionnelles. Les enfants et les générations futures tireront également profit des mesures visant à lutter contre les changements climatiques, comme les investissements dans les technologies propres, la tarification de la pollution causée par le carbone et les véhicules zéro émission.
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