« Les innovateurs ont en commun […] des traits que nous possédons tous à la naissance : la curiosité, le courage, la créativité et l’esprit de collaboration, auxquels ils combinent un intérêt puissant pour la découverte de la vérité. Mais la découverte n’est qu’une partie de l’équation, car il est tout aussi important d’utiliser judicieusement les innovations pour le mieux-être de tout le monde. »
Les Canadiens sont des innovateurs
Nous avons toujours su qu’il est possible de faire mieux et nous avons maintes fois utilisé la curiosité, le courage, la créativité et la collaboration pour créer un changement positif pour nous-mêmes et pour le monde.
Cet esprit d’innovation qui caractérise les Canadiens a contribué à la création d’industries et d’emplois qui ont façonné et fait croître la classe moyenne du Canada. Aujourd’hui, cette même volonté d’innovation crée de nouveaux emplois et de nouvelles possibilités d’exportation dans les industries en croissance alors même qu’elle transforme les emplois dans les industries existantes.
Les innovations que nous réalisons aujourd’hui créeront de nouvelles perspectives d’emploi excitantes pour les travailleurs d’aujourd’hui et de meilleures occasions pour nos enfants et nos petits-enfants. Nous leur demandons ce qu’ils voudraient faire lorsqu’ils seront grands, mais il est à prévoir que plusieurs d’entre eux occuperont des emplois et travailleront dans des industries qui n’existent même pas encore. Après tout, les plus grandes entreprises du monde d’aujourd’hui n’existaient pas il y a tout juste une génération ou deux.
En tant qu’innovateurs, nous cherchons des réponses aux questions difficiles et nous cherchons des façons de mettre en pratique ce que nous avons appris. C’est le désir de comprendre le fonctionnement du cœur humain qui a conduit aux premières découvertes sur les interventions à cœur ouvert et à l’invention du stimulateur cardiaque artificiel. Notre curiosité au sujet de notre façon d’apprendre et de réfléchir a conduit à des percées en matière d’apprentissage automatique et d’intelligence artificielle, des découvertes grâce auxquelles nous pouvons circuler à l’aide de nos téléphones intelligents et envisager d’un jour nous rendre au travail et à l’école dans des voitures sans chauffeur dans l’avenir.
En même temps, en effectuant des investissements intelligents aujourd’hui, le genre d’investissements qui donne à un plus grand nombre de personnes une chance véritable et équitable de réussir, nous pouvons créer une économie tournée vers l’avenir pour le Canada, une économie à laquelle nos enfants et nos petits-enfants voudront participer et où ils occuperont des emplois stimulants pour lesquels ils seront qualifiés.
Que nous soyons chercheurs débutants, scientifiques chevronnés ou chefs de direction des entreprises qui sont aux commandes de l’innovation, nous avons tous un rôle à jouer dans l’édification de l’économie de demain. Il en va de même pour le gouvernement. Investir dans les personnes et les projets qui changeront notre monde pour le mieux n’est pas seulement la bonne chose à faire, c’est aussi la chose intelligente à faire pour l’économie canadienne.
Le gouvernement propose d’importants nouveaux investissements afin que les scientifiques et les chercheurs actuels et futurs du Canada puissent disposer des fonds et du soutien dont ils ont besoin pour leurs travaux. Le budget de 2018 propose un investissement de près de 4 milliards de dollars dans le système de recherche du Canada pour soutenir les travaux des chercheurs et leur donner accès à des outils et des installations à la fine pointe.
Ces investissements visent bien plus d’une simple amélioration de la situation du statu quo, mais présentent une occasion inégalée d’apporter de vrais changements. Par conséquent, les investissements prévus au budget de 2018 seront liés à des conditions et des objectifs clairs pour que la nouvelle génération de chercheurs canadiens – étudiants, stagiaires et chercheurs en début de carrière – soit plus nombreuse, plus diversifiée et mieux soutenue.
Le Canada soutient ses chercheurs et scientifiques par l’entremise de trois organismes : le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et les Instituts de recherche en santé du Canada. Ensemble, ces organismes soutiennent et promeuvent la recherche de haute qualité dans une grande variété de disciplines et de domaines, qu’il s’agisse de rendre les milieux de travail plus sûrs, de fabriquer des piles plus durables ou encore de chercher de nouveaux moyens d’aider les patientes atteintes d’un cancer ovarien à augmenter leur espérance de vie.
La recherche menée par les scientifiques fédéraux touche à tout, de la qualité de l’eau et de l’air à la sécurité alimentaire, en passant par le développement de médicaments et de vaccins qui jouent un rôle crucial dans la protection et l’amélioration de la vie des Canadiens. Le budget de 2018 propose des mesures visant à « réinventer » le Conseil national de recherches du Canada qui joue un rôle clé en matière d’excellence et de collaboration en matière de recherche, rapprochant les plus grands esprits novateurs de partout au pays dans la quête de solutions et d’avancées qui importent pour les Canadiens. Le budget de 2018 propose également d’investir dans les installations et les laboratoires scientifiques fédéraux de calibre mondial au pays afin de permettre aux scientifiques de continuer à mener des travaux de recherche qui favorisent la prise de décision fondée sur des données probantes.
Le budget de 2018 propose de fournir 2,6 milliards de dollars en soutien additionnel sur cinq ans aux innovateurs du Canada. En plus de ces nouveaux fonds, le budget annonce des mesures qui viendront transformer les programmes d’innovation, les rendant plus faciles d’accès et d’utilisation, en plus d’accroître le soutien offert aux entreprises canadiennes qui veulent prendre de l’expansion et vendre de nouveaux produits sur le marché mondial. Le budget de 2018 propose aussi de nouvelles initiatives visant à rendre la réglementation des entreprises plus efficiente et moins coûteuse. Il cherche également à promouvoir auprès des entrepreneurs canadiens une plus grande sensibilisation et une utilisation accrue des titres de propriété intellectuelle, atouts importants qui peuvent stimuler la croissance d’entreprises innovantes dans l’économie moderne. Les entreprises et les entrepreneurs des régions rurales sont d’importants contributeurs à la prospérité du Canada. Le budget de 2018 propose de nouvelles mesures pour améliorer l’environnement opérationnel dans les régions rurales.
Initiatives clés du chapitre 2 qui font avancer les objectifs du nouveau cadre des résultats relatifs aux sexes :
- Améliorer la diversité dans la communauté de la recherche au moyen d’investissements dans les conseils subventionnaires, les initiatives de collecte de données, les chercheurs en début de carrière et une planification visant à atteindre l’égalité des sexes.
- Aider les femmes entrepreneures à assurer la croissance de leurs entreprises grâce à la nouvelle stratégie pour les femmes en entrepreneuriat.
- Soutenir l’avancement des femmes dans des postes de direction en reconnaissant publiquement les sociétés engagées à faire la promotion des femmes.
Plan pour l’innovation et les compétences du Canada
Le budget de 2017 a lancé le Plan pour l’innovation et les compétences du Canada, un effort ambitieux pour faire du Canada un centre d’innovation de premier plan dans le monde, créer plus d’emplois bien rémunérés et contribuer au renforcement et à la croissance de la classe moyenne. Un certain nombre d’initiatives phares sont en cours :
Cinq supergrappes d’innovation, sélectionnées à partir de propositions concurrentielles de partout au Canada, ont été annoncées. Lorsque les petites, moyennes et grandes entreprises, les établissements d’enseignement et les organismes à but non lucratif unissent leurs forces pour générer des idées audacieuses, il en ressort de bons emplois bien rémunérés pour les Canadiens et des recherches avant-gardistes qui profitent à tous.
Créer des chaînes d’approvisionnement alimentées par l’intelligence artificielle (SCALE.AI) à Montréal et dans le Corridor Québec-Waterloo
Promouvoir la fabrication de prochaine génération (fabrication de pointe) dans le Sud de l’Ontario
Développer des entreprises axées sur les données (BC Digital) en Colombie Britannique
Libérer le potentiel des cultures canadiennes (Protein Industries Canada) dans les Prairies
Tirer le maximum de l’économie des océans du Canada (Groupe Océan) dans le Canada atlantique
Six tables sectorielles de stratégies économiques ont été mises en place pour les secteurs présentant un grand potentiel de croissance et de création d’emplois de qualité pour les entreprises canadiennes : la fabrication de pointe, l’agroalimentaire, les technologies propres, les industries numériques, les sciences biologiques et de la santé, et les ressources propres. Les tables sectorielles de stratégies économiques ont désigné quatre secteurs clés où un soutien supplémentaire pourrait stimuler la croissance économique et la création d’emplois. Ce sont la réglementation intelligente, la numérisation et les données, la propriété intellectuelle et les services à l’exportation. Le budget de 2018 comprend des mesures destinées à saisir ces occasions.
La réforme des programmes existants et les nouveaux investissements transformateurs dans les compétences changent la donne pour les jeunes Canadiens et les adultes qui souhaitent retourner aux études (grâce à des bourses canadiennes pour étudiants bonifiées), pour les travailleurs adultes qui souhaitent se recycler (grâce à un meilleur accès aux prestations d’assurance-emploi), pour les jeunes Canadiens qui intègrent le marché du travail (grâce à de nouvelles possibilités d’emploi et de formation en milieu de travail) et pour les Canadiens sans emploi ou sous-employés qui cherchent une formation en vue de trouver un nouvel emploi (grâce à des initiatives axées sur les compétences et la formation financées par l’intermédiaire des ententes de transfert relatives au marché du travail).
Les gouvernements du Canada, des provinces et des territoires ont entrepris d’importantes négociations sur les ententes de transfert relatives au marché du travail. Ces nouvelles ententes, qui devraient entrer en vigueur le 1er avril 2018, fourniront 2,7 milliards de dollars sur six ans, à compter de 2017-2018, aux provinces et aux territoires pour répondre aux besoins en compétences et en formation, ce qui devrait permettre aux personnes de progresser dans leur cheminement professionnel.
Innovation Canada a été lancé en janvier 2018 comme point de contact unique pour les innovateurs et les entrepreneurs canadiens qui cherchent à faire croître leur entreprise. Cette interface électronique novatrice est une passerelle menant les entrepreneurs aux programmes et aux services du gouvernement (y compris ceux des ordres provinciaux et territoriaux). L’outil génère des résultats ciblés, dirigeant les entreprises vers les ressources dont ils ont précisément besoin.
Au cours de l’année écoulée, le gouvernement a également lancé une série de fonds et d’initiatives visant à soutenir les entreprises canadiennes qui veulent croître et créer plus d’emplois bien rémunérés :
- Le Fonds stratégique pour l’innovation, destiné à consolider et à simplifier les programmes opérationnels de soutien industriel et à attirer et à soutenir de nouveaux investissements commerciaux de qualité
- L’Initiative de catalyse du capital de risque, destinée à accroître la disponibilité du capital de risque au stade tardif en appui à la croissance des entreprises innovatrices au Canada
- L’Initiative Impact Canada, centrée sur l’accélération des approches de financement fondées sur les résultats à l’échelle du gouvernement
- Le programme d’approvisionnement Solutions innovatrices Canada, répondant à la demande de longue date de la part des entreprises canadiennes de les aider à communiquer avec le gouvernement en tant que collaborateur et premier client
Investir dans les scientifiques et les chercheurs canadiens
Le monde vit une transformation vers une économie fondée sur le savoir et alimentée par la création d’idées et leur conversion en valeur commerciale. Cette transformation s’accompagne de perspectives de nouveaux emplois et de nouvelles solutions à certains des plus sérieux problèmes dans le monde. Elle provoque aussi un changement dans la nature du travail, la nature des emplois de la classe moyenne et des compétences nécessaires pour réussir dans ces emplois.
Le Canada est en bonne position pour prendre la tête dans les années à venir. Abritant une main-d’œuvre hautement qualifiée et quelques-uns des meilleurs chercheurs dans le monde, le Canada est promis à de brillantes perspectives, et ce, grâce aux investissements déjà effectués en sciences, en recherche et en innovation. Ces investissements ont servi à bâtir des universités et des collèges réputés internationalement et ils ont façonné un solide environnement de recherche qui est reconnu à travers le monde et qui attire les plus grands talents dans d’importants domaines en émergence, comme celui de l’intelligence artificielle. La prochaine étape consiste à tabler sur ces réussites et à faire du Canada un modèle apte à attirer la crème des chercheurs des quatre coins de monde.
Soutenir la recherche et les chercheurs de la prochaine génération
La recherche élargit notre compréhension du monde, fait émerger de nouvelles idées, mène à la création de nouveaux emplois pour nos enfants et nos petits-enfants et contribue à l’émergence d’un milieu de travail plus apte à relever les défis avec créativité et confiance. La recherche ne procure pas que des bénéfices économiques, elle rend le Canada et le monde plus sûrs, plus sains et meilleurs.
Dans la dernière année, le gouvernement du Canada a reçu le rapport du Comité d’experts de l’Examen du soutien fédéral aux sciences dirigé par le Dr David Naylor. Bien que le Canada dépense plus en recherche et développement dans le secteur de l’enseignement supérieur (en pourcentage du produit intérieur brut) que tout autre pays du Groupe des Sept (G7), cet examen a mis en lumière un certain nombre de difficultés qui nécessitent une intervention urgente. Celles-ci incluent la diminution du financement disponible par chercheur et la nécessité de transformer en profondeur la manière, le moment et l’endroit où le Canada investit en encourageant plus de collaboration à l’échelle mondiale, la recherche interdisciplinaire et l’accroissement du soutien à la recherche susceptible d’être à l’avant-garde. L’Examen a aussi conclu à la nécessité de s’intéresser plus particulièrement à la prochaine génération de chercheurs, y compris les étudiants et les chercheurs en début de carrière, et à favoriser l’émergence d’une communauté scientifique qui ressemble davantage au Canada, c’est-à-dire plus diversifiée, et comptant plus de femmes.
Depuis la publication des recommandations de l’Examen du soutien fédéral aux sciences en 2017, le gouvernement a entendu le message fort et unanime de la communauté scientifique sur l’importance d’investir dans l’avenir de la recherche au Canada, une recherche qui soutient les jeunes chercheurs et adhère à la notion que la recherche de pointe est de plus en plus internationale et interdisciplinaire, qu’elle présente des risques élevés et qu’elle demande des résultats rapides.
Le gouvernement propose donc des mesures destinées à rendre le milieu de la recherche au pays plus réceptif, plus souple et plus moderne de manière à attirer les meilleurs chercheurs du monde et amener la recherche canadienne vers de nouveaux sommets. Le budget de 2018 propose un investissement sans précédent dans l’aide aux chercheurs, les données massives et l’équipement dont les chercheurs canadiens ont besoin pour réussir et être des chefs de file. Cet investissement comprend plus de 1,7 milliard de dollars sur cinq ans pour soutenir la prochaine génération de chercheurs canadiens par l’intermédiaire des conseils subventionnaires et les instituts de recherche. Il représente le plus important investissement en recherche fondamentale jamais effectué au Canada. Il comprend aussi un montant de plus de 1,3 milliard sur cinq ans qui sera investi dans les laboratoires, l’équipement et l’infrastructure sur lesquels s’appuient les chercheurs.
Certains des résultats de recherche les plus novateurs et marquants sont obtenus lorsque les chercheurs dépassent leur champ d’études habituel et traversent les frontières pour rassembler différents savoirs et différents points de vue. Les solutions générées par la recherche interdisciplinaire et internationale peuvent avoir un effet profond sur le quotidien des Canadiens et sont la source d’innovations qui ne viennent pas d’un seul champ d’études ou d’une seule région géographique. Par exemple, des spécialistes en sciences sociales dirigés par des Autochtones qui se concentrent sur les histoires et les paysages de leurs peuples travaillent avec des experts en géochimie et réunissent plusieurs disciplines de recherche dans le but d’améliorer notre compréhension de l’histoire des peuples autochtones au Canada.
La recherche fondamentale repousse souvent la frontière du savoir afin de jeter les bases d’innovations susceptibles de créer de nouveaux produits et services pour les consommateurs à travers le monde. Ces investissements dans le travail des chercheurs appuient également les efforts du gouvernement visant à renforcer les habiletés des Canadiens et à s’assurer que le Canada possède les talents nécessaires pour se mesurer à la concurrence à l’échelle planétaire.
La professeure Raquel Urtasun est une pionnière du domaine de la perception-machine. Chercheuse à l’Université de Toronto, titulaire d’une chaire de recherche du Canada et dirigeante du groupe Uber Advanced Technologies Toronto, la professeure Urtasun a élaboré des algorithmes qui permettent aux véhicules de percevoir et de comprendre l’environnement en trois dimensions et en temps réel. Son travail vise à permettre à des véhicules autonomes de circuler dans les rues de manière sécuritaire et rapidement, tout en détectant les autres véhicules et les obstacles sur la route, en tenant compte de facteurs comme le déplacement, la vitesse et la circulation. Un objectif clé du travail de la professeure Urtasun est d’en faire plus avec moins, c’est-à-dire utiliser moins de caméras et de détecteurs pour capter des volumes supérieurs de renseignements et de données sur un environnement dynamique. En conséquence, sa recherche fait progresser une industrie à la fine pointe de la technologie et aide à rendre la robotique personnelle plus accessible et abordable pour tous.
Conseils subventionnaires
Les trois conseils subventionnaires du Canada sont des organismes indépendants qui fournissent le financement fédéral pour soutenir le travail des chercheurs dans les établissements postsecondaires et les hôpitaux de recherche. Dans le budget de 2018, le gouvernement propose un investissement sans précédent pour soutenir leur travail, le plus grand financement jamais accordé au Canada à la recherche fondamentale par l’intermédiaire de conseils subventionnaires.
Le budget de 2018 propose un financement de 925 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, et de 235 millions par année par la suite, réparti comme suit :
La professeure Mme Katherine Lippel enseigne le droit civil à l’Université d’Ottawa, où elle est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en droit de la santé et de la sécurité du travail depuis 2006. Elle a été nommée membre de la Société royale du Canada en 2010; en 2017, le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) l’a décorée de sa prestigieuse médaille d’or.
Ses recherches ont fait avancer notre compréhension de l’efficacité de la règlementation de la santé et de la sécurité au travail. Ses travaux majeurs consistent en une étude financée par le CRSH démontrant les effets de différents régimes d’indemnisation sur les personnes handicapées et dont les conclusions ont été citées par les universitaires et les décideurs du monde entier.
- 354,7 millions de dollars sur cinq ans (90,1 millions par année par la suite) au Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie;
- 354,7 millions de dollars sur cinq ans (90,1 millions par année par la suite) aux Instituts de recherche en santé du Canada;
- 215,5 millions de dollars sur cinq ans (54,8 millions par année par la suite) au Conseil de recherches en sciences humaines.
Pour accélérer la transition du Canada vers une approche de recherche plus moderne, le budget de 2018 propose également de créer un nouveau fonds pour les trois conseils pour soutenir la recherche internationale, interdisciplinaire, présentant des risques élevés et demandant des résultats rapides. Le gouvernement propose de fournir 275 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, et 65 millions par année par la suite pour cette approche novatrice dont l’administration sera confiée au Conseil de recherches en sciences humaines du Canada au nom des trois conseils subventionnaires.
Grâce aux investissements proposés, l’augmentation des budgets annuels des conseils subventionnaires pour la recherche fondamentale atteindrait plus de 25 % en trois ans. Le financement proposé fournirait de plus un soutien accru et des possibilités de formation professionnelle pour environ 21 000 chercheurs, étudiants et employés hautement qualifiés dans l’ensemble du Canada tous les ans d’ici 2021-2022, y compris 6 000 chercheurs de premier plan et chercheurs principaux, 3 500 chercheurs en début de carrière, 8 000 étudiants de premier cycle, de deuxième cycle et au doctorat, 1 300 étudiants postdoctoraux, et 2 000 assistants de recherche et techniciens.
Forts de ces investissements, les conseils subventionnaires seront chargés d’élaborer de nouveaux plans, stratégies et cibles afin d’assurer une plus grande collaboration entre le Conseil de recherches en sciences humaines, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et les Instituts de recherche en santé du Canada, pour un appui accru à la recherche interdisciplinaire et pour atteindre une plus grande diversité parmi les bénéficiaires de ce financement, y compris un soutien accru aux femmes, aux groupes sous-représentés et aux chercheurs en début de carrière. Afin de soutenir ces objectifs, le gouvernement propose d’accorder 6 millions de dollars sur cinq ans (0,5 million par la suite) pour des enquêtes destinées à recueillir des données améliorées sur les chercheurs, ainsi que 15 millions sur cinq ans pour mettre en œuvre des programmes qui valorisent l’égalité et la diversité parmi les chercheurs des établissements d’enseignement postsecondaire.
Chaires de recherche du Canada
Pour attirer et retenir les chercheurs de pointe en début de carrière dans les établissements d’enseignement postsecondaire partout au pays, le budget de 2018 propose un nouvel investissement de 210 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, et de 50 millions de dollars par année par la suite, pour le programme des chaires de recherche du Canada afin de soutenir les chercheurs en début de carrière tout en assurant une plus grande diversité parmi les chercheurs sélectionnés et un nombre accru de femmes nommées à des chaires de recherche du Canada. Ce financement offrira la marge de manœuvre nécessaire pour améliorer le programme afin de respecter les priorités des chercheurs et pourrait donner lieu, par exemple, à la création de 250 chaires supplémentaires pour les chercheurs en début de carrière d’ici 2020-2021, et à une augmentation importante du financement pour les chercheurs en début de carrière. Le gouvernement s’attend à ce que les conseils subventionnaires consacrent ces nouveaux investissements aux chercheurs en début de carrière dont la diversité est mieux représentative de la population canadienne.
Au cours de la prochaine année, le gouvernement étudiera les moyens de mieux soutenir les étudiants et la prochaine génération de chercheurs par le biais de bourses d’études et de bourses de recherche.
Soutien à la recherche
La professeure Deborah McGregor, également titulaire d’une Chaire de recherche du Canada, à l’Université York, à Toronto, enrichit nos connaissances en matière de justice environnementale en ayant recours au droit, aux études environnementales et au savoir traditionnel autochtone en vue afin d’enquêter sur la durabilité, la gouvernance et la salubrité de l’eau et la gestion des terres des Premières Nations. La professeure McGregor, qui est Anishinaabe de la Première Nation de Whitefish River, est actuellement la principale enquêtrice de deux projets financés par le Conseil de recherches en sciences humaines.
Afin que les chercheurs aient l’espace et le soutien nécessaires aux universités pour entreprendre des recherches multidisciplinaires de grande qualité, le gouvernement augmentera le Fonds de soutien à la recherche. Ce fonds fournit aux universités les ressources pour couvrir les coûts indirects de la recherche, y compris les coûts liés à l’entretien des laboratoires et d’autres espaces de recherche qui sont en général partagés et qui ne sont donc pas couverts par le financement de recherche direct accordé par le conseil subventionnaire. À cette fin, le budget de 2018 propose de fournir au Conseil de recherches en sciences humaines, qui administre ce programme au nom des conseils subventionnaires, un financement de 231,3 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, et de 58,8 millions par année par la suite.
Investir dans l’équipement dont les chercheurs ont besoin – Fondation canadienne pour l’innovation
Un Canadien sur trois se fie à des médicaments pour gérer une maladie chronique. Nombre de ces personnes éprouvent des difficultés à suivre le traitement prescrit par leur médecin. Mary A. De Vera, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en matière d’observance, d’utilisation et de résultats des médicaments, examine les différentes stratégies pour s’assurer que les gens prennent leurs médicaments de la manière prescrite. En augmentant le nombre de Canadiens qui utilisent leurs médicaments de la manière prescrite, la recherche de Mme De Vera contribuera à l’amélioration de la santé et de la qualité de vie de millions de Canadiens qui se fient à des médicaments pour gérer leurs maladies chroniques tout en contribuant à réduire le coût du système de soins de santé.
La Fondation canadienne pour l’innovation offre un accès aux outils et aux installations à la fine pointe dont ont besoin les chercheurs pour effectuer la recherche prometteuse et novatrice qui fait du Canada un chef de file sur la scène mondiale. Cet accès s’étend à l’équipement et aux laboratoires qui permettent maintenant aux chercheurs canadiens de faire des découvertes dans des secteurs comme les nouveaux matériaux composites pour les avions-chasseurs et les automobiles, les nouvelles techniques de diagnostic pour les maladies infantiles et de nouvelles méthodes pour relever le défi de l’informatique quantique.
Pour réaliser ces importants travaux de recherche, les chercheurs ont besoin d’équipements de pointe et d’endroits propices. Grâce à un financement permanent et stable, la Fondation canadienne pour l’innovation pourra fournir un accès aux meilleurs outils de recherche à environ 17 500 chercheurs et 27 000 étudiants et boursiers postdoctoraux, et ce, annuellement.
Le budget de 2018 propose d’accorder à la Fondation canadienne pour l’innovation 763 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, en vue de fournir aux chercheurs les outils dont ils ont besoin. Ce financement comprend un montant de 160 millions pour apporter un soutien accru aux installations de recherche majeures du Canada par l’intermédiaire du Fonds des initiatives scientifiques majeures de la Fondation. Le gouvernement propose aussi d’établir un financement permanent de 462 millions de dollars par année d’ici 2023-2024 pour les outils et l’infrastructure de recherche soutenus par l’intermédiaire de la Fondation canadienne pour l’innovation.
Le Fonds des initiatives scientifiques majeures de la Fondation canadienne pour l’innovation appuie les installations scientifiques nationales qui rendent possibles les recherches de calibre international au Canada. Les installations soutenues comprennent, entre autres :
- Le Centre canadien de rayonnement synchrotron, à Saskatoon, en Saskatchewan, où s’effectue de la recherche axée sur le synchrotron dans les secteurs des mines, de l’énergie, des sciences de la vie et de la fabrication de pointe. Des découvertes récentes pourraient permettre de réaliser des gains dans la lutte contre les changements climatiques, notamment au chapitre des carburants de qualité supérieure provenant de déchets biologiques et d’une technique de réutilisation du dioxyde de carbone et du méthane.
- Le centre de recherche en physique de SNOLAB à proximité de Sudbury, en Ontario, qui aide les scientifiques à comprendre les éléments de base qui composent notre univers. Dans son laboratoire où les chercheurs s’attachent à expliquer les mystères de la matière noire, des scientifiques étudient l’impact des mines profondes sur les travailleurs. SNOLAB a soutenu diverses recherches de calibre mondial, notamment celle du professeur Art McDonald, physicien de l’Université Queen’s, récipiendaire d’un prix Nobel.
- Le brise-glace de recherche canadien Amundsen, qui offre aux scientifiques une plateforme leur permettant d’étudier le vaste territoire de l’Arctique. Ce navire a donné lieu à une série de découvertes dans des dizaines de domaines, allant des écosystèmes maritimes à la santé humaine.
Exploiter les données massives
L’infrastructure de recherche numérique est le regroupement des services de connectivité, de puissance informatique et d’entreposage pour appuyer une recherche axée sur les données et les calculs. Les données massives sont devenues un outil indispensable à la réalisation de progrès scientifiques sur lequel repose la recherche de calibre mondial dans l’ensemble des domaines. Des technologies améliorées, comme l’infonuagique et le réseautage rapide, ouvrent de nouvelles possibilités de relever les défis scientifiques. Par exemple, les chercheurs médicaux en génomique peuvent utiliser la plateforme de calcul en recherche avancée pour analyser les séquences génétiques pour chercher des changements liés à l’ADN qui pourraient être la cause du cancer ou de la démence. Les chercheurs pourront éventuellement être en mesure d’élaborer des plans de traitement médical pour les patients en fonction de leur génétique, de leur âge et des données sur leur comportement, améliorant ainsi les résultats en matière de santé. Un accès amélioré aux outils et aux services de recherche numérique essentiels renforcera la réputation du Canada en tant que chef de file mondial en sciences, en recherche et en innovation.
Le gouvernement propose de fournir un financement de 572,5 millions de dollars sur cinq ans, et de 52 millions par année par la suite, afin de mettre en œuvre une stratégie pour l’infrastructure de recherche numérique qui offrira aux chercheurs partout au Canada un accès plus ouvert et équitable en matière de ressources de calcul avancé et de données massives. Le ministre des Sciences collaborera avec les intervenants intéressés, y compris les provinces, les territoires et les universités, pour élaborer cette stratégie, notamment sur la façon d’y intégrer les rôles actuels de la Fondation canadienne pour l’innovation, de Calcul Canada et du Réseau canadien pour l’avancement de la recherche, de l’industrie et de l’enseignement en vue d’offrir aux chercheurs canadiens un accès simplifié.
- Un système coordonné et harmonisé qui est simple, efficace et établi en vue de répondre aux besoins des chercheurs canadiens et aux priorités modernes de recherche
- Un système de recherche qui attire des talents mondiaux, qui fait la promotion de la diversité et qui appuie le perfectionnement des talents aux diverses étapes de leur carrière
- Un nombre accru de chercheurs et d’étudiants ayant accès à l’infrastructure, à l’équipement et aux laboratoires de recherche de pointe
Exploiter le plein potentiel de collaboration entre les entreprises et les universitaires
La recherche fondamentale et de base, soutenue par les trois conseils subventionnaires fédéraux et la Fondation canadienne pour l’innovation, alimente le système de recherche du Canada. Au cours des années, ces institutions ont permis la réalisation de découvertes dans les domaines de l’intelligence artificielle et de la médecine régénératrice, découvertes qui façonneront l’économie de demain et qui procureront des avantages concrets pour les Canadiennes et les Canadiens.
Le Canada continue d’être confronté à des difficultés lorsqu’il s’agit de concrétiser sous forme de produits et de services que les gens peuvent utiliser des idées générées par sa recherche de calibre mondial. Un rôle établi que les gouvernements peuvent jouer serait de contribuer à réunir les chercheurs et l’équipement spécialisé qui se trouvent dans les établissements postsecondaires avec les entreprises qui ont des besoins en matière de recherche, mais qui n’ont ni les compétences ni l’équipement pour la mener à l’interne.
Afin de moderniser, de simplifier et d’améliorer les programmes qui réunissent les chercheurs des établissements postsecondaires et les entreprises, le budget de 2018 propose de regrouper les programmes au sein de chaque conseil subventionnaire comme suit :
- Le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie regroupera les subventions d’engagement partenarial, le Programme des professeurs-chercheurs industriels, les subventions Connexion et les subventions de partenariat stratégique pour les réseaux et les projets et les subventions pour les Bourses Expérience en un seul programme de subventions de recherche et de développement coopératifs;
- Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) regrouperont le Programme de partenariats pour l’innovation en cybersanté et le Programme de démonstration des principes en un seul programme de recherche en collaboration avec l’industrie. Le gouvernement présentera en outre une loi destinée à séparer les fonctions du président de celles du président du conseil d’administration des IRSC dans ce conseil subventionnaire, et ce, dans le but de mettre en œuvre des pratiques exemplaires en matière de gouvernance organisationnelle.
Les collèges et les écoles polytechniques sont des intermédiaires en innovation qui collaborent activement avec les petites et moyennes entreprises dans leurs communautés pour relever les défis commerciaux. Le gouvernement propose de fournir un financement de 140 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, en vue d’accroître le soutien des projets d’innovation collaboratifs impliquant les entreprises, les collèges et les écoles polytechniques par l’entremise du Programme d’innovation dans les collèges et la communauté.
Les collèges et les écoles polytechniques établissent des partenariats directement avec les employeurs locaux afin de leur donner accès aux étudiants, au corps enseignant et à l’équipement spécialisé pour relever leurs défis commerciaux dans le cadre du Programme d’innovation dans les collèges et la communauté. Ce programme confère aux petites et moyennes entreprises la capacité d’entreprendre de la recherche appliquée en vue de développer de nouveaux produits aux fins de commercialisation ou d’améliorer leurs processus de production, offrant ainsi à ces entreprises les moyens de soutenir la concurrence, et ce, sans avoir à établir de capacité interne de recherche et de développement à l’interne. En entretenant des liens étroits avec leurs communautés locales, les collèges sensibilisent les entreprises au sujet des nouvelles pratiques et technologies ainsi que des pratiques exemplaires pour appuyer le développement local et économique.
Les collèges abritent également 30 centres d’accès à la technologie (CAT) situés partout au pays, des intermédiaires en innovation qui offrent un accès aux installations de recherche et qui assurent que l’expertise des étudiants et des membres du personnel est mise en lien avec les clients et les partenaires qui cherchent à relever des défis d’innovation. En 2015-2016, presque 2 000 entreprises ont obtenu des services des CAT, dont plus de 75 % étaient des petites et moyennes entreprises, et près de 1 000 étudiants ont participé à la prestation de services des CAT,correspondant à près de 89 000 heures consacrées à l’acquisition de compétences en matière d’innovation.
Instituts et organismes de recherche
À l’heure actuelle, le gouvernement affecte des fonds à un certain nombre d’organismes de recherche indépendants qui étudient un large éventail de sujets, de la science quantique à la médecine régénératrice. Le gouvernement examinera une nouvelle approche pour déterminer comment affecter le financement fédéral aux organismes de recherche indépendants, comme l’a recommandé l’Examen du soutien fédéral aux sciences. Les trois conseils subventionnaires et la Fondation canadienne pour l’innovation, par exemple, emploient un modèle concurrentiel pour déterminer les affectations de fonds.
Afin de rendre le financement fédéral pour la recherche mieux adapté et plus efficace, le gouvernement communiquera au cours de l’année de nouveaux processus concurrentiels pour les instituts et organismes de recherche. Entretemps, le budget de 2018 propose un soutien aux organismes énumérés ci-dessous.
Institut d’informatique quantique
Cet organisme de recherche canadien de calibre mondial met l’accent sur le développement de nouvelles technologies quantiques. Le gouvernement propose de fournir à l’Institut un financement renouvelé de 15 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2019–2020, pour continuer la recherche quantique de haut calibre.
Centre de recherche et développement des médicaments
Cet organisme à but non lucratif collabore avec les universitaires, l’industrie, les gouvernements et les fondations pour recenser et évaluer les découvertes prometteuses en technologie pharmaceutique. Le gouvernement propose de fournir un financement de 48 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2019–2020, à titre de soutien renouvelé aux efforts du Centre pour traduire les découvertes prometteuses liées aux médicaments en des innovations en santé et en des produits thérapeutiques commercialisés.
Institut Rick Hansen
Fondé par l’« homme en mouvement » Rick Hansen, cet organisme de recherche à but non lucratif met l’accent sur la création de communautés plus accessibles et inclusives et sur le soutien de la recherche visant un meilleur traitement et une meilleure qualité de vie pour les personnes qui ont subi des blessures de la moelle épinière. Le gouvernement propose de fournir un financement renouvelé de 23,6 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2018–2019, par l’intermédiaire de Diversification de l’économie de l’Ouest Canada, pour appuyer les efforts de l’Institut à réaliser des percées en matière de recherche et de soins des blessures de la moelle épinière.
Centre d’excellence sur la fédération canadienne
Le gouvernement propose de verser 10 millions de dollars en 2018-2019 à l’Institut de recherche en politiques publiques pour qu’il se dote d’un centre d’excellence sur la fédération canadienne, un organe de recherche permanent visant à promouvoir une compréhension commune de la communauté fédérale du Canada. Ce centre entreprendra des recherches sur des questions telles que l’incidence des tendances économiques et sociales émergentes sur les arrangements fédéraux du Canada.
Sciences fédérales plus solides et davantage axées sur la collaboration
Les scientifiques du gouvernement fédéral enrichissent le milieu de la recherche au Canada en contribuant à une recherche centrée sur l’intérêt public ainsi qu’à ces découvertes scientifiques desquelles émerge l’innovation. Les scientifiques fédéraux cherchent à faire avancer la réhabilitation environnementale, la science de l’énergie et des matières, la fabrication de pointe ainsi que la santé et la salubrité alimentaire. Des milliers de scientifiques et le réseau de laboratoires fédéraux – y compris le Conseil national de recherches du Canada – consolident les capacités et les forces du Canada en recherche, notamment grâce à la collaboration avec les établissements d’enseignement postsecondaire et les entreprises.
Amené à se réinventer de manière à exécuter le Plan pour l’innovation et les compétences, le Conseil national de recherches du Canada prend des mesures ciblées pour qu’il y ait plus de femmes, de jeunes, d’Autochtones, de personnes handicapées et de membres des minorités visibles parmi ses chercheurs. Comme mesures ciblées, il éliminera tout obstacle involontaire à la participation des chercheuses et des entrepreneures à ses programmes, et sensibilisera divers groupes de Canadiens à leur existence et à la possibilité d’y participer.
Les gouvernements de partout au monde exploitent leurs propres actifs et talents en recherche pour aider les entreprises à entreprendre une recherche utile sur le plan commercial, mais à risque élevé. C’est ainsi que des entreprises mondiales florissantes peuvent voir le jour. Le Conseil national de recherches a les installations, l’expertise et les réseaux pour mettre sur pied des équipes nationales stratégiques et à grande échelle consacrées à l’innovation de pointe. Le budget de 2018 annonce que le Conseil national de recherches sera « réinventé » et propose de fournir 540 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, et 108 millions par année, pour des mesures qui consolideront ses forces en matière de recherche et son rôle en tant que partenaire fiable de l’industrie.
- Afin de catalyser la recherche transformatrice, à risque élevé et très avantageuse avec le potentiel de découvertes scientifiques innovantes et de percées technologiques, le gouvernement propose de fournir au Conseil national de recherches un financement de 150 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, et de 30 millions par année par la suite, en vue de financer les travaux de ses scientifiques pour qu’ils collaborent avec les innovateurs des établissements d’enseignement postsecondaire et des entreprises à des programmes de recherche et de développement à plusieurs intervenants. Cette recherche sera modelée sur la Defense Advanced Research Projects Agency aux États-Unis qui a connu beaucoup de succès.
- Afin d’encourager, de tester et de valider les idées de recherche transformatrice générées par les scientifiques de calibre mondial du Conseil national de recherches, le gouvernement propose de fournir au Conseil un financement de 30 millions de dollars sur cinq ans, et de 6 millions par année par la suite, pour établir un fonds pour l’émergence d’idées en vue de cibler des idées de recherche innovatrices au moyen d’un processus concurrentiel examiné par les pairs.
- Afin d’accroître la collaboration avec les entreprises et d’améliorer l’accès aux installations et à l’équipement spécialisés ainsi qu’aux scientifiques et aux services techniques du Conseil national de recherches, le gouvernement propose de fournir un financement de 62 millions de dollars sur cinq ans, et de 12,4 millions par année par la suite, en vue de réduire les frais chargés aux petites et moyennes entreprises, et aux universités et aux collèges.
- Afin d’améliorer la planification et l’exécution de la recherche à long terme, le gouvernement propose de convertir le financement temporaire de longue date du Conseil national de recherches en un financement permanent en lui fournissant 298 millions de dollars sur cinq ans, et de 59,6 millions par année par la suite. Le financement total proposé dans le cadre du budget de 2018 fera augmenter le total du budget annuel du Conseil national de recherches à 1,1 milliard de dollars.
Le Conseil national de recherches n’est que l’une des organisations à vocation scientifique du gouvernement. Le gouvernement a annoncé récemment un montant considérable de nouveaux fonds destinés à appuyer les activités dans les autres ministères et organismes fédéraux à vocation scientifique.
Les activités scientifiques fédérales de calibre mondial appuient le processus décisionnel fondé sur des données probantes, qui améliore notre qualité de vie, notre économie et notre prospérité future. Le présent gouvernement a fait d’importants investissements à ce chapitre depuis son arrivée au pouvoir pour que le Canada demeure un chef de file mondial en recherche et en innovation, surtout dans des domaines critiques, comme celui de l’environnement. Ces investissements se déclinent comme suit :
- 100 millions de dollars pour soutenir la recherche et l’innovation dans le domaine des sciences de l’agriculture, à l’égard notamment des priorités émergentes, comme les changements climatiques et la conservation du sol et de l’eau;
- 139 millions sur cinq ans pour les laboratoires fédéraux et les autres biens fédéraux afin de faire progresser les sciences, la recherche et l’innovation;
- environ 500 millions sur six ans pour les sciences de la mer et de l’eau douce.
Le gouvernement poursuivra ce renouvellement des activités scientifiques fédérales en lançant la première étape d’un plan ambitieux visant à renouveler les laboratoires fédéraux.
- Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) amorcera le processus visant la construction d’installations fédérales multifonctionnelles, collaboratives en technologies et en sciences. Cette nouvelle approche en matière d’activités scientifiques et de découvertes fédérales, qui éliminera le travail en cloisonnement, donnera aux scientifiques fédéraux l’accès aux installations de l’ensemble du gouvernement, y compris celles d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, de Ressources naturelles Canada, de Pêches et Océans Canada, et d’Environnement et Changement climatique Canada, ainsi que du Conseil national de recherches afin de faire avancer la recherche interdisciplinaire sur notamment les changements climatiques, la protection des océans et la santé humaine. Le gouvernement propose un financement de 2,8 milliards de dollars selon la comptabilité de caisse (58 millions selon la comptabilité d’exercice) sur cinq ans, à compter de 2018-2019, et 4,5 millions par année par la suite. Les nouvelles installations seront à empreinte carbone neutre et des fonds serviront à mettre sur pied un bureau de gestion du programme des infrastructures des sciences dont le mandat sera de soutenir la rénovation des laboratoires fédéraux.
- Le Laboratoire national de microbiologie du Canada situé à Winnipeg est de calibre mondial et a contribué à l’avancement de travaux cruciaux contre les maladies infectieuses, y compris l’aide à la mise au point d’un des premiers vaccins du monde destiné à lutter contre le virus Ebola. Afin de renforcer cette expertise et d’élargir ce pôle d’expertise au sujet des maladies infectieuses à Winnipeg, le gouvernement propose de fournir 9,4 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, pour l’établissement d’un centre d’innovation en matière de diagnostic pour les maladies infectieuses, à même les niveaux de ressources existants de l’Agence de la santé publique du Canada.
Ces investissements seront effectués de manière coordonnée et agile, et créeront une plus grande possibilité de collaboration dans l’ensemble du gouvernement et dans tout le système de recherche.
De plus, afin de s’assurer d’avoir toujours accès aux évaluations scientifiques indépendantes de calibre mondial qui le guident dans l’élaboration de ses politiques dans les domaines prioritaires, le gouvernement propose de fournir au Conseil des académies canadiennes, un organisme de recherche à but non lucratif, un financement renouvelé de 9 millions sur trois ans, à compter de 2020–2021.
- Rôle renforcé des scientifiques du gouvernement fédéral, davantage centré sur les technologies perturbatrices
- Lien plus étroit entre la recherche scientifique et l’amélioration de la vie des Canadiens
- Collaboration accrue entre les scientifiques du gouvernement fédéral et les chercheurs universitaires et du secteur privé
- Possibilités accrues pour les chercheurs en début de carrière
Plan pour l’innovation et les compétences – Un partenaire fédéral des entreprises davantage axé sur le client
Essentiellement, le Plan pour l’innovation et les compétences concerne la construction d’une économie qui profite à tous, une économie où les Canadiens ont accès à des emplois de qualité et où les entreprises canadiennes se taillent une place dans un marché mondial concurrentiel qui change rapidement.
Le gouvernement appuie actuellement les entreprises de tous genres et de toutes tailles grâce à un éventail vaste et complexe de programmes. Tel que l’a recommandé le Conseil consultatif en matière de croissance économique, le Plan pour l’innovation et les compétences du budget de 2017 a annoncé un examen de tous les programmes d’innovation destinés aux entreprises en vue de mieux adapter les services aux besoins des clients, et de les rendre plus efficients et plus aptes à favoriser la croissance des entreprises.
L’examen a été effectué dans 20 ministères et organismes fédéraux, faisant de cet exercice le premier du genre à se pencher sur l’ensemble des programmes d’innovation des entreprises.
- Des programmes simples, efficaces et aptes à répondre aux besoins des travailleurs et des entrepreneurs canadiens
- Un guichet unique par lequel les entreprises et les entrepreneurs canadiens peuvent accéder à l’aide fédérale plutôt que de devoir chercher l’aide dans tout le gouvernement
- Des services et des programmes qui aident les entrepreneurs canadiens et les entreprises canadiennes à forte croissance à prendre de l’expansion et à créer des emplois
- De l’aide continue pour les entreprises en croissance de sorte qu’elles soient redirigées vers les programmes appropriés sans subir de dérangement ou d’interruption alors que leurs besoins évoluent.
Donnant suite aux résultats de l’examen, le gouvernement propose une série de changements fondamentaux fondés sur les trois principes suivants :
Les entreprises à fort potentiel investissent habituellement davantage, innovent sans cesse et s’installent sur le marché mondial. Soutenues par une équipe de direction déterminée à obtenir des résultats et ayant un niveau élevé de tolérance au risque, les entreprises à fort potentiel s’inscrivent dans l’économie canadienne de manière disproportionnée en créant des emplois et en contribuant à la croissance du produit intérieur brut.
- Une vision axée sur les entreprises : mettre l’accent sur les besoins des entreprises permet de concevoir un ensemble de programmes au centre duquel se trouve le client principal – les entreprises canadiennes. Ce principe soutient le regroupement de programmes, la rationalisation de l’ensemble des programmes et le renforcement du guichet unique à l’aide duquel les entreprises peuvent explorer facilement tous les programmes offerts – Innovation Canada.
- Accent sur les entreprises à fort potentiel de croissance : faire du renforcement du soutien aux entreprises à fort potentiel un engagement de base de tous les programmes d’innovation fédéraux destinés aux entreprises dans la foulée de l’engagement pris dans le budget de 2017 consistant à « doubler le nombre d’entreprises à forte croissance au Canada […] en le faisant passer de 14 000 à 28 000 d’ici 2025 ».
- Responsabilisation : mettre en place des mécanismes pour générer des données sur le rendement des programmes qui sont axées sur la mesure des résultats des entreprises par rapport aux indicateurs, comme la croissance des revenus, la performance de la productivité et l’intensité en matière d’exportation, afin de s’assurer que l’ensemble des programmes est bénéfique pour les Canadiens.
Animé par ces principes, le gouvernement propose une réforme sans précédent des programmes d’innovation destinés aux entreprises afin de créer un ensemble de programmes qui soit facile à explorer pour les entreprises et qui leur permette de relever les défis auxquels elles sont confrontées et de répondre aux opportunités qui se présentent à elles aujourd’hui et à celles qui se présenteront demain. Le financement total global pour les programmes d’innovation augmentera, mais en nombre, les programmes d’innovation destinés aux entreprises pourraient être réduits des deux tiers environ à la suite de la réforme.
Ces réformes sont conçues de manière à profiter de manière durable aux travailleurs, aux entrepreneurs et aux propriétaires de petites entreprises ainsi qu’aux Canadiens travaillant dans de grandes sociétés, ce qui fera épargner du temps et de l’énergie à remplir des documents. Au cours des deux prochaines années, les changements seront gérés de manière à réduire au minimum toute perturbation. Des renseignements sur la mise en œuvre suivront, et certains éléments entreront en vigueur plus rapidement alors que d’autres qui exigent des changements structurels plus fondamentaux seront mis en œuvre à un rythme plus modéré. Toute demande, y compris les demandes venant de propriétaires d’entreprises canadiennes, qui a été présentée dans le cadre d’un programme existant, sera honorée et tous les programmes actuels demeureront en place jusqu’à ce que plus de renseignements soient communiqués.
Innovation Canada – Service de croissance accélérée
Des efforts pour appuyer les entreprises à fort potentiel seront davantage soutenus par le regroupement du Service de croissance accélérée et du Service de guide-expert du Programme d’aide à la recherche industrielle. Le programme regroupé et le financement connexe relèveront d’Innovation Canada au sein d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada.
Le gouvernement propose de fournir au nouveau programme regroupé un financement de 13,5 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, et de 3 millions par année par la suite, pour 15 nouveaux conseillers en innovation pour appuyer les entreprises canadiennes à fort potentiel.
La création de quatre plateformes phares
Le gouvernement rationalisera l’ensemble des programmes en partie en désignant quatre « plateformes » phares :
- Programme d’aide à la recherche industrielle
- Fonds stratégique pour l’innovation
- Service des délégués commerciaux du Canada
- Agences de développement régional
Chaque plateforme regroupera plusieurs programmes et offrira le soutien personnalisé dont les entreprises canadiennes ont besoin pour réussir et prospérer. Ces plateformes offriront aux entreprises de toutes tailles une expérience utilisateur simplifiée en particulier pour répondre aux besoins des entreprises canadiennes à fort potentiel de toutes tailles.
Programme d’aide à la recherche industrielle
Pour aider les entrepreneurs et les propriétaires de petites entreprises canadiennes à développer des technologies novatrices et à les commercialiser avec succès sur un marché mondial, le Programme d’aide à la recherche industrielle (PARI) offre un financement souple de même que des services de consultation. Le PARI s’est avéré une ressource efficace pour les entreprises canadiennes en croissance et les entrepreneurs novateurs. Ce programme est en mesure d’appuyer le financement de grands projets, au-delà du seuil de contribution actuel de 1 million de dollars.
Hassan réside à Regina, où son entreprise travaille sur un nouveau produit servant à analyser la composition du sol à des fins agricoles et écologiques. Le gouvernement propose d’augmenter le seuil des projets admissibles dans le cadre du Programme d’aide à la recherche industrielle, passant de 1 million de dollars à 10 millions, élargissant ainsi la gamme de l’aide financière disponible pour Hassan afin de lui faciliter l’accès à l’aide dont il a besoin à mesure que son entreprise prend de l’expansion et aux conseils sur le développement et la commercialisation de son produit.
Afin de permettre au PARI d’appuyer la recherche et le développement des entreprises pour des projets d’une valeur pouvant atteindre un nouveau seuil de 10 millions de dollars, le gouvernement propose d’investir 700 millions sur cinq ans, à compter de 2018-2019, et de 150 millions par année par la suite. Ce financement aidera les entrepreneurs canadiens qui travaillent sans relâche à créer des emplois à mesure qu’ils prospèrent et prennent de l’expansion.
Fonds stratégique pour l’innovation
Afin de pouvoir accorder un soutien plus ciblé aux projets de recherche et de développement des entreprises supérieurs à 10 millions de dollars, le Fonds stratégique pour l’innovation délaissera les projets des petites entreprises afin de soutenir les grands projets susceptibles de mener à la création importante d’emplois et à la prospérité pour tous les Canadiens. Le rôle du Fonds consistant à faciliter la croissance et l’expansion des entreprises et à attirer des investissements créateurs d’emplois à grande échelle demeurera le même. En même temps, le rôle du Fonds consistant à faire progresser la recherche et le développement au moyen d’une collaboration avec le milieu académique, les organismes à but non lucratif et le secteur privé sera élargi.
Les conseils subventionnaires s’occupent actuellement de deux programmes visant à promouvoir les collaborations à grande échelle entre les entreprises et le milieu académique qui se sont révélées efficaces pour aider les entreprises en croissance à créer des emplois et de la prospérité pour les Canadiens. Afin de moderniser ces programmes et de les rendre plus accessibles aux entreprises, le gouvernement regroupera le Programme des centres d’excellence en commercialisation et en recherche et le Programme des réseaux de centres d’excellence dirigés par l’entreprise et en transférera la responsabilité et le financement connexe au Fonds stratégique pour l’innovation.
Service des délégués commerciaux du Canada
Afin d’aider les entreprises canadiennes à profiter des possibilités de croissance à l’aide de l’exportation, le Service des délégués commerciaux fera l’objet d’améliorations transformatrices en vue de simplifier l’expérience client, de moderniser ses outils et d’offrir des services novateurs.
Samantha, une entrepreneure de Vancouver, a transformé son entreprise de vêtements qu’elle avait lancée dans sa maison en une entreprise florissante. Grâce à des ventes croissantes et à la reconnaissance de sa marque dans tout le Canada, Samantha est maintenant prête à faire passer son entreprise à un autre niveau. Les marchés qu’elle vise sont les États-Unis et l’Australie. Le Service des délégués commerciaux du Canada modernisera ses services et sa force de vente à l’étranger afin que les entrepreneurs très performants comme Samantha obtiennent plus facilement le soutien dont ils ont besoin pour prendre de l’expansion dans de nouveaux marchés.
Les exportations sont essentielles à la croissance de nos entreprises et de l’économie. Elles aident à transformer nos petites entreprises en de grandes entreprises et soutiennent un emploi sur six au Canada; ces emplois offrent habituellement une rémunération plus élevée que la moyenne. Comme mentionné dans le budget de 2017, le gouvernement s’est donné comme objectif de faire avancer le Canada en faisant augmenter les exportations de notre pays de 30 % d’ici 2025.
Les accords de libre-échange du Canada constituent un facteur de succès – des outils importants pour ouvrir de nouveaux marchés pour nos entreprises. Toutefois, les entreprises qui tentent de miser sur ces possibilités ont beaucoup à faire – elles doivent apprendre comment faire affaire dans ces marchés, recueillir de l’information commerciale, prendre connaissance des lois et des règlements locaux et établir de bons liens.
Le gouvernement compte un certain nombre de programmes, y compris le Service des délégués commerciaux du Canada d’Affaires mondiales Canada. Grâce à ses 1 300 délégués commerciaux répartis dans 161 bureaux au Canada et ailleurs, le Service des délégués commerciaux offre aux entreprises des conseils, des contacts et des fonds pour les aider à explorer les nouveaux marchés. D’autres partenaires fédéraux, comme Exportation et développement Canada et la Corporation commerciale canadienne, offrent des services complémentaires, y compris du financement, des services consultatifs et une aide pour accéder aux chaînes d’approvisionnement mondiales.
Afin d’accroître et de moderniser cette plateforme de programmes de soutien à l’exportation, le gouvernement apportera des améliorations transformatrices au cours de l’année qui vient en mettant l’accent sur la simplification de l’expérience client, sur l’offre d’un soutien ciblé aux entreprises à fort potentiel et sur l’offre de services novateurs.
À cette fin, les améliorations transformatrices du Service des délégués commerciaux du Canada appuieront :
- La fusion de plusieurs programmes de promotion du commerce dans l’ensemble du gouvernement, y compris CanExport, les Accélérateurs technologiques canadiens, Visée mondiale en innovation et le Programme canadien de l’innovation à l’international au sein du Service des délégués commerciaux du Canada, l’objectif étant de simplifier la navigation pour le client.
- La création d’un effectif du Service des délégués commerciaux du Canada à impact élevé, agile et doté d’une solide expertise.
- La modernisation des outils numériques afin de mieux servir les entreprises canadiennes, y compris la navigation sans heurt parmi les partenaires fédéraux pour les clients.
- L’orientation vers la nouvelle économie, à l’aide d’un soutien ciblé en faveur des exportations canadiennes croissantes de technologies, de services numériques et de propriété intellectuelle.
- L’intensification de la présence locale du Service partout au Canada afin d’établir des liens entre les futurs exportateurs et la plateforme du Service.
- Les efforts visant à rapprocher les femmes, entrepreneures des possibilités d’exportation.
De plus, le budget de 2018 propose de fournir 10 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, et 2 millions par année par la suite, pour renouveler le programme fructueux des accélérateurs technologiques canadiens, qui aide les entreprises technologiques canadiennes à forte croissance à positionner leurs produits et services de pointe dans les marchés clés des États-Unis.
Au cours de la prochaine année, le gouvernement continuera à peaufiner sa plateforme de soutien à l’exportation, notamment en simplifiant et en améliorant l’expérience client du Service des délégués commerciaux, d’Exportation et développement Canada et d’autres partenaires fédéraux.
Agences de développement régional
Afin de favoriser la croissance économique dans les communautés de partout au Canada, le gouvernement propose de fournir un financement supplémentaire de 400 millions de dollars sur cinq ans, selon la comptabilité d’exercice, et 511 millions sur cinq ans, selon la comptabilité de caisse, à compter de 2018-2019, aux agences de développement régional afin d’appuyer le Plan pour l’innovation et les compétences dans l’ensemble des régions du Canada. De ce montant, 105 millions seront destinés au soutien national, coordonné, régional et personnalisé des entrepreneures dans le cadre de la nouvelle stratégie pour les femmes en entrepreneuriat. De plus, 35 millions de ces fonds seront destinés au soutien des activités de diversification économique et de développement des compétences afin d’aider les travailleurs et les collectivités des régions de l’Ouest et de l’Atlantique à s’adapter à la transition du Canada vers une économie à faibles émissions de carbone, en complément des travaux du groupe de travail fédéral mis sur pied qui présentera ses conclusions plus tard cette année.
Le gouvernement propose également de prolonger le financement de base des agences de développement régional qui est actuellement limité dans le temps :
- 20 millions de dollars par année, selon la comptabilité de caisse, à compter de 2018-2019 et par la suite, à l’Agence canadienne de développement économique du Nord afin d’assurer le maintien de ses programmes de développement économique.
- 920 millions sur six ans, selon la comptabilité de caisse, à compter de 2018-2019, pour renouveler le financement de l’Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l’Ontario afin d’appuyer la croissance économique dans le Sud de l’Ontario dans le cadre de l’exécution de programmes et de services fédéraux.
Le gouvernement propose de présenter des mesures législatives pour permettre à Diversification de l’économie de l’Ouest du Canada de collaborer plus efficacement avec les provinces dans la région où il exerce ses activités.
Dans le cadre de l’examen général des programmes d’innovation prévu au cours de la prochaine année, le gouvernement examinera des moyens de simplifier la série existante de 22 programmes offerts par les agences de développement régional. Il est proposé que les agences aident davantage les entreprises à prendre de l’expansion, à développer de nouveaux marchés et à étendre leurs activités, ainsi qu’à adopter de nouvelles technologies et de nouveaux procédés. Les agences pourraient aussi devenir la principale plateforme de soutien des écosystèmes d’innovation régionaux. Selon les changements proposés, les agences de développement régional conserveront aussi leurs fonctions actuelles d’appui aux communautés encourageant la stimulation et la diversification de leurs économies.
Rehausser la barre de l’innovation alimentaire en Ontario : Lancée comme projet d’expo-sciences primée à l’école secondaire de l’un de ses cofondateurs, Noblegen Inc. de Peterborough, en Ontario, crée maintenant des bioproduits utilisés dans le développement d’aliments et de boissons. Quatre ans après son établissement, Noblegen est en discussion avec cinq des entreprises les plus importantes à l’échelle mondiale dans le domaine des aliments et des boissons. Grâce au soutien qu’elle a reçu de l’Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l’Ontario dans le cadre de l’initiative Investir dans l’innovation des entreprises, cette entreprise de technologie propre contribue à la durabilité de la chaîne d’approvisionnement des aliments et des boissons que nous consommons quotidiennement, tout en élargissant son effectif local et en faisant affaire au sein de la communauté.
YuKonstruct – bâtir l’écosystème de l’innovation dans les Territoires : Depuis sa création, et avec l’appui continu de l’Agence canadienne de développement économique du Nord, la YuKonstruct Makerspace Society, à Whitehorse au Yukon, vient combler un manque dans l’écosystème d’innovation des territoires. À la suite du succès initial de la création du « Makerspace » communautaire du Nord – un lieu de travail collaboratif pour plusieurs utilisateurs, exploité par la communauté, qui donne accès à des outils et à de l’équipement pour concrétiser des idées novatrices – YuKonstruct examine maintenant des options visant à étendre ses systèmes d’appui aux entreprises. En octobre 2017, YuKonstruct a reçu le prix national de soutien aux entrepreneurs de Startup Canada pour l’excellence de l’engagement qu’elle a démontré en faveur de l’entrepreneuriat canadien par son leadership, ses innovations et son empreinte.
Une évaluation et une conception de programme axées sur des données probantes
Avec ces réformes ambitieuses, pour s’assurer que les programmes en matière d’innovation en entreprise investissent au bon endroit, soutiennent des entreprises performantes et réalisent les objectifs économiques, le gouvernement propose de fournir :
- 1 million de dollars par année, à compter de 2018-2019, à Statistique Canada pour améliorer les évaluations du rendement des programmes en innovation.
- 2 millions de dollars par année, à compter de 2018-2019, au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada pour mettre sur pied une équipe centrale d’évaluation du rendement qui sera chargée d’effectuer des évaluations de façon continue, en se servant notamment des données de Statistique Canada.
Pour s’assurer que les programmes d’innovation en entreprise contribuent également aux résultats améliorés en matière de diversité, une stratégie nationale sera élaborée et décrira les façons d’augmenter la participation des groupes sous-représentés dans une économie axée sur l’innovation.
Simplifier la série des programmes en innovation
Ministère | Nombre | Volets de programme examinés dans le cadre de l’examen horizontal de l’innovation et des technologies propres1 | Ensemble de programmes regroupé dans le budget de 2018 |
Nombre |
---|---|---|---|---|
Affaires mondiales Canada | 5 | Service des délégués commerciaux | Service des délégués commerciaux | 1 |
CanExport | ||||
Accélérateurs technologiques canadiens | ||||
Visée mondiale en innovation | ||||
Programme canadien de l’innovation à l’international | ||||
Ressources naturelles Canada |
9 | Programme GéoConnexions | Technologies propres pour les ressources naturelles | 1 |
Volet de programme des technologies propres Impact Canada | ||||
Croissance et emplois respectueux de l’environnement Programme de stages en sciences et technologie | ||||
Programme d’innovation forestière | Innovation en matière de foresterie | 1 | ||
Initiative des instituts de recherche forestière | ||||
Programme Investissements dans la transformation de l’industrie forestière. | ||||
Programme d’innovation énergétique (Initiative écoÉNERGIE sur l’innovation) |
Innovation pour la mise en valeur des ressources énergétiques et minérales | 1 | ||
Science de l’intervention en cas de déversements d’hydrocarbures | ||||
Programme d’innovation minière | ||||
Agence de promotion économique du Canada atlantique | 2 | Programme de développement des entreprises | Propositions à venir de regroupement de programmes. Voir la section intitulée « Agences de développement régional ». | |
Fonds d’innovation de l’Atlantique | ||||
Agence canadienne de développement économique du Nord | 1 | Investissements stratégiques dans le développement économique du Nord | ||
Développement économique Canada pour les régions du Québec | 5 | Productivité et expansion | ||
Innovation et transfert de technologies | ||||
Commercialisation et exportations | ||||
Structuration des réseaux | ||||
Développement de nouvelles activités et entreprises en démarrage | ||||
Diversification de l’économie de l’Ouest Canada | 2 | Programme de diversification de l’Ouest | ||
Initiative d’innovation dans l’Ouest | ||||
Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l’Ontario | 9 | Fonds de fabrication de pointe | ||
Investir dans la croissance et la productivité des entreprises | ||||
Programme international d’innovation et d’excellence en fabrication | ||||
SMART – Programme de technologies de pointe pour la croissance mondiale | ||||
Investir dans l’innovation des entreprises | ||||
Programme AC JumpStart | ||||
Fonds de démarrage SmartStart | ||||
Investir dans les partenariats de commercialisation | ||||
Programme de développement de l’Est de l’Ontario | ||||
Innovation, Sciences et Développement économique Canada – Nord de l’Ontario | 3 | Programme de développement du Nord de l’Ontario : Initiative de fabrication ciblée du Nord de l’Ontario | ||
Programme de développement du Nord de l’Ontario : Jeunes stagiaires | ||||
Programme de développement du Nord de l’Ontario : Croissance et compétitivité des entreprises (priorité) | ||||
Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada | 6 | Recherche et développement collaboratifs | Programme de recherche et développement collaboratifs du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie | 1 |
Subventions d’engagement partenarial | ||||
Programme des chaires de recherche industrielle | ||||
Subventions Connexion | ||||
Subventions de partenariat stratégique pour les réseaux et les projets | ||||
Bourses Expérience (anciennement les bourses de recherche de 1er cycle en milieu industriel) | ||||
Instituts de recherche en santé du Canada | 3 | Programme de recherche en collaboration avec l’industrie | Programme de recherche et développement collaboratifs des Instituts de recherche en santé du Canada | 1 |
Programme de démonstration des principes | ||||
Programme de partenariats pour l’innovation en cybersanté | ||||
Trois conseils | 3 | Programme d’innovation dans les collèges et la communauté | 1 | |
Centres d’excellence en commercialisation et en recherche | Regrouper les programmes et transférer la responsabilité à Innovation, Sciences et Développement économique sous le Fonds stratégique pour l’innovation. | 1 | ||
Réseaux de centres d’excellence dirigés par l’entreprise | ||||
Services publics et Approvisionnement Canada | 1 | Programme d’innovation Construire au Canada | Solutions innovatrices Canada | 1 |
Innovation, Sciences et Développement économique Canada | 8 | Solutions innovatrices Canada | ||
Fonds stratégique pour l’innovation | 1 | |||
Initiative de catalyse du capital de risque | 1 | |||
Programme de financement des petites entreprises du Canada | 1 | |||
Initiative des supergrappes d’innovation | 1 | |||
Technologies du développement durable Canada | 1 | |||
Innovation Canada | Innovation Canada | 1 | ||
Réseau Entreprises Canada | ||||
Conseil national de recherches du Canada | 17 | Concierge | Regroupé à Solutions innovatrices Canada | |
Secteur de l’aérospatiale | Conseil national de recherches – programme Développement et progrès technologique | 1 | ||
Développement des cultures et des ressources aquatiques | ||||
Automobile et transport de surface | ||||
Construction | ||||
Energy, Mining and Environment | ||||
Produits thérapeutiques en santé humaine | ||||
Programme de développement des technologies canadiennes contre le VIH | ||||
Technologies de l’information et des communications. | ||||
Appareils médicaux | ||||
Génie océanique, côtier et fluvial | ||||
Programme d’aide à la recherche industrielle : Contributions aux entreprises | Programme d’aide à la recherche industrielle | 1 | ||
Programme d’aide à la recherche industrielle : Contributions aux organisations | ||||
Programme d’aide à la recherche industrielle : Programme d’emploi jeunesse | ||||
Industrial Research Assistance Program: Youth Employment Program Green | ||||
Programme d’aide à la recherche industrielle : Programme emploi jeunesse-vert | ||||
Programme d’aide à la recherche industrielle : EUREKA | Les agences de développement régional assumeront de plus en plus de responsabilités de soutien aux accélérateurs et aux incubateurs | 1 | ||
Organisation tierce recevant un financement d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada | 6 | Réseau canadien pour l’avancement de la recherche, de l’industrie et de l’enseignement (CANARIE) | 6 | |
Mitacs Canada | ||||
Réseau de cellules souches | ||||
Génome Canada | ||||
Centre pour la recherche et le développement de médicaments | ||||
Futurpreneur Canada | ||||
Agriculture et Agroalimentaire Canada | 3 | Programme canadien d’adaptation agricole | 3 | |
Facilitation de la commercialisation et de l’adoption | ||||
Activités de recherche et de développement dirigées par l’industrie | ||||
Agence spatiale canadienne | 3 | Applications et utilisations en observation de la Terre | 3 | |
Programme de développement des technologies spatiales | ||||
Laboratoire David Florida | ||||
Défense nationale | 1 | Programme de recherche d’innovations pour la défense | 1 | |
Environnement et Changement climatique Canada | 1 | Programme de stages pour les jeunes Horizons Sciences | 1 | |
Affaires autochtones et du Nord Canada | 1 | Programme d’entrepreneuriat autochtone – Capital des entreprises et services de soutien | 1 | |
Patrimoine canadien | 2 | Fonds des médias du Canada | 2 | |
Fonds du Canada pour les périodiques | ||||
Savoir polaire Canada | 1 | Programme Science et technologies du Nord | 1 | |
Total de volets de programme | 92 | 35 + |
Élargir l’accès à l’entrepreneuriat au Canada
Les entrepreneurs de divers horizons et ayant diverses expériences et diverses relations à l’échelle internationale enrichissent le système d’innovation canadien et contribuent à la création d’emplois bien rémunérés pour les Canadiens.
Une nouvelle stratégie pour les femmes en entrepreneuriat
Au Canada, moins d’une entreprise sur six (16 %) est détenue majoritairement par des femmes et les entreprises appartenant à des femmes sont souvent plus petites que celles appartenant à des hommes, quoique l’écart varie selon les industries (d’après la Banque de développement du Canada, à la lumière des données de 2014 de Statistique Canada).
Les femmes entrepreneures sont aux prises avec des obstacles uniques comparativement à leurs homologues masculins, liés à l’accès au capital, aux chaînes d’approvisionnement et aux programmes d’exportation. Les femmes entrepreneures peuvent également avoir plus de difficultés à recevoir de la formation et à trouver du mentorat.
Le gouvernement croit qu’avec un plus grand appui, les entreprises dirigées par des femmes pourraient faire leur place sur l’échiquier mondial, se mesurer à la concurrence et réussir, autant de facteurs favorables à la croissance économique et à la création d’emplois bien rémunérés, ici même au pays.
C’est pourquoi aider les femmes entrepreneures à faire prospérer leurs entreprises est un élément clé du Plan pour l’innovation et les compétences du gouvernement. Puisant dans les recommandations formulées par le Conseil canado-américain pour l’avancement des femmes entrepreneures et chefs d’entreprise, la nouvelle stratégie pour les femmes en entrepreneuriat adoptera une approche globale en abordant les stades de croissance critiques et en relevant les autres défis afin de mieux appuyer les femmes entrepreneures et de les aider à faire croître leur entreprise et à éliminer les obstacles à leur succès.
Favoriser la croissance des entreprises dirigées par des femmes
- Le budget de 2018 propose de fournir 105 millions de dollars sur cinq ans aux agences de développement régional à l’appui d’investissements dans les entreprises dirigées par des femmes, pour les aider à s’adapter et à croître, en plus de soutenir les écosystèmes d’innovation régionaux, y compris les incubateurs et les accélérateurs, et d’autres programmes de tiers soutenant le mentorat, le réseautage et le perfectionnement des compétences. Ces éléments sont conformes aux recommandations du Conseil canado-américain pour l’avancement des femmes entrepreneures et chefs d’entreprise et le Comité d’expertise sur le mentorat et l’entrepreneuriat des femmes sous la présidence de Mme Arlene Dickinson. Plus d’informations à ce sujet seront communiquées plus tard.
- Le gouvernement fédéral est le plus grand acquéreur de biens et de services au Canada. Dans son récent rapport, le Conseil canado-américain pour l’avancement des femmes entrepreneures et chefs d’entreprise a recommandé que le Canada et les États-Unis augmentent la proportion de l’approvisionnement fait auprès d’entreprises dirigées par des femmes. Aux États-Unis, le gouvernement fédéral a établi comme objectif que 5 % de tous ses contrats soient accordés à des petites et moyennes entreprises dirigées par des femmes. Le gouvernement du Canada ne dispose pas actuellement de suffisamment de données pour calculer la cible pour tout l’approvisionnement fédéral, mais nous sommes résolus à combler cet écart dans les connaissances et à examiner les options éventuelles.
- De plus, nous reconnaissons qu’il est important de s’assurer que les entreprises dirigées par des femmes ont une chance égale de prendre part à l’approvisionnement du gouvernement. Parmi les PME qui participent à l’approvisionnement fédéral, 10 % appartiennent à des femmes entrepreneures. Le gouvernement a l’intention d’instaurer des mesures visant à accroître ce taux de participation de moitié (à au moins 15 %) afin qu’il corresponde à la proportion actuelle des petites et moyennes entreprises dirigées par des femmes entrepreneures dans la population en général.
- La Banque de développement du Canada (BDC) coordonnera une série de camps d’entraînement à l’échelle du Canada à l’intention des femmes entrepreneures prometteuses qui cherchent à démarrer leur entreprise. Ces camps d’entraînement seront centrés sur le perfectionnement des compétences en affaires et la littératie financière. De plus, la BDC élargira son offre de cours en ligne de manière à mieux équiper les femmes entrepreneures avec les connaissances et les outils dont elles ont besoin pour réussir.
- Les entreprises en croissance qui sont détenues par des femmes devront aussi trouver des opportunités d’exportation. Le budget de 2018 propose que le gouvernement investisse 10 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, pour faire bénéficier les femmes des services accrus en matière de soutien aux exportations grâce au programme Femmes d’affaires en commerce international afin qu’elles puissent tirer profit des possibilités venant de l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne et de l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste.
Ouvrir l’accès au capital
À mesure que prospèrent les entreprises dirigées par les femmes, leurs besoins en capitaux augmentent. Un apport en capital supplémentaire peut aider les entreprises dirigées par des femmes à devenir des entreprises compétitives à l’échelle mondiale, en plus de favoriser les ventes sur les marchés internationaux.
- Afin de mieux soutenir la croissance des entreprises dirigées par des femmes en des entreprises concurrentielles et viables de calibre mondial, le gouvernement mettra à la disposition des femmes entrepreneures par l’entremise de la BDC un montant de 1,4 milliard de dollars réparti sur trois ans à compter de 2018-2019. Cet engagement s’ajoute à une augmentation de 200 millions de dollars (du montant de 70 millions) d’investissements sur cinq ans dans les entreprises de technologies dirigées par des femmes par l’entremise de la BDC.
- Les femmes entrepreneures doivent pouvoir accéder à du financement qui leur permet de saisir les occasions qui se présentent sur les marchés internationaux. Afin d’offrir des solutions de financement et d’assurance pour les entreprises détenues et dirigées par des femmes qui font des exportations ou qui cherchent à en faire, le gouvernement mettra à disposition 250 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2018-2019, par l’entremise d’Exportation et développement Canada (EDC). De plus, EDC soutiendra le succès des femmes entrepreneures sur la scène internationale en leur prodiguant des conseils spécialisés, notamment à l’aide de séances de formation. EDC établira en outre un partenariat avec les associations de femmes entrepreneures, le Service des délégués commerciaux du Canada et la BDC afin de s’assurer que plus d’entreprises dirigées par des femmes qui cherchent à faire des exportations ont rapidement accès aux ressources fédérales disponibles.
- Afin de soutenir les femmes entrepreneures dans le secteur de l’agriculture, le gouvernement créera et lancera, en 2018-2019, un nouveau produit de prêts conçu spécialement pour les femmes entrepreneures par l’intermédiaire de Financement agricole Canada. Cet organisme continuera d’offrir des services de consultation, des activités d’apprentissage et des initiatives du savoir visant les femmes entrepreneures dans les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire.
- Des capitaux et de l’orientation indispensables à l’intention des entreprises dirigées par des femmes proviennent en outre du marché canadien de capital de risque. Le gouvernement est déterminé à améliorer la représentation des femmes parmi les directeurs d’entreprises de capital de risque et à s’assurer que des fonds de capital de risque sont investis dans des entreprises canadiennes prometteuses qui sont dirigées par des femmes. D’après un rapport récent de MaRS et de PricewaterhouseCoopers, on estime que 30 % seulement des entreprises canadiennes de capital de risque ont un associé de sexe féminin et que 12 % seulement de tous les associés en capital de risque sont des femmes.
- L’Initiative de catalyse du capital de risque du gouvernement, lancée en décembre 2017 et visant à injecter jusqu’à 1,5 milliard de dollars dans le marché du capital de risque du Canada, met l’accent sur l’équilibre entre les sexes et la diversité. Toutes les propositions présentées dans le cadre de l’Initiative sont censées démontrer en quoi elles amélioreront la représentation des sexes parmi les directeurs de fonds de capital de risque et les sociétés de portefeuille, et elles seront évaluées en conséquence. Cette importance accordée à l’égalité des sexes devrait réduire les biais dans le milieu de l’investissement et garantir que les entreprises hautement performantes détenues par des femmes peuvent accéder au capital dont elles ont besoin.
Améliorer l’accès aux programmes fédéraux d’innovation pour les entreprises
En dernier lieu, l’enrichissement des données, des connaissances et des pratiques exemplaires fera avancer davantage les entreprises dirigées par des femmes dans tout l’écosystème de l’innovation. Il permettra aussi aux décideurs de prendre des décisions bien éclairées et fondées sur des données probantes. La collecte de données ventilées selon le sexe, qui indiquent les différences entre les femmes et les hommes, est importante, tout comme l’est la collecte de données qui expliquent les différences parmi les femmes. Ces renseignements orientent les décisions qui généreront de meilleurs résultats pour un plus grand nombre de personnes.
- Pour accélérer l’accumulation et la diffusion des connaissances, des données et des pratiques exemplaires pour les femmes entrepreneures, le gouvernement allouera 9,5 millions de dollars sur trois ans pour soutenir les propositions de tiers qui seront choisies par le biais d’un processus concurrentiel qui sera mené par Innovation, Sciences et Développement économique Canada.
Faire avancer la cause des femmes chefs d’entreprise
Les mesures d’encouragement de la diversité au sein des entreprises ne visent pas uniquement à créer des chances égales pour les femmes. Elles visent à créer un avantage concurrentiel pour les entreprises canadiennes en les assurant d’un accès au talent, à l’ambition, aux compétences et aux idées des femmes. Cependant, même s’il ne manque pas au Canada de femmes qui possèdent une expérience de haute direction, le changement à cet égard est lent et les femmes demeurent minoritaires dans les conseils d’administration des sociétés détenant moins du cinquième (19 %) des sièges de ces conseils et seulement 15 % des postes de cadre de direction des sociétés formant l’indice composé S&P/TSX, selon Catalyst Canada.
Un nombre plus élevé de femmes au sein d’un effectif produit inévitablement un bassin de talents plus grand – et lorsque des femmes occupent des postes de commande, les sociétés connaissent des résultats financiers plus solides, plus d’innovation et un processus décisionnel plus efficace. L’étude réalisée par McKinsey auprès de plus de 1 000 entreprises dans 12 pays a révélé que les entreprises qui affichaient la plus grande diversité des sexes au sein de leur équipe de direction avaient 21 % plus de chances d’obtenir une rentabilité supérieure à la moyenne que les entreprises affichant moins de diversité. En outre, une augmentation de 1 % de la représentation des femmes dans les milieux de travail canadiens est associée à une augmentation moyenne de 3,5 % des revenus et de 0,7 % de la productivité en milieu de travail, d’après le Centre for International Governance Innovation.
Le gouvernement est déterminé à faire de l’égalité des sexes une priorité et à tirer parti de cet avantage concurrentiel de l’histoire du Canada, y compris la manière dont le gouvernement lui-même prend ses décisions. En 2015, le gouvernement a formé le premier cabinet du Canada qui respectait l’équilibre entre les sexes. Depuis, le pourcentage de femmes nommées par le cabinet fédéral à un poste de niveau supérieur a augmenté et les femmes représentent maintenant plus de 40 % de ces nominations. Le fait que le gouvernement a désigné l’avancement de l’égalité des sexes et le renforcement du pouvoir des femmes comme l’un des thèmes clés de la présidence canadienne du G7 cette année est un autre exemple de son engagement en faveur de l’égalité des sexes et de sa volonté de prêcher par l’exemple.
Le projet de loi que le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique a présenté récemment au Parlement propose des modifications à la Loi canadienne sur les sociétés par actions visant à exiger des sociétés constituées sous le régime fédéral qu’elles communiquent annuellement aux actionnaires la situation quant à la diversité de leur équipe de la haute direction et de leur conseil d’administration.
S’appuyant sur cette exigence législative, le gouvernement étendra le soutien à l’inclusion dans les sociétés en soulignant publiquement les efforts des sociétés qui sont engagées à promouvoir la présence des femmes, y compris les femmes des groupes minoritaires, dans les postes de haute direction et dans les conseils d’administration. En partenariat avec le secteur privé, le gouvernement créera un prix annuel destiné aux sociétés canadiennes qui font preuve de leadership dans ce domaine.
Accroître la diversité des entrepreneurs
Le Programme de visa pour démarrage d’entreprise du Canada offre le statut de résident permanent aux entrepreneurs mondiaux novateurs qui ont le potentiel de faire croître leurs entreprises au Canada. En juillet 2017, le gouvernement a annoncé que le Programme de visa pour démarrage d’entreprise, lancé à l’origine en tant que projet pilote, sera transformé en une voie permanente pour l’immigration au Canada, et ce, à compter du 31 mars 2018.
Lorsqu’il a été instauré, le Programme de visa pour démarrage d’entreprise était un programme de petite taille et à faible volume. Toutefois, au cours des dernières années, il a connu une hausse d’intérêt de la part d’entrepreneurs mondiaux qui souhaitent venir au Canada et faire croître leurs entreprises. Afin de répondre à cette demande croissante, le budget de 2018 propose de fournir un financement de 4,6 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, et de 0,8 million par année par la suite en vue d’améliorer l’expérience client quant aux services du Programme de visa pour démarrage d’entreprise en s’assurant que les demandeurs, les partenaires du secteur privé et les agents d’immigration sont en mesure de traiter les demandes par voie électronique et de manière plus efficace.
Pendant les trois premières années du projet pilote, les entrepreneurs bénéficiant du programme ont reçu plus de 3,7 millions de dollars en capitaux d’investissements de partenaires du secteur privé, notamment des fonds de capital de risque, des groupes d’investisseurs providentiels et des incubateurs d’entreprise.
Certaines des entreprises en démarrage créées à l’aide du Programme de visa pour démarrage d’entreprise ont déjà été acquises par de plus grandes sociétés – un indicateur de succès pour une nouvelle entreprise. À titre d’exemple, Huzza Media – une plateforme en ligne pour les musiciens – a été acquise par Kickstarter en 2017.
Voici d’autres exemples d’entreprises couronnées de succès qui ont été mises sur pied par le Programme de visa pour démarrage d’entreprise :
- Zeetl – une entreprise de téléphonie par médias sociaux, qui a été acquise par Hootsuite en 2014;
- Lendful – un marché de prêts en ligne qui a généré 17 millions de dollars en titres d’emprunts et en prises de participation.
Citations
« Chaque entreprise lancée au Canada avec l’aide du Programme de visa pour démarrage d’entreprise peut potentiellement rapporter beaucoup aux Canadiens […] Dans son Plan pour l’innovation et les compétences, notre gouvernement a désigné la stimulation de l’entrepreneuriat et la croissance d’entreprises en démarrage comme des facteurs d’une importance cruciale pour l’économie canadienne actuelle et future. Accorder un statut permanent au Programme de visa pour démarrage d’entreprise concorde avec cette priorité. »
– L’honorable Ahmed Hussen,
ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté
« Les Canadiens profitent des emplois créés par des entrepreneurs qui viennent des quatre coins de la planète pour lancer des entreprises ici. En rendant le Programme de visa pour démarrage d’entreprise permanent, le Canada attirera plus d’entrepreneurs innovateurs qui produiront de nouveaux débouchés d’affaires, créeront des emplois et doteront des Canadiens des compétences dont ils ont besoin pour les emplois de l’avenir. »
– L’honorable Navdeep Bains,
ministre de l’Innovation, des Sciences
et du Développement économique
Faciliter les affaires pour les entrepreneurs et les sociétés
Pour que les entreprises canadiennes prennent de l’expansion et prospèrent dans le marché mondial, elles doivent bénéficier d’un environnement commercial prévisible et concurrentiel qui favorise l’investissement : les règlements et les normes régissant les marchés doivent être souples, favoriser l’innovation et permettre aux entreprises d’accéder plus facilement aux marchés national et mondial. Le budget de 2018 propose une nouvelle approche moderne en matière de propriété intellectuelle, un programme de réglementation ambitieux et un système d’approvisionnement fédéral simplifié afin qu’il soit plus facile pour les entreprises de faire des affaires et de prendre de l’expansion.
Une nouvelle stratégie en matière de propriété intellectuelle
Un collectif de brevets est un moyen pour les entreprises d’échanger, de générer et d’octroyer des licences ou d’acheter des titres de propriété intellectuelle. L’approche de regroupement vise à aider les entreprises canadiennes à profiter d’une « liberté d’exploitation » mondiale, à atténuer les risques de contrefaçon de brevets et à se défendre contre une poursuite pour contrefaçon de brevets.
Pour assurer leur croissance et la création de bons emplois bien rémunérés, les entreprises canadiennes doivent pouvoir transformer les nouvelles idées en nouveaux biens et services qui pourront faire concurrence. Afin de donner aux entreprises la confiance dont elles ont besoin pour croître et prendre des risques, il nous faut une stratégie bien définie qui permet de gérer et de protéger la propriété intellectuelle.
Le budget de 2018 propose des mesures visant à soutenir une nouvelle stratégie en matière de propriété intellectuelle pour aider les entrepreneurs canadiens à mieux comprendre et protéger la propriété intellectuelle et à profiter d’un meilleur accès à la propriété intellectuelle partagée.
Le budget de 2018 propose un financement de 85,3 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, et de 10 millions par année par la suite, pour appuyer cette stratégie. Le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique fournira plus d’informations au sujet de la stratégie dans les mois qui viennent, y compris sur les initiatives suivantes visant à accroître la littératie des entrepreneurs canadiens en matière de propriété intellectuelle et à réduire les coûts, ainsi qu’à créer des mesures incitatives pour amener les entreprises canadiennes à profiter de leur propriété intellectuelle :
- Pour mieux habiliter les entreprises à accéder à la propriété intellectuelle et à la partager, le gouvernement propose de fournir un financement de 30 millions de dollars en 2019-2020 en vue de mettre en œuvre un projet pilote de collectif de brevets. Ce collectif travaillera avec les entrepreneurs canadiens pour la mise en commun des brevets pour que les petites et moyennes entreprises aient un meilleur accès à la propriété intellectuelle nécessaire pour prospérer.
- Afin d’appuyer le développement de l’expertise en propriété intellectuelle et les avis juridiques dans la communauté d’innovation canadienne, le gouvernement propose de fournir à Innovation, Sciences et Développement économique Canada un financement de 21,5 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, pour améliorer l’accès des entrepreneurs canadiens aux cliniques juridiques dans les universités. Ce financement permettra aussi la création d’une équipe au sein du gouvernement fédéral dont le mandat sera de collaborer avec des entrepreneurs canadiens pour les aider à élaborer des stratégies personnalisées d’utilisation de leur propriété intellectuelle et d’expansion dans les marchés internationaux.
- Afin de soutenir les outils stratégiques de propriété intellectuelle qui stimulent la croissance économique, le budget de 2018 propose aussi de fournir à Innovation, Sciences et Développement économique Canada un financement de 33,8 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, incluant 4,5 millions de dollars pour la création d’un marché de la propriété intellectuelle. Ce marché constituerait un guichet unique donnant un accès en ligne aux titres de propriété intellectuelle appartenant au secteur public pouvant être offerts sous licence ou vendus en vue de réduire les frais liés aux opérations pour les entreprises et les chercheurs et d’améliorer l’accès à la propriété intellectuelle appartenant au secteur public.
Le gouvernement étudiera également la prise éventuelle de mesures additionnelles, notamment par voie législative, pour appuyer la nouvelle stratégie en matière de propriété intellectuelle.
La propriété intellectuelle constitue l’une de nos ressources les plus précieuses et chaque propriétaire d’entreprise canadienne devrait savoir ce en quoi elle consiste et comment l’utiliser.
Afin de mieux comprendre quels groupes de Canadiens profitent le plus de la propriété intellectuelle, le budget de 2018 propose un financement allant jusqu’à 2 millions de dollars sur trois ans pour que Statistique Canada effectue un sondage sur la connaissance et l’utilisation de la propriété intellectuelle. Ce sondage permettra de déterminer la mesure dans laquelle les Canadiens comprennent et utilisent la propriété intellectuelle, y compris les groupes qui ont toujours été moins susceptibles de l’utiliser, comme les femmes entrepreneures et les entrepreneurs autochtones. Les résultats du sondage devraient aider le gouvernement à mieux répondre aux besoins de ces groupes en ce qui concerne les initiatives en matière d’éducation et de sensibilisation.
L’Office de la propriété intellectuelle du Canada lancera de nouvelles initiatives en matière d’éducation et de sensibilisation en partenariat avec les entreprises, les intermédiaires et le milieu universitaire de sorte que les Canadiens comprennent mieux, exploitent et intègrent la propriété intellectuelle de manière appropriée dans leurs stratégies opérationnelles. Certaines de ces initiatives cibleront les groupes sous-représentés.
Le budget de 2018 propose également de fournir un financement de 1 million de dollars sur cinq ans afin de permettre aux représentants des peuples autochtones canadiens de participer aux discussions tenues à l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle liée au savoir traditionnel et aux expressions culturelles traditionnelles, une forme importante de propriété intellectuelle.
Moderniser les cadres de réglementation du Canada
Dans son rapport de décembre 2017, le Conseil consultatif en matière de croissance économique a déterminé trois domaines prioritaires pour établir un régime de réglementation souple conçu aux fins de la nouvelle économie :
- catalyser l’innovation dans l’ensemble de l’économie par des règlements adaptés aux technologies émergentes et aux nouveaux modèles opérationnels, surtout dans les secteurs à fort potentiel;
- stimuler la coordination entre les organismes et les administrations, tant au Canada qu’à l’échelle internationale;
- promouvoir une réglementation efficace et prévisible.
Ces domaines prioritaires ont été appuyés davantage par les premiers rapports des six tables sectorielles de stratégies économiques.
En réponse à ces recommandations, le budget de 2018 propose de fournir 11,5 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2018-2019, pour permettre au gouvernement de poursuivre son programme en matière de réglementation axé sur le soutien à l’innovation et à l’investissement en entreprise, le but étant de rendre le système de réglementation canadien plus agile, transparent et réceptif pour que les entreprises du pays puissent explorer et concrétiser les possibilités au bénéfice de tous les Canadiens. Les éléments de cette approche incluent :
- des examens ciblés au cours des trois prochaines années des exigences et des pratiques réglementaires qui constituent des goulets d’étranglement pour l’innovation et la croissance au Canada, s’intéressant au départ à l’agroalimentaire et l’aquaculture, la santé/sciences biologiques, le transport et l’infrastructure, y compris les technologies émergentes tels que les véhicules autonomes. Les examens donneront lieu à des recommandations, guidées par des conseils d’expert externes, afin d’apporter des réformes durables aux règlements et aux processus en vue d’accroître l’efficacité et d’éliminer les obstacles à l’investissement accru dans le secteur privé;
- le leadership du Canada sur le commerce interne à la Table de conciliation et de coopération en matière de règlementation de l’Accord de libre-échange canadien;
- le développement d’un système de réglementation en ligne – inspiré du site Web de l’Office of Information and Regulatory Affairs des États-Unis – Regulations.gov pour faire participer les Canadiens à la réglementation pour améliorer la transparence et l’efficience du processus décisionnel.
Le gouvernement propose de présenter des dispositions législatives pour réduire le fardeau administratif des entreprises. Il simplifiera le Tarif des douanes du Canada afin de simplifier sa structure et son application. Cette mesure réduira la complexité générale des dispositions législatives, ce qui allégera le fardeau administratif et réduira les coûts liés à la conformité aux règles engagés par les entreprises et le gouvernement du Canada.
Un approvisionnement meilleur et plus simple
Le budget de 2017 a annoncé la création de Solutions innovatrices Canada, une nouvelle initiative modelée sur le programme très fructueux des États-Unis intitulé Small Business Innovation Research. En tant que plus important acheteur de produits et de services canadiens, le gouvernement du Canada a la possibilité d’appuyer la croissance des entreprises canadiennes. L’instauration de Solutions innovatrices Canada vient répondre à une demande exprimée depuis longtemps par les entreprises canadiennes qui avaient besoin d’un premier client pour mettre à l’essai et valider leurs innovations. Avec cette aide, les entreprises canadiennes qui se trouvent dans des domaines d’importance stratégique pour notre économie sont mieux en mesure de prendre de l’expansion, de créer de nouveaux emplois et de trouver de nouveaux clients partout dans le monde.
Afin de simplifier l’ensemble des programmes d’innovation du gouvernement fédéral, le budget de 2018 propose d’intégrer le Programme d’innovation Construire au Canada existant, un autre programme d’approvisionnement fédéral axé sur l’approvisionnement en biens et services novateurs arrivés à un stade plus avancé, à Solutions innovatrices Canada.
Les entreprises canadiennes demandent également depuis longtemps que le gouvernement fédéral améliore ses relations avec les fournisseurs, afin qu’il soit plus facile de trouver des occasions d’affaires, plus simple d’explorer les possibilités et plus rapide d’attribuer un contrat tout en allégeant le fardeau administratif. L’approvisionnement du gouvernement comporte beaucoup de paperasse et les options de libre-service offertes aux fournisseurs sont limitées.
Le transfert à l’approvisionnement en ligne constitue un élément clé d’un système d’approvisionnement plus efficace. Plus de fournisseurs pourront se brancher au gouvernement et les possibilités en matière d’approvisionnement du gouvernement seront plus accessibles aux fournisseurs potentiels, peu importe leur taille ou leur emplacement géographique.
À cette fin, le gouvernement établira une nouvelle plateforme d’approvisionnement électronique. Les petites et moyennes entreprises canadiennes auront ainsi un meilleur accès aux possibilités de collaboration avec le gouvernement. Le budget de 2018 propose un financement de 196,8 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, à Services publics et Approvisionnement Canada pour établir cette plateforme.
De plus, le gouvernement reconnaît qu’il est important d’offrir aux entreprises appartenant à des femmes la même chance de participer aux possibilités d’approvisionnement fédérales. À cet égard, l’approvisionnement en ligne renforcera l’engagement du gouvernement dans le cadre de la stratégie pour les femmes en entrepreneuriat afin de faire passer le taux de participation des petites et moyennes entreprises appartenant à des femmes dans la chaîne d’approvisionnement fédérale à 15 %. Il s’inscrit aussi dans les efforts faits pour que d’autres groupes diversifiés aient plus de possibilités de faire concurrence dans les processus d’approvisionnement fédéraux.
Soutenir l’économie rurale
Le Plan pour l’innovation et les compétences du gouvernement vise à faire en sorte que l’économie soit novatrice, en croissance et viable et qu’elle rapporte à tout le monde. D’un océan à l’autre, les Canadiens contribuent à cette vision commune dans les communautés, grandes et petites. En plus du nouveau financement et des programmes simplifiés qui ont été proposés pour les agences de développement régional dans le chapitre intitulé « La création de quatre plateformes phares – agences de développement régional », le budget de 2018 propose les mesures suivantes à l’appui de l’économie rurale du Canada.
Mettre au point la nouvelle génération du service Internet à large bande en milieu rural
Le gouvernement reconnaît que l’accès à Internet est plus qu’une commodité : c’est un moyen essentiel par lequel les citoyens et les entreprises accèdent à l’information, offrent des services et créent des possibilités. Pour que cet accès se rende jusqu’aux régions les plus éloignées du Canada, il faut de nouvelles solutions technologiques. Un exemple prometteur est l’utilisation de satellites en orbite basse.
Les réseaux de satellites en orbite basse peuvent procurer aux Canadiens qui vivent en région rurale ou en région éloignée un meilleur accès à Internet et aux services sans fil à des prix plus abordables. Les satellites en orbite basse, localisées plus près de la surface de la Terre que les satellites classiques en orbite élevée, peuvent recevoir et transmettre des données dans un délai de réponse grandement écourté, ce qui accélère les services de données tout en maintenant les avantages de la technologie des satellites, y compris la capacité d’offrir Internet dans des lieux présentant des embûches à un coût moins élevé que la fibre optique. Le Canada occupe une place unique grâce à des leaders dans l’industrie des satellites spatiaux pour construire et exploiter les technologies des satellites en orbite basse, ce qui crée des emplois et ouvre des marchés dans le monde. Le budget de 2018 propose un financement de 100 millions de dollars sur cinq ans destiné au Fonds stratégique pour l’innovation, en mettant un accent particulier sur le soutien aux projets qui se rapportent aux satellites en orbite basse et à la nouvelle génération du service Internet à large bande en milieu rural.
Appuyer l’exploration minière au stade précoce réalisée par les petites entreprises
Le crédit d’impôt pour exploration minière de 15 % aide les petites entreprises d’exploration minière à obtenir des capitaux pour financer leurs activités d’exploration minière primaire à l’extérieur des sites miniers existants. Le crédit d’impôt doit venir à échéance le 31 mars 2018. Compte tenu des difficultés auxquelles les petites sociétés minières font face, le gouvernement propose d’appuyer leurs activités d’exploration minière en prolongeant le crédit d’une autre année, soit jusqu’au 31 mars 2019. Cette mesure aidera les petites entreprises d’exploration minière à obtenir davantage de capitaux propres et devrait se traduire par une réduction nette des revenus fédéraux d’environ 45 millions de dollars au cours de la période de 2018-2019 et 2019-2020.
Protéger les emplois dans le secteur forestier de l’Est du Canada
La gestion durable de nos ressources naturelles ouvre des possibilités économiques à long terme. La recherche sur la tordeuse des bourgeons de l’épinette, l’un des insectes nuisibles qui causent le plus de dommages aux épinettes au Canada, a cerné de possibles mécanismes permettant de protéger les forêts contre ses épidémies cycliques. Cela est essentiel pour soutenir l’industrie forestière et, par conséquent, les emplois dans certaines régions, comme le Canada atlantique, où le secteur forestier constitue un important rouage de l’économie.
Dans le budget de 2018, le gouvernement propose de prendre des mesures en collaboration avec les provinces de l’Atlantique et l’industrie forestière, en offrant jusqu’à 74,75 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, selon un ratio de partage des coûts de 60:40 entre le gouvernement fédéral et les provinces et l’industrie, pour prévenir la propagation de la tordeuse des bourgeons de l’épinette. La contribution fédérale proviendra de Ressources naturelles Canada. Cela permettra au gouvernement, au milieu académique, à l’industrie et aux autres intervenants de continuer à travailler ensemble pour protéger nos forêts et soutenir l’économie.
Renouvellement du réseau de ports pour petits bateaux
Le maintien de la sécurité et de l’accessibilité des ports pour petits bateaux est essentiel à l’industrie canadienne de la pêche ainsi qu’aux communautés côtières du pays. De plus, l’expansion des opérations de pêches et l’augmentation de la taille des bateaux de pêche nécessitent des ports plus profonds et plus larges. Le budget de 2018 propose de verser 250 millions de dollars selon la comptabilité de caisse sur deux ans, à compter de 2018-2019, à Pêches et Océans Canada pour rénover son réseau de ports pour petits bateaux et travailler avec les municipalités où les investissements et les dessaisissements peuvent améliorer les communautés locales. Les investissements du budget de 2018 permettent au gouvernement de soutenir, par exemple :
- Construire des espaces d’amarrage additionnels pour aider à réduire l’achalandage à Charlottetown au sud du Labrador.
- Étendre la digue pour protéger l’industrie de la pêche de la force des vagues à l’entrée du port à Sainte-Thérèse-de-Gaspé, au Québec.
- Réhabiliter les jetées est et ouest du port Dalhousie à St. Catharines, en Ontario.
- Effectuer des améliorations pour augmenter la sécurité des installations d’amarrage pour l’industrie de la pêche et les autres utilisateurs du port à Port Hardy et à Powell River, en Colombie-Britannique.
2017- 2018 |
2018- 2019 |
2019- 2020 |
2020- 2021 |
2021- 2022 |
2022- 2023 |
Total | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
2.1 Investir dans les scientifiques et les chercheurs canadiens | |||||||
Conseils subventionnaires | 0 | 115 | 155 | 185 | 235 | 235 | 925 |
Conseils subventionnaires : Nouveau fonds pour les trois conseils | 0 | 35 | 45 | 65 | 65 | 65 | 275 |
Conseils subventionnaires : Accroître la diversité dans les sciences | 0 | 5 | 6 | 4 | 4 | 4 | 21 |
Conseils subventionnaires : Chaires de recherche du Canada | 0 | 25 | 35 | 50 | 50 | 50 | 210 |
Fonds de soutien à la recherche | 0 | 29 | 39 | 46 | 59 | 59 | 231 |
Investir dans l’équipement dont les chercheurs ont besoin – Fondation canadienne pour l’innovation | 0 | 32 | 62 | 120 | 183 | 366 | 763 |
Exploiter les données massives | 0 | 64 | 64 | 166 | 145 | 133 | 572 |
Programme d’innovation dans les collèges et la communauté | 0 | 20 | 30 | 30 | 30 | 30 | 140 |
Institut d’informatique quantique | 0 | 0 | 5 | 5 | 5 | 0 | 15 |
Centre for Drug Research and Development | 0 | 0 | 16 | 16 | 16 | 0 | 48 |
Institut Rick Hansen | 0 | 6 | 6 | 6 | 6 | 0 | 24 |
Centre d’excellence sur la Fédération canadienne | 0 | 10 | 0 | 0 | 0 | 0 | 10 |
2.1 Total – Investir dans les scientifiques et les chercheurs canadiens | 0 | 340 | 463 | 692 | 798 | 942 | 3 234 |
2.2 Sciences fédérales plus solides et davantage axées sur la collaboration | |||||||
Conseil national de recherches | 0 | 108 | 108 | 108 | 108 | 108 | 540 |
Rénovation des laboratoires fédéraux : | 0 | 18 | 17 | 17 | 18 | 18 | 87 |
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles | 0 | -2 | -2 | -2 | -2 | -2 | -9 |
Conseil des académies canadiennes | 0 | 0 | 0 | 3 | 3 | 3 | 9 |
2.2 Total – Sciences fédérales plus solides et davantage axées sur la collaboration | 0 | 124 | 124 | 126 | 127 | 127 | 627 |
2.3 Plan pour l’innovation et les compétences – Un partenaire fédéral des entreprises davantage axé sur le client | |||||||
Innovation Canada – Service de croissance accélérée | 0 | 2 | 3 | 3 | 3 | 3 | 14 |
Programme d’aide à la recherche industrielle | 0 | 100 | 150 | 150 | 150 | 150 | 700 |
Programme des accélérateurs technologiques canadiens | 0 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 10 |
Agences de développement régional | 0 | 80 | 80 | 80 | 80 | 80 | 400 |
Renouvellement du financement de base de l’Agence canadienne de développement économique du Nord | 0 | 20 | 20 | 20 | 20 | 20 | 100 |
Renouvellement du financement de l’Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l’Ontario | 0 | 25 | 159 | 184 | 184 | 184 | 736 |
Une évaluation et une conception de programme axées sur des données probantes | 0 | 3 | 3 | 3 | 3 | 3 | 15 |
Une nouvelle stratégie pour les femmes en entrepreneuriat | 0 | 23 | 23 | 23 | 23 | 23 | 115 |
Moins : Fonds prévus dans le cadre financier actuel | 0 | -21 | -21 | -21 | -21 | -21 | -105 |
Faire avancer la cause des femmes chefs d’entreprise | 0 | 0,3 | 0,2 | 0,2 | 0,2 | 0,2 | 1 |
Accroître la diversité des entrepreneurs | 0 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 5 |
Une nouvelle stratégie en matière de propriété intellectuelle | 0 | 13 | 41 | 11 | 11 | 10 | 85 |
Moderniser les cadres de réglementation du Canada | 0 | 4 | 4 | 3 | 0 | 0 | 12 |
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles | 0 | -0,2 | -0,3 | -0,2 | 0 | 0 | -0,7 |
Un approvisionnement meilleur et plus simple | 0 | 52 | 64 | 36 | 23 | 22 | 197 |
Mettre au point la nouvelle génération du service Internet à large bande en milieu rural | 0 | 10 | 20 | 20 | 25 | 25 | 100 |
Appuyer l’exploration minière au stade précoce réalisée par les petites entreprises | 0 | 65 | -20 | 0 | 0 | 0 | 45 |
Protéger les emplois dans le secteur forestier de l’Est du Canada | 0 | 11 | 17 | 22 | 25 | 1 | 75 |
Moins : Fonds provenant des ressources ministériellres actuelles | 0 | -2 | -4 | -7 | -7 | 0 | -20 |
Renouvellement du réseau de ports pour petits bateaux | 0 | 47 | 33 | 3 | 3 | 3 | 90 |
2.3 Total – Plan pour l’innovation et les compétences – Un partenaire fédéral des entreprises davantage axé sur le client | 0 | 434 | 575 | 533 | 525 | 506 | 2,574 |
Chapitre 2 – Incidence budgétaire nette | 0 | 898 | 1 162 | 1 351 | 1 450 | 1 575 | 6 435 |
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