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Archiv� - Annexe 1
Résultats financiers de l'ensemble des administrations publiques du
Canada
Résumé
La présente annexe décrit la situation financière des
administrations fédérale, provinciales et territoriales du Canada.
Elle compare la situation de l’ensemble des administrations publiques
canadiennes à celle des autres pays du Groupe des Sept (G7) et à celle
de plusieurs autres pays de l’Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE).
Résultats financiers des administrations fédérale, provinciales et
territoriales du Canada
- Le gouvernement fédéral a dégagé un excédent de 13,8 milliards
de dollars en 2006-2007, tandis que les gouvernements provinciaux et
territoriaux ont enregistré un excédent de 16,5 milliards, ce qui
donne un excédent combiné fédéral-provincial-territorial de
30,3 milliards. L’excédent provincial-territorial a dépassé
l’excédent fédéral pour la troisième année consécutive.
- En 2005-2006 puis en 2006-2007, le gouvernement fédéral et tous
les gouvernements provinciaux et territoriaux ont enregistré un
excédent. En 2006-2007, le gouvernement fédéral et six des
gouvernements provinciaux et territoriaux ont affiché des excédents
budgétaires correspondant à au moins 1,0 % du produit intérieur brut
(PIB).
- Pour 2007-2008, le gouvernement fédéral projette un excédent
de 10,2 milliards de dollars, tandis que le secteur
provincial-territorial prévoit un excédent de 7,8 milliards. Si l’on
fait abstraction du montant de 0,9 milliard qui figure à l’heure
actuelle dans les plans budgétaires des gouvernements provinciaux au
titre des réserves pour éventualités, l’excédent du secteur
provincial-territorial pour 2006-2007 serait de 8,7 milliards.
- Les transferts fédéraux en espèces aux provinces et aux
territoires ont représenté la composante des dépenses fédérales
ayant affiché la croissance la plus rapide au cours des huit
dernières années. On prévoit qu’ils augmenteront jusqu’à près de
19 % des dépenses fédérales en 2007-2008, le niveau le plus élevé en
près de 30 ans.
La performance financière du Canada dans un contexte international
Pour permettre les comparaisons internationales, l’OCDE publie
des données des comptes nationaux pour l’ensemble des administrations
publiques de chacun de ses pays membres. Dans le cas du Canada, ces
données englobent les administrations fédérale,
provinciales-territoriales et locales, de même que le Régime de
pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec. Selon les données
de l’OCDE, la situation financière du Canada est plus solide que celle
des autres pays du G7, soit les États-Unis, le Royaume-Uni, la France,
l’Allemagne, le Japon et l’Italie.
- L’OCDE prévoit que le Canada affichera l’excédent budgétaire le
plus élevé en proportion du PIB parmi les pays du G7 en 2007, en
2008 et en 2009.
- Selon ses prévisions, le ratio de la dette nette de l’ensemble
des administrations publiques au PIB du Canada, qui est le plus
faible de tous les pays du G7 depuis 2004, continuera de baisser au
cours des prochaines années.
- Le Canada est en voie d’éliminer la dette nette de l’ensemble de
ses administrations publiques d’ici 2021. Ce faisant, il deviendra
l’un des rares pays de l’OCDE à se retrouver en position d’actif
net.
La situation financière des administrations fédérale, provinciales
et territoriales demeure solide
- La situation financière du gouvernement fédéral et du secteur
provincial-territorial demeure solide.
- En 2006-2007, le gouvernement fédéral a dégagé un excédent
de 13,8 milliards de dollars, soit 1,0 % du PIB, tandis que le
secteur provincial-territorial a enregistré un excédent de
16,5 milliards ou 1,1 % du PIB. Pour la troisième année de suite,
l’excédent provincial-territorial a dépassé celui du gouvernement
fédéral.
- Pour 2007-2008, le gouvernement fédéral projette un excédent
de 10,2 milliards de dollars, soit 0,7 % du PIB, tandis que le
secteur provincial-territorial prévoit un excédent de 7,8 milliards
ou 0,5 % du PIB. Si l’on fait abstraction du montant de 0,9 milliard
de dollars qui figure dans les plans budgétaires des gouvernements
provinciaux au titre des réserves pour éventualités, l’excédent du
secteur provincial-territorial pour 2006-2007 serait de
8,7 milliards.
Le gouvernement fédéral et tous les gouvernements provinciaux et
territoriaux ont enregistré un excédent en 2006-2007
- La performance budgétaire solide des provinces et des
territoires est un phénomène généralisé. De fait, en 2005-2006 (pour
la première fois en 60 ans) et en 2006-2007, toutes les provinces et
tous les territoires ont dégagé un excédent budgétaire.
- En 2006-2007, toutes les provinces et tous les territoires ont
enregistré un excédent budgétaire supérieur aux prévisions contenues
dans leur budget de 2007, principalement sous l’effet de revenus
plus élevés que prévu et, dans une moindre mesure, de dépenses
inférieures aux prévisions. L’amélioration par rapport aux résultats
prévus n’était pas exclusivement le fait des provinces riches en
ressources, puisque celles comptant un secteur de la fabrication
important ont également obtenu des résultats financiers supérieurs
aux prévisions.
- Lorsque les excédents budgétaires sont exprimés en proportion du
PIB, ce qui permet des comparaisons qui tiennent compte des
différences de taille des administrations du pays, on constate que
le gouvernement fédéral et six gouvernements
provinciaux-territoriaux ont enregistré un excédent budgétaire d’au
moins 1,0 % du PIB en 2006-2007.
- Dix des treize provinces et territoires prévoient afficher un
excédent en 2007-2008. De façon générale, les excédents prévus sont
plus faibles que ceux enregistrés en 2006-2007, en raison de
prévisions prudentes des revenus fiscaux ainsi que de l’incidence
prévue du ralentissement de l’économie américaine.
Les revenus provinciaux-territoriaux dépassent de plus en plus les
revenus fédéraux
- Les revenus provinciaux-territoriaux (y compris les transferts
fédéraux comme la péréquation et le Transfert canadien en matière de
santé) demeurent supérieurs aux revenus fédéraux. L’écart s’est
creusé ces dernières années, par suite des allégements fiscaux
fédéraux mis en œuvre et de l’impact que la croissance des
transferts fédéraux et la hausse des prix de l’énergie ont eu sur
les revenus provinciaux-territoriaux.
- En 2000-2001, les revenus provinciaux-territoriaux
représentaient 18,6 % du PIB, comparativement à 18,1 % pour les
revenus fédéraux. Depuis, les revenus fédéraux ont suivi une
trajectoire décroissante en proportion au PIB, accusant un recul de
2,1 points de pourcentage pour atteindre un niveau projeté de 16,0 %
en 2007-2008, du fait de réductions de l’impôt sur le revenu des
particuliers et des sociétés ainsi que de la réduction de 2 points
de pourcentage du taux de la taxe sur les produits et services.
- Pour leur part, les revenus provinciaux-territoriaux ont
nettement progressé en proportion du PIB entre 2003-2004 et
2006-2007, grâce à la croissance vigoureuse des rentrées d’impôt sur
le revenu des particuliers et des sociétés, des revenus provenant de
ressources naturelles et des transferts fédéraux en espèces. En
2007-2008, les revenus provinciaux-territoriaux devraient reculer
légèrement en proportion du PIB pour atteindre 18,3 %, sous l’effet
de réductions de l’impôt sur le revenu des particuliers et de gains
ponctuels réalisés en 2006-2007.
- Par conséquent, en 2007-2008, les revenus
provinciaux-territoriaux devraient dépasser de 2,3 points de
pourcentage du PIB (ou près de 36 milliards de dollars) les revenus
du gouvernement fédéral, alors que l’écart n’était que de 0,5 point
(ou 5 milliards) en 2000-2001. Cet écart devrait continuer de se
creuser au cours des prochaines années, dans la foulée des mesures
annoncées dans le budget de 2007 pour rétablir l’équilibre fiscal,
notamment l’augmentation du financement au titre de la péréquation,
du Transfert canadien en matière de programmes sociaux et de la
formule de financement des territoires.
Les transferts en espèces aux provinces et aux territoires
représentent la composante des dépenses fédérales
ayant connu la croissance la plus rapide
- Après une période de compressions budgétaires qui a duré
plusieurs années au milieu des années 1990, le gouvernement fédéral
a sensiblement augmenté les transferts en espèces aux provinces et
aux territoires.
- Depuis 1999-2000, les transferts fédéraux en espèces aux
administrations provinciales et territoriales ont représenté la
composante des dépenses fédérales ayant enregistré la croissance la
plus rapide. Ils ont atteint un sommet en 2007-2008, représentant
près de 19 % des dépenses fédérales totales – soit le niveau le plus
élevé en près de 30 ans.
- La progression de ces transferts, en proportion des dépenses
fédérales totales, devrait se poursuivre au cours des prochaines
années, sous l’effet des politiques du gouvernement qui ont rétabli
l’équilibre fiscal.
L’endettement fédéral et provincial-territorial
continue de diminuer...
- En raison de l’amélioration de leur situation financière, les
gouvernements fédéral et provinciaux-territoriaux ont nettement
allégé le fardeau de leur dette.
- Le ratio de la dette provinciale-territoriale au PIB devrait
reculer pour atteindre 18,4 % en 2007-2008, en baisse de 10,8 points
de pourcentage ou près de 40 % par rapport au sommet de 29,2 %
enregistré en 1999-2000.
- En proportion du PIB, la dette fédérale devrait diminuer pour
s’établir à 29,9 % en 2007-2008. Même si ce niveau est beaucoup plus
faible que le sommet de 68,4 % enregistré en 1995-1996, il reste
plus élevé que le ratio de la dette provinciale-territoriale au PIB.
Le gouvernement est en voie de ramener la dette fédérale à 25 % du
PIB d’ici 2011-2012.
...d’où une forte baisse des frais de la dette
en proportion du total des revenus
- Par suite de la réduction de la dette publique et de la baisse
des taux d’intérêt, les gouvernement fédéral et
provinciaux-territoriaux consacrent une plus faible part de leurs
revenus au service de la dette.
- La part de chaque dollar de revenus fédéraux consacrée au
service de la dette fédérale atteignait un sommet de 37,6 cents en
1990-1991. Elle devrait s’établir à 13,6 cents en 2007-2008, son
niveau le plus bas depuis la fin des années 1970.
- Les gouvernements provinciaux-territoriaux continuent d’assumer
des frais de la dette beaucoup plus faibles que ceux du gouvernement
fédéral. En 2007-2008, ils devraient consacrer 8,0 cents de chaque
dollar de revenus au service de leur dette.
De 2007 à 2009, la situation budgétaire du Canada
devrait être la meilleure des pays du G7
- Les comparaisons internationales reposent sur les estimations
normalisées du Système des comptes nationaux pour l’ensemble des
administrations publiques (c’est-à-dire les paliers national et
infranational regroupés). L’OCDE produit une série complète
d’estimations fondées sur ce système. Ces données facilitent les
comparaisons entre pays, car elles tiennent compte de deux facteurs
importants : premièrement, les différences des méthodes comptables
des pays, qui réduisent la comparabilité des données, et
deuxièmement, la répartition différente des responsabilités
financières entre les divers ordres de gouvernement d’un pays à
l’autre.
- En 2007, l’excédent de l’ensemble des administrations publiques
du Canada a atteint 1,3 % du PIB, résultat attribuable aux excédents
enregistrés par les administrations fédérale,
provinciales-territoriales et locales de même que le Régime de
pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec.
- L’OCDE s’attend à ce que le Canada et l’Allemagne soient les
seuls pays du G7 à enregistrer un excédent de 2007 à 2009, mais les
excédents du Canada devraient être passablement supérieurs à ceux de
l’Allemagne, en proportion du PIB. Dans l’ensemble, les pays du G7
devraient accuser un déficit d’environ 2,6 % du PIB pour la même
période.
Le fardeau de la dette du Canada est passé du deuxième au dernier
rang parmi les pays du G7
- Depuis 2004, le ratio de la dette nette au PIB de l’ensemble des
administrations du Canada est le plus faible des pays du G7.
- L’OCDE projette que le ratio de la dette nette au PIB du Canada
diminuera pour s’établir à 19,5 % en 2009, soit moins de la moitié
de la moyenne de 51,9 % des pays du G7. Selon ces projections, le
fardeau de la dette du Canada aura reculé de plus de 50 points de
pourcentage par rapport au sommet enregistré en 1995, alors qu’il
figurait au deuxième rang parmi les pays du G7.
- En revanche, le fardeau de la dette de tous les autres pays du
G7, à l’exception des États-Unis et de l’Italie, a augmenté depuis
1995. Le ratio moyen de la dette nette au PIB dans les pays du G7
devrait continuer de croître en 2008 et en 2009.
Il faut réduire la dette davantage afin que le Canada soit plus à
même de faire face aux pressions causées par le vieillissement de la
population
- La poursuite de la réduction de la dette permettrait de libérer
des ressources qui sont présentement affectées au service de la
dette. Elle placerait également le Canada en meilleure posture pour
composer avec les pressions financières découlant du vieillissement
de la population.
- À l’instar du Canada, certains pays de l’OCDE ont nettement
réduit le fardeau de leur dette en proportion du PIB au cours de la
dernière décennie, et quelques-uns sont maintenant en position
d’actif net pour l’ensemble des administrations publiques.
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