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Archivé - Avant-propos

L’hiver sera difficile pour les Canadiens alors que nous continuons notre lutte contre la COVID-19. Nous savons toutefois que le printemps suivra.

C’est parce que nous avons un plan. Nous comprenons ce que nous devons faire pour franchir la période sombre qui s’annonce au cours des prochains mois. Et ensuite, ce qu’il faut pour relancer notre économie en force.

Partout au pays, nous luttons actuellement contre une deuxième vague agressive du virus. Chaque vie perdue à cette maladie est une de trop. Nous devons donc redoubler nos efforts en matière de santé publique, et ne pas les arrêter jusqu’à ce que la COVID-19 soit vaincue. Nous pouvons y arriver, si nous travaillons ensemble. Nous n’avons pas à choisir entre notre santé et l’économie, car les deux vont de pair.

Pour traverser cette crise, les Canadiens et les entreprises canadiennes ont maintenant accès à un vaste ensemble de mesures du gouvernement fédéral. Notre capacité à traiter la maladie continue d’évoluer. Des vaccins sûrs, efficaces et en quantité suffisante sont presque à notre portée. De plus, le gouvernement du Canada a mis en place un plan pluriannuel rigoureux, décrit dans le présent document, pour rebâtir notre économie lorsque le virus sera derrière nous.

Notre stratégie est claire : nous déploierons tous les efforts pour aider les Canadiens à surmonter cette crise. Nous investirons dans toutes les mesures de santé publique nécessaires. Nous appuierons les Canadiens et les entreprises du pays d’une façon méthodique, prudente et réfléchie. Nous veillerons aussi à ce que l’économie canadienne soit plus robuste, plus inclusive et plus durable à la sortie de la pandémie que celle qui l’a précédée, et à ce qu’elle compte une classe moyenne renforcée et plus résiliente.

Tâchons d’en faire un héritage, et un témoignage des sacrifices que tant de familles canadiennes ont faits cette année.

Lutter contre la COVID-19 et appuyer les Canadiens tout au long de la pandémie

Depuis le début de cette pandémie, le gouvernement du Canada utilise tous les outils à sa disposition et fait tout en son pouvoir pour écraser le virus et réduire ses conséquences économiques. Jusqu’à présent, pour chaque montant de 10 dollars dépensé au Canada pour lutter contre la COVID-19 et soutenir les Canadiens, 8 dollars ont été dépensés par le gouvernement fédéral. Le gouvernement a fait l’acquisition de plus de 2 milliards de pièces d’équipement de protection individuelle (EPI), et il s’est assuré d’avoir un large portefeuille de calibre mondial de candidats-vaccins.

Jusqu’ici, le Canada a investi plus de 1 milliard de dollars dans des ententes d’acquisition pour s’assurer d’un approvisionnement national de sept candidats-vaccins prometteurs. En effet, le Canada a acquis le portefeuille de vaccins le plus diversifié et le plus important de tous les pays du monde. Tous les Canadiens peuvent être assurés qu’un vaccin sûr et efficace sera disponible sans frais pour tous les membres de leur famille.

Graphique 1
Doses de vaccins dont l’approvisionnement est confirmé, par habitant, par candidat-vaccin
Graphique 1 : Doses de vaccins dont l’approvisionnement est confirmé, par habitant, par candidat-vaccin

Nota – En date du 20 novembre. Exclut les doses que les pays recevraient grâce au mécanisme COVAX. Dans la catégorie des « autres », on trouve Medicago, Gamaleya, CureVac, Sinovac, G42 Healthcare, Valneva et l’Université du Queensland.

Sources : Duke Global Health Innovation Center; Banque mondiale; ministère des Finances du Canada

Version textuelle
Doses de différents candidats-vaccins dont l’approvisionnement est confirmé, par habitant
Pays Pfizer Moderna AstraZeneca Johnson & Johnson Novavax Sanofi & GSK Autres
Suisse 0 0,524792 0 0 0 0 0
Mexique 0 0 0 0 0 0 0,525179
Nouvelle-Zélande 0,305064 0 0 0,406752 0 0 0
Indonésie 0 0 0,369514 0 0 0 0,406466
Brésil 0 0 0,473822 0 0 0 0,45487
Argentine 0 0 0,489556 0 0 0 0,556313
Inde 0 0 0,36592 0 0,731841 0 0,073184
Japon 0,950383 0,395993 0,950383 0 0 0 0
Union européenne 0,584226 0 0,778968 0,389484 0 0,584226 0,438169
États-Unis 0,304656 0,304656 1,523278 0,304656 0,335121 0,304656 0
Chili 0,527648 0 0,759813 0 0 0 3,165886
Royaume-Uni 0,598494 0,074812 1,496235 0,448871 0,897741 0,897741 0,897741
Australie 0,394255 0 1,332581 0 1,577019 0 2,0107
Canada 2,021854 1,489787 0,532067 1,010927 2,021854 1,915441 2,021854

En collaboration avec les provinces et les territoires, nous avons cherché à renforcer les capacités des systèmes de soins de santé canadiens, à augmenter le dépistage, à accroître la recherche des contacts et à fournir un soutien direct aux provinces et aux territoires pour combattre le virus. Il s’agit d’un véritable travail d’équipe pancanadien.

Au printemps, les Forces armées canadiennes ont été déployées dans des établissements de soins de longue durée en Ontario et au Québec, dans un effort intensif pour protéger des aînés et sauver des vies. Pour aider à mettre fin à la propagation du virus dans les communautés vulnérables, nous avons travaillé avec les villes et les communautés afin d’assurer qu’il existait des installations d’isolement volontaire comme solution de rechange aux logements surpeuplés. La Croix-Rouge canadienne et les Forces armées canadiennes sont toujours déployées à l’échelle du pays.

En plus de ces mesures sanitaires, nous avons établi de puissantes mesures de soutien économique pour aider les Canadiens et les entreprises de toutes tailles à affronter cette crise. Ensemble, elles forment un filet de sécurité complet de mesures complémentaires, qui demeurera en place jusqu’à l’été de 2021, et qui permettra de rassurer les Canadiens et les entreprises du pays durant cette période difficile et turbulente.

Lorsque le virus a commencé à sévir, la Prestation canadienne d’urgence (PCU), la Subvention salariale d’urgence du Canada et le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) ont rapidement été élaborés et mis en place. Les Canadiens ont pu aplatir la courbe et protéger les travailleurs de première ligne et les systèmes de santé en restant chez eux. La PCU a aidé les gens à payer leur loyer ou leur hypothèque, à maintenir leurs paiements de factures à jour et à mettre de la nourriture sur la table. De plus, la subvention salariale a aidé les travailleurs à conserver leur lien d’employé. Puis, le CUEC a aidé les petites entreprises à rester ouvertes au cours de la première vague de la pandémie.

Après l’intervention d’urgence initiale, le gouvernement a annoncé des programmes de plus large portée visant à soutenir les Canadiens et les entreprises pendant la deuxième vague qu’on prévoyait. La Prestation canadienne de la relance économique, la Prestation canadienne de relance économique pour les proches aidants et la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique, ainsi que la bonification du programme d’assurance-emploi, annoncées en août, seront en place jusqu’à l’automne de 2021.

Les programmes que notre gouvernement a lancés, jusqu’à maintenant, ont été une bouée de sauvetage pour les Canadiens et les entreprises du pays. Et le Canada est un chef de file parmi ses pairs. Le soutien fédéral accordé au marché du travail a aidé les travailleurs canadiens à retourner à leur poste plus rapidement que leurs pairs américains.

Au cours du dernier mois, le gouvernement a prolongé la Subvention salariale d’urgence du Canada jusqu’en juin 2021. Il a aussi lancé de nouvelles mesures de soutien pour les entreprises, notamment la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer à l’intention des locataires et des propriétaires fonciers, à laquelle s’ajoute une mesure de soutien en cas de confinement, qui est de 25 %, lorsqu’une fermeture est requise en vertu d’une ordonnance de santé publique.

Surtout, ces mesures sont ciblées et souples. Elles sont axées sur les personnes qui en ont le plus besoin. Elles représentent un complément essentiel à notre intervention en matière de santé publique. Ces mesures permettent aux Canadiens et aux entreprises d’agir comme il se doit, sans éprouver les tracas d’avoir à choisir entre protéger la santé publique et nourrir leur famille. Notre engagement envers les congés de maladie pour les employés et le soutien aux entreprises en cas d’ordonnances de fermetures d’emplacements constitue un exemple de cette approche.

Dans le présent Énoncé économique de l’automne, nous répondons à la deuxième vague en prenant des mesures supplémentaires pour soutenir les Canadiens et les entreprises du pays. Nous offrons de nouvelles ressources pour combattre la propagation du virus dans les établissements de soins de longue durée, nous faisons de nouveaux investissements dans l’EPI, et nous préparons la plus importante mobilisation de vaccination de l’histoire canadienne.

En prévision de l’hiver, nous mettons de l’avant de nouvelles ressources pour améliorer la ventilation dans les immeubles publics. Nous rehaussons également le taux maximal de la subvention salariale pour le ramener à 75 %. Nous le faisons parce nous savons que les premiers mois d’une année sont habituellement les plus difficiles du calendrier des entreprises. Cette année, ils seront encore plus difficiles que la normale. Notre gouvernement est également en voie de créer un nouveau volet de mesures de soutien pour les entreprises qui ont été les plus durement touchées par la crise, en établissant un programme de crédit offrant des prêts garantis à 100 % par le gouvernement et des modalités favorables aux entreprises qui ont vu leurs revenus fortement diminuer au moment où les gens restent chez eux pour lutter contre la propagation de la COVID-19.

La COVID-19 a été dévastatrice. Cependant, les Canadiens peuvent avoir l’assurance que le gouvernement du Canada les appuie et les accompagnera afin que tous réussissent à traverser la crise. Nous ferons tout ce qu’il faut, aussi longtemps qu’il le faudra, pour affronter cette épreuve.

Rebâtir en mieux : un plan pour combattre la récession causée par la COVID-19

Même si la lutte pour maîtriser le virus n’est pas terminée, nous voyons maintenant la lumière au bout du tunnel. Après l’hiver vient le printemps. Les mesures vigoureuses et décisives que nous avons prises pour protéger la santé des Canadiens, sauver les emplois et secourir nos entreprises faciliteront notre reprise après la récession causée par la COVID-19 et préviendront les blessures économiques de longue durée qui retarderaient et affaibliraient la relance après la pandémie.

Graphique 2
PIB réel
Graphique 2 : PIB réel

Sources : Statistique Canada; enquête de septembre 2020 du ministère des Finances auprès d’économistes du secteur privé; calculs du ministère des Finances

Version textuelle
PIB réel (milliards de dollars enchaînés de 2012)
2020 2021
Sans mesures de soutien direct (millards de dollars enchaînés de 2012) 1 893 1 987
Avec mesures de soutien direct (millards de dollars enchaînés de 2012) 1 980 2 074
Graphique 3
Taux de chômage
Graphique 3 : Taux de chômage

Sources : Statistique Canada; enquête de septembre 2020 du ministère des Finances auprès d’économistes du secteur privé; calculs du ministère des Finances

Version textuelle
Taux de chômage
2017
T1
17Q2 17Q3 17Q4 2018
T1
18Q2 18Q3 18Q4 2019
T1
19Q2 19Q3 19Q4 2020
T1
20Q2 20Q3 20Q4 2021
T1
21Q2 21Q3 21Q4
Avec mesures de soutien direct (%) 6,7 6,5 6,2 6,0 5,8 5,9 5,9 5,7 5,8 5,6 5,6 5,7 6,3 13,0 10,0 9,1 8,7 8,3 7,9 7,5
Sans mesures de soutien direct (%)                       5,7 7,2 18,8 19,3 17,2 14,8 14,3 13,5 12,3

Nous avons un plan de croissance. Lorsque le virus sera maîtrisé et que l’économie sera prête, nous mettrons en œuvre un programme de mesures de stimulation de trois ans, à hauteur d’environ 3 % à 4 % du produit intérieur brut (PIB), afin de relancer l’économie.

Nos mesures de stimulation seront conçues, d’abord et avant tout, de manière à fournir le soutien budgétaire dont l’économie canadienne a besoin pour fonctionner à sa pleine capacité et pour empêcher la COVID-19 d’endommager notre potentiel économique à long terme. La clé de ce plan sera une série d’investissements judicieux et limités dans le temps qui pourront apporter une contribution rapide et de longue durée à notre prospérité future commune, à notre qualité de vie, à notre compétitivité et à la transformation verte de notre économie.

Le plan de croissance du gouvernement prévoira des investissements qui rempliront notre engagement de créer un million d’emplois et de ramener l’emploi à son niveau d’avant la pandémie, et qui activeront une partie du potentiel de stimulation de l’économie canadienne, soit l’épargne additionnel qui s’est accumulée dans les comptes d’institutions financières et dans les bilans des entreprises au Canada.

De nombreux investissements de stimulation économique devront attendre que nous ayons un vaccin et que la menace d’autres éclosions et d’autres fermetures se soit dissipée. Toutefois, certaines mesures peuvent être mises en œuvre en toute sécurité dès aujourd’hui. Elles constituent un volet initial des investissements à venir et contribueront à minimiser les dommages économiques et à accélérer la relance plus vaste à venir.

Nous passerons l’hiver à travailler avec les Canadiens, jusqu’à la publication du budget de 2021, afin de planifier et de préparer les investissements que nous ferons au moment où le virus sera maîtrisé. À ce moment-là, nous serons prêts à fonctionner à plein régime. Voilà pourquoi nous annonçons la portée du plan aujourd’hui.

Ces mesures nous aideront à sortir de la récession causée par la COVID-19, en nous acheminant vers une économie plus verte, plus innovante, plus inclusive et plus résiliente. Un soutien aussi solide peut transformer une reprise partielle et inégale en une relance vaste et inclusive qui offre un avenir meilleur à tous les Canadiens.

Notre plan de croissance doit nous permettre de continuer les progrès relatifs au climat et la création d’emplois liés à l’économie propre. Nous annonçons donc notre engagement de planter 2 milliards d’arbres au cours des 10 prochaines années.

La compétitivité future du Canada dépend de la capacité du pays à tirer parti de l’avenir carboneutre et de la possibilité pour tous les Canadiens d’y participer. Notre plan prévoit des subventions pour aider jusqu’à 700 000 propriétaires à apporter des améliorations écoénergétiques de leur habitation, ainsi que des investissements dans la mise en place de bornes de recharge de véhicules zéro émission là où les gens vivent, travaillent et se déplacent. Ce sont des mesures que nous pouvons entreprendre en toute sécurité dès maintenant pour encourager les dépenses de consommation et les investissements tout en assurant l’écologisation de l’économie. Et notre gouvernement en fera plus sans tarder, disposant d’un plan pour franchir les prochaines étapes en vue d’un environnement sain et d’une économie saine.

La COVID-19 a touché certaines personnes plus que d’autres

Cette récession ne ressemble à aucune autre. Les femmes, les jeunes et les personnes autochtones, noires et racisées sont parmi les Canadiens touchés de façon disproportionnée. Ils représentent aussi une proportion importante de la main-d’œuvre dans certaines des industries les plus affectées, notamment celles du tourisme, de l’accueil et de la vente au détail.

Les types d’emploi les plus touchés, et les secteurs où se trouvent les travailleurs les plus durement touchés, sont différents de ceux des récessions antérieures. Nos mesures de stimulation économiques seront conçues en tenant compte de ces dommages particuliers et viseront à les réparer. Elles comprendront des mesures pour améliorer notre infrastructure sociale.

La COVID-19 a provoqué une récession au féminin, qui a fait perdre bon nombre de gains durement acquis par les femmes au cours de plusieurs décennies d’efforts. Voilà pourquoi nous commençons aujourd’hui à jeter les fondements d’un système pancanadien d’apprentissage et de garderies. Le Canada ne pourra pas être concurrentiel jusqu’à ce que toutes les femmes canadiennes aient accès aux services de garde abordables nécessaires pour appuyer leur participation au marché du travail.

Le 7 décembre 2020 sera le 50e anniversaire de la Commission royale sur le statut de la femme au Canada, un rapport historique qui demandait au gouvernement fédéral de commencer immédiatement à travailler avec les provinces et les territoires à l’établissement d’un système national de garderies. Des femmes comme moi, qui n’étaient que de jeunes enfants quand ce rapport a été publié, sont maintenant des parents et des grands-parents. Nous attendons depuis des générations que le gouvernement réponde à l’appel.

À quelques jours de cet anniversaire, le gouvernement fédéral s’engage à réaliser les investissements historiques qui feront de cette promesse une réalité. Le budget de 2021 décrira un plan visant à offrir des services de garde abordables, accessibles et de grande qualité, et ce, d’un océan à l’autre.

Ce plan est féministe, il va sans dire. C’est aussi une démarche solide du point de vue économique, qui a l’appui d’un grand nombre de dirigeants d’entreprises du Canada qui ont été témoins des répercussions économiques de cette crise sur les femmes, les familles et les enfants – et donc sur les résultats économiques du Canada. 

Pour les peuples autochtones, cette pandémie est entourée de risques particuliers. Bien que les communautés autochtones aient réussi à maîtriser les cas de COVID-19 au printemps et à l’été, la deuxième vague a apporté des éclosions dans certaines communautés. Notre gouvernement collabore avec les partenaires des Premières Nations, des Inuits et des Métis pour garder les gens en sécurité et veiller à ce que les communautés soient préparées. Nous continuerons d’offrir du soutien et du financement aux communautés pendant cette deuxième vague et au-delà.

Dans notre démarche pour rebâtir, nous avons le choix de rebâtir en mieux et de nous attaquer à des problèmes qui limitent les possibilités de beaucoup trop de Canadiens : l’itinérance chronique; le racisme systémique; la violence fondée sur le sexe; la discrimination contre les communautés LGBTQ2; les obstacles auxquels les personnes handicapées font face; les efforts de réconciliation incomplets et essentiels.

Les ralentissements économiques sont toujours particulièrement difficiles pour les jeunes. La récession causée par la COVID-19 ne fait pas exception. Entre autres, le gouvernement propose d’alléger le fardeau des dettes d’études en éliminant les intérêts pour 2021-2022 sur la partie fédérale des prêts d’études canadiens et des prêts canadiens aux apprentis.

En matière de logement et d’itinérance, nous avons observé en quoi la COVID-19 a accentué les problèmes actuels. Parmi d’autres mesures, le gouvernement effectuera un nouvel investissement important dans le cadre de l’Initiative pour la création rapide de logements afin d’aider des milliers de personnes qui éprouvent un besoin immédiat. Au cours des prochains mois, nous travaillerons avec les Canadiens et les consulterons amplement en vue de concevoir les mesures de stimulation qui orienteront notre relance économique et traceront la voie du pays pour les années à venir.

Un plan budgétaire prudent

Le Canada est entré dans cette crise avec une situation budgétaire forte. Cela a permis au gouvernement d’agir de façon décisive afin de mettre en place les mesures de soutien nécessaires pour permettre à la population et aux entreprises de tenir le coup. Les Canadiens comprennent que la crise exige un soutien ciblé et temporaire pour maintenir les Canadiens et les entreprises à flot, ainsi que pour bâtir notre sortie de la récession causée par la COVID-19.

Les mesures de soutien et les investissements décrits dans ce plan stimulent une relance vigoureuse et inclusive de l’économie canadienne. Des garde-fous budgétaires permettront d’établir quand les mesures de stimulation prendront fin. Lorsque l’économie sera rétablie, les mesures de stimulation temporaires seront retirées et le Canada reprendra une trajectoire budgétaire prudente et responsable, selon une cible budgétaire à long terme qui sera définie une fois que l’économie sera plus stable.

Les incertitudes quant au rythme de l’évolution de la pandémie et de l’économie mondiale signifient que l’échéancier de la relance ne doit pas être figé dans un calendrier rigide et préétabli. Le gouvernement suivra plutôt les progrès selon plusieurs indicateurs connexes, sachant qu’aucun point de données ne constitue une représentation fidèle de la santé de l’économie. Ces indicateurs comprennent le taux d’emploi, le nombre total d’heures travaillées et le niveau de chômage dans l’économie.

L’adoption d’une approche orientée par les données économiques permettra que la relance soit adaptée aux besoins des Canadiens et aux circonstances actuelles. Les éléments déclencheurs fondés sur les données nous indiqueront quand la mission de rétablissement post-COVID aura été accomplie et quand nous pourrons mettre fin aux mesures de stimulation ponctuelles.

Mais ne vous y trompez pas : nous nous engageons à fournir du soutien budgétaire jusqu’à ce que l’économie soit fermement sur la bonne voie. Comme nous l’ont enseigné les récessions du passé, il est dangereux de fournir trop peu de soutien économique et de retirer ce soutien trop tôt.

Nous avons cherché à faire preuve de transparence devant les Canadiens dans le présent Énoncé économique de l’automne quant à l’incertitude actuelle et aux options à l’étude dans les jours qui vont suivre. L’ampleur et la durée de la deuxième vague – et même d’une troisième vague – dépendent de notre action collective et notre engagement collectif pour mettre fin à la propagation du virus.

Dans le présent document, nous présentons différents scénarios. Nous avons choisi de le faire afin que les Canadiens sachent que nous planifions pour toutes les éventualités. Le taux d’infection, la gravité des fermetures locales et le calendrier de distribution d’un vaccin sûr et efficace sont autant de variables qui façonneront nos perspectives économiques et notre parcours de reprise d’une façon que nous ne pouvons pas prévoir.

Mais comme le montre notre plan budgétaire, l’avenir est prometteur. Et nous avons les moyens d’appliquer ce plan. Le Canada est entré dans cette pandémie avec la position financière la plus solide des pays du G7 – une position qu’il conserve aujourd’hui. Les coûts du service de la dette fédérale, relativement à la taille de l’économie, sont à leur plus bas niveau en 100 ans. Depuis le début de l’année, le Canada bénéficie de l’une des baisses les plus importantes de ses coûts d’emprunt.

Chacun doit faire sa juste part, afin que le gouvernement ait les ressources nécessaires pour investir dans les Canadiens et maintenir une économie robuste. C’est pourquoi nous proposons de procéder à la mise en œuvre de changements qui feront en sorte que la taxe sur les produits et services (TPS/TVH) s’appliquera de façon juste et efficace sur toutes les opérations du commerce électronique, y compris les opérations facilitées par des multinationales numériques, et qu’il y aura des limites aux déductions pour option d’achat d’actions dans les grandes entreprises. Même si nous favorisons une approche multilatérale, le Canada propose d’agir unilatéralement, au besoin, pour imposer une taxe aux sociétés qui fournissent des services numériques.

Est-ce que ce plan signifie que le pire de la crise de la COVID-19 est derrière nous? Malheureusement, non. En effet, les semaines et les mois prochains pourraient voir le nombre de cas au Canada atteindre ses niveaux les plus douloureux. On constate une montée soudaine des hospitalisations partout au pays, et le bilan du virus, surtout chez nos aînés, demeure inacceptable.

Voilà pourquoi nous devons tous redoubler nos efforts de santé publique, suivre les directives de santé publique, pratiquer la distanciation physique, porter un masque en public, éviter les rassemblements sociaux, télécharger l’application Alerte COVID et nous laver les mains souvent. Nous encourageons les Canadiens à se prévaloir des programmes mis en place par le gouvernement fédéral qui permettent à chacun de prendre les bonnes décisions en matière de santé publique.

Si nous faisons ce qu’il faut pour nous protéger les uns les autres et nous écoutons les conseils en matière de santé publique durant ces derniers mois avant qu’un vaccin sûr et efficace soit largement disponible, nous allons sauver des vies ensemble. Nos gestes permettront de devancer le jour où tous les Canadiens pourront retourner à une vie normale. Et nous contribuerons à renforcer la reprise de notre économie.

Après presque 10 mois de pandémie, les Canadiens sont fatigués. Mais ils ne sont pas vaincus. Nous savons qu’un jour meilleur approche. Et pour y arriver, comme nous le savons, nous devons nous entraider pour traverser cet hiver.

Nous pouvons y arriver. Ce n’est pas la première fois que nous, les Canadiens, affrontons l’adversité et des hivers difficiles. Nous nous en sommes toujours sortis plus forts. Ce sera la même chose cette fois-ci.

L’honorable Chrystia Freeland, C.P., députée
Vice-première ministre et ministre des Finances

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