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Budget 2025

Annexe 1 : 
Précisions au sujet des projections économiques et budgétaires

Projections économiques

Depuis 1994, le gouvernement fonde sa planification économique et budgétaire sur la moyenne des prévisions économiques du secteur privé. Cette approche contribue à l'objectivité et à la transparence des données et confère un élément d'indépendance aux prévisions économiques et budgétaires du gouvernement.

Le ministère des Finances effectue périodiquement des enquêtes auprès de prévisionnistes du secteur privé afin de recueillir leurs projections. Étant donné le rythme accéléré et l'ampleur des récents changements de politique commerciale des États-Unis, les prévisions du secteur privé sont revues fréquemment. Les prévisions économiques présentées dans cette section sont fondées sur une enquête réalisée en août 2025. Les résultats de l'enquête ont été rajustés pour tenir compte des résultats réels des Comptes nationaux pour le deuxième trimestre de 2025, publiés le 29 août 2025.

Des économistes de 11 institutions du secteur privé ont participé à l'enquête d'août :

  • BMO Marchés des capitaux;
  • Marchés mondiaux CIBC;
  • Le Conference Board du Canada;
  • Desjardins;
  • Industrielle Alliance, Assurance et services financiers inc.;
  • Valeurs mobilières Banque Laurentienne;
  • Banque Nationale Marchés financiers;
  • Banque Royale du Canada;
  • Banque Scotia;
  • Groupe Financier Banque TD;
  • Université de Toronto (programme d'analyse politique et économique).

Compte tenu de l'évolution des politiques commerciales des États-Unis vers un protectionnisme accru et de l'importance des exportations pour la production de revenus à l'échelle du Canada, les perspectives du secteur privé relatives au produit intérieur brut (PIB) réel et nominal au Canada ont été considérablement revues à la baisse depuis l'Énoncé économique de l'automne de 2024 (tableau A1.1). Il faudra du temps pour que tous les effets se matérialisent, mais on s'attend à ce que la hausse des droits de douane américains et l'incertitude commerciale qui en découle pèsent de façon continue sur la performance économique canadienne, ce qui devrait signifier une trajectoire plus basse pour l'économie.

Dans l'enquête du mois d'août, les prévisionnistes du secteur privé ont tenu compte des mesures tarifaires et des changements en matière de politique commerciale qui étaient en vigueur à ce moment-là, et ont formulé leurs propres hypothèses concernant l'évolution des conflits commerciaux et leur résolution potentielle. Ces hypothèses sous-tendent leurs projections relatives à la croissance du PIB, aux flux commerciaux et aux perspectives macroéconomiques dans leur ensemble. Les économistes du secteur privé s'attendaient à ce que les droits de douane sectoriels en vigueur et ceux appliqués aux biens non conformes à l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) restent en place jusqu'à la fin de 2025 et pendant la majeure partie de 2026. Bien qu'une certaine désescalade soit prévue au fil du temps, les prévisionnistes ne s'attendaient pas à un retour à des échanges commerciaux à l'échelle mondiale largement ouverts assortis de faibles droits de douane.

De plus, selon les perspectives de référence, l'incertitude commerciale restera élevée jusqu'en 2026, en raison des menaces tarifaires persistantes et d'un examen probablement complexe de l'ACEUM. Cette incertitude prolongée devrait peser sur les investissements des entreprises et miner la confiance des ménages. Un apaisement partiel de l'incertitude est pris en compte dans les perspectives à compter de 2027.

Le tableau A1.2 présente une comparaison des prévisions de croissance du PIB réel tirées de l'enquête d'août par rapport à celles d'autres institutions.

Après avoir connu une croissance annualisée de 2,0 % au premier trimestre de 2025, le PIB réel a reculé de 1,6 % au deuxième trimestre, avec pour résultat une croissance de 0,2 % au cours du premier semestre. Les prévisionnistes s'attendent à ce que la croissance reprenne, mais qu'elle demeure modeste au cours du second semestre, dans un contexte d'incertitude commerciale. On s'attend à ce que les exportations demeurent modérées, les droits de douane américains nuisant à la demande d'acier, d'aluminium, de cuivre, d'automobiles et de bois d'œuvre résineux canadiens. La demande intérieure continue de ralentir à court terme, les entreprises réduisant leurs investissements en raison de l'incertitude qui règne. Les ménages ont accumulé une épargne de précaution sous l'effet des inquiétudes concernant les perspectives d'emploi. Néanmoins, la consommation devrait être le principal moteur de la croissance à court terme, les ménages étant soutenus par l'amélioration des bilans et la baisse des taux d'intérêt. La croissance du PIB réel devrait se renforcer progressivement jusqu'en 2026, soutenue par la stabilisation des exportations et une reprise progressive de la demande intérieure ainsi que des taux d'intérêt plus bas.

Dans l'ensemble, les prévisionnistes du secteur privé s'attendent à ce que le PIB réel augmente de 1,1 % en 2025 et de 1,2 % en 2026, ce qui est nettement inférieur aux taux respectifs de 1,9 % et de 2,1 % prévus au moment de l'Énoncé économique de l'automne de 2024 (Énoncé de 2024). À mesure que l'économie canadienne s'ajuste progressivement au nouvel environnement commercial, la croissance devrait s'accélérer pour atteindre environ 2 % en 2027 et par la suite. Toutefois, l'activité économique demeure sur une trajectoire plus basse, en raison des effets combinés des tensions commerciales et des droits de douane en vigueur aux États-Unis qui affaiblissent la productivité, de la réduction des investissements des entreprises, des coûts liés à la restructuration des échanges commerciaux et des chaînes d'approvisionnement, et de la pression qui en résulte sur les revenus à l'échelle nationale. Dans l'ensemble, le niveau du PIB réel est environ 1,8 % inférieur aux prévisions présentées dans l'Énoncé de 2024.

Le taux de chômage devrait atteindre un sommet de 7,2 % au quatrième trimestre, pour s'établir en moyenne à 7,0 % en 2025 (comparativement au taux prévu de 6,7 % dans l'Énoncé de 2024), les tensions commerciales pesant sur la demande de main-d'œuvre. Le taux de chômage devrait rester élevé et ne diminuer que progressivement pour atteindre 6,0 % d'ici 2029, soit environ deux ans plus tard que ce qui était prévu dans l'Énoncé de 2024, signe d'une offre excédentaire persistante.

Les économistes du secteur privé prévoient que les effets désinflationnistes de la suppression de la redevance sur les combustibles et de l'offre excédentaire compenseront largement les pressions directes et indirectes sur les coûts causées par les droits de douane et les perturbations des chaînes d'approvisionnement. Par conséquent, l'inflation de l'indice des prix à la consommation (IPC) devrait s'établir en moyenne à 2,1 % en 2025, soit un pourcentage légèrement supérieur aux prévisions de 2,0 % de l'Énoncé de 2024. L'inflation devrait ensuite se rétablir à 2,0 % en 2026 et se maintenir à ce niveau au cours de la période de projection, conformément aux projections données dans l'Énoncé de 2024. Depuis l'enquête du mois d'août, le Canada a retiré la plupart des contre-mesures mises en place en mars 2025 sur les importations américaines, ce changement étant entré en vigueur le 1er septembre 2025.

Les résultats de l'enquête laissaient anticiper que la Banque du Canada ferait passer le taux directeur à 2,25 % d'ici la fin de 2025, ce qui s'est produit le 29 octobre lorsque la Banque a procédé à une baisse de 25 points de base du taux. Les économistes consultés lors de l'enquête s'attendaient à ce que le taux directeur demeure à 2,25 % en 2026. Les taux d'intérêt à court terme devraient être en moyenne d'environ 30 points de base inférieurs aux prévisions de l'Énoncé de 2024, s'établissant à environ 2,6 % d'ici la fin de la période de projection en 2029.

Les rendements à long terme des obligations du Canada ont quelque peu baissé au cours des derniers mois pour s'établir autour de 3,1 %, en raison de l'affaiblissement des données économiques nationales et des attentes renouvelées de baisse des taux d'intérêt. Les économistes du secteur privé s'attendent à ce que le taux des obligations à 10 ans passe d'une moyenne de 3,3 % en 2025 à 3,6 % en 2029 (environ 15 points de base de plus que les projections de l'Énoncé de 2024). L'augmentation des rendements à long terme par rapport aux prévisions indique que des besoins d'emprunt souverain plus importants sont attendus à l'échelle mondiale, en particulier aux États-Unis et en Europe.

Au moment de l'enquête, les prévisionnistes s'attendaient à un ralentissement de la croissance du PIB réel aux États-Unis, avec un taux annualisé de moins de 1 % au second semestre de l'année, en raison de la mise en place de droits de douane et d'un climat d'incertitude politique accrue. Depuis le début de 2025, la croissance aux États-Unis est demeurée vigoureuse, alors que la hausse des dépenses d'investissement liées à l'intelligence artificielle stimule l'activité dans le domaine de la construction. Les économistes s'attendaient à ce que la croissance aux États-Unis atteigne en moyenne 1,6 % en 2025 et en 2026 (contre respectivement 1,7 % et 2,0 % auparavant), et qu'elle s'intensifie pour atteindre environ 2 % au cours des dernières années de la période de projection (ce qui est semblable aux perspectives de l'Énoncé de 2024).

Compte tenu de la révision à la baisse des perspectives de croissance mondiale par rapport aux projections de l'Énoncé de 2024 et de la hausse de l'offre de pétrole grâce à la production élevée de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), les économistes du secteur privé s'attendaient à ce que les prix du pétrole brut s'établissent en moyenne à 66 $ US le baril cette année et à 65 $ US en 2026, contre respectivement 77 $ US et 76 $ US auparavant. On s'attend à ce que les prix du pétrole brut augmentent graduellement par la suite pour atteindre 71 $ US le baril d'ici 2029, ce qui reste inférieur au prix de 77 $ US le baril prévu dans l'Énoncé de 2024.

L'inflation du PIB est restée stable au deuxième trimestre de 2025, contrebalançant en partie sa croissance vigoureuse à la fin de 2024 et au premier trimestre de 2025. L'inflation du PIB devrait se situer en moyenne à 2,4 % en 2025 et à 1,8 % en 2026 (comparativement au taux prévu de 2,0 % pour ces deux années dans l'Énoncé). Pour ce qui est des dernières années de la période de projection, l'inflation du PIB correspond globalement aux perspectives de l'Énoncé.

Compte tenu des révisions à la baisse du PIB réel, le PIB nominal devrait être inférieur de 8 milliards de dollars en 2025 comparativement aux prévisions présentées dans l'Énoncé. Cette révision à la baisse s'élargit considérablement pour atteindre 45 milliards de dollars en 2026, en raison de la révision à la baisse des perspectives de croissance du PIB réel et d'inflation du PIB en 2026. Au cours de la période de projection (de 2025 à 2029), le niveau du PIB nominal est inférieur, en moyenne, de 40 milliards de dollars par année par rapport aux projections de l'Énoncé de 2024.

Les prévisionnistes ayant pris part à l'enquête ont constaté que les perspectives économiques du Canada présentaient des risques importants de ralentissement en raison de l'imposition possible de droits de douane sectoriels supplémentaires par les États-Unis, du risque que les droits de douane en vigueur et les répercussions connexes pèsent plus lourdement que prévu sur la croissance, et d'une importante réévaluation des prix sur les marchés financiers. Si les droits de douane américains restent en place et que l'incertitude persiste, la croissance canadienne pourrait ralentir davantage, ce qui retarderait la relance actuellement prévue pour la fin de 2026 et par la suite. Afin d'appuyer une planification économique et budgétaire prudente dans un contexte d'incertitude mondiale et commerciale accrue, le ministère des Finances Canada a élaboré des scénarios pour évaluer les effets de ces risques sur les perspectives économiques et budgétaires (voir ci-après pour de plus amples renseignements).

Tableau A1.1
Moyenne des prévisions économiques du secteur privé
en pourcentage, sauf indication contraire
  2025 2026 2027 2028 2029 2025- 2029
Croissance du PIB réel1
Énoncé de 2024 1,9 2,1 2,1 2,0 2,0 2,0
Budget de 2025 1,1 1,2 2,0 1,9 2,0 1,6
Inflation du PIB1
Énoncé de 2024 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0
Budget de 2025 2,4 1,8 2,0 2,0 2,0 2,0
Croissance du PIB nominal1
Énoncé de 2024 3,9 4,2 4,1 4,0 4,0 4,0
Budget de 2025 3,5 3,0 4,1 4,0 4,0 3,7
PIB nominal (en milliards de dollars)1
Énoncé de 2024 3 188 3 321 3 457 3 595 3 738
Budget de 2025 3 180 3 276 3 409 3 545 3 686
Écart entre le budget de 2025 et l'Énoncé de 2024
-8 -45 -48 -50 -52 -40
Taux des bons du Trésor à 3 mois
Énoncé de 2024 2,9 2,6 2,8 2,8 2,8 2,8
Budget de 2025 2,6 2,3 2,5 2,6 2,6 2,5
Taux des obligations du gouvernement à 10 ans
Énoncé de 2024 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,3
Budget de 2025 3,3 3,4 3,5 3,6 3,6 3,4
Taux de change (cents US/$ CAN)
Énoncé de 2024 74,2 75,6 76,1 76,4 76,5 75,8
Budget de 2025 72,2 75,1 76,4 77,0 77,4 75,6
Taux de chômage
Énoncé de 2024 6,7 6,2 6,0 5,8 5,7 6,1
Budget de 2025 7,0 6,8 6,4 6,1 6,0 6,4
Inflation de l'indice des prix à la consommation
Énoncé de 2024 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0
Budget de 2025 2,1 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0
Croissance du PIB réel des États-Unis
Énoncé de 2024 1,7 2,0 2,0 2,0 2,0 1,9
Budget de 2025 1,6 1,6 2,0 2,0 2,0 1,8
Prix du pétrole brut West Texas Intermediate ($ US/baril)
Énoncé de 2024 77 76 75 75 77 76
Budget de 2025 66 65 67 69 71 68

Nota – Les chiffres ayant été arrondis, la moyenne des prévisions indiquée peut ne pas correspondre à la moyenne des années correspondantes. Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

1 Les prévisions ont été redressées en fonction des révisions historiques apportées au Système de comptabilité nationale du Canada, lesquelles ont été publiées avec les Comptes nationaux du deuxième trimestre de 2025 le 29 août 2025.

Sources : Statistique Canada; pour l'Énoncé économique de l'automne de 2024, enquête de septembre 2024 du ministère des Finances Canada auprès d'économistes du secteur privé, rajustée en fonction des résultats réels des Comptes nationaux pour le troisième trimestre de 2024, publiés le 29 novembre 2024; pour le budget de 2025, enquête d'août 2025 du ministère des Finances Canada auprès d'économistes du secteur privé, rajustée en fonction des résultats réels des Comptes nationaux pour le deuxième trimestre de 2025 publiés le 29 août 2025; calculs du ministère des Finances Canada

Tableau A1.2
Comparaison des prévisions concernant la croissance du PIB réel
en pourcentage
  2025 2026 2027 2028 2029
Budget de 2025 1,1 1,2 2,0 1,9 2,0
Banque du Canada 1,2 1,1 1,6 -- --
Fonds monétaire international (FMI) 1,2 1,5 1,9 1,7 1,7
Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) 1,1 1,2 -- -- --
Directeur parlementaire du budget (DPB) 1,2 1,3 1,8 1,8 1,7

Sources : pour le budget de 2025, voir le tableau A1.1; Perspectives économiques intermédiaires de l'OCDE, septembre 2025; Perspectives économiques et financières du DPB, septembre 2025; FMI, Perspectives de l'économie mondiale, octobre 2025; Banque du Canada, Rapport sur la politique monétaire, octobre 2025

Projections budgétaires

Les perspectives budgétaires présentées dans ce budget sont fondées sur les projections économiques issues de l'enquête d'août 2025 auprès de prévisionnistes du secteur privé, qui sont présentées à la section précédente.

Harmonisation avec les Comptes publics

Les projections présentées dans la présente annexe sont conformes aux principes comptables du gouvernement du Canada ainsi qu'aux Comptes publics du Canada et aux normes comptables canadiennes pour le secteur public. De plus, le budget ajoute une section portant sur les perspectives relatives aux investissements en capital, où l'on indique que les données présentées sont conformes au nouveau Cadre de budgétisation des investissements en capital du gouvernement, dont les détails sont fournis à l'annexe 2.

Évolution des perspectives budgétaires depuis l'Énoncé économique de l'automne de 2024

La présente section porte sur l'évolution des perspectives budgétaires depuis l'Énoncé de 2024. Le tableau A1.3 présente une vue d'ensemble de toutes les sources de variation du solde budgétaire. Les tableaux suivants fournissent des renseignements au sujet des perspectives relatives aux investissements en capital et au solde de fonctionnement courant (tableaux A1.4 et A1.5), ainsi que de l'évolution du contexte économique et budgétaire, notamment les résultats financiers depuis le début de l'année (tableau A1.6).

L'incertitude commerciale générale et le ralentissement de l'économie ont affaibli les perspectives budgétaires, en particulier jusqu'en 2026-2027, en raison du ralentissement de la croissance du PIB et de la hausse des dépenses liées aux mesures d'allègement qui pèsent sur le solde budgétaire. Dans ce contexte d'incertitude, le budget de 2025 prévoit des investissements en vue de renforcer le pays en s'appuyant sur des cibles budgétaires, c'est-à-dire l'établissement d'un équilibre entre les dépenses de fonctionnement et les revenus d'ici 2028-2029 et le maintien à la baisse du ratio du déficit au PIB.

Le budget de 2025 respecte ces deux cibles budgétaires. Comme le montre le tableau A1.3, on prévoit un déficit de 78,3 milliards de dollars, ou 2,5 % du PIB, pour 2025-2026, lequel passera à 1,5 % du PIB d'ici 2029-2030. De plus, le ratio de la dette fédérale au PIB demeure relativement stable dans l'ensemble de la période de projection. Cette gestion responsable des finances publiques contribuera à la préservation de l'avantage budgétaire du Canada.

Tableau A1.3
Évolution du contexte économique et budgétaire et mesures stratégiques prises depuis l'Énoncé de 2024
en milliards de dollars
  Projections
  2024–
2025
2025–
2026
2026–
2027
2027–
2028
2028–
2029
2029– 2030
Solde budgétaire – Énoncé de 2024 -48,3 -42,2 -31,0 -30,4 -27,8 -23,0
Évolution économique et budgétaire depuis l'Énoncé de 2024 12,0 -7,1 -3,6 -7,5 -11,1 -12,6
Solde budgétaire avant les mesures stratégiques
Mesures stratégiques prises depuis l'Énoncé de 2024 -9,0 -9,1 -6,8 -5,1 -5,9
Mesures du budget de 2025 (par chapitre)
1. Bâtir une économie canadienne plus forte -0,1 -3,0 -3,0 -2,6 -4,6
2. Passer de la dépendance à la résilience -3,1 -4,7 -3,7 -2,9 -2,1
3. Donner plus de pouvoir aux Canadiens -9,2 -10,2 -10,1 -9,7 -9,0
4. Protéger la souveraineté et la sécurité du Canada -7,3 -11,7 -13,3 -15,2 -15,4
5. Rendre le gouvernement plus efficace et plus efficient -0,5 7,8 11,4 16,4 16,1
Total partiel – Mesures du budget de 2025   -20,1 -21,8 -18,8 -14,0 -15,0
Total – Mesures stratégiques prises entre l'Énoncé de 2024 et le budget de 2025 -29,1 -30,9 -25,6 -19,1 -20,9
Solde budgétaire -36,3 -78,3 -65,4 -63,5 -57,9 -56,6
Solde budgétaire (% du PIB) -1,2 -2,5 -2,0 -1,9 -1,6 -1,5
Dette fédérale (% du PIB) 41,2 42,4 43,1 43,3 43,3 43,1
Solde budgétaire – Énoncé de 2024 -48,3 -42,2 -31,0 -30,4 -27,8 -23,0
Solde budgétaire (% du PIB) -1,6 -1,3 -0,9 -0,9 -0,8 -0,6
Dette fédérale (% du PIB) 41,9 41,7 41,0 40,2 39,5 38,6

Nota – Un nombre négatif indique une détérioration du solde budgétaire (en raison d'une baisse des revenus ou d'une augmentation des charges). Un nombre positif indique une amélioration du solde budgétaire (en raison d'une hausse des revenus ou d'une baisse des charges).

Des précisions au sujet des mesures stratégiques prises entre l'Énoncé de 2024 et le budget de 2025 sont présentées au tableau A1.18.

Perspectives concernant les investissements en capital

Une nouvelle approche appuie les cibles budgétaires du gouvernement en accordant la priorité aux dépenses pour la formation de capital. Elle vise également à mobiliser les investissements du secteur privé pour assurer la croissance à long terme. Cette nouvelle approche est fondée sur le Cadre de budgétisation des investissements en capital annoncé le 6 octobre 2025. Ce cadre permet d'uniformiser le classement des dépenses, y compris les dépenses fiscales, qui contribuent à la formation de capital (appelées « investissements en capital ») et qui se distinguent des dépenses de fonctionnement courantes. De plus amples renseignements sont fournis à l'annexe 2.

Le tableau A1.4 ci-dessous indique que les investissements en capital vont presque doubler, passant de 32,2 milliards de dollars en 2024-2025 à 59,6 milliards de dollars en 2029-2030. Le tableau A1.5 comprend les projections des dépenses de fonctionnement courantes et montre comment on établira un équilibre entre ces dépenses et les revenus projetés à partir de 2028-2029.

Tableau A1.4
Investissements en capital
en milliards de dollars
  Projections
  2024–
2025
2025–
2026
2026–
2027
2027–
2028
2028–
2029
2029–
2030
Investissements en capital de base (annexe 2) -32,2 -43,2 -48,5 -48,1 -50,6 -50,3
Investissements en capital depuis l'Énoncé de 2024 -1,0 -1,1 -1,5 -1,5 -1,1
Investissements en capital prévus dans le budget de 2025 -1,2 -7,0 -8,5 -7,5 -8,3
Total – investissements en capital -32,2 -45,4 -56,7 -58,0 -59,6 -59,6
Tableau A1.5
Solde de fonctionnement courant
en milliards de dollars
  Projections
  2024–2025 2025–2026 2026–2027 2027–2028 2028–2029 2029–2030
A. Total des dépenses, y compris les pertes actuarielles nettes -547,3 -585,9 -588,6 -604,8 -618,1 -639,8
B. Investissements en capital (dépenses) -29,7 -39,7 -50,3 -53,3 -55,0 -54,7
C. Dépenses de fonctionnement courantes (A moins B) -517,6 -546,2 -538,3 -551,5 -563,1 -585,1
D. Revenus budgétaires 511,0 507,5 523,2 541,3 560,2 583,3
E. Investissements en capital (revenus) 2,5 5,7 6,4 4,7 4,7 4,9
F. Solde de fonctionnement courant (C plus D plus E) -4,1 -33,0 -8,7 -5,5 1,7 3,0
Nota – L'annexe 2 fournit de plus amples renseignements concernant les dépenses et les revenus perdus classés comme investissements en capital.

Incidence des mesures commerciales sur les perspectives budgétaires

Le commerce mondial est en pleine mutation. Le Canada doit faire face aux mesures commerciales des États-Unis, lesquelles perturbent des décennies d'intégration économique et entraînent des risques pour les perspectives économiques et financières du Canada, en plus de contribuer à une détérioration des perspectives du gouvernement en ce qui concerne les revenus, les dépenses et le solde budgétaire.

Bien qu'il soit difficile d'isoler les répercussions des mesures commerciales des États-Unis, les révisions à la baisse des perspectives économiques, principalement à partir de 2026-2027 et par la suite, pourraient entraîner une détérioration moyenne estimée du solde budgétaire de 7 milliards de dollars par année au cours de la période de projection par rapport aux prévisions de l'Énoncé de 2024.

Les mesures commerciales des États-Unis créent beaucoup d'incertitude du côté des entreprises, ce qui assombrit les perspectives relatives aux rentrées d'impôt sur le revenu des sociétés et aux bénéfices nets des sociétés d'État entreprises. Les hypothèses économiques qui sous-tendent les perspectives à la baisse comprennent le ralentissement de l'activité des entreprises et l'augmentation des dotations à la provision pour pertes sur créances. 

Les mesures prises par les États-Unis ont également entraîné une volatilité accrue. Par exemple, depuis le début de l'année, les revenus cumulatifs provenant des droits de douane à l'importation ont augmenté considérablement en raison des contre-mesures imposées en réponse aux droits de douane américains. Comme ces droits de douane sont sensibles aux changements qui pourraient être apportés aux politiques commerciales, les prévisions de revenus pourraient varier encore plus.

D'autres sources de revenus ont été moins touchées jusqu'à présent. Les rentrées d'impôt sur le revenu des particuliers sont demeurées solides malgré le conflit commercial, et l'emploi et la rémunération hebdomadaire moyenne ont augmenté par rapport à la même période l'an dernier. De même, la perturbation des échanges commerciaux n'a eu qu'une incidence limitée sur les autres taxes d'accise, les effets indirects sur la consommation ayant été modérés jusqu'à présent. La détérioration des conditions économiques et l'incertitude accrue devraient freiner ultérieurement les perspectives budgétaires.

Le gouvernement prend des mesures pour diversifier les échanges commerciaux et investir afin de bâtir un Canada fort. Ces mesures budgétaires augmentent les dépenses afin de soutenir les travailleurs et les entreprises, mais aussi de créer des occasions.

Dans l'ensemble, ces facteurs font en sorte qu'il est difficile d'effectuer des prévisions, car les hypothèses sous-jacentes ont une incidence sur les prévisions au cours de la période de projection.

Évolution de la situation économique et budgétaire depuis l'Énoncé de 2024

Le tableau A1.6 montre dans quelle mesure la variation du solde budgétaire depuis l'Énoncé de 2024 est attribuable à l'évolution de la situation économique et budgétaire. Il ne tient pas compte des mesures stratégiques prises depuis l'Énoncé de 2024.

Tableau A1.6
Évolution de la situation économique et budgétaire depuis l'Énoncé de 2024
en milliards de dollars
Projection
  2024–2025 2025–2026 2026–2027 2027–2028 2028–2029 2029–2030
Évolution de la situation économique et budgétaire, par composante1
Variation des revenus budgétaires
(1.1) Impôt sur le revenu
11,9 12,6 11,0 6,4 6,0 5,8
(1.2) Taxes et droits d'accise
1,4 -0,8 -0,2 -0,4 -0,6 -0,5
(1.3) Cotisations d'assurance-emploi
0,6 0,6 0,5 0,1 -0,2 -0,6
(1.4) Autres revenus2
1,1 -1,5 0,6 0,2 -0,6 -0,9
(1) Total des revenus budgétaires3 15,0 10,9 11,9 6,3 4,7 3,7
Variation des charges de programmes
(2.1) Principaux transferts aux particuliers
5,0 2,1 0,4 0,0 0,2 0,0
(2.2) Principaux transferts aux autres provinces, territoires et municipalités
0,1 -0,1 -0,1 -0,2 0,0 -0,1
(2.3) Charges de programmes directes
-8,3 -16,8 -14,6 -10,9 -12,3 -10,4
(2) Total des charges de programmes excluant les pertes actuarielles nettes3 -3,2 -14,8 -14,3 -11,2 -12,1 -10,4
(3) Frais de la dette publique 0,3 -1,4 -2,2 -4,0 -5,1 -6,5
(4) Pertes actuarielles nettes (gains actuariels nets) 0,0 -1,1 0,9 1,1 1,1 0,6
(5) Régime de tarification nette de la pollution3 -0,1 -0,5 0,2 0,3 0,3 0,0
(6) Total – Évolution de la situation économique et budgétaire 12,0 -7,1 -3,6 -7,5 -11,1 -12,6

1 Un nombre négatif indique une détérioration du solde budgétaire (en raison d'une baisse des revenus ou d'une augmentation des charges). Un nombre positif indique une amélioration du solde budgétaire (en raison d'une hausse des revenus ou d'une baisse des charges).

2 Aux fins du présent tableau seulement, les autres revenus comprennent la taxe sur les services numériques (TSN) et la taxe sur les logements sous-utilisés.

3 Les effets largement compensatoires de l'évolution de la situation sur les revenus et les charges du régime de tarification de la pollution (voir l'encadré « Changements au régime de tarification de la pollution depuis l'Énoncé de 2024 ») sont déduits à la ligne (5), et absents du total partiel des revenus et des charges de programmes aux lignes (1) et (2).

Par rapport à l'Énoncé de 2024, les projections des revenus budgétaires ont été révisées à la hausse de 7,5 milliards de dollars par année en moyenne de 2025-2026 à 2029-2030, en raison avant tout d'une augmentation des rentrées d'impôt sur le revenu des sociétés. Cette augmentation s'explique par des résultats meilleurs que prévu pour 2024-2025 et la vigueur continue des revenus cumulatifs en 2025-2026. Cette progression a été en partie annulée par la baisse des revenus prévus dans d'autres secteurs, y compris les revenus des sociétés d'État entreprises et les taxes et droits d'accise.

  • À compter de 2025-2026, les perspectives pour les rentrées d'impôt sur le revenu ont été révisées à la hausse de 8,3 milliards de dollars par année en moyenne, ce qui s'explique largement par l'accroissement des rentrées d'impôt sur le revenu des sociétés. La hausse est surtout survenue durant les deux premières années de la période de projection, ce qui est en grande partie attribuable à de meilleurs résultats prévus en 2024-2025, et à la vigueur des résultats cumulatifs du début de 2025-2026, particulièrement aux revenus plus élevés dans le secteur financier.
  • Les perspectives concernant les taxes et droits d'accise ont été révisées à la baisse en 2025-2026 étant donné que les revenus cumulatifs tirés de la taxe sur les produits et services ont été plus bas que prévu. Pour le reste de la période de projection, les perspectives sont revues à la baisse de 0,4 milliard de dollars par année en moyenne, en adéquation avec le ralentissement prévu de la croissance du PIB nominal.
  • Les revenus tirés des cotisations d'assurance-emploi devraient être plus élevés de 2025-2026 à 2027-2028 en raison de la croissance de la rémunération assurable. Comme les prévisions de l'emploi sont moins bonnes que prévu, les prévisions de revenus pour les deux dernières années de la période de projection ont été réduites.
  • Les autres revenus ont été révisés à la baisse en 2025-2026 et sur la période de projection, car les sociétés d'État entreprises ont affiché des bénéfices nets inférieurs. Cette diminution est compensée par un accroissement des revenus d'intérêts et de pénalités, des revenus nets des opérations de change et du rendement des investissements.

Par rapport à l'Énoncé de 2024, les perspectives concernant les charges de programmes ont augmenté en moyenne de 12,6 milliards de dollars par année de 2025-2026 à 2029-2030, ce qui est grandement attribuable à l'augmentation des charges de programmes directes pour passifs éventuels et la provision pour créances douteuses sur les impôts à recevoir.

  • Les principaux transferts aux particuliers devraient être plus faibles en 2025-2026 et 2026-2027 en raison d'une diminution du nombre prévu de bénéficiaires de prestations aux personnes âgées, qui sera en partie annulée par des prestations d'assurance-emploi plus élevées en 2026-2027. Pour le reste de la période de projection, les perspectives correspondent en bonne partie aux projections données dans l'Énoncé de 2024.
  • Les principaux transferts aux provinces, aux territoires et aux municipalités ont légèrement augmenté en raison d'une hausse des paiements prévus en application de la formule de financement des territoires, compte tenu d'une augmentation des dépenses prévues des gouvernements provinciaux et locaux. Cela est compensé partiellement par la baisse du PIB nominal, qui mène à la révision à la baisse des paiements au titre du Transfert canadien pour la santé et de la péréquation durant les dernières années de la période de projection, et un abattement d'impôt du Québec plus élevé que prévu.
  • Les charges de programmes directes sont supérieures surtout en raison de la croissance attendue des passifs éventuels découlant des revendications liées aux Autochtones ainsi que de la provision pour créances douteuses sur les impôts à recevoir.
    • Voir la « Mise à jour sur le passif éventuel », qui montre la croissance des passifs éventuels sur le bilan, déduction faite des règlements. Cette hausse témoigne des efforts du gouvernement pour collaborer avec les partenaires autochtones afin de corriger les injustices du passé et d'accélérer la résolution des litiges et la mise en œuvre des règlements négociés à l'appui de la réconciliation au Canada, et elle tient compte des normes comptables. L'augmentation des passifs éventuels a des répercussions sur le solde budgétaire de l'année où les passifs sont comptabilisés. Ces dernières années, cette charge dépassait en moyenne les 10 milliards de dollars par année. Dans une optique de prudence, le budget de 2025 établit à la hausse la projection des charges au titre des passifs éventuels pour toute la période de projection. Il est à noter que la hausse est plus marquée en 2025-2026, car il y a plus d'information disponible sur des négociations, des dossiers et des revendications en particulier.
    • Les projections concernant les charges relatives à la provision pour créances douteuses sur les impôts à recevoir ont aussi été augmentées sur l'ensemble de la période de projection, comme on l'a vu en 2023-2024 et projeté en 2024-2025. Cette hausse cadre avec l'élargissement de l'assiette fiscale et le classement chronologique des créances connexes. Au titre des normes comptables du secteur public canadien, les revenus fiscaux sont comptabilisés comme tels sur l'année durant laquelle ils ont été gagnés, tandis que la provision annuelle pour créances douteuses est portée aux charges de manière à établir la meilleure estimation possible des créances irrécouvrables.
  • Les charges de programmes directes projetées sont aussi plus élevées que prévu en ce qui concerne d'autres obligations comme les passifs environnementaux et les coûts liés aux régimes de retraite et autres avantages futurs des employés; de même qu'en raison de la révision du calendrier et des dépenses associées à des mesures annoncées précédemment.

Les frais de la dette publique ont augmenté durant la période de projection, principalement en raison de l'augmentation des besoins d'emprunts et des taux d'intérêt à long terme; cette hausse est en partie compensée par les bas taux d'intérêt à court terme.

Les pertes actuarielles nettes, qui représentent l'amortissement des variations de la valeur des obligations accumulées du gouvernement au titre des régimes de retraite et autres avantages sociaux futurs du personnel et des actifs des fonds de pension, devraient baisser durant la période de projection, compte tenu de la mise à jour des hypothèses actuarielles.

Changements apportés au régime de tarification
de la pollution depuis l'Énoncé de 2024

Depuis le 1er avril 2025, le gouvernement du Canada a cessé d'appliquer la redevance sur les combustibles dans toutes les administrations où elle était appliquée, mais a maintenu le système de tarification fondé sur le rendement (STFR) pour les industries dans les provinces et les territoires visés. Parallèlement, le gouvernement a aussi supprimé l'obligation pour les provinces et les territoires d'avoir une tarification du carbone pour les consommateurs.

L'ensemble des produits provenant directement du système fédéral sont retournés, au fil du temps, dans la province ou le territoire où ils ont été perçus. Compte tenu de l'annulation, le 1er avril 2025, de la redevance sur les combustibles, les mécanismes de remise des produits directs de la redevance sur les combustibles pour les Canadiens, les petites et moyennes entreprises, les agriculteurs et les gouvernements autochtones seront éliminés. Les produits issus du STFR continueront d'être versés aux gouvernements des provinces et territoires ou remis par l'intermédiaire du fonds des produits issus du STFR.

Les variations des revenus et des charges liés à la tarification de la pollution enregistrées depuis l'Énoncé de 2024 sont consolidées à la ligne (5), Régime de tarification nette de la pollution, du tableau A1.6. Ces variations s'expliquent par les différences de calendrier entre l'arrêt de la perception des produits de la redevance sur les combustibles et la remise des produits correspondants pendant que le STFR était maintenu et en poursuivant la remise des produits de la redevance sur les combustibles comme prévu aux petites et moyennes entreprises, aux agriculteurs et aux gouvernements autochtones.

Le tableau à la fin du chapitre 3 montre que la décision stratégique d'annuler la redevance sur les combustibles se traduit par un coût net de 4,2 milliards de dollars en 2025-2026. Ce montant tient compte des charges liées à l'élimination du système entourant la redevance sur les combustibles, y compris, mais sans s'y limiter, le dernier paiement de la Remise canadienne sur le carbone en avril. Les profils des produits (revenus) et des produits retournés (charges) sont présentés ci-dessous dans les tableaux A1.8, Perspectives concernant les revenus et A1.9, Perspectives concernant les charges.

État sommaire des opérations

Tableau A1.7
État sommaire des opérations
en milliards de dollars
  Projection
  2024–2025 2025–2026 2026–2027 2027–2028 2028–2029 2029–2030
Revenus budgétaires 511,0 507,5 523,2 541,3 560,2 583,3
Charges de programmes excluant les pertes actuarielles nettes 489,9 525,2 528,4 537,9 549,7 568,3
Frais de la dette publique 53,4 55,6 60,0 66,2 71,4 76,1
Total des charges, excluant les pertes actuarielles nettes 543,3 580,9 588,3 604,1 621,2 644,4
Solde budgétaire avant les pertes actuarielles nettes -32,3 -73,4 -65,2 -62,8 -60,9 -61,1
Pertes actuarielles nettes -4,0 -5,0 -0,2 -0,7 3,0 4,5
Solde budgétaire dans le budget de 2025 -36,3 -78,3 -65,4 -63,5 -57,9 -56,6
Situation financière
Total des passifs 2 182,3 2 350,5 2 497,0 2 644,6 2 787,2 2 910,1
Actifs financiers 788,8 870,1 937,1 1 000,5 1 064,2 1 112,3
Dette nette 1 393,6 1 480,4 1 559,9 1 644,0 1 723,0 1 797,8
Actifs non financiers 127,1 133,3 147,4 168,0 189,2 207,4
Dette fédérale1 1 266,5 1 347,0 1 412,4 1 476,0 1 533,9 1 590,5
% du PIB
Revenus budgétaires 16,6 16,0 16,0 15,9 15,8 15,8
Charges de programmes excluant les pertes actuarielles nettes 15,9 16,5 16,1 15,8 15,5 15,4
Frais de la dette publique 1,7 1,8 1,8 1,9 2,0 2,1
Solde budgétaire -1,2 -2,5 -2,0 -1,9 -1,6 -1,5
Dette fédérale 41,2 42,4 43,1 43,3 43,3 43,1
1 Le niveau projeté de la dette fédérale pour 2025-2026 comprend une estimation d'autres gains globaux de 0,4 milliard de dollars pour les sociétés d'État entreprises et autres entreprises publiques, et une estimation de 2,6 milliards de dollars pour les pertes nettes de réévaluation sur divers instruments financiers dont les accords de swap et les contrats de change à terme.

Perspectives concernant les revenus budgétaires

Le tableau A1.8 donne un aperçu des revenus budgétaires projetés par composante principale du cadre financier.

Tableau A1.8
Perspectives copncernant les revenus
en milliards de dollars
Projection
  2024–
2025
2025–
2026
2026–
2027
2027–
2028
2028–
2029
2029–
2030
Revenus d'impôt sur le revenu
Impôt sur le revenu des particuliers 234,3 237,9 244,9 257,1 268,7 278,9
Impôt sur le revenu des sociétés 97,0 97,1 96,7 96,7 96,8 100,6
Impôt sur le revenu des non-résidents 13,5 13,7 14,0 14,2 14,4 14,7
Total 344,8 348,7 355,6 368,0 380,0 394,2
Revenus tirés des taxes et des droits d'accise
Taxe sur les produits et services 52,5 54,4 56,5 58,3 60,2 62,7
Droits de douane à l'importation 6,3 9,9 6,3 6,6 6,9 7,2
Autres taxes et droits d'accise 13,1 13,2 13,3 13,4 13,5 13,6
Total 71,9 77,5 76,2 78,3 80,6 83,5
Autres taxes 0,0 0,0 2,7 1,9 2,1 2,1
Total – Revenus fiscaux 416,7 426,2 434,4 448,2 462,6 479,8
Produits issus de la tarification de la pollution à retourner aux particuliers 13,6 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Revenus tirés des cotisations d'assurance-emploi 31,5 32,2 33,3 34,3 35,5 36,8
Autres revenus
Sociétés d'État entreprises 8,0 11,3 14,8 16,9 19,1 21,1
Autres programmes 34,3 31,8 34,0 35,0 36,0 38,4
Revenu net des opérations de change et du rendement des investissements 6,8 6,0 6,7 6,8 7,0 7,2
Total 49,2 49,1 55,5 58,8 62,1 66,6
Total – Revenus budgétaires 511,0 507,5 523,2 541,3 560,2 583,3
% du PIB
Total – Revenus fiscaux 13,6 13,4 13,3 13,1 13,1 13,0
Revenus tirés des cotisations d'assurance-emploi 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0
Autres revenus 1,6 1,5 1,7 1,7 1,8 1,8
Total – Revenus budgétaires 16,6 16,0 16,0 15,9 15,8 15,8

Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

Revenus d'impôt sur le revenu

Selon les projections, les rentrées d'impôt sur le revenu des particuliers devraient augmenter de 1,5 % pour s'établir à 237,9 milliards de dollars en 2025-2026. La faiblesse prévue de l'augmentation des rentrées d'impôt sur le revenu des particuliers découle principalement de mesures comme l'annulation de l'augmentation proposée du taux d'inclusion des gains en capital et la baisse du taux le plus bas d'imposition du revenu des particuliers. Pour le reste de la période de projection, les rentrées d'impôt sur le revenu des particuliers devraient augmenter en moyenne de 4,1 % par année.

En 2025-2026, les rentrées d'impôt sur le revenu des sociétés devraient demeurer stables, à 97,1 milliards de dollars, en raison de l'annulation de la hausse proposée du taux d'inclusion des gains en capital et de la prolongation de l'Incitatif à l'investissement accéléré. Elles devraient ensuite diminuer légèrement en 2026-2027, puis se stabiliser tout au long de 2027-2028. En 2029-2030, les rentrées d'impôt sur le revenu des sociétés devraient augmenter de 3,9 %, marquant ainsi un retour à la tendance historique à long terme.

L'impôt sur le revenu payé par les non-résidents sur le revenu de source canadienne, notamment les dividendes et les paiements d'intérêts, devrait augmenter légèrement de 1,4 % et atteindre 13,7 milliards de dollars en 2025-2026, ce qui témoigne de la faiblesse des revenus cumulatifs. Au cours du reste de la période de projection, la croissance des rentrées d'impôt sur le revenu des non-résidents devrait s'établir à 1,7 % en moyenne par année, ce qui cadre avec le ralentissement des paiements d'intérêts aux non-résidents.

Revenus tirés des taxes et des droits d'accise

Les revenus tirés de la taxe sur les produits et services (TPS) devraient croître de 3,6 % en 2025-2026, ce qui les porterait à 54,4 milliards de dollars. Pendant le reste de la période de projection, les revenus tirés de la TPS devraient augmenter de 3,6 % en moyenne par année, conformément à la croissance projetée de la consommation taxable.

Les droits de douane à l'importation devraient connaître une hausse considérable de 57,8 % et atteindre 9,9 milliards de dollars en 2025-2026. Cette croissance est principalement attribuable à des revenus cumulatifs plus élevés que prévu du fait de l'application de contre-mesures en réponse aux droits de douane américains. Les prévisions quant aux revenus tirés de celles-ci ne tiennent pas compte des remises estimatives ni des autres allègements (p. ex. Programme de report des droits). Les projections actuelles se fondent sur l'application des contre-mesures jusqu'à la fin de 2025-2026. Les projections seront revues, en fonction de l'évolution de la situation, avant le prochain exercice. On s'attend à ce que, d'ici la fin de la période de projection, les droits de douane à l'importation affichent une croissance alignée sur la croissance projetée des importations. Ces droits de douane sont sensibles à d'éventuels changements aux politiques commerciales, lesquels pourraient accroître le caractère incertain des prévisions de revenus.

Les autres taxes et droits d'accise devraient augmenter de 0,8 % pour s'établir à 13,2 milliards de dollars en 2025-2026, alors que la croissance lente liée aux carburants devrait être compensée par d'autres composantes des taxes d'accise, notamment le droit pour la sécurité des passagers du transport aérien. D'ici 2029-2030, les revenus provenant des autres taxes et droits d'accise devraient atteindre 13,6 milliards de dollars.

Les autres taxes comprennent les revenus provenant de la réforme fiscale internationale à deux piliers, qui a fait l'objet d'une entente en octobre 2021 et qui a été adoptée par les membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques et du G20. Les revenus tirés de ces taxes devraient être de zéro en 2025-2026, en raison de l'annulation de la taxe sur les services numériques et de la taxe sur les logements sous-utilisés, puis s'élever à 2,1 milliards de dollars d'ici 2029-2030. Cette hausse est principalement attribuable aux revenus prévus provenant de la réforme fiscale internationale, qui garantirait que les entreprises multinationales sont assujetties à un niveau minimum d'imposition de 15 %, peu importe le lieu où les bénéfices sont gagnés.

Produits du régime de tarification de la pollution

Les produits tirés du régime fédéral de tarification de la pollution devraient passer de 13,6 milliards de dollars en 2024-2025 à 0,0 milliard de dollars en 2025-2026 et par la suite, puisque la redevance sur les combustibles a été éliminée le 1er avril 2025. Les mécanismes de remise des produits directs de la redevance sur les combustibles aux Canadiens, aux petites et moyennes entreprises, aux agriculteurs et aux gouvernements autochtones des provinces où la redevance fédérale sur les combustibles s'appliquait seront éliminés. La valeur résiduelle indique les montants liés au système de tarification fondé sur le rendement.

Revenus tirés des cotisations d'assurance-emploi

Les revenus de cotisations d'assurance-emploi devraient augmenter de 2,1 % en 2025-2026, soutenus par la vigueur de la main-d'œuvre et de la rémunération assurable. Au cours du reste de la période de projection, les revenus de cotisations de l'assurance-emploi devraient croître de 3,4 % par année en moyenne, en raison de la croissance constante de la rémunération assurable. À long terme, cette forte tendance à la hausse sera en partie freinée par une croissance de la population active inférieure aux projections.

Le taux de cotisation à l'assurance-emploi devrait s'établir à 1,63 $ par tranche de 100 $ de rémunération assurable en 2027. Le taux de cotisation réel pour 2027 sera fixé à l'automne de 2026, en fonction de la recommandation que formulera la Commission de l'assurance-emploi du Canada d'après les projections du Bureau de l'actuaire en chef.

Autres revenus

Les autres revenus comptent trois volets généraux :

  • Les revenus des sociétés d'État entreprises devraient progresser de 40,3 % pour s'établir à 11,3 milliards de dollars en 2025-2026, surtout du fait que les bénéfices nets de la Banque du Canada seront plus élevés que prévu. Pour le reste de la période de projection, la croissance devrait être en moyenne de 16,9 % par année, portée par les bénéfices nets des sociétés d'État entreprises de même que par les revenus d'intérêt que le gouvernement du Canada tire de ses Obligations hypothécaires du Canada (OHC). Le gouvernement s'assurera que le rythme et le volume des achats d'OHC cadrent avec les conditions du marché.
  • Les autres revenus de programmes devraient s'établir à 31,8 milliards de dollars en 2025-2026, ce qui représente une baisse de 7,4 % en grande partie causée par une diminution des revenus d'intérêts et de pénalités provoquée par des taux d'intérêt bas, et par l'élimination des intérêts et des pénalités dans le cadre de l'allègement fiscal et du soutien donnés aux entreprises touchées par les droits de douane. Pour le reste de la période de projection, la croissance devrait être de 4,8 % en moyenne par année.
  • Les revenus nets tirés des opérations de change et du rendement des investissements, qui proviennent principalement du rendement des réserves officielles de liquidités internationales du Canada détenues dans le Compte du fonds des changes, sont incertains et sensibles aux variations des taux de change et des taux d'intérêt à l'étranger. Les actifs du Compte du fonds des changes sont principalement investis dans des titres de créance d'États souverains et de leurs organismes. Ils sont détenus pour aider à contrôler et à protéger la valeur externe du dollar canadien et pour fournir une source de liquidités au gouvernement, au besoin. Les revenus nets tirés des opérations de change et du rendement des investissements devraient diminuer en 2025-2026, en raison surtout des bas taux d'intérêt à court terme. Les rendements plus élevés sur le reste de la période de projection seront principalement dus à la croissance du niveau des réserves de liquidités internationales et d'autres prêts et investissements.

Revenus provenant des contre-mesures canadiennes

Au 17 octobre 2025, 6,7 milliards de dollars ont été perçus relativement aux contre-mesures que le Canada a imposées en réponse aux droits de douane américains. Parmi ces contre-mesures, mentionnons les droits de 25 % sur l'équivalent de 30 milliards de dollars de biens importés des États-Unis, des droits de 25 % sur les produits d'acier et d'aluminium et des droits de 25 % sur les véhicules.

Un montant de 3,0 milliards de dollars, tiré des revenus, a été remis pour atténuer l'impact des contre-mesures sur l'économie canadienne. Les revenus nets perçus s'élèvent à 3,7 milliards de dollars, mais pourraient être révisés. À mesure que sont traitées les demandes de remise, le montant total des mesures d'allègement augmentera, ce qui entraînera une baisse des revenus nets perçus. Les données figurant au graphique A1.1 ci-dessous montrent les revenus nets perçus au 17 octobre 2025. Les prévisions concernant les revenus nets durant la période de projection, y compris les rajustements pour tenir compte de changements dans la portée des produits, les remises anticipées et d'autres mesures d'allègement, sont présentées au tableau A1.18, Mesures stratégiques prises depuis l'Énoncé de 2024.

Graphique A1.1
Revenu net perçu relativement aux contre-mesures imposées aux États-Unis
Graphique #A1.1 : Revenu net perçu relativement aux contre-mesures imposées aux États-Unis

Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre.

Version texte

Le 1er septembre 2025, en reconnaissance de l'approche adoptée par les États-Unis consistant à autoriser la plupart des biens canadiens à entrer aux États-Unis sans droits de douane dans le cadre de l'Accord Canada-États-Unis-Mexique, le Canada a supprimé les contre-mesures mises en place en mars 2025 sur la plupart des importations américaines. Il a notamment retiré les droits de douane qui étaient imposés sur 30 milliards de dollars de biens depuis le 4 mars 2025 et ceux sur 14,2 milliards de dollars de biens qui étaient en place depuis le 13 mars 2025.

Le Canada maintient toutefois les contre-mesures sur l'acier, l'aluminium et les véhicules.

Perspectives concernant les charges

Le tableau A1.9 donne un aperçu des projections concernant le total des charges par grande catégorie.

Tableau A1.9
Perspectives concernant les charges
en milliards de dollars
  Projection
  2024–2025 2025–2026 2026–2027 2027–2028 2028–2029 2029–2030
Principaux transferts aux particuliers
Prestations aux personnes âgées 80,3 83,1 88,8 94,5 99,4 104,3
Prestations d'assurance-emploi 24,9 30,5 31,9 30,4 31,3 32,6
Allocation canadienne pour enfants 28,6 30,1 31,0 31,7 32,4 33,4
Soutien au revenu lié à la COVID-19 pour les travailleurs -2,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Total 131,6 143,7 151,8 156,6 163,1 170,3
Principaux transferts aux provinces, territoires et municipalités
Transfert canadien en matière de santé1 52,1 54,7 57,4 60,3 62,5 65,0
Transfert canadien en matière de programmes sociaux 16,9 17,4 17,9 18,5 19,0 19,6
Péréquation1 25,3 26,2 27,2 28,1 29,1 30,3
Formule de financement des territoires1 5,2 5,5 5,8 6,3 6,6 6,8
Accords sur la santé avec les provinces et les territoires 4,3 4,3 4,3 3,1 2,5 2,5
Système pancanadien d'apprentissage et de garde des jeunes enfants 6,6 7,9 7,9 8,0 8,2 8,5
Fonds pour le développement des collectivités du Canada 2,4 2,5 2,5 2,6 2,6 2,7
Autres arrangements fiscaux2 -7,6 -7,6 -8,0 -8,3 -8,7 -9,1
Total 105,1 110,8 115,0 118,5 121,9 126,3
Produits issus de la tarification de la pollution retournés aux Canadiens 15,6 5,0 0,2 0,1 0,1 0,0
Charges de programmes directes
Autres paiements de transfert 107,1 115,6 117,3 119,6 119,0 122,7
Autres charges de programmes directes 130,5 150,2 144,0 143,2 145,7 148,9
Total 237,6 265,8 261,3 262,8 264,7 271,6
Total des charges de programmes excluant les pertes actuarielles nettes 489,9 525,2 528,4 537,9 549,7 568,3
Frais de la dette publique 53,4 55,6 60,0 66,2 71,4 76,1
Total des charges, excluant les pertes actuarielles nettes 543,3 580,9 588,3 604,1 621,2 644,4
Pertes actuarielles nettes (gains actuariels nets) 4,0 5,0 0,2 0,7 -3,0 -4,5
Total des charges
% du PIB
547,3 585,9 588,6 604,8 618,1 639,8
Principaux transferts aux particuliers 4,3 4,5 4,6 4,6 4,6 4,6
Principaux transferts aux provinces, territoires et municipalités 3,4 3,5 3,5 3,5 3,4 3,4
Charges de programmes directes 7,7 8,4 8,0 7,7 7,5 7,4
Total des charges de programmes excluant les pertes actuarielles nettes 15,9 16,5 16,1 15,8 15,5 15,4
Total des charges 17,8 18,4 18,0 17,7 17,4 17,4

Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

1 Les montants de 2026-2027 au titre du Transfert canadien en matière de santé, de la péréquation et de la formule de financement des territoires seront établis de manière définitive en décembre 2025, conformément à la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces.

2 Les autres arrangements fiscaux comprennent l'abattement du Québec (montants compensatoires correspondant au transfert historique de points fiscaux et à la réduction en conséquence de l'impôt fédéral perçu pour le recouvrement des allocations aux jeunes et les paiements de remplacement pour les programmes permanents), les subventions législatives et les paiements liés au transfert des revenus nets découlant de la participation aux bénéfices nets d'Hibernia et de la participation accessoire aux bénéfices nets à Terre-Neuve-et-Labrador.

Principaux transferts aux particuliers

Les principaux transferts aux particuliers devraient passer de 143,7 milliards de dollars en 2025-2026 à 170,3 milliards de dollars en 2029-2030 :

  • Les prestations aux personnes âgées devraient atteindre 83,1 milliards de dollars en 2025-2026, ce qui représente une hausse de 3,5 %. Au cours du reste de la période de projection, la croissance devrait être de 5,9 % en moyenne par année. La hausse des prestations aux personnes âgées est attribuable à la croissance de la population de personnes âgées et à l'inflation projetée des prix à la consommation, sur laquelle les prestations sont pleinement indexées.
  • En 2025-2026, les prestations d'assurance-emploi devraient progresser de 22,6 % et s'établir à 30,5 milliards de dollars, ce qui s'explique par des projections plus élevées du taux de chômage en 2026. La hausse devrait être en moyenne de 1,7 % par année durant le reste de la période de projection.
  • Les paiements au titre de l'Allocation canadienne pour enfants devraient afficher une hausse de 5,2 % et s'élever à 30,1 milliards de dollars en 2025-2026, principalement en raison de l'indexation des prestations en fonction de l'inflation des prix à la consommation. Les paiements devraient augmenter de 2,7 % en moyenne par année, pendant le reste de la période de projection.
  • Un soutien au revenu à la COVID-19 pour les travailleurs avait été versé pendant la pandémie dans le cadre de la Prestation canadienne d'urgence, de la Prestation canadienne pour la relance économique et de la Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement. Ces programmes temporaires ont pris fin depuis, et les montants prévus en 2024-2025 correspondent principalement à la réévaluation des prestations versées en trop.

Principaux transferts aux provinces, territoires et municipalités

Les principaux transferts aux provinces, territoires et municipalités devraient passer de 110,8 milliards de dollars en 2025-2026 à 126,3 milliards de dollars en 2029-2030 :

  • Le Transfert canadien en matière de santé (TCS) devrait augmenter pour passer de 54,7 milliards de dollars en 2025-2026 à 65,0 milliards de dollars en 2029-2030, en raison de l'augmentation annuelle garantie du TCS d'au moins 5 % pendant cinq ans (en vigueur de 2023-2024 à 2027-2028). Par la suite, le TCS augmentera en fonction d'une moyenne mobile sur trois ans de la croissance du PIB nominal, un accroissement d'au moins 3 % par année du financement étant garanti.
  • Le Transfert canadien en matière de programmes sociaux augmentera et passera ainsi de 17,4 milliards de dollars en 2025-2026 à 19,6 milliards de dollars en 2029-2030, conformément aux hausses prévues par la loi de 3 % par année.
  • Les paiements de péréquation sont indexés à la moyenne triennale de la croissance du PIB nominal et devraient augmenter de 3,7 % par année en moyenne, pour passer de 26,2 milliards de dollars en 2025-2026 à 30,3 milliards en 2029-2030.
  • Les paiements au titre de la formule de financement des territoires devraient augmenter de 5,6 % par année en moyenne de 2025-2026 à 2029-2030 en raison de la croissance des dépenses provinciales et locales, qui sont les principales composantes de la formule.
  • Les transferts au titre des accords sur la santé avec les provinces et les territoires devraient demeurer stables, à 4,3 milliards de dollars par année de 2025-2026 à 2026-2027, ce qui comprend 2,5 milliards de dollars par année pour les ententes bilatérales sur mesure, 1,2 milliard de dollars par année pour les transferts à l'appui des services de soins à domicile, de soins communautaires, de soins en santé mentale et de lutte contre les dépendances, qui arriveront à échéance après 2026-2027; et 600 millions de dollars par année en transferts relatifs aux soins de longue durée arriveront à échéance après 2027-2028.
  • Les paiements de transfert au titre du système pancanadien d'apprentissage et de garde des jeunes enfants devraient passer de 7,9 milliards de dollars en 2025-2026 à 8,5 milliards de dollars en 2029-2030, en raison de l'augmentation de 3 % par année pendant quatre ans à partir de 2027-2028, comme il a été annoncé en 2025. Cela comprend également le financement de 625 millions de dollars sur quatre ans, à compter de 2023-2024, affecté au Fonds d'infrastructure pour l'apprentissage et la garde des jeunes enfants.
  • L'augmentation des paiements au titre du Fonds pour le développement des collectivités du Canada est fixée à 2 % par année, en tranches de 100 millions de dollars. Ces paiements devraient passer de 2,5 milliards de dollars en 2025-2026 à 2,7 milliards de dollars en 2029-2030.
  • Les paiements au titre des autres arrangements fiscaux devraient réduire les transferts de 7,6 milliards de dollars en 2025‑2026, puis de 9,1 milliards de dollars par année d'ici 2029-2030 en raison de l'abattement du Québec. Cette baisse reflète la valeur du transfert historique de points d'impôt au Québec dans les années 1960 et 1970, ce qui entraîne une réduction proportionnelle des transferts en espèces à la province.

Retour des produits issus de la tarification de la pollution aux particuliers

Le gouvernement a supprimé la redevance fédérale sur les combustibles depuis le 1er avril 2025, mais le système fédéral de tarification fondé sur le rendement demeure en place. Tous les produits directs provenant du système fédéral de tarification de la pollution sont retournés, au fil du temps, dans la province ou le territoire où ils ont été perçus.

Par conséquent, les mécanismes de retour des produits de la redevance sur les combustibles pour les particuliers, les petites et moyennes entreprises, les agriculteurs et les gouvernements autochtones dans les provinces où cette redevance était perçue seront éliminés, et les produits retournés aux particuliers devraient diminuer et ainsi passer de 15,6 milliards de dollars en 2024-2025 à 5,0 milliards de dollars en 2025-2026. Les montants de 2026-2027 et au cours des années subséquentes refléteront seulement le maintien du système fédéral de tarification fondé sur le rendement.

Charges de programmes directes

Les charges de programmes directes comprennent les autres paiements de transfert gérés par les ministères, ainsi que d'autres charges de programmes directes. L'augmentation des charges de programmes directes de 2025-2026 à 2029-2030 devrait être en deçà de 1 % en moyenne, comparativement à 8 % dans la dernière décennie, en tenant compte des mesures de réduction des dépenses prévues, y compris l'examen exhaustif des dépenses. Certaines charges, par exemple pour les passifs éventuels au titre de réclamations liées aux Autochtones, peuvent avoir une incidence soit sur d'autres paiements de transfert, soit sur d'autres charges de programmes directes.

Les autres paiements de transfert administrés par les ministères devraient augmenter et passer de 115,6 milliards de dollars en 2025-2026 à 122,7 milliards de dollars en 2029-2030. L'augmentation prévue tient compte d'une bonne partie des programmes indiqués dans le Cadre de budgétisation des investissements en capital à l'annexe 2, par exemple le soutien accordé à la fabrication de batteries de véhicules électriques, les crédits d'impôt à l'investissement pour une économie propre, et le Programme d'infrastructure Investir dans le Canada.

Les autres charges de programmes directes, ainsi que la provision pour créances fiscales douteuses, font partie des coûts des activités de plus d'une centaine de ministères, d'organismes et de sociétés d'État. Il est prévu que ces charges diminuent, passant de 150,2 milliards de dollars en 2025-2026 à 143,2 milliards de dollars en 2027-2028, grâce aux économies progressives à la suite de l'examen exhaustif des dépenses commençant en 2026-2027, et en raison des provisions pour passifs éventuels qui seront plus élevées en 2025-2026 que les années suivantes. La croissance graduelle au cours des années subséquentes reflète les investissements indiqués dans le cadre de budgétisation des investissements en capital à l'annexe 2, ce qui comprend les charges d'amortissement des immobilisations et les dépenses de la Banque de l'infrastructure du Canada, et l'initiative gouvernementale visant à réinvestir pour rebâtir et réarmer les Forces armées canadiennes.

Frais de la dette publique

Les frais de la dette publique devraient passer de 55,6 milliards de dollars en 2025-2026 à 76,1 milliards de dollars en 2029-2030 en raison de l'accroissement prévu de l'encours de la dette et des taux d'intérêt plus élevés. En proportion du PIB, les frais de la dette publique devraient passer de 1,8 % en 2025-2026 à 2,1 % en 2029-2030.

Pertes actuarielles nettes

Les pertes actuarielles nettes, qui représentent les changements dans la valeur des obligations du gouvernement au titre des régimes de retraite et autres avantages futurs du personnel, devraient diminuer pendant la plupart des années de la période de projection, passant d'une perte projetée de 5,0 milliards de dollars en 2025-2026 à un gain net projeté de 4,5 milliards de dollars en 2029-2030, en raison de la hausse attendue des taux d'intérêt utilisés pour mesurer la valeur actuelle des obligations. Toute prévision de ces pertes actuarielles nettes, y compris les gains attendus durant les dernières années de la période de projection, est incertaine et peut varier en fonction des projections des futurs taux d'intérêt. Afin d'isoler l'incidence de ces mesures des tendances sous-jacentes des dépenses publiques, on présente les charges avant et après les pertes actuarielles nettes dans le tableau A1.9, et la même méthodologie a été suivie pour le solde budgétaire dans le tableau A1.7.

Mise à jour sur le passif éventuel

Conformément aux normes comptables du secteur public au Canada, le gouvernement comptabilise un élément de passif lorsque l'éventualité d'un paiement futur est probable et qu'on peut raisonnablement en estimer le montant. Les provisions pour passifs éventuels sont continuellement examinées et peaufinées à la lumière des nouveaux renseignements et des nouvelles circonstances. Chaque année, les passifs éventuels précédemment comptabilisés peuvent être réduits ou éteints au moyen de paiements, alors que de nouvelles obligations ou réévaluations sont comptabilisées pour tenir compte des estimations mises à jour. Le solde obtenu représente la valeur des passifs éventuels. Les changements dans les provisions liés à des révisions des estimations ou à l'ajout de nouvelles obligations sont reflétés dans les charges de programmes directes indiquées dans le budget. 

La majeure partie des passifs éventuels du gouvernement est associée à des processus actifs de règlement extrajudiciaire des différends et à des litiges en cours ou potentiels. Comme le montre le graphique A1.2, le passif comptabilisé total est passé de 13 milliards de dollars en 2015-2016 à un montant projeté de 55 milliards de dollars en 2024-2025, déduction faite des règlements conclus. Cette augmentation témoigne notamment des efforts déployés par le gouvernement pour collaborer avec les partenaires autochtones afin de corriger les injustices du passé et d'accélérer le règlement des litiges et la mise en œuvre des règlements négociés à l'appui de la réconciliation au Canada. La comptabilisation d'un passif éventuel en conformité avec les normes comptables permet de s'assurer que le cadre financier est fourni pour réaliser cette priorité majeure.

Graphique A1.2
Valeur annuelle des passifs éventuels, de 2015-2016 à 2024-2025
Graphique A1.2 : Valeur annuelle des passifs éventuels, de 2015-2016 à 2024-2025

Source : Comptes publics du gouvernement du Canada

Version texte

L'augmentation des passifs éventuels au cours des dernières années a contribué à la hausse des charges de programmes directes et à l'écart entre les projections et les résultats de fin d'exercice. Il peut y avoir une incertitude considérable dans les prévisions visant à déterminer quels passifs éventuels seront possiblement comptabilisés conformément aux normes comptables, qui sont des estimations fondées sur les renseignements les plus précis disponibles au moment de la clôture des comptes publics. Les montants comptabilisés reflètent les hypothèses concernant les résultats des négociations, des cas et des réclamations, ainsi que les méthodologies pour calculer les dommages et les règlements. Des mesures sont en cours pour gérer cette incertitude au moyen d'une visibilité accrue et de la surveillance des grands domaines de passifs éventuels, par exemple les processus de revendications liées aux peuples autochtones. De plus, des experts sont consultés pour déterminer comment améliorer la communication publique des passifs éventuels. 

Ressources ou besoins financiers

Les ressources ou besoins financiers représentent l'écart entre les rentrées et les sorties de fonds du gouvernement. En revanche, le solde budgétaire est présenté selon la comptabilité d'exercice intégrale, les revenus du gouvernement étant constatés au moment où ils sont réalisés et les charges, au moment où elles sont engagées, peu importe le moment où surviennent les rentrées ou les sorties de fonds.

Le tableau A1.10 présente le rapprochement des deux mesures, à commencer par le solde budgétaire. Les opérations non budgétaires indiquées dans le tableau reflètent la contre-passation de certains revenus et charges inclus dans le solde budgétaire qui n'ont aucune incidence sur les flux de trésorerie de l'exercice, comme l'amortissement des actifs non financiers. Elles comprennent aussi l'ajout de modifications dans les soldes d'actif et de passif qui n'ont aucune incidence au cours d'un exercice, mais qui entraînent des rentrées ou des sorties de fonds, comme le paiement des comptes créditeurs. L'augmentation d'un passif ou la diminution d'un actif représente une ressource financière, tandis que la diminution d'un passif ou l'augmentation d'un actif représente un besoin financier. La somme du solde budgétaire et des changements dans les soldes des actifs et des passifs indiqués dans les opérations non budgétaires est égale aux ressources financières nettes (+) ou aux besoins financiers nets (-).

Tableau A1.10
Solde budgétaire, opérations non budgétaires et ressources ou besoins financiers
en milliards de dollars
Projection
  2024–2025 2025–2026 2026–2027 2027–2028 2028–2029 2029–2030
Solde budgétaire -36,3 -78,3 -65,4 -63,5 -57,9 -56,6
Opérations non budgétaires
Régimes de retraite et autres comptes 9,1 20,4 3,8 3,2 -1,8 -3,4
Actifs non financiers -10,5 -6,2 -14,1 -20,6 -21,1 -18,2
Prêts, placements et avances
Sociétés d'État entreprises
-61,1 -66,1 -47,5 -48,0 -49,3 -31,4
Autres
-6,6 -6,7 -10,0 -3,4 -4,8 -6,5
Total
-67,7 -72,8 -57,6 -51,3 -54,1 -37,9
Autres opérations
Créditeurs, débiteurs, charges à payer et provisions
-14,6 -3,1 -10,5 -7,8 -6,3 -6,1
Opérations de change et produits dérivés
-10,0 2,2 -5,3 -5,0 -5,0 -4,9
Total
-24,6 -0,9 -15,8 -12,8 -11,2 -11,0
Total – Opérations non budgétaires -93,7 -59,5 -83,6 -81,5 -88,2 -70,5
Ressources ou besoins financiers -130,0 -137,9 -149,0 -145,0 -146,1 -127,0

Comme l'illustre le tableau A1.10, des besoins financiers sont projetés chaque année au cours de la période de projection, en raison des besoins financiers associés aux déficits budgétaires projetés, ainsi que des besoins prévus liés aux activités non budgétaires.

Des ressources financières sont prévues au titre des régimes de retraite et autres comptes pour les premières années de la période de projection, suivies des besoins projetés au cours des années ultérieures. Les régimes de retraite et autres comptes comprennent les activités des régimes de retraite des fonctionnaires fédéraux et de ceux des juges de nomination fédérale et des parlementaires, ainsi que divers autres régimes d'avantages sociaux futurs du personnel : soins de santé, soins dentaires, prestations d'invalidité et autres avantages à l'intention des vétérans et d'autres bénéficiaires. L'indication de ressources financières pour les régimes de retraite et autres comptes correspond à la différence entre les charges au titre des régimes de retraite et des avantages sociaux non monétaires comptabilisés dans le solde budgétaire, par exemple l'amortissement des pertes actuarielles nettes et l'augmentation des avantages sociaux acquis par le personnel au cours d'un exercice, et les sorties de fonds annuelles pour les paiements des avantages sociaux.

Les besoins financiers au titre des actifs non financiers représentent essentiellement la différence entre les sorties de fonds pour l'acquisition de nouvelles immobilisations corporelles et l'amortissement des immobilisations qui sont prises en compte dans le solde budgétaire. Ils comprennent également l'aliénation des immobilisations corporelles, ainsi que les variations des stocks et des charges payées d'avance. Des besoins financiers sont projetés chaque année au cours de la période de projection, en raison de la croissance nette prévue des actifs non financiers.

Les prêts, placements et avances comprennent la participation au capital du gouvernement dans les sociétés d'État entreprises, y compris la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), Exportation et développement Canada, la Banque de développement du Canada et Financement agricole Canada, les prêts aux sociétés d'État entreprises pour financer leurs activités, et les achats annuels d'Obligations hypothécaires du Canada émises par la SCHL jusqu'à un montant pouvant atteindre 30 milliards de dollars. Ils comprennent aussi les prêts, placements et avances aux administrations nationales et provinciales, aux organismes internationaux et au titre de programmes gouvernementaux.

En général, les prêts, placements et avances devraient générer des revenus supplémentaires pour le gouvernement sous forme d'intérêts ou de bénéfices nets supplémentaires des sociétés d'État entreprises, lesquels compensent en partie les frais de la dette associés aux besoins en emprunts. Les projections du solde budgétaire tiennent compte de ces revenus.

Les autres opérations comprennent le versement des remboursements d'impôt, le paiement des comptes créditeurs, la perception des impôts et des comptes débiteurs, la conversion à la comptabilité de caisse d'autres éléments pris en compte dans le solde budgétaire selon la méthode de la comptabilité d'exercice, ainsi que les opérations de change et les produits dérivés. Les besoins en trésorerie nets projetés pour les autres opérations pendant la période de prévision dénotent principalement les variations des comptes créditeurs et débiteurs, ainsi que l'augmentation prévue des réserves officielles de liquidités internationales du gouvernement détenues dans le Compte du fonds des changes.

Analyse des scénarios économiques

Puisque le Canada est une nation commerçante, ses exportations comptent pour environ le tiers de son PIB. Notre prospérité est étroitement liée à la demande mondiale. Toutefois, la forte augmentation des droits de douane américains, et l'incertitude commerciale qui en résulte affaiblissent l'économie canadienne. Les droits de douane font baisser la demande mondiale en biens et services, perturbent les chaînes d'approvisionnement, et restreignent le potentiel productif de l'économie mondiale. L'acier, l'aluminium, les automobiles, le cuivre, le bois d'œuvre résineux et les produits de bois canadiens sont directement visés par ces droits de douane, qui mettent ainsi en péril les entreprises et les emplois au Canada.

Les effets se font déjà ressentir dans l'économie canadienne. Le PIB réel a progressé à un taux annualisé de 0,2 % durant le premier semestre de 2025. Bien que la croissance devrait reprendre durant le deuxième semestre, les prévisionnistes du secteur privé qui ont participé à l'enquête du mois d'août ont indiqué que cette reprise devrait rester modeste.

Le Canada profite toujours de solides facteurs économiques fondamentaux et a la capacité de rebondir après ces chocs à court terme. Toutefois, l'environnement commercial actuel impose des ralentissements persistants sur l'économie canadienne. Les investissements des entreprises, en particulier, sont très sensibles au manque de clarté par rapport à l'avenir. Les incertitudes actuelles concernant les politiques commerciales et les perspectives de la demande pourraient pousser les entreprises à continuer de retarder leurs plans d'investissement ou de les revoir à la baisse.

Une baisse d'investissements entraîne des conséquences durables, réduisant le potentiel de croissance et de productivité du pays à moyen terme. Ainsi, la performance économique à moyen terme dépend en bonne partie des mesures coordonnées qui seront prises par les acteurs des administrations canadiennes et du secteur privé afin de soutenir la demande économique au pays et à l'étranger.

Afin de faciliter une planification budgétaire et économique prudente entourant ces risques, et pour soumettre les prévisions de l'enquête du mois d'août menée dans le secteur privé à des simulations de crise plus approfondies, le ministère des Finances a élaboré un scénario optimiste et un scénario pessimiste pour les perspectives économiques du Canada (Tableau A1.11).

Scénario pessimiste

Dans l'enquête du mois d'août, les prévisionnistes indiquaient que l'incertitude commerciale demeurerait élevée à court terme et disparaîtrait essentiellement d'ici 2027. En revanche, dans le scénario pessimiste, l'incertitude commerciale persiste après 2026. Cette incertitude peut être due à plusieurs raisons, par exemple si les tensions géopolitiques s'aggravent et que les plans relatifs aux droits de douane américains demeurent ambigus – à grande échelle, sectoriels, ou propres à chaque pays – combinés aux difficultés à conclure de nouveaux accords.

En plus de décourager directement les investissements des entreprises — entraînant une baisse des capacités productives de l'économie — l'incertitude persistante dans ce scénario a des répercussions indirectes sur l'économie canadienne. Une conjoncture économique incertaine amène les entreprises à maintenir des réserves financières à des fins de précaution, ce qui se traduit par une baisse de l'embauche. D'une manière similaire, les consommateurs restent prudents et repoussent les achats importants afin de protéger leurs finances et d'accroître leurs épargnes. Dans un contexte d'économie mondiale et d'environnement commercial affaiblis, la demande en exportations canadiennes est plus basse, et les prix des produits de base et la valeur des actifs financiers chutent. Ensemble, ces facteurs contribuent à ce que le niveau de PIB réel soit plus bas que celui des prévisions de l'enquête du mois d'août.

Les ménages canadiens et les entreprises au pays doivent aussi composer avec un environnement tarifaire jamais vu depuis des décennies. Ce scénario pessimiste prévoit de plus grands défis dans notre adaptation aux droits de douane américains. Par exemple, les fabricants pourraient devoir restructurer les chaînes d'approvisionnement, et les exportateurs pourraient devoir trouver de nouveaux acheteurs. Ces changements entraînent des coûts d'ajustement, tandis que des droits de douane plus élevés limitent également les gains d'efficience futurs tirés de la coopération commerciale et transfrontalière. Par conséquent, l'économie canadienne devient moins efficiente, avec des pressions sur les prix pour les producteurs et les consommateurs, et des activités commerciales affaiblies. En raison de ces difficultés, la productivité canadienne est plus faible que celle indiquée dans les prévisions de l'enquête d'août.

Combinant les répercussions de l'incertitude commerciale et de la productivité affaiblie, le scénario pessimiste prévoit une période prolongée de ralentissement de la croissance économique et un taux de chômage plus élevé. En moyenne, le niveau du PIB nominal du Canada est d'environ 51 milliards de dollars de moins par année que les prévisions de l'enquête d'août de 2025 à 2029.

  • L'économie canadienne connaît un recul au troisième trimestre de 2025 et une stagnation de l'activité au quatrième trimestre, et demeure faible en 2026 et 2027. Sur une base annuelle, la croissance du PIB réel est de 1,0 % en 2025, 0,6 % en 2026, et 1,4 % en 2027. Ces chiffres se comparent à ceux de l'enquête d'août, qui sont de 1,1 %, 1,2 %, et 2,0 % pour 2025, 2026, et 2027. D'ici la fin de 2029, le niveau de PIB réel est d'environ 1,0 % et de 2,7 % plus bas que les niveaux prévus dans l'enquête d'août et l'Énoncé de 2024, respectivement.
  • Une activité économique plus faible amène les entreprises à ralentir l'embauche et à mettre à pied des travailleurs, ce qui fait monter le taux de chômage. Tout au long de la période de prévision, le taux de chômage demeure élevé et au-dessus des attentes de l'enquête d'août, et il plafonne à 7,4 % au cours du quatrième trimestre de 2025, puis descend à 7,2 % en moyenne en 2026 et à 6,8 % en 2027, comparativement à 6,8 % en 2026 et 6,4 % en 2027 dans l'enquête d'août.
  • Compte tenu de l'activité économique affaiblie, l'inflation de l'IPC est à 1,9 % en 2026 et à 1,7 % en 2027, par rapport à 2,0 % pour ces deux années dans l'enquête d'août. Habituellement, dans un contexte de demande économique réduite, la réduction de l'inflation de l'IPC serait plus élevée que celle modélisée dans le scénario pessimiste. Toutefois, ce dernier tient aussi compte d'une réduction de la production potentielle, due aux dépenses en immobilisation réduites et à la productivité plus faible, qui compense en partie la pression à la baisse sur l'inflation.
  • Compte tenu de ces changements, les taux d'intérêt à court terme demeurent plus bas que ceux de l'enquête d'août tout au long de la période de projection. En moyenne, en 2026 et 2027, le taux des bons du Trésor à trois mois est à 1,9 % et à 1,7 % respectivement, ce qui est plus bas que les prévisions de l'enquête d'août de 2,3 % et de 2,5 %, respectivement.
  • L'inflation du PIB est considérablement plus faible, car le Canada connaît une baisse de l'activité commerciale, en raison de la faiblesse des prix des produits de base et de la réduction de l'inflation de l'IPC. L'inflation du PIB est de 1,4 % en 2026 et 2027, par rapport à 1,8 % et 2,0 % dans l'enquête d'août.

Scénario optimiste

Dans le scénario optimiste, l'incertitude des politiques commerciales au pays et à l'étranger se dissipe plus rapidement que prévu. Au pays, les mesures visant à rationaliser le commerce intérieur, à stimuler la concurrence et à établir des relations avec des partenaires étrangers favorisent une demande plus prévisible pour les produits canadiens. À l'échelle internationale, les États-Unis signent de nouvelles ententes commerciales avec leurs principaux partenaires, et les tensions commerciales mondiales s'apaisent vers la fin de 2025. Ce contexte commercial plus stable soutient une hausse des investissements, des flux commerciaux accrus et une amélioration de la confiance économique dans le monde.

De plus, pour tenir compte des efforts pangouvernementaux actuels visant à créer un environnement concurrentiel, à rationaliser les processus réglementaires et à apporter des réformes structurelles qui éliminent les obstacles à la productivité et aux investissements, le scénario optimiste illustre comment toute amélioration de la productivité (qui représente la mesure dans laquelle la main-d'œuvre et les capitaux sont efficacement réunis pour produire des biens et services), si modeste qu'elle soit, peut accroître significativement la capacité économique du Canada et améliorer la résilience à long terme. Cette productivité accrue rend les biens et services plus compétitifs tant au pays qu'à l'étranger, incite le secteur privé à investir et crée de meilleures possibilités de réaliser de grands projets d'intérêt national plus rapidement, augmentant ainsi les revenus des Canadiens.

Dans l'ensemble, une normalisation plus rapide de l'incertitude des politiques commerciales a pour principal effet de stimuler la demande globale, tandis qu'une capacité accrue de la productivité issue des politiques structurelles redresse la trajectoire économique générale du Canada. Le PIB nominal est supérieur en moyenne de 25 milliards de dollars annuellement de 2025 à 2029, comparativement aux prévisions de l'enquête du mois d'août.

  • La croissance du PIB réel s'accélère et atteint 1,2 % en 2025, 1,6 % en 2026 et 2,3 % en 2027, par rapport aux taux respectifs de 1,1 %, de 1,2 % et de 2,0 % figurant dans l'enquête du mois d'août. Compte tenu de l'effet cumulatif de la productivité accrue, d'ici la fin de 2029, le PIB réel est supérieur d'environ 0,7 % à celui de l'enquête du mois d'août, mais reste cependant inférieur de 1,1 % aux prévisions de l'Énoncé de 2024.
  • La croissance économique plus forte se traduit par la création d'emplois et une plus grande participation au marché du travail. Le taux de chômage baisse plus rapidement que dans l'enquête du mois d'août pour atteindre en moyenne 6,7 % en 2026 et 6,2 % en 2027, comparativement à 6,8 % et 6,4 % dans l'enquête.
  • La pression haussière sur les prix augmente à mesure que la demande agrégée se renforce, mais elle est largement neutralisée par les gains de productivité qui élargissent la capacité de production et qui maîtrisent généralement l'inflation. L'inflation de l'IPC est donc de 2,1 % en 2026 et de 2,0 % en 2027, comparativement aux prévisions de 2,0 % pour ces deux années dans l'enquête du mois d'août.
  • Du fait de ces circonstances, les taux d'intérêt à court terme ne seront que légèrement plus élevés que les prévisions de l'enquête, soit de 2,4 % en 2026 et de 2,6 % en 2027, comparativement aux taux de 2,3 % et de 2,5 % figurant dans l'enquête.
  • Compte tenu de la hausse modeste des prix des produits de base et de l'inflation de l'IPC, l'inflation du PIB atteint en moyenne 2,1 % en 2026 et en 2027, ce qui dépasse les prévisions de l'enquête de 1,8 % et de 2,0 %, respectivement.
Tableau A1.11
Scénarios économiques du ministère des Finances
en pourcentage, sauf indication contraire
2025 2026 2027 2028 2029 2025-2029
Croissance du PIB réel1
Budget de 2025 1,1 1,2 2,0 1,9 2,0 1,6
Scénario pessimiste 1,0 0,6 1,4 1,9 2,1 1,4
Scénario optimiste 1,2 1,6 2,3 2,0 2,0 1,8
Inflation du PIB1
Budget de 2025 2,4 1,8 2,0 2,0 2,0 2,0
Scénario pessimiste 2,4 1,4 1,4 2,1 2,3 1,9
Scénario optimiste 2,4 2,1 2,1 1,8 1,8 2,0
Croissance du PIB nominal1
Budget de 2025 3,5 3,0 4,1 4,0 4,0 3,7
Scénario pessimiste 3,4 2,1 2,8 4,0 4,5 3,4
Scénario optimiste 3,6 3,7 4,4 3,8 3,8 3,9
PIB nominal (en milliards de dollars)1
Budget de 2025 3 180 3 276 3 409 3 545 3 686
Scénario pessimiste 3 176 3 241 3 333 3 468 3 623
Scénario optimiste 3 183 3 301 3 446 3 577 3 714
Écart entre le budget de 2025 et le scénario pessimiste
-4 -35 -76 -77 -63 -51
Écart entre le budget de 2025 et le scénario optimiste
3 25 37 32 28 25
Taux des bons du Trésor à 3 mois
Budget de 2025 2,6 2,3 2,5 2,6 2,6 2,5
Scénario pessimiste 2,6 1,9 1,7 1,8 2,1 2,0
Scénario optimiste 2,6 2,4 2,6 2,6 2,6 2,6
Taux de chômage
Budget de 2025 7,0 6,8 6,4 6,1 6,0 6,4
Scénario pessimiste 7,0 7,2 6,8 6,6 6,4 6,8
Scénario optimiste 7,0 6,7 6,2 5,9 5,8 6,3
Inflation de l'indice des prix à la consommation
Budget de 2025 2,1 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0
Scénario pessimiste 2,1 1,9 1,7 1,8 2,0 1,9
Scénario optimiste 2,1 2,1 2,0 2,0 1,9 2,0
Prix du pétrole brut West Texas Intermediate ($ US/baril)
Budget de 2025 66 65 67 69 71 68
Scénario pessimiste 66 61 60 64 69 64
Scénario optimiste 67 68 69 70 72 69

Nota – Les chiffres ayant été arrondis, la moyenne des prévisions indiquée peut ne pas correspondre à la moyenne des années correspondantes. Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

1 Les prévisions ont été redressées en fonction des révisions historiques apportées au Système de comptabilité nationale du Canada, lesquelles ont été publiées avec les Comptes nationaux du deuxième trimestre de 2025 le 29 août 2025.

Sources : Statistique Canada; enquête d'août 2025 du ministère des Finances Canada auprès d'économistes du secteur privé, rajustée en fonction des résultats réels des Comptes nationaux pour le deuxième trimestre de 2025 publiés le 29 août 2025; calculs du ministère des Finances Canada

Répercussions budgétaires des scénarios économiques

Les graphiques A1.3 et A1.4 ci-dessous illustrent les éventuelles répercussions des scénarios économiques sur le déficit fédéral et le ratio de la dette au PIB projetés.

Graphique A1.3
Déficit fédéral selon les scénarios économiques
Graphique A1.3 : Déficit fédéral selon les scénarios économiques

Source : Ministère des Finances Canada

Version texte
Graphique A1.4
Ratio de la dette fédérale au PIB selon les scénarios économiques
Graphique A1.4 : Ratio de la dette fédérale au PIB selon les scénarios économiques

Source : Ministère des Finances Canada

Version texte

Incidence budgétaire du scénario pessimiste

Dans le scénario pessimiste, le déficit augmenterait d'environ 9,2 milliards de dollars par année en moyenne pendant la période de planification. Le fléchissement projeté du PIB nominal diminuerait les revenus fiscaux, tandis que la baisse des taux d'intérêt réduirait le rendement des actifs du gouvernement portant intérêt, ainsi que les revenus d'intérêts et de pénalités au titre des dettes fiscales. Dans l'ensemble, les revenus devraient diminuer de 10,4 milliards de dollars par année. Les charges totales seraient réduites en moyenne de 1,2 milliard de dollars par année au cours de la période de projection, principalement en raison de la baisse des taux d'intérêt perçus sur les frais de la dette et de la diminution des transferts indexés au PIB. Cela serait toutefois compensé en partie par des évaluations plus élevées des obligations au titre des régimes de retraite et autres avantages, qui découlent de la baisse des taux d'intérêt.

En raison des déficits plus élevés et de la croissance plus faible du PIB nominal, le ratio de la dette fédérale au PIB augmenterait pour atteindre 45,3 % d'ici 2028-2029, avant de retomber à 45,2 % d'ici 2029-2030.

Incidence budgétaire du scénario optimiste

Dans le scénario optimiste, le déficit diminuerait en moyenne d'environ 5,0 milliards de dollars par année, pendant la période de planification. La croissance plus forte du PIB nominal se traduirait par une hausse des rentrées d'impôt sur le revenu. Dans l'ensemble, les revenus devraient être de 5,0 milliards de dollars de plus par année en moyenne dans ce scénario. Les charges totales resteraient en moyenne les mêmes, car les frais plus élevés de la dette publique et la hausse des principaux transferts seraient compensés par des évaluations plus basses des obligations au titre des régimes de retraite et autres avantages, qui découlent de la hausse des taux d'intérêt.

En raison des déficits plus bas et d'un PIB nominal plus important, le ratio de la dette fédérale au PIB se stabiliserait à court terme et diminuerait plus rapidement à compter de 2026-2027 pour atteindre 42,2 % d'ici 2029-2030.

Projections de la dette à long terme

Le fait de maintenir le ratio de la dette fédérale au PIB sur une trajectoire à la baisse à long terme contribuera à s'assurer que les générations futures ne seront pas accablées par la dette et qu'une marge de manœuvre budgétaire suffisante subsiste pour faire face aux nouvelles pressions, aux défis et aux risques d'ordre financier.

Faisant fond sur les prévisions du budget de 2025, les projections budgétaires de référence à long terme indiquent encore un ratio de la dette fédérale au PIB à la baisse au cours de la période de projection à long terme (graphique A1.5). Cette conclusion se maintient dans le scénario pessimiste décrit dans la section précédente, qui indique des déficits et des ratios de dette fédérale au PIB plus élevés pendant la période de planification budgétaire.

Graphique A1.5
Projections à long terme de la dette fédérale
Graphique A1.5 : Projections à long terme de la dette fédérale

Nota – Les scénarios pessimiste et optimiste qui ont été traités en détail dans la section précédente ont été prolongés au-delà de la période de planification budgétaire pour montrer l'incidence à long terme d'un rendement économique moins et plus positif à moyen terme.

Sources : Statistique Canada; ministère des Finances Canada

Version texte

Comme pour toute projection qui s'étend sur plusieurs décennies, les projections du ratio de la dette au PIB à long terme présentées dans le budget de 2025 comportent un degré élevé d'incertitude et peuvent varier selon les hypothèses utilisées. Il ne faut pas les voir comme des prédictions de l'avenir, mais plutôt comme des scénarios de modélisation fondés sur un ensemble d'hypothèses économiques et démographiques raisonnables, à supposer que les politiques demeureront inchangées. Il est important de noter que ces projections ne tiennent pas compte de toutes les retombées positives qui pourraient découler des politiques économiques récentes et futures. Ces projections de référence ne tiennent pas compte non plus d'éventuelles pressions financières, notamment une récession, les dépenses additionnelles en matière de défense, le vieillissement de la population, les changements climatiques et la transition vers la carboneutralité.

Pour élaborer les projections économiques à long terme, les prévisions économiques à moyen terme (de 2025 à 2029) présentées dans le budget de 2025 sont prolongées jusqu'en 2055, au moyen du modèle de projection économique à long terme du ministère des Finances Canada. Dans ce modèle, la croissance annuelle du PIB réel dépend de la croissance de la productivité du travail (0,8 % par année), qui est étalonnée sur la moyenne historique de 2000 à 2024, et de la croissance de l'offre de main-d'œuvre (0,6 % en moyenne par année), qui est fondée sur les projections démographiques produites par Statistique Canada et sur des projections concernant le taux de participation à la population active et la moyenne des heures travaillées, au moyen de modèles économétriques élaborés par le Ministère. Selon l'hypothèse où l'inflation du PIB se maintiendrait à 2 % par année, le PIB nominal devrait augmenter en moyenne de 3,5 % par année de 2030 à 2055 (tableau A1.12).

Tableau A1.12
Projections de croissance du PIB (scénario de référence, taux de croissance annuels moyens)
en pourcentage, sauf indication contraire
  2000–2024 2025–2029 2030–2055
Croissance du PIB réel 2,1 1,6 1,5
Apports (en points de pourcentage) :
Croissance de l'offre de main-d'œuvre
1,3 0,6 0,6
Population en âge de travailler
1,4 1,0 0,8
Taux de participation à la population active
0,0 -0,3 -0,1
Taux de chômage
0,1 0,1 0,0
Moyenne des heures travaillées
-0,2 -0,3 -0,1
Croissance de la productivité du travail
0,8 1,0 0,8
Croissance du PIB nominal 4,6 3,7 3,5

Nota – Les apports ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

Sources : Statistique Canada; résultats de l'enquête du ministère des Finances Canada d'août 2025 auprès d'économistes du secteur privé, rajustés pour tenir compte des résultats réels des Comptes nationaux pour le deuxième trimestre de 2025 publiés le 29 août 2025; calculs du ministère des Finances Canada.

Les projections de la dette fédérale à long terme sont obtenues au moyen d'un modèle comptable dans lequel chacune des catégories de revenus et de charges est modélisée en fonction de ses variables démographiques et économiques sous-jacentes, les interrelations étant définies par une combinaison de politiques gouvernementales actuelles et d'hypothèses. Voici les principales hypothèses qui sous-tendent les projections budgétaires de 2030-2031 à 2055-2056 :

  • Tous les revenus fiscaux et les charges de programmes directes augmentent généralement selon le PIB nominal, à l'exception de certaines mesures qui ne seront plus offertes après une date fixée (p. ex. les crédits d'impôt à l'investissement pour l'électricité propre, les technologies propres et l'hydrogène propre) et qui sont incorporées en fonction de leurs coûts projetés.
  • Le Transfert canadien en matière de santé, le Transfert canadien en matière de programmes sociaux et la péréquation augmentent selon leurs facteurs de progression respectifs établis par la loi. Les autres principaux transferts aux provinces, territoires et municipalités augmentent en fonction de leurs facteurs respectifs comme le PIB nominal, les populations ciblées, l'inflation et les dispositions prévues dans les lois ou les ententes en vigueur.
  • Les prestations aux personnes âgées et l'Allocation canadienne pour enfants augmentent en fonction des populations cibles et sont indexées à l'inflation. Les prestations d'assurance-emploi croissent en fonction du nombre de prestataires et de la croissance de la rémunération hebdomadaire moyenne. Le taux de cotisation à l'assurance-emploi croît conformément aux modalités actuelles du programme.
  • Le taux d'intérêt effectif sur la dette de marché fédérale devrait, selon le scénario de référence, passer graduellement d'environ 3,1 % en 2029-2030 à 3,5 % en 2055-2056.

L'analyse de sensibilité montre l'incidence des changements aux hypothèses clés sur les ratios de la dette au PIB et de la dette fédérale au PIB à la fin de la période de projection à long terme (tableaux A1.13 et A1.14).

Tableau A1.13
Description des hypothèses de rechange1
Hypothèse de rechange moins scénario de référence
Scénario de référence2 Valeur élevée Valeur faible
Démographie
Taux de fécondité (moyenne de naissances par femme) 1,3 naissance +0,5 naissance -0,5 naissance
Immigration (% de la population) 0,9 +0,25 p.p. -0,25 p.p.
Espérance de vie à 65 ans 23 ans +3 ans -3 ans
Économie
Taux total de participation à la population active 63,3 +2,0 p.p. -2,0 p.p.
Moyenne des heures travaillées par semaine (heures) 32,5 +1,0 heure -1,0 heure
Taux de chômage (%) 6,0 +1,0 p.p. -1,0 p.p.
Productivité du travail (%) 0,8 +0,25 p.p. -0,25 p.p.
Taux d'intérêt (%) 3,3 +1,0 p.p. -1,0 p.p.

Nota – p.p. = points de pourcentage.

1 Ces hypothèses de rechange sont appliquées à compter de 2030, sauf pour les changements concernant l'espérance de vie, qui sont appliqués graduellement sur toute la période de projection.

2 Le scénario de référence correspond à la moyenne de 2030 à 2055.

Tableau A1.14
Solde budgétaire et dette en 2055-2056 selon les hypothèses de rechange
en milliards de dollars
Scénario de référence Valeur élevée Valeur faible
Solde budgétaire Dette Solde budgétaire Dette Solde budgétaire Dette
Démographie
Taux de fécondité -0,9 37,2 -1,1 40,5 -0,6 33,8
Immigration -0,9 37,2 -0,4 30,6 -1,4 45,2
Espérance de vie à 65 ans -0,9 37,2 -1,2 40,3 -0,6 34,6
Économie
Taux total de participation à la population active -0,9 37,2 -0,6 32,5 -1,2 42,8
Moyenne des heures travaillées par semaine -0,9 37,2 -0,6 32,6 -1,2 42,6
Taux de chômage -0,9 37,2 -1,0 38,9 -0,8 35,6
Productivité du travail -0,9 37,2 -0,4 30,9 -1,4 44,2
Taux d'intérêt -0,9 37,2 -1,8 48,5 -0,2 28,0

Renseignements supplémentaires

Sensibilité des projections budgétaires aux chocs économiques

Les variations des hypothèses économiques ont une incidence sur les projections relatives aux revenus et aux charges. Les tableaux qui suivent illustrent la sensibilité du solde budgétaire projeté à différents chocs économiques par rapport aux projections du budget de 2025 :

  • Une baisse de 1 point de pourcentage, sur une année, de la croissance du PIB réel, attribuable en parts égales à un ralentissement de la croissance de la productivité et de celle de l'emploi.
  • Une diminution de la croissance du PIB nominal découlant uniquement d'une baisse de 1 point de pourcentage, sur une année, du taux d'inflation du PIB (à supposer que l'indice des prix à la consommation évolue au même rythme que l'inflation du PIB).
  • Une augmentation soutenue de 100 points de base de tous les taux d'intérêt.

Ces facteurs de sensibilité sont des estimations selon lesquelles l'effet de tout ralentissement de l'activité économique serait réparti proportionnellement entre les composantes des revenus et des charges, et qui visent à fournir une indication générale de l'incidence des chocs économiques sur les perspectives relatives au solde budgétaire. L'analyse de sensibilité effectuée dans cette section est présentée régulièrement dans les budgets depuis 1994 et est distincte des scénarios optimiste et pessimiste mentionnés plus tôt dans la présente annexe. Les chocs économiques réels peuvent avoir différentes incidences budgétaires. À titre d'exemple, ils peuvent se concentrer dans des secteurs particuliers de l'économie ou avoir des répercussions différentes sur les principales variables économiques (p. ex. l'inflation du PIB et l'inflation de l'IPC peuvent réagir différemment à un choc donné). Comme dans l'ensemble du budget de 2025, les facteurs de sensibilité budgétaires se fondent sur une période de projection de quatre ans.

Tableau A1.15
Estimation de l'incidence d'une baisse de 1 point de pourcentage, sur une année, de la croissance du PIB réel sur les revenus, les charges et le solde budgétaire fédéraux
en milliards de dollars
An 1 An 2 An 4
Revenus fédéraux
Revenus fiscaux
Impôt sur le revenu des particuliers
-3,0 -3,1 -3,3
Impôt sur le revenu des sociétés
-0,8 -1,0 -1,1
Taxe sur les produits et services
-0,5 -0,5 -0,6
Autres
-0,2 -0,2 -0,2
Total – Revenus fiscaux
-4,5 -4,8 -5,2
Cotisations d'assurance-emploi
0,2 1,0 1,0
Autres revenus -0,1 -0,1 -0,2
Total – Revenus budgétaires -4,4 -3,9 -4,4
Charges fédérales
Principaux transferts aux particuliers
Prestations aux personnes âgées
0,0 0,0 0,0
Prestations d'assurance-emploi
1,1 1,1 1,2
Allocation canadienne pour enfants
0,0 0,1 0,2
Total des principaux transferts aux particuliers
1,1 1,3 1,4
Autres charges de programmes -0,2 0,0 -0,5
Frais de la dette publique 0,1 0,2 0,6
Total des charges 1,0 1,5 1,4
Solde budgétaire -5,4 -5,4 -5,9

Une baisse de 1 point de pourcentage de la croissance du PIB réel, répartie proportionnellement entre les composantes de revenus et de dépenses, a pour effet de réduire le solde budgétaire de 5,4 milliards de dollars la première année, de 5,4 milliards la deuxième année et de 5,9 milliards la quatrième année (tableau A1.15).

  • Les revenus fiscaux de toute provenance diminuent de 4,4 milliards de dollars la première année. Les rentrées d'impôt sur le revenu des particuliers fléchissent à la suite de la diminution de l'emploi et de l'assiette fiscale sous-jacente. Les rentrées d'impôt sur le revenu des sociétés diminuent sous l'effet du recul de la production et des bénéfices. Les rentrées de TPS baissent en raison de la diminution des dépenses de consommation découlant du ralentissement de l'emploi et de la baisse du revenu des particuliers.
  • Les revenus tirés des cotisations d'assurance-emploi augmentent en raison de la hausse du taux de cotisation à l'assurance-emploi, qui, dans le cadre du mécanisme d'équilibre sur sept ans, est rajusté de manière à compenser la hausse des prestations attribuable au nombre plus élevé de chômeurs, de façon à ce que le solde du Compte des opérations de l'assurance-emploi s'équilibre au fil du temps.
  • Les charges augmentent, en raison surtout de la hausse des prestations d'assurance-emploi (compte tenu du nombre plus élevé de personnes au chômage) et des frais de la dette publique (sous l'effet de l'accroissement de l'encours de la dette attribuable à la diminution du solde budgétaire). Cette augmentation est compensée en partie par la baisse d'autres charges de programmes, comme la péréquation, étant donné que le recul du PIB réel se répercute sur le PIB nominal, auquel sont indexés ces paiements.
Tableau A1.16
Estimation de l'incidence d'une baisse de 1 point de pourcentage, sur une année, de l'inflation du PIB sur les revenus, les charges et le solde budgétaire fédéraux
en milliards de dollars
An 1 An 2 An 4
Revenus fédéraux
Revenus fiscaux
Impôt sur le revenu des particuliers
-2,9 -2,7 -2,5
Impôt sur le revenu des sociétés
-0,8 -1,0 -1,1
Taxe sur les produits et services
-0,5 -0,6 -0,6
Autres
-0,2 -0,2 -0,2
Total – Revenus fiscaux -4,5 -4,5 -4,4
Cotisations d'assurance-emploi 0,0 -0,1 -0,2
Autres revenus -0,2 -0,2 -0,2
Total – Revenus budgétaires -4,7 -4,7 -4,9
Charges fédérales
Principaux transferts aux particuliers
Prestations aux personnes âgées
-0,6 -1,0 -1,1
Prestations d'assurance-emploi
-0,1 -0,2 -0,3
Allocation canadienne pour enfants
0,0 -0,2 -0,3
Total des principaux transferts aux particuliers
-0,7 -1,3 -1,7
Autres charges de programmes -1,0 -0,9 -2,3
Frais de la dette publique -0,7 0,1 0,1
Total des charges -2,4 -2,1 -3,9
Solde budgétaire -2,3 -2,6 -1,0

Une baisse de 1 point de pourcentage de la croissance du PIB nominal répartie proportionnellement entre les composantes des revenus et des charges et découlant uniquement de la diminution de l'inflation du PIB (à supposer que l'indice des prix à la consommation évolue au même rythme que l'inflation du PIB) entraîne une réduction du solde budgétaire de 2,3 milliards de dollars la première année, de 2,6 milliards de dollars la deuxième année et de 1,0 milliard de dollars la quatrième année (tableau A1.16).

  • La baisse des prix se traduit par une diminution du revenu nominal et, par conséquent, par une diminution des rentrées d'impôt sur le revenu des particuliers. Comme les modalités du régime de l'impôt sur le revenu des particuliers sont indexées à l'inflation, l'incidence budgétaire de ce scénario est moins importante que celle du choc du PIB réel. En ce qui a trait aux autres sources de revenus fiscaux, les effets négatifs des chocs du PIB réel et du PIB nominal sont similaires.
  • Les revenus tirés des cotisations d'assurance-emploi diminuent à la suite de la baisse des revenus.
  • Les autres revenus baissent légèrement, puisque la croissance plus faible des revenus fiscaux entraîne une légère baisse des revenus d'intérêts et de pénalités, et les prix moins élevés se traduisent par une réduction des revenus provenant de la vente de biens et de services.
  • La baisse des revenus du gouvernement est compensée en partie par la diminution du coût des programmes législatifs indexés à l'inflation de l'IPC, par exemple les prestations aux personnes âgées, ce qui exerce une pression à la baisse sur les charges de programmes fédéraux. De plus, les autres charges de programmes sont également moins élevées, puisque les coûts de certains programmes sont directement liés à la croissance du PIB nominal, par exemple la péréquation.
  • Les frais de la dette publique diminuent la première année en raison de la baisse des coûts associés aux obligations à rendement réel.
Tableau A1.17
Estimation de l'incidence d'une augmentation soutenue de 100 points de base de tous les taux d'intérêt sur les revenus, les charges et le solde budgétaire fédéraux
en milliards de dollars
An 1 An 2 An 4
Revenus fédéraux 2,5 3,8 6,0
Charges fédérales 7,5 10,1 13,8
Solde budgétaire -4,9 -6,3 -7,9

Une augmentation de 1 % des taux d'intérêt fait diminuer le solde budgétaire de 4,9 milliards de dollars la première année, de 6,3 milliards la deuxième année et de 7,9 milliards la quatrième année (tableau A1.17). Une hausse des taux d'intérêt a une incidence directe sur les frais estimatifs de la dette publique contractée sur les marchés, et ce, de deux façons. Premièrement, les coûts d'emprunt augmentent à mesure que la dette existante arrive à échéance et est refinancée à des taux d'intérêt plus élevés. Deuxièmement, la hausse des taux d'intérêt vient augmenter le coût prévu des besoins en emprunts futurs. Les frais de la dette publique sont estimés en fonction des attentes actuelles en ce qui concerne l'évolution future des taux d'intérêt, lesquels varient au rythme des conditions économiques.

Il est important de noter que les taux d'intérêt ont également une incidence directe sur les autres revenus et charges du gouvernement et qu'ils ne varient généralement pas de façon isolée. Autrement dit, des taux d'intérêt plus élevés procureraient au gouvernement certains avantages compensateurs, notamment :

  • une hausse des revenus tirés des actifs portant intérêt du gouvernement et des revenus d'intérêts et de pénalités perçus sur la dette fiscale, qui sont comptabilisés dans les autres revenus;
  • les rajustements à la baisse correspondants faisant réduire l'évaluation des obligations au titre des régimes de retraite et des avantages du personnel, qui ne font pas partie du tableau ci-dessus;
  • une augmentation des revenus fiscaux du gouvernement si les augmentations des taux d'intérêt étaient attribuables à une croissance économique plus vigoureuse (dont le tableau ci-dessus ne tient pas compte non plus).

Mesures stratégiques prises depuis l'Énoncé économique de l'automne de 2024

Pour assurer la transparence, le tableau A1.18 présente la liste de toutes les mesures stratégiques prises depuis l'Énoncé économique de l'automne de 2024 pour veiller à ce que la population canadienne soit toujours bien servie par les programmes sur lesquels elle compte et que les activités du gouvernement se poursuivent de manière efficiente.

Tableau A1.18
Mesures stratégiques prises depuis l'Énoncé de 2024
en millions de dollars
  Ministère 2024-20251 2025-2026 2026-2027 2027-2028 2028-2029 2029-2030
Équité fiscale 4 015 3 989 4 814 5 423 5 969 6 419
Remise can adienne sur le carbone pour les petites entreprises : imposition2 0 13 26 0 0 0
Annulation de l'augmentation proposée de l'impôt sur les gains en capital et mesures connexes3 __ 1 600 3 100 3 825 4 540 5 060 5 510
Élimination de la taxe sur les services numériques2 2 300 900 900 900 900 900
Prolongation du crédit d'impôt pour l'exploration minière2,* 0 80 55 -25 0 0
Renouvellement de la subvention du Programme communautaire des bénévoles en matière d'impôt ARC 0 7 0 0 0 0
Prolongation du délai de déclaration des dons de bienfaisance2 115 -115 0 0 0 0
Modification des plafonds de déduction des frais d'automobile2 ___ 0 4 8 8 9 9
Énergie, transport, environnement et infrastructure 23 807 850 1 196 1 124 784
Appuyer les principales activités de la Régie de l'énergie du Canada REC 0 9 0 0 0 0
Moins : Coûts à recouvrer
0 -9 0 0 0 0
Soutien pour le chemin de fer de la baie d'Hudson et le port de Churchill2,* TC, PrairiesCan 0 36 36 36 36 36
Moins : Fonds affectés précédemment dans le cadre financier
0 -22 -22 0 0 0
Financement pour le codéveloppement du train à grande vitesse2,* Multiples4 151 640 747 1 073 1 013 730
Moins : Fonds affectés précédemment dans le cadre financier
0 -79 -53 -53 -53 -53
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
-128 0 0 0 0 0
Réduire les coûts de transport dans le Canada atlantique2,* TC, MAI 0 107 116 121 128 72
Renouveler le Système d'information sur le commerce et le transport TC 0 5 0 0 0 0
Défendre l'industrie canadienne du bois d'œuvre résineux AMC 0 31 0 0 0 0
Garantir l'accès au marché des produits agroalimentaires et des produits de la mer2 ACIA 0 6 0 0 0 0
Renouveler le Programme de protection du poisson et de son habitat2,* MPO 0 84 0 0 0 0
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
0 -12 0 0 0 0
Financement pour le Bureau de gestion des projets nordiques CanNor 0 1 0 0 0 0
Construction du Yukon Gathering Place2,* CanNor 0 10 27 19 0 0
Financement pour la Corporation du pont International de la Voie Maritime TC 0 1 0 0 0 0
Appuyer les infrastructures favorisant l'accès au logement et la protection contre les inondations près du secteur riverain de Toronto2,* LICC 0 99 102 95 67 70
Moins : Fonds affectés précédemment dans le cadre financier
0 -99 -102 -95 -67 -70
Sécurité nationale et défense 262 172 120 -148 -368 -284
Accroître la présence militaire canadienne dans le Nord2,* MDN 0 93 112 119 123 127
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
0 -31 -32 -32 -32 -33
Construction des destroyers de classe Fleuves et rivières2,* MDN 181 151 87 117 121 295
Moins : Fonds affectés précédemment dans le cadre financier et provenant des ressources ministérielles actuelles
-111 -303 -206 -341 -399 -544
Construire des brise-glaces polaires2,* MDN5 1 25 4 4 4 4
Moins : Fonds affectés précédemment dans le cadre financier
-1 -1 -1 -1 -1 -1
Maintenir les services de remorqueurs d'urgence sur la côte Ouest du Canada MDN5 0 27 15 0 0 0
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
0 -15 0 0 0 0
Initiative d'affrètement ponctuel de la Garde côtière canadienne MDN5 0 5 5 5 5 0
Projet de capacité future en matière d'avions de chasse2,* MDN 200 265 374 401 585 939
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
-12 -134 -249 -390 -744 -1 062
Renouvellement et modernisation de la flotte aérienne* GRC 0 0 9 26 30 39
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles et autres revenus
0 -2 -20 -66 -70 -58
Augmenter la capacité de protéger le processus électoral contre les menaces2 Élections 0 5 10 10 10 10
Moins : Réduction de l'autorisation législative
0 -1 -1 -1 -1 -1
Protéger la 45e élection générale du Canada2 BCP, AMC 1 58 0 0 0 0
Maintenir la surveillance de la sécurité nationale et du renseignement Multiples6 0 13 0 0 0 0
Défendre les droits à la vie privée des Canadiens2 CPVP 0 3 0 0 0 0
Appuyer la Stratégie nationale de cybersécurité du Canada2 SP, CST 4 14 14 2 2 2
Le Canada dans le monde 101 172 -4 -18 -37 -27
Évacuation des Canadiens au Liban et en Haïti Multiples7 66 0 0 0 0 0
Fournir un soutien pour mettre fin aux crises qui s'aggravent au Moyen-Orient, au Yémen, au Soudan et dans la République démocratique du Congo8 AMC 190 0 0 0 0 0
Moins : Fonds provenant du Compte de crise de l'enveloppe de l'aide internationale
-190 0 0 0 0 0
Administrer le régime d'autorisation de l'aide humanitaire en vertu du Code criminel SP, GRC, AMC 0 0 8 8 0 0 0
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
0 -2 -2 0 0 0
Décret de remise de la surtaxe de la Chine (2024)2,9 5 178 1 0 0 0
Décret imposant une surtaxe sur les marchandises en acier et les marchandises en aluminium2,9 ___ 0 -27 -41 -41 -41 -41
Assurer la sécurité du Sommet du G72,* GRC 45 1 1 1 1 0
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
-15 0 0 0 0 0
Produits livrables pour le Sommet du G72,* Multiples10 0 59 111 37 14 23
Moins : Fonds provenant du Fonds pour les priorités stratégiques de l'enveloppe de l'aide internationale
0 -44 -81 -15 -11 -10
Sécurité publique 182 105 40 3 3 3
Intervention liée aux feux de forêt de Jasper et reconstruction du parc national Jasper2,* PC 133 43 27 3 3 3
Soutien de l'assurance-emploi pour les travailleurs affectés par les feux de forêt2 EDSC 2 3 1 0 0 0
Reconnaître les services des premiers répondants SP 0 29 0 0 0 0
Renforcer la sécurité publique dans la capitale nationale SP 0 3 0 0 0 0
Lutter contre la conduite avec facultés affaiblies par la drogue* SP, GRC, ASFC 0 9 0 0 0 0
Soutenir les établissements correctionnels fédéraux SCC 47 0 0 0 0 0
Soutenir le Programme indépendant pour le sport sécuritaire du Canada PCH 0 4 0 0 0 0
Renforcer la résilience des Canadiens face à la désinformation en ligne grâce à l'Initiative de citoyenneté numérique2 PCH 0 15 13 0 0 0
Santé, immigration, culture et communautés 22 2 563 627 368 524 784
Poursuivre les efforts contre la peste porcine africaine2 ASFC, ACIA 0 6 0 0 0 0
Renouveler la réponse du Canada pour lutter contre la grippe aviaire (H5N1)2,* ACIA 0 27 0 0 0 0
Moderniser le cadre de surveillance de la biosécurité au Canada ASPC 0 0 8 8 7 7
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
0 0 -7 -7 -6 -6
Renouveler les programmes de salubrité des aliments2 ACIA, SC 0 16 0 0 0 0
Appuyer la réglementation sur le cannabis2,* Multiples11 0 164 32 31 31 21
Moins : Coûts à recouvrer
0 -75 0 0 0 0
Moins : Fonds affectés précédemment dans le cadre financier
0 -11 0 0 0 0
Appuyer et renouveler les investissements pour la sécurité alimentaire dans le Nord2 RCAANC 20 35 0 0 0 0
Appuyer la collecte de données biométriques et le réseau mondial de centres de réception des demandes de visa du Canada IRCC 0 16 20 14 0 0
Moins : Coûts à recouvrer
0 -16 -20 -14 0 0
Stabiliser le Programme des travailleurs étrangers temporaires2 EDSC 0 54 0 0 0 0
Offrir des logements temporaires pour les personnes qui demandent l'asile2 IRCC 0 67 0 0 0 0
Offrir des soins de santé aux personnes qui demandent l'asile et le statut de réfugié IRCC 0 598 411 0 0 0
Système d'octroi de l'asile et capacité d'aide juridique IRCC, ASFC, JUS 0 189 187 103 0 0
Appuyer la capacité juridique fédérale JUS 0 40 0 0 0 0
Secrétariat de l'inclusion, de la diversité, de l'équité et de la lutte contre le racisme BCP 0 2 0 0 0 0
Équité, diversité et inclusion dans le sport PCH 0 8 0 0 0 0
Veiller à ce que le Canada remplisse ses obligations aux termes de la Convention relative aux droits des personnes handicapées des Nations Unies CCDP 0 1 0 0 0 0
Appuyer les pratiques kasher et halal dans la production de viande rouge2 AAC, ACIA 2 16 16 2 2 2
Laissez-passer Un Canada fort de 20252 Multiples12 0 96 0 0 0 0
Appuyer l'Office national du film* ONF 0 4 0 0 0 0
Investir dans CBC/Radio-Canada2 SRC 0 42 0 0 0 0
Maintenir les Mesures spéciales pour appuyer le journalisme PCH 0 13 0 0 0 0
Soutenir les musées nationaux du Canada* Multiples13 0 12 0 0 0 0
Maintenir les services d'accès à la justice dans le Nord SPPC 0 8 0 0 0 0
Bonifier le Fonds pour le logement abordable* SCHL 0 0 0 0 3 6
Moins : Fonds affectés précédemment dans le cadre financier
0 -5 -6 -6 -7 -7
Prolonger les Accords sur l'apprentissage et la garde des jeunes enfants14 EDSC 0 0 0 251 509 775
Prolonger les augmentations des bourses et prêts d'études canadiens2 EDSC 0 1 212 -19 -17 -16 -14
Créer plus de possibilités d'apprentissage en milieu de travail pour les étudiants de niveau postsecondaire2 ISDE 0 6 3 1 0 0
Continuer de soutenir la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat2 ISDE 0 39 0 0 0 0
Réconciliation avec les Autochtones 773 2 489 208 52 54 54
Financement pour l'enseignement primaire et secondaire des Premières Nations SAC 0 155 0 0 0 0
Poursuivre la mise en œuvre de la Loi concernant les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis2 RCAANC, SAC, JUS 0 219 195 47 48 48
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles
0 -5 -6 -6 -6 -6
Continuer de soutenir l'Initiative : Les enfants inuits d'abord2 SAC 61 122 0 0 0 0
Continuer de soutenir le principe de Jordan2 SAC 0 1 033 0 0 0 0
Appui à l'intervention en matière de gestion d'urgence et aux activités de rétablissement dans les réserves2 SAC 706 111 0 0 0 0
Renouveler le soutien à la cartographie des inondations survenues dans les réserves2 RCAANC 0 6 0 0 0 0
Transférer aux communautés des Premières Nations la prestation de services en matière d'infrastructure et de logement2 SAC 0 21 0 0 0 0
Renouveler les Programmes urbains pour les peuples autochtones2 SAC 0 34 0 0 0 0
Maintenir le Programme d'aide à la vie autonome pour les Premières Nations2 SAC 0 60 0 0 0 0
Renouveler le soutien à l'Association touristique autochtone du Canada2 SAC 0 1 0 0 0 0
Renouveler le Fonds pour le tourisme autochtone ISDE 0 6 0 0 0 0
Faire progresser la souveraineté des données autochtones2 SAC 0 26 0 0 0 0
Restructurer la politique sur les ajouts aux réserves2 RCAANC, SAC 0 14 0 0 0 0
Gestion continue des revendications liées aux expériences vécues dans l'enfance par les Autochtones2 RCAANC 0 8 7 0 0 0
Renouveler le soutien financier pour la tenue de négociations avec les Premières Nations2 RCAANC 0 5 0 0 0 0
Services de santé non assurés2 SAC 0 665 0 0 0 0
Veiller au respect des obligations fédérales prévues dans le contrat de mise en œuvre de l'Accord sur les revendications territoriales du Nunavut renouvelé2 RCAANC, CanNor 10 12 15 15 16 16
Moins : Fonds affectés précédemment dans le cadre financier
-4 -4 -4 -4 -4 -4
Gouvernement efficace 166 2 380 1 762 198 -461 -489
Rajustements d'Anciens Combattants Canada pour les variations des coûts non discrétionnaires2 ACC 1 43 42 42 42 42
Rajustements d'Affaires mondiales Canada pour les variations des coûts non discrétionnaires AMC 69 65 69 69 69 69
Renouveler le financement des agences de développement régional* APECA, DEC, PrairiesCan 0 0 153 153 153 153
Faciliter le financement des grands projets FIN 0 0 2 2 2 2
Protéger les Canadiens contre les menaces à la santé publique2 ASPC 0 138 215 0 0 0
Soutenir le Commissariat à l'intégrité du secteur public2 ISPC 0 1 1 1 1 1
Appuyer les Opérations du Cap-Breton dans la gestion des responsabilités héritées2 SPAC 0 5 1 4 4 4
Rajustement de 2024-2025 de la subvention pour l'Accord Canada-Québec relatif à l'immigration2 IRCC 92 0 0 0 0 0
Protection des prix et du volume pour les biens immobiliers fédéraux2 SPAC 0 73 73 0 0 0
Administration d'un mécanisme proactif d'équité salariale dans l'ensemble du gouvernement fédéral2 SCT 0 4 0 0 0 0
Améliorer l'administration de la paye du gouvernement2 SPAC, SCT, CFP 0 786 807 0 0 0
Obligations pour les régimes d'avantages sociaux des employés du secteur public fédéral15 SCT 0 596 0 0 0 0
Rajustement des prix du loyer d'Emploi et Développement social Canada EDSC 0 8 8 8 8 8
Moins : Fonds du compte du RPC
0 -1 -1 -1 -1 -1
Appuyer les tribunaux du Canada SCADATA 0 5 0 0 0 0
Poursuivre l'administration du compte d'épargne libre d'impôt pour l'achat d'une première propriété2 ARC 0 25 0 0 0 0
Mettre en place une nouvelle politique de remboursement des demandes de passeport2 AMC 4 2 2 1 0 0
Stabiliser le Programme de passeport IRCC 0 90 9 0 0 0
Moins : Fonds provenant des ressources ministérielles actuelles et autres revenus
0 -37 -9 -18 -18 -18
Améliorer le soutien technique pour le compte Mon dossier Service Canada EDSC 0 14 15 0 0 0
Moins : Fonds du compte du RPC
0 -1 -1 0 0 0
Assurer la délivrance en temps opportun des numéros d'assurance sociale EDSC 0 5 5 5 0 0
Stabiliser la prestation des services pour le Régime d'assurance-emploi2 EDSC 0 404 402 416 0 0
Appuyer la capacité et la maintenance du système de prestations d'urgence ARC 0 5 0 0 0 0
Appuyer le programme de la Sécurité de la vieillesse2 EDSC 0 143 210 211 0 0
Assurer l'intégrité des prestations d'urgence liées à la COVID-19 EDSC 0 6 0 0 0 0
Revenus tirés des cotisations d'assurance-emploi pour des mesures comprises dans le budget de 2025 0 0 -240 -695 -721 -749
Contre-mesures et remises16 -359 -4 025 -16 0 0 0
Décret imposant une surtaxe aux États-Unis (2025) (Revenu)2 ___ -273 -2 300 0 0 0 0
Remises et autres exonérations de droits attendues
0 662 0 0 0 0
Décret imposant une surtaxe aux États-Unis (acier et aluminium, 2025) (Revenu)2 ___ -86 -3 200 0 0 0 0
Remises et autres exonérations de droits attendues
0 1 524 0 0 0 0
Décret imposant une surtaxe aux États-Unis (véhicules automobiles 2025) (Revenu)2 ___ 0 -3 222 -72 0 0 0
Remises et autres exonérations de droits attendues
0 2 511 56 0 0 0
Revenus -359 -8 722 -72 0 0 0
Remise et autres exonérations de droits attendues 0 4 697 56 0 0 0
Répercussions financières de mesures ne pouvant être annoncées17 -94 392 683 -232 -1 691 -1 337
Compensation pour l'incidence de 2024-2025 figurant dans l'évolution de la situation économique et budgétaire (tableau A1.6) -5 091
Incidence budgétaire nette – Total des mesures stratégiques prises depuis l'Énoncé de 2024 0 9 043 9 083 6 843 5 117 5 908
Dont des investissements en capital18 : -20 962 1 117 1 465 1 512 1 051

* Mesure qui comprend des fonds classés comme des investissements en capital.

1 En raison de la dissolution du Parlement, les fonds n'ont peut-être pas été utilisés en 2024-2025, mais ils sont indiqués à l'exercice pour lequel ils étaient prévus initialement.

2 Mesure annoncée précédemment ou incluse dans le Budget principal des dépenses de 2025-2026.

3 Le budget des dépenses lié à l'annulation de l'augmentation proposée de l'impôt sur les gains en capital comprend aussi l'annulation de l'incitatif aux entrepreneurs canadiens ainsi que l'annulation de la proposition de permettre la totalité des déductions pour les frais relatifs à des ressources au titre de l'impôt minimum de remplacement.

4 Les organisations qui reçoivent un financement sont Alto (anciennement VIA HFR – VIA TGF Inc.), TC, VIA Rail Canada, RCAANC, LICC, le MPO, l'OTC et ECCC.

5 Financement attribué à la Garde côtière canadienne (GCC), qui relevait du MPO au moment de la décision. La GCC a été intégrée au MDN le 2 septembre 2025.  

6 Les organisations qui reçoivent un financement sont le BCP, JUS, l'ASFC, SP, la GRC et le SCRS.

7 Les organisations qui reçoivent un financement sont AMC, le MDN, IRCC, EDSC et l'ASFC. 

8 Comprend une aide essentielle à la population de Gaza, de la Cisjordanie, de la Syrie et du Liban, annoncée en mars 2025.

9 Les estimations tiennent compte des remises et autres exonérations de droits.

10 Les organisations qui reçoivent un financement sont FIN, AMC, le CNRC, le CRSNG et RNCan.

11 Les organisations qui reçoivent un financement sont SC, l'ASPC, la GRC, l'ASFC et les IRSC.

12 Les organisations qui reçoivent un financement sont la CCBN, le MBAC, le MCH, le MCDP, le MCIQ, le MCN, le MSTC, PCH, VIA Rail et PC.

13 Les organisations qui reçoivent un financement sont la CCBN, le MBAC, le MCH, le MCDP, le MCIQ et le MCN. 

14 Le financement qui avait été annoncé le 6 mars ne tenait compte que des montants des 11 provinces et territoires qui avaient conclu une entente ou une entente de principe.

15 Financement non discrétionnaire des coûts payés par l'employeur pour les programmes d'assurance du personnel, notamment les soins de santé, les soins dentaires et l'assurance invalidité.

16 Les montants figurant dans le tableau tiennent compte de la prévision des revenus nets ajustés pour la durée de la période de prévision, tandis que le graphique A1.1, intitulé « Revenu net perçu relativement aux contre-mesures imposées aux États-Unis », n'indique que les revenus nets évalués jusqu'à maintenant.

17 L'incidence budgétaire nette des mesures qui n'ont pas été annoncées est présentée de manière agrégée. Elle comprendrait des provisions pour des décisions prévues du Cabinet qui n'ont pas encore été prises (y compris le recours à de telles provisions provenant de mises à jour ou de budgets antérieurs) et pour des décisions de financement liées aux questions de sécurité nationale, de sensibilité de données commerciales, de négociation, de conventions et de litiges.

18 Les totaux tiennent compte des montants classés comme des investissements en capital pour les mesures dans le tableau.

Glossaire des titres abrégés 

AAC
Agriculture et Agroalimentaire Canada
ACSTA
Administration canadienne de la sûreté du transport aérien
APECA
Agence de promotion économique du Canada Atlantique
SCADATA
Service canadien d'appui aux tribunaux administratifs
CanNor
Agence canadienne de développement économique du Nord
CISR
Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada
SRC
Société Radio-Canada
ASFC 
Agence des services frontaliers du Canada 
GCC
Garde côtière canadienne
DEC
Développement économique Canada pour les régions du Québec
REC
Régie de l'énergie du Canada
ACIA
Agence canadienne d'inspection des aliments
CCDP
Commission canadienne des droits de la personne
IRSC
Instituts de recherche en santé du Canada
RCAANC
Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada
MCH
Musée canadien de l'histoire
SCHL
Société canadienne d'hypothèques et de logement
MCDP
Musée canadien pour les droits de la personne
MCIQ
Musée canadien de l'immigration du Quai 21
MCN
Musée canadien de la nature
ARC
Agence du revenu du Canada
SCC 
Service correctionnel Canada 
CST
Centre de la sécurité des télécommunications Canada
SCRS
Service canadien du renseignement de sécurité
OTC
Office des transports du Canada
MPO 
Pêches et Océans Canada 
MDN 
Ministère de la Défense nationale 
ECCC
Environnement et Changement climatique Canada
Élections
Bureau du directeur général des élections du Canada
EDSC
Emploi et Développement social Canada
FIN
Finances Canada
AMC 
Affaires mondiales Canada 
SC 
Santé Canada 
LICC 
Logement, Infrastructures et Collectivités Canada 
IRCC 
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada 
SAC 
Services aux Autochtones Canada 
ISDE
Innovation, Sciences et Développement économique Canada
JUS
Ministère de la Justice
MAI
Marine Atlantique S.C.C.
CCBN
Commission des champs de bataille nationaux
MBAC
Musée des beaux-arts du Canada
ONF
Office national du film
MSTC
Musée des sciences et de la technologie du Canada
CNRC
Conseil national de recherches du Canada
RNCan
Ressources naturelles Canada
CRSNG
Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada
CPVP
Commissariat à la protection de la vie privée du Canada
PC
Parcs Canada
PCH
Patrimoine canadien
BCP
Bureau du Conseil privé
ASPC
Agence de la santé publique du Canada
SPPC
Service des poursuites pénales du Canada
PrairiesCan
Développement économique Canada pour les Prairies
SP 
Sécurité publique Canada 
CFP
Commission de la fonction publique
ISPC
Commissariat à l'intégrité du secteur public du Canada
SPAC
Services publics et Approvisionnement Canada 
GRC 
Gendarmerie royale du Canada 
SCT 
Secrétariat du Conseil du Trésor
TC 
Transports Canada 
ACC
Anciens combattants Canada

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