Archivé - Mise à jour des projections économiques et budgétaires : Faits saillants et chapitre 1
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Faits saillants
- Le gouvernement appliquera une approche en matière de gestion des finances publiques qui est réaliste, soutenable, prudente et transparente.
- La présente Mise à jour des projections économiques et budgétaires passe en revue les perspectives économiques et budgétaires du gouvernement fédéral, qui se sont détériorées depuis que le gouvernement précédent a déposé le budget d’avril 2015.
- L’économie canadienne s’est contractée au premier semestre de 2015 : le produit intérieur brut (PIB) réel a reculé de 0,8 % au premier trimestre et de 0,5 % au deuxième trimestre.
- Le PIB réel devrait progresser de 2,2 % en moyenne au deuxième semestre de 2015 pour ensuite croître à un rythme modeste en 2016.
- De plus, les prévisions concernant l’inflation du PIB – la mesure de la variation des prix à l’échelle de l’économie – ont été revues à la baisse. Cette baisse s’explique par le fait que les prix du pétrole brut sont inférieurs aux prévisions du budget.
- L’évolution de la situation économique a entraîné un ajustement à la baisse des perspectives budgétaires. En particulier, les revenus fiscaux projetés sont diminués par un PIB nominal prévu plus faible, tandis que les dépenses projetées sont accrues par une augmentation des demandes d’assurance-emploi prévues et des charges liées aux prestations futures accumulées par les employés en raison de taux d’intérêt plus bas.
- Ces facteurs ont eu pour effet de réduire d’environ 6,0 milliards de dollars par année, en moyenne, le solde budgétaire projeté par rapport aux projections du budget de 2015. Cette révision à la baisse a comme résultat des déficits de 3,0 milliards de dollars en 2015-2016 et de 3,9 milliards en 2016-2017; par la suite, la situation devrait s’améliorer pour donner lieu à des excédents de 1,7 milliard en 2019-2020 et de 6,6 milliards en 2020-2021.
- Les présentes projections budgétaires sont celles dont a hérité le gouvernement actuel. Elles ne prennent pas en considération les mesures adoptées par le gouvernement actuel. De même, elles ne tiennent pas compte des avantages économiques et budgétaires découlant des investissements budgétaires réalisés par ce même gouvernement, notamment dans l’infrastructure et à l’intention des familles à revenu faible ou moyen.
- Le budget de 2016 donnera de plus amples renseignements sur les objectifs budgétaires du gouvernement à moyen terme et à long terme.
Chapitre 1 - Introduction
Le gouvernement appliquera une approche en matière de gestion des finances publiques qui est réaliste, soutenable, prudente et transparente. La présente Mise à jour des projections économiques et budgétaires passe en revue les perspectives économiques et budgétaires du gouvernement fédéral, qui se sont détériorées depuis que le gouvernement précédent a déposé le budget d’avril 2015 (budget de 2015).
L’économie canadienne s’est contractée au premier semestre de 2015 : le produit intérieur brut (PIB) réel a reculé de 0,8 % au premier trimestre et de 0,5 % au deuxième trimestre (graphique 1.1). La baisse des prix du pétrole brut a entraîné une réduction des revenus et des bénéfices dans le secteur de l’énergie, donnant lieu à une baisse marquée de l’investissement total des entreprises.
Plusieurs autres facteurs ont aussi contribué à la contraction du PIB réel au premier semestre de 2015. Parmi ces facteurs figurent la performance très faible de l’économie américaine au premier trimestre, de même que la grande incertitude économique à l’échelle mondiale provoquée par la quasi-sortie de la Grèce de la zone euro et les préoccupations relatives aux perspectives économiques en Chine.
Plus récemment, la croissance a repris au Canada; le PIB réel a augmenté en juin, en juillet et en août après un recul s’étendant sur cinq mois consécutifs. Plusieurs facteurs continueront de soutenir la croissance économique canadienne à l’avenir, dont la valeur plus faible du dollar canadien, l’amélioration continue de l’économie des États‑Unis et l’incidence soutenue de la politique monétaire accommodante au pays.
Toutefois, les risques d’une détérioration des perspectives canadiennes demeurent prépondérants; ils sont principalement liés à des prix faibles et volatils du pétrole brut et à un contexte économique mondial morose et incertain. En effet, la croissance mondiale prévue pour l’année en cours a de nouveau été révisée à la baisse par rapport aux projections qui étaient actuelles au moment du dépôt du budget de 2015 (graphique 1.2).
Le ministère des Finances mène périodiquement des enquêtes auprès d’économistes du secteur privé afin de connaître leur opinion au sujet des perspectives de l’économie canadienne. Depuis 1994, le gouvernement fonde sa planification budgétaire sur la moyenne des prévisions économiques du secteur privé, ce qui confère un élément d’indépendance à ses prévisions budgétaires. Cette pratique est appuyée par des organisations internationales comme le Fonds monétaire international (FMI), et le gouvernement actuel la maintiendra.
Selon la plus récente enquête, menée en octobre, les économistes du secteur privé s’attendent à ce que le taux de croissance du PIB réel canadien ralentisse à 1,2 % en 2015, comparativement au taux de 2,4 % enregistré en 2014, en raison du recul de la production observé au premier semestre de l’année en cours (graphique 1.3). Le PIB réel devrait progresser de 2,2 % en moyenne au deuxième semestre de 2015 pour ensuite croître à un rythme modeste en 2016. Dans l’ensemble, les économistes prévoient une croissance annuelle réelle moyenne de 1,9 % pendant la période de 2015 à 2019, soit 0,2 point de pourcentage de moins que leurs attentes au moment du budget de 2015.
De plus, les prévisions concernant l’inflation du PIB – la mesure de la variation des prix à l’échelle de l’économie – ont été revues à la baisse pour le deuxième semestre de 2015 et pour 2016. Cette baisse s’explique par une augmentation des prix mondiaux du pétrole brut inférieure aux prévisions du budget de 2015.
Par conséquent, le niveau du PIB nominal prévu dans l’enquête d’octobre a été abaissé de 15 milliards de dollars pour 2015 et de 32 milliards par année, en moyenne, pour la période de 2016 à 2019, par rapport aux prévisions indiquées dans le budget de 2015.
Les risques d’une détérioration des perspectives économiques canadiennes demeurent prépondérants, à la fois en raison de l’incertitude au sujet du redressement prévu des prix mondiaux du pétrole et en raison d’un contexte mondial morose et incertain. Dans l’ensemble, le facteur de risque global demeure celui d’une croissance continuellement inférieure aux attentes. En conséquence, aux fins de la planification budgétaire, le gouvernement ajuste à la baisse les prévisions du secteur privé à l’égard du PIB nominal de 10 milliards de dollars pour 2015 et de 20 milliards pour chacune des années de la période de 2016 à 2020 pour tenir compte de la possibilité de prix du pétrole inférieurs ou d’une croissance mondiale qui décevra encore. Cela donne lieu à une baisse moyenne, par rapport aux prévisions du budget de 2015, d’environ 46 milliards du PIB nominal annuel prévu pendant la période de projection (graphique 1.4).
L’évolution de la situation économique a entraîné un ajustement à la baisse des perspectives budgétaires qui donne lieu à des déficits projetés de 3,0 milliards de dollars en 2015‑2016 et de 3,9 milliards en 2016‑2017, puis à un solde budgétaire qui irait en s’améliorant pour devenir des excédents de 1,7 milliard en 2019-2020 et de 6,6 milliards en 2020‑2021 (graphique 1.5). Les revenus fiscaux projetés sont diminués par un PIB nominal plus faible que prévu, tandis que les dépenses projetées sont accrues par une augmentation plus élevée que prévu des demandes d’assurance‑emploi et des charges liées aux prestations futures accumulées par les employés en raison de taux d’intérêt plus bas.
Ces projections budgétaires sont celles dont a hérité le gouvernement actuel. Elles ne prennent en compte ni les mesures adoptées par le gouvernement actuel ni les avantages économiques et budgétaires découlant des investissements budgétaires du gouvernement, notamment dans l’infrastructure et à l’intention des familles à revenu faible ou moyen.