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En 2015, la situation de l'économie canadienne était précaire, de même que celle de plusieurs Canadiens. Une croissance lente, un taux de chômage en hausse et une faible croissance des salaires faisaient en sorte qu'il était plus difficile pour les familles canadiennes de la classe moyenne de joindre les deux bouts, d'épargner et de planifier leur avenir.
En même temps, le fardeau d'endettement relativement faible du Canada et des taux d'intérêt se situant à des creux historiques ont accordé au gouvernement une marge de manœuvre qui lui a permis d'investir dans la croissance de l'économie. Cela a aidé à créer de bons emplois bien rémunérés à court terme tout en développant l'infrastructure et la main-d'œuvre qualifiée nécessaires pour maintenir une économie forte et croissante pendant de nombreuses années.
Les résultats sont éloquents. Plutôt que d'entraîner une faible croissance par l'austérité et les réductions de dépenses, les investissements du gouvernement dans les personnes et leurs communautés ont contribué à générer la forte croissance économique dont les Canadiens ont besoin pour se sentir plus confiants.
Dans le budget de 2019, le gouvernement continue d'exécuter son plan économique, un plan qui favorise l'investissement plutôt que l'austérité, en mettant nettement l'accent sur la responsabilité budgétaire.
Contexte économique canadien
Dans un environnement économique mondial difficile, l'économie du Canada reste solide. Depuis novembre 2015, des investissements ciblés et des facteurs économiques fondamentaux solides ont contribué à la création de plus de 900 000 nouveaux emplois, entraînant le taux de chômage aux niveaux les plus bas enregistrés en plus de 40 ans (graphique 1). Pour l'année 2018, la hausse de l'emploi était entièrement attribuable au travail à temps plein.
Le taux de croissance économique de 3 % affiché par le Canada en 2017 était le plus élevé des pays du G7, et le taux de 2018 se classe au deuxième rang, après les États-Unis. Dernièrement, la croissance de l'activité économique mondiale a ralenti plus que prévu. Au pays, la croissance de l'économie a été moins vigoureuse à la fin de 2018.
Malgré ces défis, l'économie canadienne devrait se renforcer au cours de la seconde moitié de 2019 et demeurer parmi les chefs de file du G7 au chapitre de la croissance économique en 2019 et en 2020.
La performance économique solide du Canada, renforcée par la vigueur du marché du travail et les investissements du gouvernement dans la classe moyenne, a également contribué à une hausse solide des salaires l'an dernier, lesquels ont affiché l'un des taux de croissance les plus rapides des huit dernières années. Grâce à des revenus personnels plus élevés et à une économie vigoureuse, la confiance des consommateurs demeure solide. Cette confiance devrait stimuler les dépenses des ménages et appuyer la poursuite de la croissance économique.
En parallèle, les entreprises au Canada demeurent nettement optimistes, et la croissance de l'investissement des entreprises et des exportations devrait se raffermir en 2019, soutenue par les accords commerciaux nouveaux ou modernisés conclus avec bon
nombre de partenaires commerciaux et les incitatifs fiscaux annoncés récemment pour encourager les entreprises à investir en créant des emplois pour la classe moyenne (graphique 2). Les perspectives sont également soutenues par la réputation du Canada
en tant que bon endroit où investir et faire des affaires, comme en témoigne le fait que le Canada est le seul pays du G7 à constater une amélioration importante des flux d'investissement direct provenant de l'étranger au cours des trois premiers
trimestres de 2018.
Investissements compris dans le budget de 2019
Presque 20 ans après le début d'un nouveau siècle, le Canada est confronté à plusieurs défis : le coût de la vie continue d'augmenter pour de nombreuses familles canadiennes; un monde en évolution rapide fait en sorte que bon nombre de personnes s'inquiètent de pouvoir trouver et garder un emploi bien rémunéré; et des phénomènes comme les changements climatiques et la montée du populisme suscitent de l'incertitude quant à l'avenir. Ces défis exigent une réponse responsable et tournée vers l'avenir qui s'inscrit dans un plan économique qui est responsable sur le plan budgétaire et qui vise nettement à améliorer la qualité de vie de la classe moyenne et des personnes qui travaillent fort pour en faire partie.
Le budget de 2019 poursuit la mise en œuvre du plan du gouvernement qui consiste à investir dans la classe moyenne en mettant particulièrement l'accent sur les investissements dans les personnes et dans ce dont elles ont besoin pour réussir : plus d'endroits abordables où vivre, surtout pour les acheteurs d'une première habituation; les compétences nécessaires dans un marché du travail en évolution; des coûts moins élevés des médicaments sur ordonnance afin de soutenir une bonne santé; des infrastructures locales qui aident à assurer une bonne qualité de vie; et de meilleures connexions entre les Canadiens et avec le monde grâce à un accès Internet à haute vitesse universel.
Projections | ||||||
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2018– 2019 | 2019– 2020 | 2020– 2021 | 2021– 2022 | 2022– 2023 | 2023– 2024 | |
Solde budgétaire selon l'Énoncé de 20181 | -18,1 | -19,6 | -18,1 | -15,1 | -12,6 | -11,4 |
Ajustement en fonction du risque de l'Énoncé de 2018 | 3,0 | 3,0 | 3,0 | 3,0 | 3,0 | 3,0 |
Solde budgétaire selon l'Énoncé de 2018 (avant l'ajustement en fonction du risque) |
-15,1 | -16,6 | -15,1 | -12,1 | -9,6 | -8,4 |
Évolution de la situation économique et budgétaire depuis l'Énoncé de 2018 | 5,9 | 4,8 | 4,7 | 3,7 | 4,1 | 4,6 |
Solde budgétaire révisé avant les mesures stratégiques et les investissements | -9,3 | -11,9 | -10,4 | -8,4 | -5,5 | -3,9 |
Mesures stratégiques depuis l'Énoncé de 20182 | -1,4 | -1,0 | -0,6 | -0,6 | -0,2 | -0,2 |
Investissements compris dans le budget de 2019 | ||||||
Investir dans les gens | 0,0 | -0,6 | -1,3 | -1,8 | -2,3 | -2,4 |
Bâtir un Canada meilleur | -3,2 | -0,3 | -0,8 | -0,8 | -0,6 | -0,4 |
Faire progresser la réconciliation | -0,9 | -0,7 | -1,0 | -1,0 | -0,6 | -0,6 |
Apporter de vrais changements | -0,1 | -1,7 | -1,6 | -0,8 | -0,5 | -0,6 |
Autres investissements compris dans le budget de 20193 | 0,0 | -0,7 | -0,9 | 1,6 | 0,6 | 1,2 |
Total des investissements compris dans le budget de 2019 | -4,2 | -4,0 | -5,7 | -2,7 | -3,4 | -2,8 |
Total des mesures stratégiques et des investissements depuis l'Énoncé de 2018 | -5,6 | -5,0 | -6,3 | -3,3 | -3,6 | -2,9 |
Solde budgétaire | -14,9 | -16,8 | -16,7 | -11,8 | -9,1 | -6,8 |
Ajustement en fonction du risque | -3,0 | -3,0 | -3,0 | -3,0 | -3,0 | |
Solde budgétaire final (après l'ajustement en fonction du risque) | -14,9 | -19,8 | -19,7 | -14,8 | -12,1 | -9,8 |
Dette fédérale (% du PIB) | 30,8 | 30,7 | 30,5 | 30,0 | 29,3 | 28,6 |
Maintenir l'avantage du faible niveau d'endettement du Canada
Le gouvernement continue d'investir dans le Canada et dans les Canadiens d'une manière financièrement responsable. La trajectoire du solde budgétaire présentée dans le budget de 2019 demeure sensiblement la même que celle de l'Énoncé économique de l'automne 2018, avec un déficit qui devrait baisser, passant de 19,8 milliards de dollars en 2019–2020 à 9,8 milliards en 2023–2024.
Le ratio de la dette fédérale au PIB devrait également diminuer chaque année au cours de la période de projection pour atteindre 28,6 % en 2023–2024 (graphique 4). Un ratio de la dette fédérale au PIB à la baisse permettra de réduire davantage le ratio de la dette nette au PIB du Canada, qui est déjà le plus bas parmi les pays du G7.
Le gouvernement, comme les Canadiens, comprend l'importance de préserver l'avantage d'un faible niveau d'endettement pour les générations actuelles et futures, puisqu'il favorise la croissance économique et donne au Canada la marge de manœuvre dont il a besoin pour répondre à l'évolution des circonstances économiques.
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